Communiqué
Refuser l’impunité d’Israël, lui opposer
le droit
AFPS
Mercredi 4 février 2015
Le gouvernement israélien refuse
toute enquête internationale sur les
crimes commis cet été à Gaza. Comme en
2009 lors de l’élaboration du rapport
Goldstone...
Le gouvernement israélien refuse
toute enquête internationale sur les
crimes commis cet été à Gaza. Comme en
2009 lors de l’élaboration du rapport
Goldstone après l’opération « plomb
durci », il a refusé toute coopération
avec la commission d’enquête
internationale mandatée par le Conseil
des droits de l’homme de l’ONU
scandaleusement baptisé par son
porte-parole « Conseil des droits des
terroristes », lui interdisant même
l’entrée dans la bande de Gaza.
Le président de cette commission
d’enquête, le Canadien William Schabas,
professeur de droit international,
attaqué par Israël pour ses supposées
sympathies pour la population de Gaza,
vient de démissionner pour « ne pas
gêner la rédaction du rapport d’enquête,
qui doit être publié en mars ». Israël
avait violemment mis en cause son
impartialité. Comme il l’avait fait
précédemment pour le juge Goldstone ou
la juriste française Christine Chanet
auteur du rapport de mars 2013 sur
l’impact de la colonisation sur les
droits des Palestiniens.
Qu’Israël persiste dans son refus de
toute enquête indépendante ne fait que
traduire sa volonté de n’avoir jamais
aucun compte à rendre et de préserver sa
totale impunité. En l’absence de tout
rappel à l’ordre, après une campagne de
dénigrement de la Cour Pénale
Internationale et la volonté affichée
d’obtenir sa dissolution, Israël
s’active ouvertement et en toute
arrogance à « empêcher la publication de
ce rapport ».
En s’abstenant en août dernier lors
du vote de la Commission des droits de
l’Homme de l’ONU sur la création de la
commission d’enquête internationale sur
Gaza, en se taisant sur les obstacles
mis par Israël à son travail sur le
terrain, la France a pris la très lourde
responsabilité d’affaiblir cette
commission. Elle ne peut continuer sans
risque à fermer les yeux sur ce mépris
des lois internationales. Continuer à se
taire, revient à décerner à Israël un
brevet d’impunité permanente. C’est
ouvrir la voie à de nouveaux crimes.
La France doit au contraire soutenir
pleinement les travaux de la commission
internationale d’enquête sur Gaza,
exiger qu’elle puisse entrer à Gaza et
exprimer sa confiance à son président,
tout comme elle doit soutenir la
démarche palestinienne auprès de la Cour
pénale internationale.
Le Bureau national
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