Communiqué
Après un été sans répit pour les
Palestiniens,
les défis de la rentrée
AFPS
Lundi 2 septembre 2019
Ce n’est pas une
trêve qu’ont vécue les Palestiniens
pendant les mois d’été, mais des
agressions particulièrement graves de la
part de l’État d’Israël.
C’est certainement
Jérusalem qui a le plus attiré
l’attention, puisque l’on a vu les
forces israéliennes investir l’Esplanade
des Mosquées le jour de l’Aïd Al-Adha,
la plus grande fête musulmane : une
provocation inédite
qui a soulevé un tollé dans le monde
arabe et qui montre l’influence
grandissante des colons les plus
extrémistes.
Toujours à
Jérusalem,
l’État d’Israël a détruit des immeubles
palestiniens tout juste construits en
zone A, en contradiction totale avec
ce qui pourrait encore rester des
accords d’Oslo. Le quartier d’Issawiya,
connu pour sa résistance civile à
l’occupation israélienne, est
ciblé quotidiennement par des descentes
des forces israéliennes et les
expulsions d’habitants palestiniens,
condamnés à détruire leur propre maison,
se sont multipliées notamment dans le
quartier de Silwan.
Toutes ces
violations du droit ont été encouragées
par
le choix honteux de Anne Hidalgo
pour la dénomination et l’inauguration
d’une place de Jérusalem à Paris, et par
la
complicité affichée de 35 députés,
parmi lesquels Aurore Bergé et Sylvain
Maillard, lors de leur visite organisée
en Israël, à Jérusalem et dans les
Territoires occupés par le lobby
israélien.
Dans le reste de la
Cisjordanie, ce sont les provocations
des colons, armés et de plus en plus
agressifs, qui viennent s’ajouter aux
exactions commises par l’armée
israélienne, aux arrestations, aux tirs
souvent meurtriers y compris sur des
enfants. Le patrimoine culturel
palestinien a été particulièrement
ciblé, notamment le village de Sebastia.
Les camps de
réfugiés vivent des situations
dramatiques amplifiées par l’asphyxie de
l’UNRWA.
A Gaza, qui vit un
siège implacable depuis 13 ans, ce sont
les fondements même de la société
palestinienne, y compris l’éducation,
qui sont maintenant en danger. Tous les
vendredis, les tirs criminels des
snipers israéliens se reproduisent,
faisant à chaque fois des dizaines de
blessés et souvent des morts, 324 depuis
le début des Marches du retour.
A quelques jours
des nouvelles élections israéliennes du
17 septembre, il convient d’être
particulièrement vigilants, car Benyamin
Nétanyahou est prêt à tout pour se
maintenir au pouvoir. Les attaques
israéliennes, qui n’épargnent ni l’Irak
ni le Liban après les bombardements en
Syrie, sont de ce point de vue
particulièrement inquiétantes. Et c’est
dans ce contexte que la marine française
a participé le 7 août à un exercice
commun avec la marine israélienne,
conjointement avec la marine
états-unienne et la marine grecque …sur
un thème de catastrophe naturelle qui
n’a trompé personne.
Il est temps d’en
finir avec cette complaisance et ces
ambiguïtés, face à des exactions
israéliennes qui enterrent toute
perspective de paix et des actions
militaires qui accroissent chaque jour
le risque de guerre dans la région. Il
est temps que la France mette fin à
toute coopération militaire avec l’État
d’Israël. Il est temps aussi de
refuser toute ingérence directe ou
indirecte de l’État d’Israël dans
les affaires de notre pays, une
ingérence qui est en train de miner nos
principes démocratiques.
Le piteux « atelier
économique » qui s’est tenu au mois de
juin à Bahreïn
doit marquer la fin du « plan du
siècle » de Trump. La France doit
prendre la tête d’une initiative fondée
sur le droit international, les droits
de l’Homme, les droits nationaux du
peuple palestinien y compris le droit au
retour. Ce sont les valeurs
fondamentales de paix, d’égalité, de
coexistence entre les peuples, de
respect des règles internationales qu’il
faut maintenant imposer à Israël.
Le Bureau
national de l’AFPS, 2 septembre 2019
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