Communiqué
Jérusalem : la mobilisation unie
du
peuple palestinien a payé
AFPS
Mercredi 2 août 2017
Le drapeau
palestinien a été hissé sur la mosquée
El Aqsa ce 27 juillet, symbole de cette
victoire d’un peuple palestinien uni et
déterminé qui ne lâchera pas un pouce de
ses droits sur l’Esplanade des Mosquées.
En cette année 2017
qui marque les 50 ans de l’occupation de
Jérusalem Est et de l’annexion illégale
qui s’en est suivie, Netanyahou se
serait bien vu terminer le travail et
accaparer l’Esplanade des Mosquées,
troisième lieu saint de l’Islam
poursuivant ainsi la dé-palestinisation
de la ville. Il aurait ainsi fait sauter
le statu quo qui en accorde la
juridiction à la Jordanie.
Il est vrai que
pour Netanyahou, statu quo signifie –
comme c’est le cas en Cisjordanie -
perpétrer une occupation toujours plus
violente, aller toujours plus loin dans
la dépossession et imposer la politique
du fait accompli à tous.
La promptitude de
Netanyahou à utiliser des faits de
résistance pour enclencher des faits de
guerre n’est plus à démontrer tout comme
sa volonté de transformer en conflit
religieux une occupation coloniale qui
doit cesser. S’il voulait tester la
résistance du peuple palestinien, il a
été servi. Il a trouvé face à lui un
peuple uni, une résistance déterminée,
une jeunesse au premier plan, des partis
politique à l’unisson et une Autorité
palestinienne prenant ses
responsabilités. Il a aussi trouvé le
monde musulman bien décidé à ne pas se
laisser déposséder de ses lieux saints,
la Jordanie qui entendait garder ses
prérogatives sur ce lieu non seulement
symbolique mais également politiquement
déterminant, et une communauté
internationale qui a vite compris les
conséquences planétaires que pourrait
avoir ce contrôle renforcé d’Israël sur
les fidèles musulmans.
Pour la deuxième
fois en quelques semaines, il a dû se
replier en rase campagne. Après la
victoire des prisonniers politiques
palestiniens avec lesquels son
administration a été contrainte de
négocier, il a dû ranger ses portiques
et ses caméras - en promettant un
dispositif encore plus néfaste : le
contrôle dit « intelligent » que les
Palestiniens n’accepteront pas plus que
les détecteurs de métaux.
Une fois de plus
encore des morts, encore des blessés,
encore des souffrances, et toujours des
exactions. Notons particulièrement
celles commises à l’hôpital al Makassed
de Jérusalem-Est où l’armée israélienne
a semé par deux fois la terreur pour
tenter d’arrêter des blessés ou enlever
aux familles les dépouilles de ceux
qu’elle venait d’exécuter. Sans oublier
- à Jérusalem et en Cisjordanie - les
270 arrestations arbitraires, une armée
qui n’hésite pas à tirer pour tuer les
manifestants (12 personnes ont été
assassinées), les raids de l’armée dans
les villages, les destructions.
Netanyahu ne digère pas sa défaite et la
répression ne s’est pas arrêtée le 25
juillet bien au contraire que ça soit à
Jérusalem-Est ou dans le reste de la
Palestine : exactions, homicides et
arrestations se poursuivent - lundi 31
juillet ce sont encore 33 personnes qui
ont été arrêtées à Jérusalem dont sept
mineurs âgés de 13 à 17 ans, les accès à
la vieille ville et à l’Esplanade ainsi
que la circulation sont terriblement
contraints. Autant de situations
susceptibles d’engendrer un engrenage de
la violence.
La seule mesure qui
apaisera durablement la situation à
Jérusalem c’est la fin de l’occupation
et en premier lieu la reconnaissance par
Israël des droits des Palestiniens sur
Jérusalem Est, leur capitale.
Le bureau national
de l’AFPS, mercredi 2 août 2017
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