Dimanche 7 août
2011
A propos des évènements survenus en
KANAKY dans le cadre de la
mobilisation des Travailleurs et des
Usagers des Iles de DREHU, NENGONE
(MARE), IAAI et KUNIE.
Le Haut Commissaire de l’Etat
colonial français présente la mort
de 4 personnes comme la conséquence
d’un affrontement entre tribus.
En vérité, il s’agit d’une attaque
de la milice patronale d’Air
Calédonie avec l’accord et le
soutien l’Etat colonial français
contre des usagers qui réclament
l’arrêt de la
pwofitasyon sur les prix des
billets d’avion.
C’est pour avoir dénoncé et s’être
mobilisés depuis le 23 juillet
dernier contre cette
pwofitasyon, érigée en
véritable système, que les Usagers
de l’ile de NENGONE (MARE) ont fait
l’objet d’attaques violentes par la
milice patronale, autorisée par
l’autorité coloniale française.
Bilan : 4 morts et 23 blessés.
Ce drame intervient après l’appel de
l’USTKE (resté vain) à « l’ensemble
des acteurs institutionnels,
Gouvernement et Congrès afin
d’engager rapidement les discussions
et négociations avec le Collectif
des usagers pour créer les
conditions permettant un règlement
du conflit et une reprise de
l’activité de la compagnie. »
L’alliance Patronat - Etat colonial
français aura donc décidé de régler
ce conflit dans le sang,
comme toujours, en organisant
division, confrontation et
affrontement entre travailleurs.
Rappelons-nous les condamnations à
des peines de prison ferme dont ont
été victimes six dirigeants de
l’USTKE lors d’un précédent
mouvement à Air Calédonie en 2009.
L’UGTG réaffirme que la paix sociale
ne peut exister quand la majorité
des enfants sont exclus de tout et
tient l’Etat colonial français pour
principal responsable de cette
tuerie.
L’UGTG exhorte les Travailleurs et
le Peuple Kanak à refuser la
division instituée par le
colonialisme français ; division
destinée à servir les intérêts de la
France et non ceux des Travailleurs
et du Peuple Kanak.
L’UGTG apporte son soutien militant
aux Travailleurs et au Peuple KANAK
qui luttent contre le mépris, pour
le respect et l’amélioration du
pouvoir d’achat et condamne sans
réserve la répression dont ils font
l’objet.
Tout comme en Guadeloupe, l’UGTG
exige le respect des travailleurs et
du Peuple Kanak, la satisfaction de
leurs justes et légitimes
revendications ainsi que le respect
des accords signés
sur l’amélioration du pouvoir
d’achat, la priorité d’emploi, la
formation et l’insertion des jeunes
et l’accès aux postes à
responsabilités en faveur des gens
du pays.
NON AU MEPRIS – NON A LA
REPRESSION !
GWADLOUP KANAKY MENM KONBA !
Le Secrétaire
Général
Elie DOMOTA
Pointe-à-pitre, le 06 Août 2011