Déclaration du PCF sur le
Projet de résolution franco-américain sur la crise au
Proche-Orient
Alors
que la violence des combats s’intensifie de façon dramatique,
le projet de résolution franco-américain qui devrait être présenté
au Conseil de sécurité afin de mettre enfin un terme à la
grave crise actuelle au Proche-Orient suscite interrogations et
inquiétudes. Le Liban, qui l’a rejeté en appelant
l’ensemble des pays arabes à faire de même, a expressément
demandé qu’il soit amendé notamment pour que l’exigence
d’un retrait immédiat des troupes israéliennes soit
clairement exprimé. Une telle demande est profondément légitime
et justifiée. Sans un retrait des troupes israéliennes les
affrontements et l’escalade risquent de se poursuivre. Les
appels au respect de la souveraineté et de l’intégrité du
Liban resteraient sans effet.
Le projet de résolution n’engage pas explicitement à une libération
des prisonniers israéliens et libanais. Il ne précise pas que
le désarmement du Hezbollah ne peut être que le fruit d’un
accord inter-libanais. Ces ambiguïtés sont lourdes de tensions
renouvelées et de réels dangers pour la suite. Tout doit être
fait plus que jamais, au contraire, pour stopper la logique de
force meurtrière et dévastatrice d’Israël au Liban, et pour
l’arrêt des tirs du Hezbollah. Il faut arrêter la guerre !
Le Président Jacques Chirac a souligné que la résolution doit
prendre en compte « les préoccupations de tous ». Une telle déclaration
doit se concrétiser par le respect des attentes compréhensibles
du Liban explicitées dans le plan en 7 points de Fouad Siniora,
Premier ministre, et entériné par l’ensemble du gouvernement
libanais.
La proposition de la Suède d’une Conférence internationale
pour la reconstruction du Liban doit aussi être prise en
compte.
Enfin, le Conseil de sécurité doit traiter d’urgence la
crise israélo-palestinienne, exiger notamment le retrait des
troupes israéliennes de Gaza, le retour à la négociation et
à un processus politique de règlement conformément aux résolutions
de l’ONU.
Parti communiste français
Paris le 07 août 2006