La commission ministérielle israélienne a
décidé de légiférer aujourd’hui (24/5/2009) à propos du projet
de loi interdisant la commémoration de la Nakba, le jour de la
création de l’Etat d’Israël. Cette loi inclut une peine pouvant
s’élever à trois ans de prison pour tout contrevenant.
La commission populaire de défense des
libertés affirme que la Nakba est l’un des plus grands crimes du
XXème siècle. Elle se poursuit depuis soixante ans, le criminel
étant l’Etat d’Israël, dont la création a constitué la Nakba de
notre peuple, son expulsion et le vol de sa patrie. Tout comme
elle affirme que les masses de notre peuple, lorsqu’elles
commémorent la Nakba, ne font qu’accomplir leur devoir, au
minimum, envers elles-mêmes, envers notre peuple dans la patrie
et en exil et envers les nouvelles générations qui portent la
bannière de l’enracinement au pays et du projet du retour des
réfugiés et des exilés. La commission affirme également que nous
ne sollicitons pas la permission du criminel sur la manière de
nous comporter avec le crime qui a été perpétré contre nous et
notre patrie.
La commission des libertés dénonce la loi en
cours de légifération, et appelle à un mouvement populaire pour
commémorer une Nakba permanente et incessante, tout en
confirmant pour nous-même et pour le criminel que son
indépendance c’est notre Nakba. Notre droit, le droit des
réfugiés et de tout notre peuple à notre patrie et à la mémoire
de notre patrie, est soutenu par une volonté de vie qu’aucune
loi coloniale israélienne ne peut affronter.
Les masses de notre peuple sont prêtes à
l’affronter, quel que soit le prix à payer, jusqu’à la
supprimer.
Ameer Makhoul
Président de la commission populaire de
défense des libertés