CICR - UNITE DES RELATIONS AVEC LES MEDIAS
La Convention
sur l'interdiction des mines antipersonnel entre dans une phase
décisive
CICR
– Communiqué de presse n° 06/104
18 septembre 2006
Genève
(CICR) – La réunion annuelle des 151 États parties à la
Convention sur l’interdiction de l’emploi, du stockage, de la
production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur
destruction s’est ouverte aujourd’hui à Genève, neuf ans
jour pour jour après que les gouvernements eurent convenu
d’interdire totalement ces armes inhumaines qui frappent aveuglément.
Plus de 700 représentants de gouvernements, d’agences
internationales et d’organisations non gouvernementales
participent à cette réunion qui va faire le point sur les résultats
obtenus dans le déminage et l’assistance aux victimes des
mines.
Même
si des progrès sont enregistrés dans ce domaine, « la
Convention entre dans une phase décisive » a déclaré
Philip Spoerri, directeur du droit international au Comité
international de la Croix-Rouge (CICR) dans son discours
d’ouverture. « Le temps passe, a-t-il averti. Dans deux
ans et demi très exactement, les premières échéances pour
l’enlèvement des mines antipersonnel seront tombées. »
Si l’on veut que les
pays pollués par les mines respectent les délais prescrits,
« une meilleure planification, un nouvel engagement
politique et davantage de ressources » s’avéreront nécessaires
La
Convention fait également une promesse aux centaines de milliers
de victimes des mines, les assurant qu’ils recevront l’aide
dont ils ont besoin pour reconstruire leur vie dans la dignité.
Malheureusement, cette promesse de nature vitale a été trop
souvent négligée, et dans les communautés touchées par les
mines, trop peu d’investissements ont été consacrés aux soins
médicaux, à la réadaptation physique et à la réinsertion
socio-économique. « Les États doivent collaborer pour développer
et soutenir les services locaux de santé et de réadaptation
physique et faciliter l’accès à ces services aux handicapé et
aux autres personnes qui en ont besoin », a affirmé Alberto
Cairo, chef des projets orthopédiques
du CICR en Afghanistan, qui participe également à la réunion.
La
Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel,
lorsqu’elle a été adoptée à Oslo le 18 septembre 1997, a posé
un jalon dans l’histoire, car elle était le premier traité à
interdire une arme dont l’usage était déjà très répandu et
à exiger des soins et une assistance pour les victimes.
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