Tract diffusé aux passants et client(e)s de H&M samedi 20 mars
Depuis le mardi 16 mars 2010, ce sont plus
d’une centaine de palestiniens qui ont été blessés par la police
israélienne à Jérusalem-Est et en différents endroits de
Cisjordanie occupée. Tirs en balles de caoutchouc et à balles
réelles sur les manifestants, arrestation de plus de soixante
jeunes palestiniens dans la seule journée de mardi, qui
viendront s’ajouter aux plus de 10 000 prisonniers palestiniens
dans les prisons israéliennes : tel est le terrible bilan
hebdomadaire d’une répression s’inscrivant dans le prolongement
direct de la politique de colonisation.
Israël proclame il y a deux semaines la
construction de 1600 logements supplémentaires dans la partie
orientale de Jérusalem occupée depuis 1967, continuant à
coloniser et à expulser des familles palestiniennes, en
violation totale de la résolution onusienne 242. Le rapport de
la commission Goldstone, accusant Israël de « crimes de guerre »
et de possibles « crimes contre l’humanité » lors de la guerre
sur Gaza en janvier 2009, et qui a fait plus de 1400 morts
palestiniens, a été adopté par le conseil des droits de l’homme
et l’Assemblée générale de l’ONU.
Mais qu’importe ! Après Tel-Aviv, la société
suédoise de mode H&M a décidé d’ouvrir un second magasin à
Jérusalem, sur les lieux même d’un ancien village palestinien
détruit en 1948, Malha, et dont les anciens habitants et leurs
descendants sont encore aujourd’hui réfugiés. H&M prévoit
également d’ouvrir de nouveaux magasins à Haïfa, Petah Tikva,
Netanya et Rehovot. Le profit et les droits de l’homme ne font
pas toujours bon ménage.
La société H&M dit pourtant adhérer au
« Pacte mondial de l’ONU » (UN Global Compact), un groupement
informel de multinationales et d’associations sous l’égide des
Nations Unies. Or, dans son « Premier principe », le « Pacte
mondial de l’ONU » demande notamment aux entreprises membres de
« promouvoir et respecter les droits de l’homme reconnus sur le
plan international ». En s’installant dans un pays qui viole
quotidiennement ces mêmes droits de l’homme, la société H&M est
en contradiction totale avec son engagement proclamé à respecter
des principes d’investissements « éthiques ».
La campagne BDS
(Boycott-désinvestissement-sanctions)- France relaie l’appel de
la société civile palestinienne à mettre en place une campagne
BDS mondiale pour forcer Israël à respecter le droit
international. En coordination avec le comité national de
boycott palestinien (qui siège à Ramallah, Palestine occupée) et
avec les campagnes BDS nationales des autres pays européens, les
militant-e-s pour le droit et la justice de la campagne
française mènent régulièrement des actions d’information et
d’interpellation pour faire cesser la complicité active
d’institutions, entreprises et multinationales avec l’État
d’Israël dans ses violations constantes du droit international.
C’est pourquoi la Campagne BDS-France appelle
aujourd’hui à intensifier les protestations auprès de la
direction d’H&M, et soutient toute initiative visant à dénoncer
la collaboration du groupe avec le système israélien
d’occupation, de colonisation et d’apartheid à l’encontre du
peuple palestinien .
Si la société H&M prétend bien respecter les
principes des droits de l’homme, alors elle doit mettre en
adéquation sa parole et sa pratique, les investissements en
Israël d’H&M étant en totale contradiction avec la recherche
d’une paix juste basée sur le Droit international.
Campagne BDS
CAPJPO-EuroPalestine