P.A.S.
Quand Daesh sécurise Israël :
du dôme de fer au dôme de chair
Yahia Gouasmi
Lundi 26 décembre 2016
Alors que le
soutien apporté par l’entité sioniste
aux criminels de « Daesh and Co » n’est
plus un secret, on se rend compte que
l’état criminel utilise les takfiris
comme une véritable ceinture de
protection humaine tout autour de ses
frontières.
Les troupes terroristes
constituent une véritable armée de
défense au service de l’entité sioniste,
qui les place en première ligne contre
la menace de l’axe de la résistance.
Le chef des services secrets
israéliens, le général Herzi Halevy,
vient de confirmer cela il y a quelques
jours en affirmant:
« qu’Israël ne voulait
pas que la situation en Syrie
finisse avec la défaite de l’EI »,
ajoutant que « cela laisserait
Israël isolé devant le Hezbollah et
l’Iran qui possèdent d’importantes
capacités militaires, et placerait
le pays dans une position très
difficile ».
Cela est appuyé par les propos
récents de l’ancien chef du Conseil
Israélien de Sécurité, le général Giora
Eiland, qui a insisté sur le fait
qu’«Israël ne pourra plus supporter une
nouvelle guerre avec le Hezbollah, dont
la puissance militaire est telle, qu’en
cas de conflit, il n’y aurait aucune
chance de réussite » pour l’état
sioniste terroriste.
Tout est dit :
Daesh et consorts
constituent un rempart israélien
contre l’axe de la résistance, dont
le Hezbollah est le fer de lance, et
qui terrorise l’entité criminelle.
C’est pour cela qu’une véritable
zone de protection humaine est mise
en place tout autour des frontières
de l’entité sioniste.
En Syrie, l’aide israélienne aux
terroristes affiliés à Daesh dans le Sud
du pays, notamment sur le Golan syrien
occupé, n’est plus un secret pour
personne.
La couverture aérienne et
les barrages d’artillerie fournis
par l’armée israélienne ont joué un
rôle crucial dans l’avancée des
groupes terroristes dans le Golan,
dans le but d’instaurer une ceinture
de sécurité le long du plateau
occupé.
En effet, l’objectif des militaires
israéliens est de créer une zone tampon
dans le Sud syrien allant de la
frontière jordanienne jusqu’à la
frontière libanaise pour ensuite
l’annexer à la partie qu’ils occupent
sur le Golan syrien en utilisant les
terroristes d’Al-Nosra et ce qui reste
de l’Armée syrienne libre.
Malheureusement pour l’entité
criminelle, ses plans se voient
aujourd’hui contrecarrés par la
libération d’Alep, qui va permettre aux
forces de la résistance et à l’armée
syrienne de se concentrer sur la reprise
de la province hautement stratégique de
Deraa, sur les frontières avec la
Jordanie d’une part et d’Israël de
l’autre, et où se trouvent les hauteurs
du Golan.
C’est via Deraa que se
déroule un intense trafic d’armes et
de terroristes vers la Syrie en
provenance de la Jordanie et
d’Israël, et sa libération terrorise
l’état sioniste criminel, car elle
impliquerait la rupture de l’une des
principales voies
d’approvisionnement des takfiris,
mais surtout la présence du
Hezbollah aux portes d’Israël.
Autre région frontalière de
l’entité sioniste touchée par la
présence djihadiste : le Sinaï égyptien.
En effet, depuis le « printemps»
égyptien de 2011, nombre de groupes
terroristes y ont fleuri pour y faire
régner la terreur, et l’armée égyptienne
n’ose plus s’aventurer dans certaines
régions de cette péninsule frontalière
d’Israël. Le groupe « Ansar Beit al-Maqdis »,
qui s’est rallié à l’État islamique, y
est fortement implanté et a mené de
nombreuses attaques meurtrières contre
l’armée et la police égyptienne, faisant
des dizaines de morts.
Là aussi, la collusion
avec l’entité sioniste semble
évidente. L’objectif étant
d’affaiblir l’armée égyptienne qui
n’est plus aussi fiable
qu’auparavant vis-à-vis d’Israël,
d’autant que le Marechal al- Sissi
semble prendre depuis peu des
positions allant à l’encontre des
intérêts sionistes dans la région.
Par ailleurs, la présence de ces
groupes takfiris dans l’espace
frontalier d’Israël permet comme dans le
cas du Golan d’établir une zone tampon
renforçant les défenses sionistes contre
une éventuelle menace égyptienne.
Mais un autre objectif existe à
travers l’existence de ces groupes
djihadistes égyptiens :
l’infiltration de la bande de Gaza afin
de contrer les mouvements de la
résistance palestinienne.
Si l’EI réussissait à
s’implanter à Gaza ou en
Cisjordanie, cela serait
catastrophique pour la résistance
qui verrait s’ouvrir un nouveau
front contre elle et l’affaiblirait
considérablement.
On sait que Daesh et consorts sont
totalement indifférents à la cause
palestinienne, bien au contraire, ils
combattent les Palestiniens avec une
rare férocité, comme l’ont montré les
massacres perpétrés dans le camp
palestinien de Yarmouk(Syrie) en avril
2015.
En juillet 2015 admettant que l’État
islamique était actif dans la bande de
Gaza après des mois de déni, le Hamas
avait lancé des critiques contre le
groupe djihadiste indiquant ses craintes
profondes de voir Daesh se saisir de la
bande de Gaza.
En effet, ces groupes commencent à
s’implanter en Palestine occupée, et on
voit aujourd’hui le drapeau noir de
l’État islamique s’inviter dans certains
cortèges lors d’enterrements à Gaza. Si
Daesh et associés s’emparaient de la
bande de Gaza et de la Cisjordanie, cela
constituerait aussi une autre zone
tampon pour l’entité sioniste, qui
semble cependant hésiter, pour le
moment, à implanter en Palestine même,
des groupes aussi imprévisibles.
La frontière
libano-israélienne, qui est
certainement la plus sensible pour
l’entité sioniste, est pour
l’instant préservée de l’influence
« daeshiste » du fait de la
vigilance des forces de la
résistance et de la population du
Sud-Liban.
En revanche, le reste du pays n’est
pas épargné par la présence des groupes
issus du pseudo- état islamique. En
effet ses cellules dormantes sont
réparties sur tout le territoire, depuis
la vallée de la Bekaa jusqu’à certains
quartiers de Beyrouth. On se souvient
d’ailleurs que ces dernières ont déjà
frappé à plusieurs reprises la capitale
lors d’attentats à la voiture piégée
notamment.
De nombreux cadres
djihadistes ont profité de la
situation syrienne en s’immisçant
parmi les réfugiés, et leur objectif
est clair : se regrouper au Liban
pour créer des cellules fortes et
efficaces pour ensuite frapper le
moment venu, c’est-à-dire quand
l’entité sioniste en donnera
l’ordre.
Pour ce qui est de la
frontière jordanienne, celle-ci ne
constitue pas un problème pour les
autorités sionistes qui peuvent compter
sur un gouvernement jordanien aux ordres
depuis des décennies.
D’ailleurs, depuis 2011, la Jordanie
contribue largement au trafic d’armes et
de terroristes vers la Syrie.
On sait que des camps
d’entraînement de djihadistes se
trouvent sur les frontières
syro-jordaniennes où ces derniers sont
entraînés par des instructeurs
américains ou israéliens, avant de
gagner la Syrie.
Ceci dit, le royaume abrite en son
sein un vivier de jeunes radicaux
susceptibles de se retourner contre lui,
mais qui ne menacent pas l’entité
sioniste. En effet, des groupes
djihadistes ont déjà commis quelques
rares attentats contre les forces de
sécurités jordaniennes, mais comme leurs
alter ego de Syrie ou d’ailleurs, n’ont
jamais tiré une seule balle contre
Israël.
Ainsi, aujourd’hui les
masques sont tombés et les faits
confirment ce que le Parti Anti
Sioniste a toujours affirmé : Daesh
et associés sont des alliés
objectifs de l’entité sioniste,
« qui n’est aucunement menacée » par
ces groupes takfiris, comme
l’indiquait l’année dernière le
ministre de la Défense israélienne
Moshe Ya’alon.
Ce qui est aussi évident,
à la lumière de l’analyse du Parti
Anti Sioniste, c’est que l’entité
criminelle compte sur les groupes
terroristes de Daesh et consorts
pour sécuriser ses frontières, en
constituant le dernier barrage
défensif d’Israël face à l’axe de la
Résistance.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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