Mercredi dernier avait lieu
le très prisé « dîner du CRIF », où le
tout Paris se presse pour écouter
religieusement les recommandations (ou
les directives..) de cette institution,
devenue incontournable pour quiconque
souhaite réussir sa carrière politique.
Ainsi, on comptait parmi les 800
invités, le président François Hollande,
plusieurs ministres ou ex-ministres,
toutes tendances confondues, mais aussi
les candidats à l’élection
présidentielle, François Fillon, Benoît
Hamon et Emmanuel Macron.
On notera cependant l’absence de deux
candidats qui ont été privés de dîner :
«Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne
sont pas invités car ils véhiculent la
haine», a expliqué le président de
l’organisation communautaire, Francis
Kalifat, ajoutant : « À
l’extrême-droite, il y a un rejet de
l’étranger, et à l’extrême-gauche, c’est
la haine d’Israël. Donc je crois qu’ils
n’ont pas leur place à ce dîner ».
De son coté, lorsqu’on lui demande
pourquoi Marine Le Pen, Jean-Luc
Mélenchon et Yannick Jadot ne sont pas
conviés alors qu’ils représentent 40% de
l’électorat au premier tour selon les
sondages, le vice-président du CRIF,
Yonathan Arfi, rétorque clairement :
« Compte-tenu des
positions xénophobes et populistes
du FN, du passé vichyste d’une
partie de ses fondateurs, cela nous
paraît irresponsable politiquement
et scandaleux moralement d’inviter
Mme Le Pen. Une partie de
l’extrême-gauche véhicule un
discours de haine vis-à-vis de
l’État d’Israël qui nourrit
l’antisémitisme en France. Quant aux
Verts, ils soutiennent le mouvement
BDS (qui prône le boycott des
produits israéliens pour protester
contre la colonisation) que nous ne
pouvons pas cautionner ».
Lors de ce dîner, le chef de l’État,
François Hollande, a pris la parole et
appelé à renforcer la lutte contre
l’antisémitisme, car il estime que «la
haine d’Israël» est un «prétexte» au
racisme anti-juif.
Le président du CRIF,
pour sa part, a construit son
discours autour du sempiternel
amalgame qui voudrait
qu’antisémitisme et antisionisme
soient équivalents. En dénonçant l’
«obsession» anti-Israël, il a
affirmé sous les applaudissements :
«L’antisionisme n’est rien d’autre
que l’expression contemporaine de
l’antisémitisme». CQFD.
Francis Kalifat en a aussi profité
pour appeler à interdire le mouvement
BDS en France, là encore, sous les
applaudissements.
Fervent ambassadeur de l’entité
criminelle israélienne, le premier
responsable du CRIF nous a dressé un
tableau idyllique d’Israël, qu’il a
décrit, sans rire, comme «une
démocratie, un État de droit et un pays
de libertés». Pour les Israéliens,
aurait-il dû préciser, car pour les
Palestiniens c’est une toute autre
histoire.
En bon agent du sionisme et
de la division qu’il est, Kalifat en a
aussi profité pour stigmatiser la
communauté musulmane de France, tout en
se défendant évidemment de le faire.
«Je ne dis pas que tous
les Français musulmans, tous les
sympathisants du Front national et
tous les sympathisants de l’extrême
gauche sont antisémites. Je fais le
constat que les antisémites sont
surreprésentés dans ces trois
groupes » a-t-il affirmé, en nous
ressortant la bonne vieille théorie
du complot antisémite de l’alliance
vert-brun-rouge.
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