P.A.S.
Après Palmyre, vers la libération d’Alep
Yahia Gouasmi
Photo:
D.R.
Mercredi 20 avril 2016
Damas
prépare actuellement une opération
militaire, avec le soutien des forces
aériennes russes, en vue de reprendre le
contrôle d’Alep, la plus importante
ville de Syrie après la capitale.
En effet, le Premier ministre syrien
Waël al-Halqi en a fait l’annonce à
Moscou, devant des parlementaires
russes, affirmant :
« Avec nos partenaires
russes, nous préparons une opération
pour la libération d’Alep et l’arrêt de
tous les groupes illégaux qui n’ont pas
rejoint ou ont violé l’accord de
cessez-le-feu ».
Alep, située au Nord-Est de la Syrie,
près de la frontière Turque, était avant
la guerre, un des poumons économiques du
pays.
La ville est divisée depuis quatre
ans entre des quartiers occupés par
différents groupes terroristes (environ
30 % de la ville), et des zones détenues
par les forces gouvernementales.
Plusieurs factions
rivales se la disputent et cette
semaine, un quartier contrôlé par
des combattants kurdes a été la
cible d’une attaque chimique de la
part des takfiristes.
Depuis cet hiver, les forces
légalistes syriennes, appuyées par la
Russie et le Hezbollah ont
progressivement regagné du terrain
autour d’Alep. La trêve entre les
belligérants instaurée depuis le 27
février dernier a permis aux troupes
loyalistes de se concentrer sur la lutte
contre les djihadistes, exclus de
l’accord initié par Washington et
Moscou.
Ce cessez-le-feu a été globalement
respecté depuis son entrée en vigueur le
27 février dans l’ensemble de la Syrie,
mais les combats continuent dans les
zones où se trouvent les djihadistes de
l’EI ou du Front Al-Nosra. Autour d’Alep
notamment, où, en dépit de la trêve
décrétée depuis plus d’un mois, les
groupes terroristes ont lancé une vaste
offensive pour reprendre la région
stratégique d’al-Iss dans le rif sud de
la ville.
Cette opération,
soigneusement préparée à partir de
la Turquie avec un appui discret
turco-saoudiens, a permis aux
djihadistes de sentir qu’ils
reprenaient l’initiative sur le
terrain après la perte de Palmyre le
27 mars dernier. En réalité, elle a
surtout ouvert la voie à une riposte
à grande échelle de l’armée syrienne
et de ses alliés, dont la Russie,
qui a parlé d’une grave violation du
cessez-le-feu qui ne peut pas rester
sans réponse.
Sur le terrain, une chambre
d’opérations commune a été installée
dans le rif d’Alep, comprenant des
représentants russes, syriens, iraniens
et du Hezbollah. Des sources bien
informées affirment que la décision est
désormais prise d’encercler totalement
la ville d’Alep, et ce plan, qui avait
été établi avant l’annonce de la trêve,
sera désormais exécuté dans le cadre
d’une vaste offensive destinée à
pacifier la grande agglomération que
constituent Alep et ses environs.
Ainsi, à cause de cette importante
violation du cessez-le-feu par les
terroristes et leurs appuis régionaux,
il n’y a maintenant plus d’obstacles au
lancement d’une opération d’envergure
pour la reprise de la ville.
Dans le reste du pays,
l’armée syrienne et ses alliés, vole de
victoires en victoires, et cette
dynamique de reconquête à peu de chance
d’être brisée dans cette bataille
imminente pour la reprise d’Alep, dont
l’issue sera importante afin d’aborder
le processus de négociations en cours en
position de force.
Dans tous les cas, le
rêve américano-sioniste d’abattre le
pouvoir légitime syrien a fait long
feu, se brisant sur la détermination
de la résistance.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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