P.A.S.
Les terroristes français de Tsahal
Yahia Gouasmi
Photo:
D.R.
Mardi 19 janvier 2016
A l’heure où le débat fait rage
concernant la loi sur la déchéance de
nationalité pour les binationaux se
rendant coupables de terrorisme, il nous
a semblé judicieux de nous pencher sur
la problématique des Français servant
dans l’armée d’occupation de l’entité
sioniste.
En effet, selon les derniers
chiffres du ministère israélien de la
Défense, les Français
représenteraient le premier contingent
de volontaires dans l’armée d’occupation
sioniste. La plupart prennent
la nationalité israélienne alors que
d’autres choisissent de ne pas devenir
israéliens et de rejoindre l’armée dans
le cadre du programme de volontariat
Mahal, ce qui impliquerait plusieurs
d’entre eux dans les crimes de guerre
pour dont Tsahal est coutumière.
Cette situation signifie donc
que ces citoyens français participent à
un projet colonial et discriminatoire,
mené par un Etat qui pratique la
torture, les exécutions
extrajudiciaires, les punitions
collectives, le meurtre de civils et une
politique d’Apartheid contre les
Palestiniens. Tout cela en contradiction
totale et flagrante avec nos fameux « principes
de la République Française ».
Ce problème ne semble pourtant guère
émouvoir nos médias, ni les autorités de
notre pays, contrairement à celui des
jeunes Français musulmans qui partent
pour combattre en Syrie.
L’armée israélienne peut même se
permettre de recruter au grand jour,
sans que personne n’en paraisse choqué.
Et on se demande comment notre chère
République, soucieuse de ses grands
principes, laisse faire de tels
recrutements. Il semblerait au contraire
que Paris facilite le voyage de ces
jeunes recrues, comme l’a si bien
démontré l’ambassadeur français en
Israël lorsqu’il a reçu 10 de ses
compatriotes engagés dans l’armée
d’occupation sioniste, début 2014. Le
diplomate a poussé l’indécence en les
félicitant pour leur « engagement
courageux », au moment où les
organisations des Droits de l’Homme
énuméraient les crimes quotidiens de
cette armée…
Nos politiciens qui somment leurs
compatriotes musulmans de ne pas
importer le conflit israélo-palestinien
dans l’hexagone, oublient pourtant de
mentionner ces juifs français qui
combattent au sein de Tsahal. Ils
mettent ainsi en évidence leurs
contradictions quant à la politique du
« deux poids, deux mesures ».
Heureusement, quelques exceptions
viennent confirmer la règle. En effet,
on se souvient qu’en 2014, 2 députés
avaient eu le courage d’interpeller le
gouvernement sur cette question. Ainsi,
Jean-Jacques Candelier (Gauche démocrate
et républicaine) avait demandé si « des
poursuites judiciaires seraient engagées
à l’encontre des Français servant dans
une armée de colonisation étrangère » et
Pouria Amirshahi (PS) avait quant à lui,
réclamé des éclairages sur « la démarche
de ces jeunes », qui « alimente
les tensions entre les peuples et
importe un conflit qui met en danger
l’unité nationale. » La même année,
l’association France Palestine
Solidarité a demandé au gouvernement
français de poursuivre en justice les
ressortissants juifs français engagés
dans l’armée israélienne combattant à
Gaza, accusés de commettre des crimes de
guerre. Il va sans dire que rien
de cela n’a été relayé par les medias
nationaux, pour qui le terrorisme n’est
qu’exclusivement musulman…
Le Parti Anti Sioniste
considère inacceptable que de jeunes
Français aillent combattre dans les
rangs de l’armée d’occupation sioniste
tueuse d’enfants.
Il est inadmissible que des
Français participent à des crimes de
guerre ainsi qu’à des massacres de
civils en toute impunité, à moins que
tuer un enfant palestinien ne soit pas
considéré comme un acte terroriste par
nos dirigeants !
Notre gouvernement doit
réagir et ne pas permettre cette
situation scandaleuse qui foule aux
pieds toutes les valeurs de la
République.
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti Sioniste
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