Les temps sont troubles au royaume des sables, le roi Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud a été transféré au service des soins intensifs et les héritiers commencent à placer leurs pions sur l’échiquier politique.
En effet, un rapport indique qu’il existe une rivalité cachée entre le prince Mutab (fils du roi Abdallah) et Mohammed ben Nayef (fils du prince héritier décédé) pour le pouvoir. Chacun d’eux essaie d’établir des relations directes avec les Etats-Unis pour obtenir la faveur des responsables de la Maison Blanche.
Selon des sources proches de la famille royale, des changements vont être annoncés dans les prochains jours, qui devraient augmenter les tensions entre les différentes factions de la famille royale. En effet, Salmane ben Abdelaziz, l'actuel prince héritier, va être limogé au profit de Moqran, (âgé de 69 ans, il est le plus jeune des 35 fils d’Abdelaziz) et Mutab, fils d'Abdellah va devenir le prince héritier de Moqran.
Cette instabilité politique est accrue par les soulèvements populaires que connaît le royaume ainsi qu’une montée du takfirisme au sein de ses propres forces.
Le royaume cherche donc à prendre les devants afin d’anticiper et de prévenir tout soulèvement du peuple. Pour ce faire et comme toujours, lorsqu’il s’agit de la sécurité, l'Arabie saoudite a constamment fait appel aux Etats-Unis et ce, depuis l’accord en février 1945 entre le président Franklin Roosevelt et le roi Ibn Saoud, qui prévoyait la sécurité du royaume en échange de pétrole.
Cela se traduit actuellement par le déploiement de la firme sécuritaire américaine Agegis LLC, chargée de coopérer avec les services de sécurité et de renseignement saoudiens afin de contrer tout « éventuel soulèvement populaire », grâce à une spécialisation dans les opérations anti-émeute et d'infiltration au sein des sociétés civiles, qui pourrait se généraliser.
Il est question d’autre part, de créer une équipe composée de psychologues qui se pencheront sur l'état psychologique des militaires, car de plus en plus de militaires saoudiens sont attirés par le takfirisme.
Enfin, la CIA et Riyad comptent coopérer pour contrôler les muftis extrémistes wahhabites ainsi que les chiites de l'Est saoudien, sur le point de se lancer dans un vaste mouvement de révolte populaire.
Le Parti Anti Sioniste met en garde l’Arabie saoudite, dont les choix et l’allégeance au sionisme l’ont conduite à un tel résultat. Le pays est fragilisé en son sein par la course au pouvoir des princes saoudiens, par la contestation populaire et par le takfirisme, dont il est lui-même à l’origine et qui est aujourd’hui prêt à le mordre. Les enjeux sont grands et l’avenir incertain au royaume des sables.
Par
Yahia Gouasmi
Président du Parti Anti
Sioniste