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Chroniques du passé

Comment les Sionistes ont fait fuir les Juifs d'Irak
Troisième partie
Sionisme VS Judaïsme


Deux Juifs Irakiens lors de leur arrivée dans l’État Sioniste en 1950

Mardi 20 décembre 2011

Ceci est la Troisième Partie. Pour relire les deux précédentes parties, lire ici et ici.

Les plus grands criminels :

  • Les dirigeants sionistes

Dès le début, les Sionistes savaient qu'afin d'établir un État « juif », ils auraient à expulser la population palestinienne indigène vers les états islamiques voisins et importer des juifs en provenance de ces mêmes états islamiques.

* Théodore Herzl, l'architecte du sionisme, pensait que cela pourrait être réalisé par l'ingénierie sociale. Dans son journal intime, à la date du 12 Juin 1885, il écrit que les colons sionistes auraient à « l'esprit la population sans le sou vivant à l'intérieur des frontières en leur procurant du travail dans les pays de transit, tout en leur refusant tout emploi dans notre propre pays. » En d'autres mots, Herzl était d'avis qu'il fallait asphyxier les populations Arabes et Bédouines en les privant de tout moyen de subsistance dans le futur état Sioniste afin de les pousser à aller chercher du travail et une vie meilleure ailleurs que dans l’État Sioniste, afin que le pays ne puisse être peupler que de « Juifs. »

* Vladimir Jabotinsky, le maître à penser idéologique du Premier ministre Netanyahou, a franchement admis qu'un tel transfert de populations ne pouvait être provoqué que par la force.

* David Ben Gourion, le tout premier Premier ministre de l’État Sioniste, a déclaré à une conférence sioniste en 1937 que tout État juif proposé aura à « transférer les populations arabes hors des frontières Juives, si possible de leur propre gré, sinon par la coercition. » Après que 750 000 Palestiniens furent déracinés de chez eux et que leurs terres furent confisquées en 1948-49, Ben Gourion dû se tourner vers les pays islamiques afin de trouver des Juifs qui pourraient combler le marché du travail bon marché. Des « Émissaires » furent introduits illégalement dans ces pays Islamiques afin de « convaincre », soit par la ruse soit par la peur, les juifs de s'en aller.

Dans le cas de l'Irak, les deux méthodes furent utilisées : on parla aux Juifs incultes et illettrés d'un Israël messianique dans lequel les aveugles voient, les boiteux marchent, et les oignons poussent aussi gros que des melons; alors que pour convaincre les Juifs instruits, les Sionistes leur lancèrent des bombes.

Quelques années après les attentats, dans le début des années 1950, un livre a été publié en Irak, en arabe, intitulé « Venin de la vipère sioniste. » L'auteur était l'un des enquêteurs irakiens des attentats à la bombe de 1950-1951, et dans son livre, il incrimine les Israéliens, et plus particulièrement l'un des émissaires envoyés par Israël, Mordekhaï Ben-Porat. Dès que le livre fut publié, toutes les copies disparurent tout simplement, même dans les bibliothèques il fut impossible de retrouver le moindre exemplaire de ce livre. Les agents du Mossad israélien, par l'intermédiaire de l'ambassade américaine, ont acheté tous les livres et les ont détruits. J'ai essayé à trois reprises de pouvoir obtenir une copie en Israël, mais à chaque fois les censeurs israéliens dans le bureau de poste l'interceptaient.

  • Les dirigeants britanniques

Les Britanniques ont toujours agi dans leurs meilleurs intérêts coloniaux. C'est la raison pour laquelle le ministre des Affaires étrangères, Arthur Balfour, envoya sa fameuse lettre de 1917 à Lord Rothschild en échange du soutien sioniste durant la Première Guerre Mondiale1. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques étaient principalement intéressés par le fait de conserver leurs bonnes relations avec les états du camp occidental, tandis que les sionistes étaient plus concernés par l'immigration des juifs Européens vers la Palestine, même si cela signifiait de devoir coopérer avec les nazis. (Dans mon livre « Ben Gurion's Scandals », je documente de nombreux cas de telles transactions par Ben Gourion et les dirigeants sionistes avec les Nazis.)2

Après la Seconde Guerre mondiale l'échiquier international se divisa en communistes contre capitalistes. Dans de nombreux pays, y compris les États-Unis et l'Irak, les Juifs représentaient une grande partie du parti communiste. En Irak, des centaines de juifs de l'intelligentsia occupaient des postes clés dans la hiérarchie des partis Communiste et Socialiste. Afin de s'assurer que les pays stratégiques de la région restent dans le camp Capitaliste, la Grande-Bretagne devait faire en sorte que ces gouvernements aient des dirigeants pro-britanniques. Et si, comme en Irak, ces dirigeants étaient renversés, suivit par une ou deux émeute anti-juives, cela pourrait s'avérer être un prétexte utile pour envahir la capitale de ces pays et remettre en place les « bons » dirigeants.

Par ailleurs, si la possibilité existait de supprimer l'influence communiste d'Irak en transférant l'ensemble de la communauté juive en Israël, eh bien, pourquoi pas ? Surtout si les dirigeants d'Israël et d'Irak étaient complices dans le complot.

  • Les dirigeants irakiens

Tant le régent Abd al-Ilah et son premier ministre Nouri El-Said recevaient leurs instructions de Londres. Vers la fin de 1948, el-Saïd, qui s'était déjà entretenu avec le Premier ministre israélien Ben Gourion, à Vienne, commença à discuter avec ses associés irakiens et britanniques de la nécessité d'un échange de populations. L'Irak transporterait les juifs dans des camions militaires vers Israël via la Jordanie, et l'Irak accepterait, en contre-partie, d'accueillir sur son territoire certains des Palestiniens qu'Israël expulsait. Sa proposition incluait la confiscation réciproque des biens. Londres considéra l'idée comme étant trop radicale.

El-Said s'attela à mettre en application son plan et commença à créer les conditions qui rendraient la vie des Juifs irakiens si misérable qu'ils partiraient pour Israël. Les employés Juifs du gouvernement furent virés de leurs emplois; les marchands juifs se virent refuser des permissions d'importations et d'exportations ;la police commença à arrêter les Juifs pour des motifs futiles. Pourtant, malgré tout cela, très peu de Juifs s'en allèrent.

En Septembre 1949, Israël envoya en Irak l'espion Mordekhaï Ben-Porat, celui-là même qui est mentionné dans « Venin de la vipère sioniste. » Une des premières choses que Ben-Porat fit consista a approcher el-Saïd et lui promettre beaucoup d'argent s'il déchoyait de la nationalité irakienne les Juifs d'Irak.

Peu après, les sioniste et les représentants irakiens commencèrent à formuler une ébauche dudit projet de loi, selon le modèle dicté par Israël par l'intermédiaire de ses agents à Bagdad. Le projet de loi a été voté par le parlement irakien en Mars 1950. Il a habilité le gouvernement à émettre des visas de sortie définitifs et non-renouvelables pour les Juifs désireux de quitter le pays. En Mars, les attentats à la bombe ont commencé.

Seize ans plus tard, le magazine Israélien « Haolam Hazeh », publié par Uri Avnery, alors membre de la Knesset, a accusé Ben-Porat des attentats de Bagdad. Ben-Porat, qui allait devenir un membre de la Knesset lui-même, nia l'accusation, mais n'a jamais poursuivi le magazine pour diffamation. Et les Juifs irakiens en Israël l'appellent encore jusqu'à ce jour Morad Abou al-Knabel, ce qui signifie Mordekhaï des bombes.

Comme je le disais, tout cela dépassait largement la compréhension d'un adolescent. Tout ce que je savais à cette époque-là, c'est que les juifs se faisaient tuer en Irak et qu'une organisation avait pour objectif de nous sauver en nous conduisant vers la Terre Promise. C'est pourquoi, j'ai proposé mon aide à l'exode vers Israël. Plus tard, à maintes reprises, j'ai eu à être confronté à certains de ces juifs irakiens en Israël. Il n'était pas rare qu'ils exprimaient leur envie de me tuer pour ce que j'avais fait.

Fin de la troisième partie. Nous poursuivrons la suite de cette histoire passionnante dans une quatrième partie.

1De nombreux combattants de différentes milices Sionistes s’enrôlèrent effectivement dans l'Armée Britannique durant la Première Guerre Mondiale, avec pour objectif d'aider les Britanniques à chasser les Ottomans de Palestine. Les deux parties étaient gagnantes : d'un coté les Britanniques pourraient asseoir leur domination dans la région et inclure la Palestine comme étant un territoire Britannique, et de l'autre les Sionistes s'étaient vu promettre par la Grande-Bretagne qu'une fois l'Empire Ottoman chassé de Palestine, ils pourraient avoir droit à un Foyer National Juif en Palestine.

2Nous avions également écrit à ce sujet sur ce blog. Voir, par exemple, l'article suivant.

 

 

   

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Source : Sionisme VS Judaïsme
http://sionismevsjudaisme.over-blog.com/...

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