LE CRI DES PEUPLES
Le mythe de la suprématie militaire des
Etats-Unis face au risque de guerre
contre la Russie, la Chine ou l’Iran
Fred Reed
Mardi 17 septembre2019 Source :
https://www.unz.com/freed/unused-militaries/
Traduction :
lecridespeuples.fr
Pendant quelques
décennies, j’ai couvert les questions
militaires pour diverses publications,
comme le Washington Times et
Harper’s, et j’ai tenu une chronique
militaire pour le Universal Press
Syndicate. Je suivais le principe
bien connu des journalistes avisés :
« Ne demandez pas ce que vous pouvez
faire pour le journalisme, mais ce que
le journalisme peut faire pour vous. »
Vivre au rythme militaire était un
excellent passe-temps, permettant de
voler dans des avions de combat et de
naviguer dans des sous-marins. Mais si
vous prenez l’étude au sérieux, comme je
l’ai fait, vous apprenez des choses
intéressantes. Comme par exemple le fait
qu’une guerre avec un « vrai » pays,
comme la Russie, la Chine ou même
l’Iran, serait une aventure insensée. Je
vais l’exposer en quelques points.
Les armées
inutilisées se détériorent
La flotte
américaine n’est plus entrée en guerre
depuis 1945, ni l’armée de l’air depuis
1975, ni l’infanterie dans une vraie
guerre depuis le Vietnam. Le
bombardement de paysans sans défense, la
principale fonction de l’armée
américaine, n’est pas la guerre.
Pendant les
périodes prolongées de paix, qui
comprennent le bombardement de paysans,
les militaires ont tendance à présumer
qu’aucune guerre majeure ne surviendra
tout au long de la carrière de ceux qui
portent actuellement l’uniforme. Par
conséquent, les commandants font ce qui
leur facilite la vie, ce qu’ils doivent
faire pour servir leur temps sous les
armes sans encombre et obtenir des
rapports d’aptitude physique
acceptables. Cela n’inclut pas la mise
en évidence d’insuffisances au niveau de
la formation ou de l’équipement. Cela
n’inclut pas non plus de recommander des
dépenses importantes pour remédier aux
carences. Cela ne comprend pas non plus
de recommander des exercices de
mobilisation très coûteux qui
détourneraient de l’argent de la
conception et/ou acquisition nouvelles
armes.
Ainsi, un
commandement blindé a suffisamment de
pièces de remplacement pour
l’entraînement, mais pas assez pour les
chars très utilisés en combat prolongé.
Le moment venu, il s’avère que
l’obtention de davantage de pièces
nécessite un nouveau contrat avec le
fabricant, qui a arrêté la chaîne de
production. La même chose est vraie pour
les filtres à air : il n’y a pas
beaucoup de sable à Fort Campbell, mais
il y en a beaucoup en Irak. Des choses
aussi banales que les appareils
d’évaluation de l’aptitude médicale (MRAT)
ou les chaussures ne sont pas
disponibles en quantités requises en
temps de guerre.
Les munitions de
GAU-8 (canon automatique aérien de
calibre 30 mm) sont en stock très
limité, car la théorie dit que le F-35
se chargera d’éliminer les tanks. La
marine manque rapidement de Tomahawk et
découvre que la fabrication de missiles
de croisière prend du temps. Beaucoup de
temps.
Et bien sûr,
certaines choses ne fonctionnent tout
simplement pas comme prévu. Les férus
d’histoire militaire se souviendront de
la performance désastreuse de la
torpille Mark XIV et de l’exploseur Mark
VI durant la Seconde Guerre mondiale, et
des péripéties de l’USS Tinosa.
Lorsque survient la
guerre, les choses se transforment en
merdier sans nom. SNAFU. FUBAR.
Conscription
Les États-Unis ne
peuvent pas mener une grande guerre
terrestre, comme par exemple contre la
Russie, la Chine ou l’Iran. Une telle
guerre nécessiterait de recourir à la
conscription. Le public ne l’accepterait
pas. Les Etats-Unis ne jouissent plus du
genre d’unité patriotique qu’ils avaient
au début de la guerre contre le Vietnam.
De lourdes pertes seraient intolérables.
Les gens d’aujourd’hui sont beaucoup
plus disposés à désobéir au gouvernement
fédéral. Notez que de nombreux États ont
légalisé le cannabis au mépris de la loi
fédérale et que de nombreuses
juridictions du pays refusent tout
simplement d’aider les autorités
fédérales en matière de lois sur
l’immigration. Toute tentative d’envoyer
des femmelettes au combat entraînerait
une désobéissance civile généralisée.
La marine
La flotte existante
n’a jamais été sous le feu et ne pense
pas qu’elle le sera jamais. La plupart
de ses navires ne sont pas blindés et
ont une coque fragile. Un seul missile
antinavire les retirerait de la guerre.
C’est également vrai pour les navires
Aegis de la classe Tico et les plus
récents destroyers de classe Arleigh
Burke.
Un porte-avions est
une vessie de carburéacteur enrobant de
puissants explosifs. Les implications
sont considérables. Un missile
balistique hypersonique plongeant, guidé
en phase terminale, perforant le poste
de pilotage et explosant dans le pont du
hangar, enverrait n’importe lequel dans
les chantiers de réparation pour une
année. Les Russes et les Chinois
développent ou ont déjà mis au point des
missiles spécifiquement conçus pour
éliminer ces transporteurs. Notez que la
portée de certains de ces missiles est
beaucoup plus grande que le rayon de
combat de l’avion de ces transporteurs.
Oups.
L’USS Stark en
1987, après avoir été touché par deux
missiles français Exocet
tirés par un
Mirage irakien
L’USS Forrestal
en 1967 après qu’un missile d’attaque
terrestre Zuni de cinq pouces
ait été
tiré accidentellement sur le pont. Il a
frappé un autre avion de combat.
L’incendie qui en a résulté a provoqué
de grandes explosions.
Il y a eu cent
trente-quatre morts, et un long séjour
dans les chantiers de réparation.
La marine présume
qu’elle ne peut pas être touchée.
Le facteur
« Poule mouillée »
Jusqu’au Vietnam,
les guerres américaines ont été menées
par des jeunes hommes coriaces, souvent
issus de milieux ruraux, connaissant
bien les armes à feu et le travail
physique pénible. Je le sais bien, ayant
grandi et ayant servi avec eux dans la
marine. La discipline, si elle n’est pas
vraiment brutale, était très stricte.
Les exigences physiques étaient élevées.
En AIT (entraînement avancé
d’infanterie), au Camp Lejeune, c’était
«La compagnie S sur la route ! » à 3h30
du matin, suivie d’une course à pied et
d’un entraînement inteisif aux armes
jusqu’à minuit. Oui, les vieux aiment se
rappeler comment c’était à l’époque,
mais c’était vraiment comme ça.
Aujourd’hui,
l’Amérique a une armée corrompue et
sabordée par une prétendue politique de
« justice sociale ». Les recrues ne sont
plus des taillés comme des bûcherons.
L’obésité est commune. Le Pentagone a
abaissé ses standards physiques, caché
les problèmes raciaux, assoupli son
entraînement. Les officiers ont peur du
nombre grandissant de femmes militaires
au sein des unités de combat. Une
plainte sur le sexisme et c’en est fini
de votre arrière.
Pourrissement du
corps des Officiers
En temps de paix
prolongée, le corps des officiers se
désintègre. Tous les officiers du second
tour sont des politiciens, surtout
au-dessus du lieutenant-colonel. On ne
bénéficie pas de promotion en suggérant
que les hauts gradés mentent pour des
raisons politiques, mais en insistant
sur le fait que la guerre en Afghanistan
est en train d’être gagnée. Le temps de
paix encourage les carriéristes qui
avancent en ne faisant pas de vagues.
Dans une grande guerre, de tels généraux
d’éclat n’ayant fait le coup de feu que
sur PowerPoint doivent être éliminés à
un coût élevé en vies humaines.
L’armée
d’aujourd’hui ne fera rien de bon dans
un combat égal contre des Afghans, des
Russes ou des Iraniens. L’armée
américaine n’a pas réussi à vaincre les
villageois afghans en dix-huit ans avec
un immense avantage en termes de
puissance aérienne, de cuirassés, de
blindés, d’artillerie, de soins médicaux
et d’équipement. Que pensez-vous qu’il
arriverait s’ils devaient combattre les
Talibans sur un pied d’égalité :
sandales, fusils, lance-roquettes et pas
grand-chose d’autre?
Irréalisme
L’avenir est
l’ennemi du présent.
L’armée n’est pas
prête pour une vraie guerre maintenant,
car elle est toujours axée sur les
choses à venir. Par exemple, la marine
ne peut pas, à présent, vaincre les
missiles hypersoniques antinavires, mais
pourra le faire, pense-t-elle, un jour,
peut-être, dans le monde entier, avec
des lasers quasi magiques encore en
développement. Ces projets d’armes
futuristes vont drainer beaucoup
d’argent vers Raytheon, Lockheed Martin
ou d’autres entreprises d’armements,
qu’ils aboutissent ou pas. Ce qui n’a
pas d’importance, car personne ne croit
vraiment qu’il y aura une guerre
sérieuse.
C’est une manière
de penser répandue. Les Etats-Unis sont
en train d’acquérir des bombardiers
nucléaires intercontinentaux B-21 à un
prix effrayant. Ceux-ci seront inutiles,
sauf dans une guerre nucléaire, où ils
seraient toujours inutiles, car les
missiles balistiques intercontinentaux
auront déjà transformé toutes les cibles
en décombres rougeoyants lorsque les
B-21 seront arrivés sur place.
Voilà à quoi
ressemblera le B21. Il a un siège pour
Robin. L’attrait de telles choses pour
les adultes de douze ans est
sous-estimé.
À quoi
ressemblera la B21. Il a un siège pour
Robin. L’attrait de telles choses
pour
des adultes de douze ans d’âge mental
est sous-estimé.
Pourquoi donc les
construire ? Parce que Northrop-Grumman
a tellement d’argent que ses lobbyistes
utilisent des pelles à neige pour
remplir les poches des membres du
Congrès. À l’époque où je couvrais le
Pentagone, chaque fois qu’une nouvelle
arme était achetée, par exemple
l’hélicoptère d’attaque AH-64, le
contractant principal communiquait une
liste de sous-traitants dans de nombreux
États – dont les membres du Congrès
soutiendraient l’arme afin d’obtenir les
emplois. Tout est une question d’argent.
Parfois, le Congrès oblige l’armée à
acheter des armes qu’elle dit
explicitement ne pas vouloir, comme un
plus grand nombre de chars M1 de l’usine
de Lima, dans l’Ohio. Pour les emplois.
En bref, de
nombreuses armes sont achetées pour des
raisons économiques et non pour une
utilisation en temps de guerre. De mon
temps, II a vu de nombreuses armes non
utilisables. Le B1, B2, DIVAD, le
véhicule de combat Bradley, le M16, le
V-22, la loi. Rien n’a changé.
Le facteur
d’ignorance absolue
Le paysage à
l’extérieur du Pentagone est au moins
aussi sombre que celui à l’intérieur. Un
ami très bien informé estime que 90% des
Sénateurs ne savent pas où se trouve la
Birmanie. Pensez Hormuz-Malacca-mer de
Chine méridionale. La probabilité que
Trump sache quels pays sont littoraux de
la mer Caspienne est nulle. Lorsque je
couvrais les questions militaires, très
peu de membres du Congrès et personne
dans les principaux médias n’avait la
moindre connaissance en matière
d’armements et de leur emploi : canal de
surface, canal de son profond, zones de
convergence, direction de faisceau
pseudo-aléatoire, APFSDS, récepteurs
fixes, codage chirp, etc., constituent
les notions les plus élémentaires pour
toutes personnes qui s’intéressent à ces
questions. Mais celles-ci n’incluent pas
les avocats mineurs, devenus membres du
Congrès, de East East Jesus, Nebraska.
Pourtant, ils votent sur la politique
militaire.
L’impératif de
maintenance
Être dans une vraie
guerre consomme énormément d’équipement.
Les batailles causent des dégâts et une
usure importante. Cela n’a aucune
importance dans les guerres des combats
militaires d’aujourd’hui. Les Etats-Unis
ne peuvent pas vraiment perdre,
seulement être usés et partir. Si les
États-Unis «perdent» en Afghanistan ou
en Syrie, cela n’aura aucune importance
pour les citoyens Américains et peu de
gens le remarqueront. Parce que les
Etats-Unis combattent toujours depuis
des bases et des aérodromes bien
protégés, ils peuvent se permettre
d’utiliser des armes nécessitant
beaucoup de maintenance, y compris
souvent des travaux de haute
technologie. Dans une vraie guerre, ce
ne sera pas le cas.
Au cours de la
Seconde Guerre mondiale, un avion de
combat n’était qu’un camion malformé :
moteur, pare-brise, pneus, moteur, métal
embouti. Si un appareil rentrait à la
base pleine de trou, des équipes de
réparation ayant une formation
raisonnable pouvaient rapidement les
réparer sur place. Il ne suffisait pas
d’avoir une caisse à outils basique,
mais presque.
Après la Grande
Guerre, les avions américains ont
presque toujours volé depuis des bases
relativement sûres. Par exemple, au
Vietnam, les transporteurs n’ont jamais
été en danger. Après le Vietnam, les
forces aériennes ont rarement subi des
dommages au combat. Puisque les
États-Unis ont toujours attaqué des
ennemis infiniment moins puissants
qu’eux, les taux de sortie et le temps
de réparation ont cessé d’avoir de
l’importance.
Et l’armée en est
venue à s’attendre à un tel luxe.
Mais nous avons
maintenant le F-35, le dernier chasseur
à tout faire aux coûts grotesques. On
dirait un coucou mal conçu et souffrant
de problèmes infinis. Selon la presse
technique, il s’agit d’une reine de
hangar ayant des taux de sortie très
bas, une préparation médiocre et
nécessitant une maintenance électronique
complexe, souvent à des échelons
distants.
Ce n’est pas comme
ça que vous menez une vraie guerre.
Comment se
déroulent les guerres
En règle générale,
pas comme prévu. Je l’ai déjà dit, mais
cela vaut la peine de le répéter.
Regardez l’histoire :
La guerre civile
américaine devait durer une journée à
First Manassas ; ils se sont trompés de
quatre ans et 650 000 morts. Napoléon
pensait que son attaque contre la Russie
se terminerait par les Français à Moscou
et non par les Russes à Paris – mais
c’est ce qui s’est passé. La Première
Guerre mondiale devait durer quelques
semaines et être une guerre de mouvement
; mais il s’est agi de quatre années
sanglantes de guerre des tranchées.
L’armée japonaise ne s’attendait pas à
ce que la Seconde Guerre mondiale
s’achève avec des Gis achetant des
boissons alcoolisées à leurs filles à
Tokyo, pas plus que les Allemands
imaginaient que l’infanterie russe
finirait à Berlin. Les Américains ne
pensaient pas qu’ils perdraient au
Vietnam, ni les Russes qu’ils perdraient
en Afghanistan. Etc.
Des erreurs
d’appréciation si colossales se
produisent en partie parce que les
militaires sont trop sûrs d’eux : c’est
une obligation imposée par leur métier.
Vous ne pouvez pas dire aux Marines
qu’ils sont au mieux une infanterie
légère médiocre ou à la flotte qu’elle
est essentiellement une cible. Au lieu
de cela, les forces armées américaines
sont toujours considérées comme les
militaires les mieux équipés, les mieux
entraînés, les plus courageux et les
plus formidables que le monde ait jamais
vus. Sauf qu’ils ne le sont pas.
Supposons que
Bolton [ou Pompeo] obtienne sa guerre
contre l’Iran. Les conseillers lui
disent qu’elle sera brève et facile,
chirurgicale, une promenade de santé.
Avons-nous déjà entendu cela ? La Marine
affirmé qu’elle peut garder le détroit
d’Hormuz ouvert, grrr, waf ! Mais s’il
se trouve que l’Iran ne suit pas le
scénario, ne se rend pas. La marine, à
sa grande surprise, ne trouve pas les
missiles antinavires profondément
enterrés et transportés par camion qui
continuent de frapper les pétroliers.
Ceux-ci continuent à brûler. Bientôt,
personne ne les assurera. Ils arrêtent
de circuler. Trois semaines après le
début de la guerre, le monde réclame du
pétrole à grands cris, il n’y a pas de
fin en vue, Trump ne peut admettre qu’il
a fait une gaffe, et Bolton[ou Pompeo]
veut lancer une bombe nucléaire contre
Téhéran.
Ou Washington
pousse trop fort dans la mer de Chine
méridionale, une collision accidentelle
se transforme en un échange de tirs, et
les Bannonites Pompeo-Boltoniens
ordonnent à la flotte de donner une
leçon aux Chinetoques. Malheureusement,
les missiles antinavires chinois
s’avèrent plutôt meilleurs que prévu, un
porte-avion est détruit et trois
destroyers transformés en tas de
ferraille.
Que fait-on
maintenant ? Les egos surdimensionnés et
mal informés à Washington ne peuvent
accepter la défaite. D’une part, cela
mettrait fin à la crédibilité américaine
en tant que puissance hégémonique, et
tout le monde voudra acheter des
missiles antinavires chinois. La vanité
joue un plus grand rôle dans les
affaires mondiales que ne le disent les
manuels. Washington, bêtement mais
inévitablement, irait dans la surenchère
et commencerait une guerre totale contre
la Chine. À ce stade, les choses
deviendraient imprévisibles.
Guerre nucléaire
Les hommes d’une
stupidité incalculable et d’une
insuffisance sexuelle probable parlent
d’une guerre nucléaire comme gagnable.
Ils peuvent toujours rêver. Réfléchissez
: les villes américaines ne peuvent pas
se nourrir elles-mêmes. Trois jours sans
envois de nourriture et les New-Yorkais
auront vidé les rayons des supermarchés.
Une semaine et ils tueraient pour des
conserves de thon. Deux semaines et ils
se mangeraient les uns les autres. Un
très petit nombre de bombes nucléaires
sur les centres de transport empêcherait
la distribution de nourriture pendant
des mois. Même un plus petit nombre
encore de bombes au cobalt, conçues pour
produire un maximum de radiations
persistantes, rendraient les zones
fermières mortellement radioactives pour
une décennie.
Les «intellectuels
de la Défense», généralement tellement
stupides qu’ils devraient vivre dans des
arbres, discutent de la domination par
l’escalade, du facteur d’intimidation et
de la défense antimissile imperméable.
Ils sont complètement fous. Ce dont ils
ont vraiment besoin, c’est d’une
coquille et d’un abonnement à Pornhub
Premium.
C’est la raison
pour laquelle c’est vraiment une très
mauvaise idée d’avoir un dingue
psychopathe, deux chrétiens fanatiques
et un fils-à-papa pathologiquement
agressif en mesure de déclencher une
guerre.
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