LE CRI DES PEUPLES
Moscou dénonce le pillage du pétrole
syrien par
les Etats-Unis et leur
soutien aux terroristes
Lundi 5 août 2019 Source :
https://function.mil.ru/news_page/country/more.htm?id=12243385@egNews
Traduction :
lecridespeuples.fr
Briefing du chef
de la principale direction
opérationnelle de l’état-major général
russe, le Colonel-Général Sergei
Rudskoi, à l’intention des représentants
des médias, le 29 juillet 2019.
Transcription
:
Bonjour.
En décembre 2017,
la défaite de grandes formations
terroristes a permis de mettre fin aux
hostilités actives des forces armées de
la Fédération de Russie en République
Arabe Syrienne.
Le matériel et les
armes qui ne faisaient pas partie de nos
bases à Hmeimim et Tartous ont été
rapatriés vers le territoire de Russie.
Le groupement de
troupes russes a été réduit et ramené à
l’état de base suffisant pour effectuer
les tâches requises.
La base aérienne
russe de Hmeimim et le Centre
d’assistance technique de la marine de
Tartous sont quotidiennement
opérationnels. Le groupe des forces
aérospatiales russes en Syrie mène des
activités opérationnelles et
d’entrainement au combat, et il est prêt
à s’acquitter de tâches de lutte contre
le terrorisme.
Les sorties de
l’aviation ont été réduites à un nombre
minimal dans le cadre de l’entraînement
au combat et de la reconnaissance
aérienne complémentaire.
Dans les conditions
actuelles de stabilisation de la
situation en Syrie, un vaste programme
poursuit l’instauration d’une vie
paisible et le retour des réfugiés. La
production industrielle et l’agriculture
sont en train de renaître, les écoles,
les hôpitaux et d’autres infrastructures
sociales sont en cours de restauration,
et les zones résidentielles sont en
cours de reconstruction.
Afin d’assister le
peuple syrien et de coordonner ce
travail, un Comité de coordination
conjoint a été créé en Russie et en
Syrie. En coopération avec les Nations
Unies, il résout le problème du retour
des réfugiés et leur fournit tout ce
dont ils ont besoin.
L’année passée, 329
610 réfugiés de Jordanie et du Liban
sont retournés en République Arabe
Syrienne.
Magré le contexte
du processus de restauration d’une vie
paisible dans les provinces sous le
contrôle des autorités syriennes, la
situation s’est aggravée dans la zone de
désescalade d’Idlib depuis le mois de
juin.
Dans le cadre du
Mémorandum du 17 septembre 2018 sur la
stabilisation de la situation dans la
zone de désescalade d’Idlib, en
coopération étroite avec nos collègues
turcs, des travaux sont en cours pour
normaliser cette situation.
La partie russe
assure le fonctionnement des postes
d’observation turcs à l’intérieur de la
zone de désescalade, en menant des
patrouilles et en organisant des
convois.
Dans le même temps,
les militants du groupe terroriste
Hayyat Tahrir al Sham ne cessent de
bombarder les zones résidentielles et
les positions des forces
gouvernementales. Ils tentent
régulièrement d’attaquer le front de
défense des unités syriennes.
Permettez-moi de
vous rappeler que le groupe Hayyat
Tahrir al-Sham est l’organisation
terroriste internationale Front
al-Nusra, qui a simplement changé de
nom. Il s’agit de la branche syrienne
d’Al-Qaïda.
Au cours des quatre
derniers mois, 110 soldats syriens et 65
civils ont été victimes d’attaques, de
tirs de mortiers et de bombardements
d’artillerie effectués par les
terroristes de la zone de désescalade
d’Idlib. Plus de 240 militaires syriens
et 100 civils ont été blessés.
En outre, les
terroristes n’arrêtent pas d’essayer
d’attaquer la base aérienne de Hmeimim.
Pour ce faire, ils utilisent des
lance-roquettes multiples MLRS et des
drones dans leurs attaques. Les 17 et 21
juillet, des militants ont tenté de
tirer des roquettes sur des cibles
russes à partir de la zone de
désescalade d’Idlib. Ces attaques ont
été repoussées par les moyens de défense
aérienne de la base aérienne russe.
Les attaques contre
les positions des forces
gouvernementales ont augmenté.
Hier, à 5h40 et
6h10, les terroristes ont lancé deux
attaques massives contre les positions
de l’armée syrienne dans les zones de
Kafer Yahud et Jalama. Dans chacune des
directions, des groupes allant jusqu’à
300 militants ont agi avec l’appui de 5
chars, de 10 véhicules blindés et de 20
véhicules légers.
Ces attaques ont
été repoussées par les forces
gouvernementales syriennes avec le
soutien de l’aviation des forces
aérospatiales russes.
Depuis le 12 juin
2019, les terroristes ont effectué 324
bombardements et tenté d’attaquer des
positions 17 fois à l’aide de chars et
d’artillerie.
À l’heure actuelle,
nous avons détecté un mouvement et une
concentration furtifs de militants dans
la partie sud-ouest de la zone de
désescalade. Au moins 500 terroristes de
Hayyat Tahrir al-Sham ont été redéployés
depuis le nord de la province d’Idlib.
Des préparatifs en vue d’une offensive
sont en cours.
En outre, les gangs
ont noté une augmentation du nombre de
moyens de destruction de feu de la
production étrangère, y compris les
systèmes de jet de feu de salve.
En coopération avec
nos collègues turcs, nous prenons des
mesures pour identifier et détruire de
façon ponctuelle les moyens de tir des
terroristes, leurs équipements, leurs
armes et leurs dépôts de munitions.
À l’écran, vous
pouvez voir un exemple de destruction
d’une position du gang terroriste se
préparant à frapper un village du nord
de la province de Hama. Ces cibles sont
suivies et détruites en priorité. Nous
informons dûment la partie turque de nos
frappes.
Au cours des 45
derniers jours, 11 chars, 17 véhicules
de combat d’infanterie, 12 systèmes de
roquettes à lancement multiple, 29
véhicules légers équipés de
mitrailleuses de gros calibre, ainsi que
3 dépôts dotés de plus de 40 drones ont
été détruits par des frappes contre la
partie sud-ouest de la zone de
désescalade d’Idlib.
Je tiens à
souligner que seules les cibles qui ont
été clairement identifiées au préalable
sont frappées, et leur position est
vérifiée régulièrement par le biais de
trois canaux indépendants. Toutes les
frappes sont minutieusement ciblées.
Récemment, une
campagne de désinformation visant à
discréditer les actions de la Russie
dans la zone de désescalade d’Idlib a
été déclenchée par des terroristes et
des organisations soutenant leurs
activités. Il est allégué que l’aviation
russe toucherait des civils et des
cibles ayant une importance majeure pour
la vie quotidienne des habitants.
Toutes ces
allégations sont basées sur les
mensonges de prétendus sauveteurs tels
que les Casques Blancs, qui ont été à
plusieurs reprises impliqués dans des
provocations, et ont été maintes fois
pris en flagrant délit de préparation de
simulacres et de coopération avec les
terroristes.
Par des mises en
scène, ils ont diffusé de faux messages
au sujet de frappes que des avions
russes auraient menées contre des cibles
civiles.
Le 22 juillet,
l’Observatoire syrien des droits de
l’homme, basé en Grande-Bretagne, citant
les soi-disant Casques blancs, a
rapporté des attaques des forces
aérospatiales russes sur le marché
al-Khal et les quartiers résidentiels
adjacents de la ville de Maaret
al-Numan, dans la province d’Idlib. Des
dizaines de civils auraient ainsi été
tués.
Malheureusement,
ces accusations ont été reprises par
différents médias européens et même par
des représentants des dirigeants des
pays occidentaux et de certaines
organisations humanitaires
internationales.
Le marché est
facile à trouver sur la carte de la
ville de Maaret al-Numan. Il est
également indiqué sur les cartes
géographiques des services Internet
correspondants.
Une fois encore, je
tiens à souligner que l’aviation russe
n’a pas été utilisée dans cette zone le
22 juillet et ne l’a même pas survolée.
Les 24 et 26
juillet, des drones russes ont effectué
des vols de reconnaissance à deux
reprises sur le site et dans les
environs afin de vérifier les
informations relatives à la destruction
du marché de Maaret al-Numan.
Sur les images
obtenues via nos différents moyens de
contrôle, il n’y a aucun signe de
destruction.
Cela est confirmé
par les photographies de la navette
spatiale russe prises le 25 juillet
2019, ainsi que par la vidéo filmée
directement sur le marché d’al-Khal à
Maaret al-Numan, que nous avons reçue
avant-hier.
Comme on peut le
voir sur les images, le marché
prétendument détruit est absolument
intact et fonctionne normalement.
Il est regrettable
que des représentants de structures et
d’organisations internationales faisant
autorité soient à nouveau victimes des
mensonges des terroristes, facilement
vérifiables, en relayant les simulacres
et les informations non vérifiées qu’ils
ont préparés pour formuler leurs
accusations infondées.
Je parlerai
séparément de la situation dans les
camps de réfugiés de Rukban et d’Al-Hol
situés en Syrie, dans la zone
illégalement occupée par les États-Unis.
À ce jour, grâce
aux efforts conjoints du Centre russe
pour la réconciliation des parties
belligérantes et du gouvernement syrien,
17 458 personnes ont été extraites du
camp invivable de Rukban dans la zone
d’al-Tanf, pour la plupart des femmes et
des enfants. Une grande partie des
réfugiés sont déjà retournés dans leurs
lieux de résidence permanente dans les
provinces de Damas, Homs et Deir ez-Zor.
Les autres sont actuellement dans des
camps d’hébergement temporaires
spécialement déployés dans la région de
Damas, où ils bénéficient de toutes les
conditions de vie requises et de soins
médicaux de grande qualité.
À l’heure actuelle,
le Centre russe pour la réconciliation
des parties belligérantes, de concert
avec les structures compétentes des
Nations Unies et du Croissant-Rouge
syrien, s’emploie à organiser le retour
des réfugiés restants de Rukban dans
leurs foyers.
Malheureusement,
tout le monde ne pourra pas revenir. Des
centaines, voire des milliers de
personnes resteront à jamais ensevelies
dans les tombes, creusées à la hâte
juste derrière la clôture de cette ville
faite de tentes.
La responsabilité
principale de ces décès de civils
incombe aux États-Unis, qui ont
longtemps refusé de faire quoi que ce
soit pour résoudre la crise humanitaire
extrêmement grave à Rukban.
Cependant, les
États-Unis ne reconnaissent pas leur
responsabilité dans le sort des réfugiés
dans la zone occupée d’al-Tanf [d’après
la Convention de Genève, en tant que
puissance occupante, les Etats-Unis ont
l’obligation de s’occuper de ces
populations].
Selon nos
informations, dans la zone d’al-Tanf,
longue de 55 km, des instructeurs
américains entraînent une importante
formation armée, nommée Maghawir
al-Thawra, et un certain nombre de
petits groupes militants. Le nombre
total de militants atteint 2 700.
Une partie des
militants formés à al-Tanf est
transférée par des hélicoptères de l’US
Air Force au-dessus de l’Euphrate.
Les saboteurs les
plus préparés sont envoyés dans les
territoires contrôlés par les forces
gouvernementales pour déstabiliser la
situation et y empêcher le renforcement
des positions du gouvernement syrien.
Leurs tâches
consistent en le sabotage, la
destruction des infrastructures
pétrolières et gazières et la
perpétration d’attaques terroristes
contre les forces gouvernementales. Leur
présence a été constatée dans les zones
d’implantation d’Al Suwayda, de Palmyre
et d’Abou Kamal.
Au nord-est de la
Syrie, dans la province d’Al-Hasakah,
les États-Unis d’Amérique ont créé un
camp similaire au camp Rukban, nommé
al-Hol, qui compte 75 000 personnes,
majoritairement des femmes et des
enfants.
Contrairement à
tous les appels de la communauté
internationale, les États-Unis
n’essayent même pas de résoudre les
problèmes de survie des populations dans
ce camp qui est pratiquement impropre à
la vie.
La région contrôlée
par les États-Unis est dévastée, les
zones peuplées sont en ruines, il n’y a
pas d’approvisionnement en eau et en
électricité, l’assistance médicale n’est
pas disponible pour les résidents et les
institutions sociales ne fonctionnent
pas.
Les liens
économiques traditionnels entre la
population des deux rives de l’Euphrate
sont coupés et des centaines de milliers
de personnes survivent à peine.
Entre le 1er juin
et le 29 juillet de cette année, plus de
300 actes terroristes ont été
enregistrés dans les territoires situés
le long de l’Euphrate contrôlés par les
États-Unis et leur coalition, tuant 205
soldats des Forces démocratiques
syriennes alliées à Washington et en
blessant 154 autres. Parmi les civils,
on compte 20 tués et 16 blessés.
En plus de former
des combattants, les structures
américaines en Syrie sont en train de
piller les installations pétrolières et
les gisements pétroliers situés à l’est
de l’Euphrate, et appartenant au
gouvernement syrien.
Récemment, ces
installations ont activement augmenté le
nombre d’employés de sociétés militaires
privées américaines. Aujourd’hui en
Syrie, le nombre de mercenaires des
sociétés militaires privées dépasse 3
500 personnes.
Ils organisent
l’extraction et de la vente du pétrole
syrien issu des gisements de Konako,
d’al-Omar et de Tanak, situés sur la
rive orientale de l’Euphrate. Tout un
système criminel de contrebande
transfrontalière de pétrole syrien a été
organisé. C’est tout simplement un
pillage de la richesse nationale de la
Syrie.
Une part importante
du produit de la contrebande
d’hydrocarbures est consacrée à
l’entretien de groupes armés illégaux, à
la corruption des cheikhs des unions
tribales arabes et à la fomentation de
sentiments antigouvernementaux.
Toutes ces
activités des contracteurs militaires
privés américains sont menées avec le
soutien de l’aviation de la prétendue
coalition antiterroriste internationale.
En fait, il s’agit d’une entreprise de
contrebande reprise à Daech par les
Américains.
L’approvisionnement
continu en armes et en équipements
militaires par les États-Unis suscite
également de vives inquiétudes. En
échange d’une assistance pour la
contrebande de pétrole, les États-Unis
alimentent en armes à la fois les forces
kurdes et arabes, qui les utilisent
ensuite les unes contre les autres. Tout
cela ne fait qu’aggraver la situation
dans cette région déjà déchirée par la
guerre.
Cette situation
suscite un mécontentement compréhensible
de la population syrienne. Sur la rive
orientale de l’Euphrate, des
manifestations contre l’occupation
américaine ont lieu presque
quotidiennement.
La situation
actuelle a forcé les dirigeants de
toutes les communautés locales à se
réunir le 20 juin dernier à Alep pour
une réunion d’urgence du Congrès des
Peuples sur l’Euphrate.
Lors de cet
événement, des revendications ont été
formulées en faveur du rétablissement de
l’intégrité territoriale de la Syrie, du
retrait des contingents militaires
étrangers présents illégalement sur son
territoire et de l’adoption immédiate de
mesures visant à rétablir l’économie
unifiée du pays.
Dans ces
conditions, nous pensons qu’il est
souhaitable que nos collègues américains
abandonnent le régime des sanctions et
promeuvent réellement un règlement
politique du conflit dans le cadre d’un
État syrien uni.
L’état-major des
forces armées de la Fédération de Russie
surveille de près la situation en Syrie
et entend informer régulièrement le
public russe et étranger des événements
qui s’y déroulent.
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