Alahed
Les réactions israéliennes au discours
du Sayyed:
la peur se cache derrière les menaces
Samer R. Zoughaib
Photo:
D.R.
Jeudi 6 novembre 2014
Les menaces proférées par les
«Israéliens» en réaction aux discours du
secrétaire général du Hezbollah, sayyed
Hassan Nasrallah, lundi et mardi, ne
cachent la profonde inquiétude de
l'entité sioniste vis-à-vis des
capacités de la Résistance.
Le secrétaire général
du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a
lancé, mardi, une mise en garde à
«Israël»: lors de la prochaine guerre
contre le Liban, les «Israéliens»
devront fermer tous leurs ports et
aéroports dès le premier jour des
hostilités, et aucun endroit du
territoire ennemi ne sera à l'abri des
roquettes et des missiles de la
Résistance. Lors de son discours à
l'occasion du deuil de Achoura, Sayyed
Nasrallah avait déclaré: «Tout ce que
les Israéliens disent ne vient pas de
leur courage mais exprime leur
faiblesse. Les Israéliens ont pensé que
les évènements dans la région allaient
affaiblir la résistance et l'occuper.
Tout ce que nous entendons depuis Gaza
et jusqu'aujourd'hui ne nous fait pas
peur, mais nous rassure plutôt et
dévoile l'inquiétude de notre ennemi. La
guerre ne nous fait pas peur».
Un ministre fanfaron
La seule réaction
officielle «israélienne» à ces propos
est venue de la bouche du ministre des
Transports, Yisrael Katz, qui a averti
que son pays ramènera le Liban à l'âge
de pierre en cas d'attaque du Hezbollah.
«Dans le but de lever tout doute à ce
sujet, (sayyed Hassan) Nasrallah devrait
savoir ceci: cette option n'existe même
pas pour nous! Si un tel scénario a
lieu, nous raserons le Liban! Nous le
ramènerons à l'âge de pierre et
enterrerons Nasrallah sous les pierres»,
a déclaré M. Katz sur sa page facebook.
Cette violente réaction relève plus de
l'impulsivité que de la confiance en
soi. Plutôt que de la fermeté et de la
détermination, elle exprime une grande
crainte et un profond désarroi. Car si
«Israël» menace de ramener le Liban à
l'âge de pierre, il est parfaitement
conscient que la Résistance peut lui
faire subir le même sort. L'utilisation
par le ministre Katz d'injures en
parlant du leader de la Résistance (le
mot ‘lâche') reflète un état de grande
colère, due à un sentiment
d'impuissance.
L'institution militaire «israélienne»
s'est employée, quand à elle, à rassurer
les colons, notamment ceux du Nord,
effrayés par le sort funeste qui les
attend en cas de nouvelle guerre. Des
sources militaires citées par les médias
«israéliens» ont ainsi indiqué que les
menaces de Sayyed Nasrallah ne
signifient pas que la guerre est
imminente et que, par conséquent, il n'y
a pas lieu d'avoir peur. Cependant, de
tels propos comportent un aveu sur les
capacités de la Résistance à mettre à
exécution ses menaces.
Une nouvelle doctrine illusoire
Les menaces de Katz
contredisent les propos d'un membre de
l'état-major de l'armée «israélienne»,
qui se vantait dans la presse, il y a
quelques jours, que son pays avait
trouvé la bonne stratégie pour
contraindre le Hezbollah à baisser les
armes lors de la prochaine guerre. Or
cette fameuse stratégie ne comporte
nulle part la destruction totale du
Liban pour «le ramener à l'âge de
pierre». La nouvelle doctrine de combat
«ne repose pas sur l'attaque de cibles
civiles ou d'infrastructures
libanaises», a déclaré cet officier
supérieur. Non! Lors de la prochaine
guerre, «Israël» s'emploiera à viser les
«cadres et les responsables du Hezbollah
(...) ce qui est le seul moyen pour
pousser le parti à se rendre». Ce
responsable militaire a ajouté que «tous
les efforts de renseignements déployés
pour collecter des informations sur le
Hezbollah et tout ce qui est dit sur la
supériorité de l'armée de l'air
«israélienne» ne serviront à rien lors
de la prochaine guerre. La seule
solution est de s'en prendre aux membres
du commandement du Hezbollah».
Evidemment, de tel
propos font sourire, ici à Beyrouth. Car
tout le monde sait que les Israéliens
ont été incapables, lors de la guerre de
2006, de localiser un seul responsable
de la Résistance, et se sont acharnés à
détruire des dizaines d'immeubles dans
la banlieue sud, en pensant que les
chefs de la Résistance se trouvaient à
l'intérieur. Depuis ce conflit, le
Hezbollah a d'ailleurs considérablement
renforcé les mesures de sécurité autour
de ses dirigeants et les «Israéliens»
auront encore beaucoup plus de mal à les
localiser.
Mais le plus éloquent
reste le propos de cet officier
«israélien», cité par Sayyed Nasrallah,
mardi, et qui a reconnu que lors de la
prochaine guerre, «Israël» sera
contraint de fermer le port de «Haïfa»
et l'aéroport «Ben Gourion» dès le
premier jour. Cité par le quotidien
Haaretz, cet officier était allé encore
plus loin, en reconnaissant la force de
la Résistance, qui possèderaient, selon
lui, quelque cent mille roquettes et
missiles dans ses entrepôts, sans
oublier la grande expérience au combat
qu'il a acquis en Syrie.
Les contradictions
entre les menaces de Katz et les propos
des militaires sont flagrantes. Elles
illustrent la grande confusion et
l'impuissance qui s'emparent des
«Israéliens» lorsqu'ils sont confrontés
au défi que représente pour eux la
Résistance.
Source :
French.alahednews
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