Accueil Luc Michel Dossiers Auteurs Communiqués Agenda Invitation à lire Liens Ressources
Dernières mises à jour Les rapports du CPI Le Hamas Les vidéos BDS Ziad Medoukh Centre de la Paix Gaza Université al-Aqsa Gaza Qui? Pourquoi?

Google
sur le web sur Palestine Solidarité

 

 
Centre Palestinien
d'Information



WAFA


 
Invitation à lire





BDS



Solidarité



Produits palestiniens



Eurasie-Afrique


 
En direct d'Iran



Agence syrienne



Agences Russes




 
Radio Chine

Internationale
 
Palestine Solidarité
sur Facebook



Palestine Solidarité
sur VKontakte



 


   


Les 7 du Québec

Le supplice de la Grèce et des nationalistes européens
(fin de la crise grecque?)

Robert Bibeau

Mercredi 29 août 2018

La Grèce, premier supplicié

Voici ce qui s’écrit dans les médias alternatifs à propos de l’odyssée de la Grèce en faillite:

« Les contribuables européens ont versé 289 milliards d’euros de prêts à la Grèce lors de trois plans de sauvetage, la part française s’élevant à 40 milliards d’euros. La dette publique grecque s’élève à 180 % de son PIB et le système bancaire est en faillite puisque 98 milliards d’euros, soit 44,9 % des créances bancaires, sont douteuses. Le PIB grec a chuté de 23 % entre 2008 et 2017, tandis que le salaire minimum est passé de 794 à 684 euros, que les prix de l’immobilier ont brutalement chuté de 50 %, que les systèmes d’éducation et de santé se sont effrités, que les jeunes ne pensent qu’à quitter le pays, d’où une amélioration apparente d’un taux de chômage de seulement 20 %. Les créanciers de la Grèce (UE, BCE et FMI) ont usé d’un subterfuge honteux pour retarder la faillite inéluctable de la Grèce. Ils ont repoussé de dix ans, à 2032 au lieu de 2022, la date à partir de laquelle la Grèce devra commencer à rembourser sa dette. » (1) Parait que le Grèce serait sortie de la crise (sic).

Cette phrase est tendancieuse puisque les Grecs (prolétaires, petits-bourgeois et capitalistes nationaux) versent leur tribut aux banquiers et ils continueront de le faire sous le joug de leurs créanciers sauf que les montants de la rançon versée couvrent à peine les intérêts de la dette, qui ainsi se prolongera pour l’éternité. Ne riez pas, le « modèle » grec sera généralisé au monde entier – l’Italie serait menacée.

« L’Italie, c’est dix fois la Grèce, une situation économique, bancaire et financière catastrophique tandis que, depuis mars 2009, le Dow Jones et l’indice NASDAQ ont progressé respectivement de 300 et de 500 %, soit à un niveau plus élevé, respectivement, de 88 % et 55 % que celui d’avant la crise des « subprimes » (2007-2008). » (2)

Et la France sera le pays suivant prétend notre correspondant (drôlement plus menaçant que les humeurs de Nicolas Hulot ou d’un autre pion politique) :

« Le déficit public français est de l’ordre de 3 % (…). La France, avec 56,4 % des dépenses publiques par rapport à son PIB, est devenue le pays le plus dépensier du monde (…) l’application complète du rapport CAP 22 nous ferait économiser à peine 30 milliards d’euros. La France, face à un déficit public de 59,7 milliards d’euros et de 67 milliards d’euros de sa balance commerciale, a besoin de réformes structurelles pour retrouver la compétitivité internationale et reprendre des parts de marché. (…) Le défi des dépenses publiques à réduire est donc, en réalité, de 200 milliards d’euros. » (3)

Les fondements économiques du nationalisme

Comme le présente cet article, le grand capital international s’oppose au petit capital national (souvent sous-traitant et dépendant) sur la question du pillage de la plus-value produite par les prolétariats nationaux. La petite noblesse capitaliste n’en revient pas qu’on la traite comme le dernier des prolos et qu’on lui fasse la peau. Elle s’attendait à plus d’égard de l’oligarchie financière internationale qu’elle a toujours servie. Les différentes phalanges nationalistes du petit capital local protestent contre ce cadeau de grec qui consiste à se partager communalement la dette souveraine des pays de l’Union. Mais c’était effectivement l’objet de l’Union européenne, comme il en est des provinces canadiennes, des Länder allemands, des États américains et des régions italienne ou espagnoles.

Dans le « modèle » de l’arnaque grecque, ce sont les États et les banques de l’Union qui assument les risques et fournissent les crédits alors que ce sont les flibustiers financiers internationaux qui ramassent les traites que paient les galériens grecs, aussi bien le prolétariat, le petit-bourgeois que le petit capital hellénique.

L’auteur a raison de souligner que jamais la population grecque ne remboursera complètement cet emprunt croissant (avec la hausse des taux d’intérêt) malgré les sacrifices qui lui sont imposés. La racaille boursière et bancaire mondiale n’a jamais eu l’intention de « libérer » le peuple grec de sa dette. Pour ces requins de la finance mondiale – obtenir chaque mois leur livre de chair est l’objet de ces opérations de « refinancement ». Le remboursement intégral serait pour eux immoral et semblable à une remise de peine carcérale accordée aux galériens helléniques condamnés aux travaux forcés à perpétuité.

Propager le « modèle » grec

Suivant le « modèle » grec, le petit capital national – sous-traitant et subordonné européen – américain – canadien – russe – japonais ou chinois – doit se résigner, et il doit comprendre que lui aussi boira la tasse pour renflouer le paquebot mondial échouer sur les rives de la mer Égée, de la Méditerranée et de tant de mers démontées.

La go-gauche aura beau se lamenter, pleurnicher que ces dettes souveraines sont imméritées et devraient être répudiées – rien n’y fera et tous les États larbins se soumettront à la dictature du capital représenté par les banquiers.  Tremblez peuple italien, vous pourriez être le prochain qui sera convoqué devant le tribunal des usuriers à Francfort (la City s’étant disqualifiée) et à Bruxelles (l’un représentant le pouvoir immanent de l’argent et l’autre son bras séculier – juridique et militaire).

Tous auront compris pourquoi l’industrie de l’ONG stipendiée s’agite en mer Égée et en Méditerranée à propos de migrants que le capital pétrolier et minier international a engendré au Levant et en Afrique avec la complicité de la France-Afrique, de l’Amérique, et de la Chine. Comme le prolétariat grec, le prolétariat italien aura bientôt à se battre contre un spectre bien plus coriace que ce lobby d’ONG subventionnées. Qu’on se le dise, les récriminations du petit capital national – soutenue par la petite bourgeoisie réformiste – ne sont pas de même nature que la révolte du prolétariat de ces États-nations. Les premiers voudraient renflouer le navire du capital échouer; les seconds veulent le couler définitivement. Aucun ‘front uni’ bourgeoisie-prolétariat n’est concevable puisqu’il constituerait un compromis alors qu’une conciliation entre la vie et la mort n’est pas envisageable ce que nous avons déjà explicité dans ce cahier : « Question nationale et révolution prolétarienne sous l’impérialisme moderne ». (4)

 

NOTES 

  1. http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/denoncez-les-mensonges-detat-sur-la-faillite-grecque-et-les-depenses-publiques/
  2. http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/denoncez-les-mensonges-detat-sur-la-faillite-grecque-et-les-depenses-publiques/
  3. http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/denoncez-les-mensonges-detat-sur-la-faillite-grecque-et-les-depenses-publiques/
  4. Robert Bibeau (2017) Question nationale et révolution prolétarienne sous l’impérialisme moderne. L’Harmattan. Paris. 155 pages. Pour  commander https://www.amazon.ca/Question-nationale-r%C3%A9volution-prol%C3%A9tarienne-limp%C3%A9rialis/dp/2343114749/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1496234995&sr=8-1&keywords=Robert+Bibeau

Reçu de Robert Bibeau pour publication

 

 

   

Le sommaire de Robert Bibeau
Les dernières mises à jour



Source : Robert Bibeau
http://www.les7duquebec.com/...

Abonnement newsletter: Quotidienne - Hebdomadaire
Les avis reproduits dans les textes contenus sur le site n'engagent que leurs auteurs. 
Si un passage hors la loi à échappé à la vigilance du webmaster merci de le lui signaler.
webmaster@palestine-solidarite.org




Ziad Medoukh

Analyses et poèmes
 
Toumi Djaidja

Analyses

René Naba

Analyses
 
Manuel de Diéguez

Analyses

Hadassah Borreman

YECHOUROUN

Bruno Guigue

Analyses

Chems Eddine Chitour

Analyses

Mikhaïl
Gamandiy-Egorov

Afrique-Russie
 
Luc Michel

Analyses

Fadwa Nassar

Analyses et traductions
 
Robert Bibeau

Analyses
 
Salim Lamrani

Analyses
 
Manlio Dinucci

Analyses
 
Mohsen Abdelmoumen

Analyses