Ecologie
Trump ne se trompe pas en répudiant
l'escroquerie de Paris
Robert Bibeau
Mercredi 7 juin 2017
Celui par qui le scandale est exposé.
Trump ne se trompe
pas ! Le Président étatsunien a observé
que dans la guerre commerciale qui
oppose le capital américain au capital
européen et chinois, le premier perd la
bataille de la productivité sur le front
des industries « vertes » où la Chine a
pris une avance insurmontable.
D’ailleurs, le grand capital chinois ne
s’y est pas trompé et le premier
ministre pékinois, d’habitude réservé,
est monté aux créneaux pour défendre son
industrie… pardon, pour défendre le
compromis de Paris sur le réchauffement
climatique – COP21 – (1).
Deux consensus
secrets liaient les capitalistes.
Jusqu’à la semaine
dernière, le grand capital mondial
faisait consensus sur deux
problématiques. D’abord, leur collusion
était totale pour transférer le fardeau
de la crise économique sur le dos de la
classe prolétarienne. Cette crise
économique a débuté en 2008 par un krach
boursier que le grand capital, ses
politiciens véreux, leurs États
calamiteux ne peuvent stopper. Ils
tentent tous, désespérément, de sauver
leur mise sachant parfaitement que peu
d’entre eux y parviendront.
La deuxième
thématique sur laquelle le grand capital
faisait l’unanimité, jusqu’à la semaine
passée du moins, portait sur la « lutte
au réchauffement climatique » (sic)
comme tactique pour transférer une
portion grandissante des fonds publics
vers le capital industriel et commercial
international. Ainsi, un expert
estime que COP21 coutera 90 000
milliards de dollars à l’économie
mondiale (2).
L’accord du
Sommet de Paris (COP21-2015) peut
ainsi se résumer : « S’il a été
possible de convaincre pratiquement tous
les pays au monde (195) de se joindre à
cet accord, c’est avant tout parce qu’il
n’est pas contraignant. Il permet à
chaque pays de définir ses propres
objectifs de réduction des émissions de
gaz à effet de serre, et ne prévoit
aucun moyen de les faire respecter »
ni même de vérifier l’effort consenti
(3). En d’autres termes, COP21 est une
fumisterie médiatique dissimulant une
arnaque économique de milliers de
milliards de dollars dont, notamment,
100 milliards réservés aux industriels
du Nord afin qu’ils exportent leurs
technologies vertes désuètes vers les
pays sous-développés du Sud, afin de
tuer l’industrie verte dans ces pays
émergents où auraient pu travailler les
prolétaires du Sud. Double arnaque pour
le sud, l’une dirigée contre les
capitalistes nationaux qui resteront des
courroies de transmission et l’autre
dirigée contre les prolétaires locaux
qui resteront des surexploités
précarisés.
Un écologiste en
colère.
C’est ainsi qu’un
expert décrit cette entente bidon : « C’est
vraiment une imposture, c’est un faux ».
C’est en ces termes que James Hansen,
l’un des scientifiques américains les
plus connus – célèbre notamment pour
avoir alerté le Congrès sur le
dérèglement climatique dès 1988 –
qualifie l’accord de Paris.
L’ancien scientifique de la NASA,
considéré comme le père de la prise de
conscience mondiale sur le changement
climatique ne semble pas du tout
convaincu par le contenu de l’accord
final de la conférence de Paris sur le
climat. Pour lui, « il n’y a aucune
action, juste des promesses. Tant que
les énergies fossiles sont présentées
comme les énergies les moins chères, on
va continuer à en bruler (…)
Les questions relatives à l’objectif que
devaient se fixer les États quant à la
limite de hausse de température à 1,5°C
au lieu 2°C ainsi que les sommes que
devrait éventuellement verser les pays
riches aux pays pauvres ont été les
principaux points de discorde. Le
climatologue aurait notamment espéré une
taxe sur les émissions de gaz à effet de
serre. Selon lui, les promesses faites
par les pays riches notamment sont
inutiles. » (4)
Donald Trump expose
la supercherie au désespoir de ses
alliés ébaubis.
Suivant sa
politique de faire table rase des
accords ayant été négociés sous la
gouverne de ses prédécesseurs fragilisés
(traités de libre-échange et accords
climatiques) Donald Trump, qui a reçu de
son clan capitaliste le mandat de
renégocier tout cela afin de tenter
d’obtenir de nouvelles concessions de
ses alliés et concurrents pour la survie
de sa patrie, a répudié cet accord
futile et proposer de recommencer le
cirque médiatique afin que ses
concurrents soient obligés de se
commettre par des engagements
contraignants. La classe ouvrière n’a
rien à faire dans cette fumisterie
écologiste et nous allons le démontrer.
L’environnementalisme et l’écosocialisme
(sic).
Toute idéologie
provient d’une pratique sociale et d’une
classe sociale qui supporte cette
pratique. La petite-bourgeoise, si
nombreuse en société capitaliste
mondialisée, est le fer-de-lance de
l’hystérie médiatique entourant ces
accords climatiques bidon qui ne servent
qu’à justifier le transfert de fonds
publics vers les entreprises
multinationales milliardaires.
Incidemment, observer les entreprises
qui ont commandité le COP21. Ce sont
Engie (charbon), Renault-Nissan
(auto électrique), Air France –
Airbus (le gros-porteur A380),
Suez Environnement (lourdement
subventionné par l’État), IKEA
(destructrice des écosystèmes
amazoniens), Google (plateforme
numérique qui aspire le capital). La
petite-bourgeoisie forme une sous-classe
qui gagne son pain en parasitant la
classe prolétarienne (productrice de
plus-value) avec la bénédiction de ses
maitres du grand capital mondial
subventionnaire des
ONG-environnementales.
L’hystérie
médiatique à propos du réchauffement
climatique (un phénomène naturel,
cyclique, planétaire, hors de portée de
l’intervention humaine) est l’œuvre de
cette sous-classe qui y voit un moyen de
servir ses maitres en justifiant le
transfert de fonds publics vers les
capitalistes du « vert », de l’écologie
et des anciennes industries (aide à la
décontamination, subvention aux
automobiles électriques, soutien à la
reconversion industrielle, aide aux
industriels du charbon pour fermer leurs
unités, etc.)
Une anecdote à ce
propos décrit bien l’arnaque
environnementale. Les capitalistes de
l’industrie des énergies fossiles aux
États-Unis ne souhaitent pas que le
Président Trump relance l’industrie du
charbon, car sous Obama ils ont obtenu
de généreuses subventions pour fermer
leurs mines – de l’argent obtenu à ne
rien faire. Les mineurs quant à eux, qui
n’ont rien touché de ces subventions à
la reconversion, et se sont retrouvés
miséreux, souhaitent la réouverture des
mines, car emplois et salaires
sonneraient le glas de leur calvaire
sous le « vert ». Quand un
multimilliardaire devient le partenaire
de la classe ouvrière contre la racaille
petite-bourgeoise braillant sur la
disparition des panthères mais
s’esclaffant sur la tombe des
prolétaires il y a de quoi rugir de
colère. Misérables bobos pamphlétaires,
la classe ouvrière vous gardera en
mémoire. Allez prêcher ailleurs vos
rêves de décroissance volontaire. La
décroissance est déjà en marche et elle
sème la misère à tel point que la Syrie,
qui n’a pas signé l’entente de Paris,
dépassera les objectifs fixés au prix de
centaines de milliers de réfugiés et de
milliers de morts, comme l’Irak,
l’Afghanistan, la Somalie, le Yémen, le
Soudan, le Congo et leurs millions de
victimes des munitions polluantes à
l’uranium appauvri larguées par les
chefs de guerre « indignés de polluer »
(sic).
Le missionnaire
écologiste petit-bourgeois est trop
étroit d’esprit pour comprendre que la
mort de sa vache à lait prolétaire
signifiera la fin de sa vie parasitaire,
quand l’hôte passe l’arme à gauche, le
parasite trépasse à droite. Que l’on se
comprenne bien camarades, le
réchauffement climatique est indéniable,
il sera suivi par une ère de glaciation,
c’est un phénomène astronomique
cyclique. Notre ancêtre homo sapiens et
notre cousin néandertalien l’ont connu
et ils produisaient bien peu de CO2.
L’espèce humaine doit se préparer à
survivre malgré ce cataclysme inévitable
et ce n’est pas en détournant des
milliers de milliards de dollars des
services publiques vers les actifs des
multinationales de la pollution que
l’espèce humaine fera face à ce séisme.
Le mode de
production capitaliste ne peut nous
aider à nous organiser en tant que
société pour faire face à une telle
calamité. La classe capitaliste
monopoliste n’est pas habilitée à
diriger l’humanité pour faire face à
cette catastrophe appréhendée. Seule la
classe prolétarienne pourra organiser la
résistance mondiale à ce cataclysme en
érigeant un nouveau mode de production
sociale, prolétarien.
(1)
https://francais.rt.com/international/39124-accord-paris-sur-climat-front-commun-chine-ue-face-donald-trump
et aussi
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20170602-chine-climat-accord-paris-energie-verte-leader-mondial-etats-unis-trump-deci
où on peut lire que « Le quotidien de
Hong Kong souligne d’ailleurs la ferveur
avec laquelle Pékin cherche à devenir
le laboratoire des énergies vertes :
« En 2016, la Chine y a investi 88
milliards de dollars, aucun autre pays
n’a fait mieux ».
(2)
http://www.les7duquebec.com/7-de-garde-2/cop21-laccord-de-paris-climat-2015-est-il-une-fraude/
(3)
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/washington-hors-de-l-accord-de-193780
(4)
https://www.developpez.com/actu/93916/COP21-L-accord-de-Paris-Climat-2015-est-il-une-fraude-Cest-ce-qu-affirme-le-climatologue-James-Hansen/
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