Opinion
Le sept avril 2014
Au Québec une autre élection bidon
Robert Bibeau
Robert
Bibeau
Vendredi 7 mars 2014
Ils piaffent, – ils éructent – ils
grincent des dents tellement ils sont
impatients de se lancer sur la chaussée
des mendiants quémander le vote des
électeurs québécois intransigeants,
tourmentés, enfumés par les médias à la
solde qui ne leur laisseront aucun répit
tant qu’ils ne se seront pas soumis à la
cérémonie de l’isoloir, et faire leur «
devoir » de votant intermittent.
Puis, le tsunami électoral passé
on les oubliera – on oubliera les
mensonges en forme de promesses
électorales, et on oubliera jusqu’à leur
nom, jusqu’aux prochaines élections.
Le bourrage de crâne terminé il
sera temps de retomber dans la réalité.
Ils ne savent rien faire tous ces Gérald
Fillion – ces équipes d’économistes des
vieux partis, ces pseudo-experts que
braire et son contraire. Patientez, les
yeux fermés et tout ça va passer, puis
tout redeviendra comme avant, blanc
d’incompétence, rouge d’insuffisance,
bleu d’insignifiance et orange de
désespérance.
Espérons que le Parti Québécois
aura le courage de promouvoir sa fadaise
« souverainiste », pour tromper, et de
promettre un autre de ces référendums
alambiqués, qu’il perdrait assurément
s’il le tenait, ce qu’il ne fera pas,
rassure toi, – une troisième chute, n’y
a-t-il pas quelqu’un qui leur a tracé la
voie sur ce chemin de croix? – serait
fatale pour l’option mort-née. Si le PQ
gagne les faveurs de la grande
bourgeoisie canadienne dans cette
élection bidon il ne tiendra pas cette
consultation.
La présente élection ne vise qu’à
départager quel « team » sera assigné à
la besogne de basse fosse qui consistera
à collecter autant d’argent que possible
afin de transférer tout ce pécule dans
les goussets de la bourgeoisie nationale
québécoise, canadienne et
internationale, chacun sa cote – chacun
sa dot – et pour ce faire, l’heureux
parti choisi par la bourgeoisie (via le
bulletin de scrutin des malandrins)
devra, comme le parti précédent, hausser
les tarifs des services publics, réduire
tous les services et faire semblant de
s’activer à créer des emplois pour
relancer l’économie mondiale sur
laquelle cette bande de plouks n’a et
n’aura aucune emprise, pas plus qu’Obama
et pas davantage que Hollande, Merkel ou
Harper.
Une élection « démocratique »
bourgeoise est un exercice populiste à
laquelle le grand capital astreint ses
poulains politiciens un beau matin
histoire de les départager, savoir
lequel est le plus fringant pour tromper
le poulailler. Chaque équipier fait le
beau au milieu de l’anneau et les médias
à la solde, et les « faiseux »
d’élection, via des sondages truqués
indiquent aux votants-hésitants lequel
ils devraient proclamés grand gagnant –
très souvent en alternance
bleu-rouge-rouge-bleu –. Les paris sont
maintenant ouverts, votre flair vaut le
mien. De toute façon, soyons clair tout
ce fatras ne changera rien, et, quel que
soit le parti politique de la mariée les
politiques d’austérité vont continuer.
Dans une élection bidon, une très
large partie de l’électorat est déjà
attachée à un parti bourgeois ou à un
autre. Ainsi, le Parti Québécois est
assuré de 33 % des voix, même s’il ne
faisait pas campagne électorale. Même
chose pour le Parti Libéral, environ 33
% des voix, la Coalition Avenir Québec
est garantie de 16 % et le parti de
pseudo gauche Québec Solidaire est
crédité de 3 %, dès le début de la
campagne. Ces temps-ci de moins en moins
de salariés se déplacent pour voter –
tout scrutin confondu – alors vous
pouvez imaginer que chacun de ces
pourcentages doit être calculé sur
environ 70 pour cent de l’électorat
total (restent donc 4 100 000 électeurs)
et 15 % des votants à convaincre de
choisir telle équipe de menteurs,
c’est-à-dire environ 600 000 électeurs à
enfirouaper. Eh oui, mesdames et
messieurs, 33 jours de campagne
électorale, 80 millions de dollars de
dépenses publiques pour convaincre 600
000 Québécois et Québécoises
de choisir ceux qui auront le
privilège de mettre la main dans le pot
de biscuits pour distribuer quelques
miettes à leurs amis et expédier le
reste aux banquiers, à quelques rentiers
multimillionnaires et aux conseils de
direction de quelques multinationales
étrangères car l’auge des finances
étatiques n’est pas pour les politiques
mais pour les « banksters » et autres
spoliateurs.
Mais surtout ayez l’assurance –
que Libéral – PQ – CAQ ou Québec
Solidaire ce sera du pareil au même, et
la crise systémique poursuivra ses
ravages, et ce que ces ignares ne
savaient pas faire avant la
consultation, ils ne sauront pas
davantage l’accomplir après l’élection.
Les éditoriaux de
Robert Bibeau
http://les7duquebec.org/
(1)
http://www.electionsquebec.qc.ca/documents/pdf/DGE-6283.pdf
Le sommaire de Robert Bibeau
Le dossier
Monde
Les dernières mises à jour
|