Palestine
Intifada al-Quds en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération
Rim al-Khatib
3ème
Intifada à Jérusalem et en Cisjordanie
exigée par les factions palestiniennes
Mardi 26 janvier 2016
N°6 - Janvier 2016
« Avec
chaque maison qu’ils démolissent, ils
font naître des combattants.. Ces
enfants que l’armée israélienne expulse,
que deviendront-ils plus tard ? Ils se
battront, par vengeance » (Mu’awiya,
frère du martyr Ghassan Abu Jamal, de
Jabal al-Mukabbir, al-Quds).
L’Intifada al-Quds se poursuit, prenant
diverses voies. Les Palestiniens
attaquent les soldats et les colons,
dans plusieurs régions de la Cisjordanie
et notamment dans la province
d’al-Khalil. Outre les couteaux et les
voitures, ils utilisent de plus en plus
les fusils et les charges incendiaires.
De nombreux soldats et colons ont été
blessés au cours de ce mois, sur les
routes coloniales ou dans la ville d’al-Quds.
Selon les statistiques, Plus de 250
opérations de la résistance depuis le
mois d’octobre dernier ont entraîné la
mort de 30 sionistes.
Les
résistants ont mené plusieurs opérations
de tirs contre l’armée de l’occupation,
notamment dans la province d’al-Khalil,
avant de prendre la fuite. La
recrudescence de ce genre d’opérations,
où les résistants parviennent à
s’enfuir, a mis les sionistes en état
d’alerte, car elles signifient un
développement qualitatif de la
résistance. C’est l’une des raisons qui
ont poussé l’occupant à annoncer avoir
arrêté une cellule de combattants du
Hamas dans al-Quds et une autre cellule
liée au Hezbollah, dans Turlkarm.
Incapables de mettre fin à la résistance
palestinienne, les dirigeants sionistes
sont divisés, entre « militaires » et
« politiques », les politiques préférant
durcir les mesures répressives et tuer,
alors que les militaires craignent
l’escalade et craignent surtout le
déploiement des soldats dans un milieu
hostile, ouvrant la voie à davantage
d’opérations de la résistance. Pour
sortir de leur impasse, ils agitent la
possibilité de lancer une nouvelle
guerre contre la bande de Gaza,
prétextant que le mal qui les ronge
viendrait de là. Ils ont inventé de
nouveaux ennemis, dans la pure tradition
coloniale, en premier lieu
« l’incitation » : de la presse, de
l’Autorité palestinienne, des
organisations de la résistance et des
citoyens sur Facebook. Tout le monde,
pour eux, « incite » en rapportant les
faits et en montrant les images de leur
sauvagerie. Il semble que des organes
jaunes installés en Europe aient repris
le mot d’ordre sioniste et ont dénoncé
« l’incitation » de la presse
palestinienne, pour justifier le
durcissement de ton des autorités
sionistes face à la grève de la faim de
Mohammad al-Qiq, journaliste palestinien
incarcéré depuis plus de deux mois et
qui mène la grève de la faim, pour
réclamer sa libération et l’abolition de
la détention administrative.
La
bataille de la volonté est engagée,
entre les sionistes de plus en plus
déstabilisés et les Palestiniens
résistants qui poursuivent le chemin de
la libération, convaincus que l’Intifada
al-Quds est le seul chemin possible à
emprunter pour se débarrasser de
l’occupation. Ni la sauvagerie des
sionistes, ni leurs déclarations
racistes, ni leurs lois coloniales ni
leur extension sur le terrain ne peuvent
mettre un terme à la colère et la
révolte palestiniennes. Des maisons
démolies sont et seront reconstruites,
le déploiement militaire devient une
opportunité pour atteindre les soldats
et faire participer les autres régions à
la révolte, les confiscations des terres
sont dénonçées même par les puissances
étrangères amies, les lois coloniales
plongent l’entité dans un chaos dont
fait les frais la société sioniste
elle-même. Il faut rappeler que les
martyrs n’ont pas tous poignardé ou
essayé de poignarder les sionistes,
certains furent exécutés de sang-froid,
prétextant leur intention de mener une
opération contre l’occupant. D’autres
furent gravement blessés et laissés sans
secours, le temps qu’ils meurent. Les
exécutions témoignent cependant de la
crise politique, sécuritaire et
psychique de l’occupant, incapable
d’envisager qu’un peuple réclame sa
liberté. Les voix sionistes réclamant un
peu de modération sont couvertes par les
bruits de guerre des ultras, et la
récente occupation des maisons dans la
ville d’al-Khalil, par une poignée de
colons protégés par l’armée
d’occupation, risque de partager encore
plus les sionistes.
Du
côté palestinien, l’Autorité
palestinienne et sa clique semblent de
plus en plus isolées par un courant
populaire de plus en plus large,
notamment après les discours de Mahmoud
Abbas et les déclarations des
responsables des services sécuritaires.
La proposition de Mahmoud Abbas de
réclamer une « protection
internationale » est soit immédiatement
refusée et dénonçée, soit pointée du
doigt comme étant une demande irréaliste
(à cause du veto américain) ou
antinationale. En cette fin de mois de
janvier, l’Intifada se poursuit avec des
opérations de plus en plus audacieuses,
les sionistes plongent dans un malaise
existentiel avec la généralisation de
leur insécurité et le sentiment de
n’être plus « aimés » par la communauté
internationale. Le chantage à
l’antisémitisme ne prend plus, malgré le
durcissement des positions de certains
régimes européens.
Martyrs palestiniens tombés depuis
mi-janvier 2016 :
153
– Srour Abu Srour (23 ans), Camp Aïda,
12/1 ; 154 – Adnan Halakqa (17
ans), Shouyoukh, al-Khalil, 12/1 ;
155 – Mohammad Kawazbe (23 ans),
Sa’îr, 12/1 ; 156 – Moussa Abu
Z’ayter (31 ans), Bayt Lahia, Gaza ;
157 – Mou’ayed Jabbarin (21 ans),
Sa’ir ; 158 – Haytham Yassin (31
ans), Nablus ; 159 – Mohammad Abu
Zayed (18 ans), Gaza ; 160 –
Mohammad Qaita (25 ans), Khan Younes
Gaza ; 161 – Wissam Qasrawi (21
ans), Msalya, Jénine ; 162 –
Khalil Amer (19 ans), Selfit ; 163
- Roqayya Abu ‘Id (13 ans), Anata, al-Quds ;
164 – Mohammad Halabiye (18 ans),
Abu Diss, al-Quds ; 165 – Ibrahim
Ussama Allan (21 ans), Ramallah ; 166
– Hussayn Abu Gosh (19 ans), Qalandia,
al-Quds.
(Les
sources palestiniennes consultées
dénombrent les martyrs tombés au cours
de l’Intifada al-Quds de manière
différente, pour diverses raisons. Les
chiffres repris dans ce bulletin ne sont
pas toujours conformes à toutes ces
sources.)
Scènes
de l’Intifada al-Quds
La
ville de Sa’îr
La ville de Sa’îr, en Cisjordanie,
est située à l’est de la ville
d’al-Khalil. Ses habitants ont refusé
d’être à la traîne de l’Intifada al-Quds,
ayant refusé toutes les pratiques
humiliantes de l’occupation. Ils se sont
sacrifiés pour que vive la Palestine et
que Sa’îr soit débarrassée des colons.
Sa’îr est devenue « la ville des
martyrs » en offrant 12 martyrs au cours
de l’Intifada al-Quds, appartenant aux
familles Farroukh, Jabbarin, Jaradat,
Shalalda et Kawazba.
Après avoir confisqué les corps des
martyrs, l’occupation les a rendus en
plusieurs étapes. Les funérailles des
martyrs ont été l’occasion pour
affronter les sionistes. Saïr est l’un
des bourgs les plus peuplés de la
province d’al-Khalil. Il compte environ
30.000 habitants qui souffrent de la
terreur sioniste. Il est entouré par la
colonie Kiriat Arba, au sud et la
colonie Kadoumim au nord, et la route
coloniale de contournement 60 du côté
ouest.
A à la jonction Bayt Inoun, appelée
« jonction de la mort », 8 Palestiniens
ont été exécutés en l’espace de trois
mois. C’est la principale entrée pour
Sa’îr et Shouyoukh, les Palestiniens
devant y passer quotidiennement. C’est
là où se trouvent les militaires
coloniaux.
Quatre retraits des résistants suscitent
la panique de l’occupant
Le « sniper » d’al-Khalil, les
opérations menées dans la colonie
Itan’il et celle menée dans la colonie
Tel Aviv ont suscité la panique chez
l’occupant, qui considère que les
résistants palestiniens développent
leurs savoir-faire. Ni les nombreuses
arrestations, ni les interrogatoires
musclés menés par les services de
renseignements de l’ennemi n’ont permis
aux sionistes de découvrir comment
procèdent les résistants. Depuis
trois ans, les sionistes poursuivent le
« sniper » d’al-Khalil, sans résultat.
Par air ou par sol, l’élite de leurs
troupes est restée incapable de trouver
le moindre indice pouvant la conduire
jusqu’à lui. Si les autres
résistants qui ont pu se retirer de la
scène des opérations ont été exécutés ou
arrêtés plus tard, il n’empêche que les
services de renseignements de l’ennemi
restent inquiets quant à la possibilité
de le faire.
La
reconstruction des maisons démolies
Une fois encore, l’unité des
Palestiniens fait échouer l’arrogance
sioniste. L’occupant a pris la décision
de démolir les maisons de tous les
martyrs ou les résistants arrêtés qui
ont mené des opérations contre les
soldats et colons. La riposte populaire
est arrivée très vite : les maisons
démolies seront reconstruites. C’est
ainsi que des campagnes ont été menées
dans plusieurs villes pour collecter
l’argent et le matériel de
reconstruction afin d’affirmer la
solidarité populaire avec les martyrs et
leurs actes, et avec l’Intifada al-Quds :
que ce soit à Ramallah – al Bireh
(maison du martyr Muhannad Halabi), ou à
Selwad (maison des prisonniers arrêtés),
à Nablus, à She’fat, les campagnes de
collecte témoignent de la participation
populaire à l’Intifada. Les étudiants de
toutes les universités palestiniennes et
les Palestiniens de 48 ont décidé
d’élargir la campagne, afin qu’aucune
famille de martyr ou de prisonnier ne
soit abandonnée. Il faut remarquer que
cette campagne, comme certains l’ont
affirmé, n’a pas un caractère
humanitaire, mais politique, elle
signifie le défi à l’occupation et à ses
mesures barbares et une prise en charge
de l’Intifada par le peuple. Comme l’a
récemment expliqué un responsable de la
campagne pour la maison du martyr
Muhannad Halabi, aucune démarche n’a été
entreprise pour solliciter la collecte,
au contraire, les gens se sont eux-mêmes
déplacés, de tous âges et de toutes
catégories sociales.
La reconstruction des maisons démolies
est également devenue la tâche des
Palestiniens de 48, qui subissent la
démolition parce que leurs maisons
auraient été construites de manière
illégale. Reprenant la tradition de la
reconstruction du village al-Araqib dans
le Naqab occupé, sheikh Raed Salah a
invité les Palestiniens à soutenir les
efforts de reconstruction des maisons
démolies dans la région du Triangle,
après que les sionistes aient démoli
deux maisons dans le bourg de Taybé.
Mohammad al-Qiq et Ahmad Manasra : deux
figures emblématiques qui rassemblent
les Palestiniens
Mohammad al-Qiq, journaliste
palestinien détenu par les sionistes,
qui l’accusent d’inciter à la haine de
l’occupation et de menacer l’entité
coloniale, mène une grève de la faim
depuis plus de 60 jours. Sa vie est en
danger et les autorités sionistes
violent ses droits humains en
l’alimentant de force, pour éviter sa
libération. Partout dans les territoires
occupés, en 67 ou 48, les Palestiniens
ont affirmé leur soutien à leur frère,
ce qui a provoqué la colère des
autorités de l’occupation qui ont
réprimé les manifestations.
Ahmad Manasra, jeune palestinien âgé à
présent de 14 ans, a été arrêté, après
avoir été blessé par les hordes de
colons, et son cousin exécuté. Son
interrogatoire alors qu’il était
hospitalisé puis dans les locaux des
services de renseignements de
l’occupation, a soulevé l’indignation
générale. Ces services ont voulu, en
transmettant la séance d’interrogatoire
au public, dissader les enfants et les
Palestiniens en général de poursuivre
l’Intifada. Mais c’est le contraire qui
a eu lieu, les jeunes ayant décidé de se
venger de la sauvagerie des
instructeurs. Les autorités de
l’occupation attendaient que Ahmad ait
14 ans pour le juger et le condamner,
faisant croire au monde qu’elles
agissent selon des lois, qu’elles mêmes
ont d’ailleurs fixées.
Répression et purification
ethnico-religieuse
Le
ministre sioniste de l’Intérieur a
décidé de supprimer la carte de
résidence (identité) dans al-Quds pour
les Palestiniens prisonniers Bilal Abu
Ghanem (23 ans), qui avait participé à
l’opération menée par le martyr Baha’
début octobre, Mohammad Abu Kaff (18
ans), Walid Al-Atrach (19 ans) et Abd
Mahmoud Dwayat (20 ans), accusés par
l’occupation d’avoir lancé des pierres
sur une voiture de colons.
L’occupation refuse de rendre les corps
des martyrs maqdissis : 10 martyrs
attendent d’être enterrés par leurs
familles et leur peuple. Il s’agit des
martyrs Thaer Abu Ghazale, l’enfant
Hassan Manasra, Bha’ Alayan, Alaa Abu
Jamal, Ahmad Abu Sha’ban, l’enfant
Mu’tazz Uwayssat, Mohammad Nimr, Omar
Skafi, Abdel Mohsen Hassouna et Mus’ab
Ghazali.
A
Haïfa, ville occupée en 1948, les
étudiants qui avaient protesté contre la
présence à l’université d’un professeur
égyptien, en l’accusant de normalisation
et de compromission avec l’occupant, ont
été exclus de l’université, en
témoignage de solidarité des autorités
académiques sionistes avec le professeur
égyptien. Les trois étudiants
palestiniens visés sont Jules Elyas,
Marwan Abu Ata et Mu’tassem Zaydan.
Les
colons poursuivent la profanation de la
mosquée al-Aqsa, sous la protection de
la police sioniste, qui continue à
empêcher des fidèles inscrits sur une
« liste noire », les indésirables, d’y
entrer. Dans al-Quds, les autorités
sionistes ont mis fin au siège de Jabal
al-Mukabbir, qui a duré 90 jours, en
enlevant les blocs de ciment. Elles ont
poursuivi les incursions dans plusieurs
localités, et arrêté des centaines de
jeunes et d’enfants, comme à Al-Issawiya,
où la police taxe les commerçants.
Le
porte-parole du mouvement Fateh dans al-Quds,
Ra’fat Alayan, a déclaré que l’occupant
vise les commerçants de la ville d’al-Quds,
pour les expulser. Il a ajouté que les
commerçants subissent de lourdes taxes,
sous de prétextes divers.
La
presse palestinienne
La
réconciliation palestinienne (Khaled
Sadeq al-Istiqlal)
La réconciliation
inter-palestinienne est de nouveau à
l’ordre du jour, avec des rencontres à
Qatar entre le Fateh et le Hamas. Bien
que les pourparlers restent secrets,
afin que la presse et les commentaires
ne s’en emparent pas pour les réduire à
néant, l’auteur suggère que toute
réconciliation doit se faire d’abord sur
la base de la lutte contre les sionistes
et la non-reconnaissance de l’entité
coloniale. Ensuite, il serait logique
que les formations palestiniennes de la
résistance aient leur mot à dire en vue
du règlement des principaux points de
discorde. Finalement, la réconciliation
est nécessaire, mais il ne faut pas
donner de faux espoirs au peuple, qui se
bat à présent contre la présence
sioniste en Palestine. L’Intifada al-Quds
a déjà porté de coups durs aux
sionistes, qui vivent de graves
contradictions dans leurs rangs. De
plus, la notion de sécurité a été
ébranlée, le prestige de l’armée
sioniste est entamé, le retour des
sionistes à leurs pays d’origine
commence à faire son chemin, et l’entité
sioniste souffre d’un isolement de plus
en plus grand.
« La protection internationale » par
Mahmoud Omar, al-Istqlal N°921
Le dernier discours du président
Mahmoud Abbas témoigne de la crise dans
laquelle vit l’Autorité palestinienne.
D’une part, elle poursuit la
coordination sécuritaire avec l’occupant
qui assassine dans les rues d’al-Quds et
de la Cisjordanie, et d’autre part, elle
réclame la protection internationale du
peuple palestinien et l’envoi des
troupes internationales dans les
territoires palestiniens, ce que
refusent les organisations
palestiniennes. Mais que signifie « la
protection internationale » ? Pour Abdel
Sattar Qassem, il s’agit d’une nouvelle
mise en scène de l’Autorité
palestinienne, comme forme de pression
pour reprendre les négociations avec
l’entité sioniste. Bien que « la
communauté internationale » ait accepté
d’envoyer des troupes internationales
dans 22 pays depuis 1981, cela
n’arrivera pas pour la Palestine car
l’AP est faible et n’a aucune carte de
pression pour faire avancer sa demande.
Ce qui s’appelle « protection
internationale » a totalement échoué
dans la ville d’al-Khalil, où les
« troupes internationales » ne protègent
pas la population palestinienne contre
les sionistes mais écrivent des
rapports.
Le
martyr 150 (Al-Istiqlal)
Le martyre de Nash’at Melhem, 29
ans, de ‘Arara, n’a pas été décompté par
le ministre de la santé de l’Autorité
palestinienne. Cet « oubli » a été vite
compensé par une large campagne
palestinienne le comptabilisant comme
« le martyr 150 ». Le ministre de l’AP a
justifié son décompte en affirmant que
les territoires palestiniens occupés en
48 ne font pas partie de ses
prérogatives. La justification est pire
que la faute. L’AP est en difficulté,
elle a refusé la résistance armée, elle
a espéré être récompensée par les Etats
arabes et musulmans, qui l’ont cependant
abandonnée. Pourquoi donc faire une
concession gratuite à l’entité sioniste
en refusant de décompter « le martyr
150 » ?
al-Istiqlal : rapport sur les divisions
sionistes face à l’Intifada al-Quds
13/1/2016
Malgré l’unanimité sioniste relative à
la poursuite des exécutions et de la
répression, de profondes divergences
séparent les responsables de l’entité
coloniale. Deux tendances s’affrontent,
les politiques et les sécuritaires, qui
divergent sur la manière de répondre à
l’Intifada al-Quds. Netanyahu et Yaalon
affirment qu’ils peuvent réprimer « le
terrorisme » et la population
palestinienne en poursuivant les
exécutions, alors que les responsables
des services sécuritaires pensent que
les opérations de la résistance
deviennent de plus en plus précises et
qu’il faut éviter de se déployer parmi
les Palestiniens. Il faudrait, selon ces
services, les enfermer et les
surveiller.
Communiqués et déclarations
Sheikh
Raed Salah, chef du mouvement islamique
en Palestine 48, a déclaré dans une
interview que l’entité sioniste voulait
un Moyen-Orient en feu pour réaliser de
nombreux objectifs, le principal
consistant à partager la mosquée al-Aqsa
et la construction du prétendu temple,
et ensuite, se débarrasser des
Palestiniens de l’intérieur.
Ziyad
Nakhalé, secrétaire général adjoint du
Mouvement du Jihad islamique en
Palestine, a déclaré dans une interview
que l’Intifada al-Quds exprime la
volonté du peuple palestinien soumis à
l’occupation. Le peuple palestinien a
réalisé qu’il n’y a pas d’autres choix
pour accomplir ses ambitions, et malgré
la situation difficile de la résistance
en Cisjordanie, les opérations se
poursuivent. Le peuple est prêt au
sacrifice, tant qu’il n’a pas accompli
ses ambitions.
Communiqué conjoint du FPLP, du Hamas et
du Mouvement du Jihad islamique en
Palestine, dénonçant les déclarations de
Majed Faraj, chef des appareils de
renseignements de l’Autorité
palestinienne.
Majed Faraj avait déclaré que ses
appareils ont fait avorter 200
opérations de la résistance contre les
sionistes, depuis le début de l’Intifada
al-Quds, en accord avec l’occupant.
« Nous avons suivi, étonnés, les
déclarations et positions exposées dans
la revue américaine « Defence » du chef
des appareils de renseignements généraux
de l’Autorité palestinienne, que nous
condamnons fermement, d’autant plus
qu’elles sont intervenues dans un
entretien sur le terrorisme et
l’extrémisme, que subissent notre région
et le monde. Ces déclarations nuisent
profondément à la lutte de notre peuple
et à ses sacrifices, et renforcent du
même coup la division et l’écart entre
les positions des forces du peuple
palestinien. Nous dénonçons ces
déclarations qui expriment l’insistance
de l’Autorité à poursuivre la
coordination sécuritaire avec
l’occupant, d’autant plus qu’elles
mettent sur le même plan la résistance
de notre peuple et sa lutte légitime
contre l’occupant d’une part, et le
terrorisme que nous condamnons d’autre
part. Nous mettons en garde les diverses
factions de l’Autorité d’entrer en
compétition sur l’avenir de l’Autorité
par la porte sécuritaire… Nous affirmons
notre refus d’introduire la Palestine,
sa cause et son peuple dans le jeu des
axes, des alliances et des conflits
internationaux, sous le slogan de lutte
contre le terrorisme, sans mentionner
que le protecteur du terrorisme sioniste
contre notre peuple n’est autre que
l’administration américaine (21 janvier
2016).
Le
FPLP dénonce la participation d’hommes
d’affaires palestiniens à un projet
commercial du sioniste Rami Levi. Il
réclame leur jugement et le boycott de
ceux qui entretiennent des relations de
normalisation avec l’occupant
(communiqué du 17/1)
Sheikh
Khodr Adnan, dirigeant au mouvement du
Jihad islamique en Palestine, a
également dénoncé la poursuite de la
coordination sécuritaire avec
l’occupant, suite aux déclarations de
Majed Faraj, affirmant que cette
coordination n’est pas nouvelle. Il a
poursuivi : « le sang des martyrs et les
souffrances des prisonniers et des
blessés, et la terre spoliée,
nécessitent la poursuite de la
résistance ».
Abbas
Zaki, membre de la direction du Fateh, a
déclaré que l’occupant « israélien »,
qui démolit les maisons, exécute et
commet des crimes à l’encontre des
enfants et des femmes, qui profane la
mosquée bénie d’al-Aqsa, qui menace la
destruction des églises et l’incendie
des mosquées, est un Etat dont le
terrorisme se situe au plus haut de
l’échelle dans le monde.
Wasfi
Qubbaha, ancien ministre, membre du
Hamas dans la ville de Jénine et ancien
prisonnier, a affirmé que le fait de ne
pas soutenir la lutte du journaliste
prisonnier Mohammad al-Qiq signifie une
participation au crime de l’occupant. Il
s’est étonné du silence des appareils de
l’Autorité palestinienne et notamment de
ses diplomates qui devraient agir dans
le monde pour élargir le soutien au
peuple palestinien.
Moussa
Abu Marzuq, dirigeant au mouvement
Hamas, a écrit sur sa page Facebook que
l’entité sioniste est rongée par la
faiblesse. Il a critiqué ceux qui se
vantent de la coordination sécuritaire
avec l’occupant, et les pays arabes qui
normalisent leurs relations avec lui. Il
a affirmé que la réconciliation et
l’unité protègent l’Intifada et a salué
toutes les mesures de boycott prises
dans le monde contre l’entité sioniste.
Les
parents des martyrs maqdissis adressent
un message au président de l’Autorité
palestinienne, qui a refusé de les
recevoir mais qui reçoit des délégations
« israéliennes » : « Pense à nous,
réclame la restitution des corps de nos
martyrs ! »
Du côté
des sionistes
Au
cours de la conférence sur « la sécurité
nationale » tenue dans l’entité
sioniste, l’accent a été mis par le chef
de l’armée sur l’incapacité des services
de renseignements et des forces
sécuritaires à appliquer une politique
de dissuasion de la poursuite de la
révolte palestinienne. Ils ne peuvent
prévoir les opérations ni recueillir les
renseignements car les résistants sont
inorganisés. Il a déclaré que les
opérations se poursuivront et a mis en
garde le gouvernement d’instaurer des
punitions collectives sur les villes et
les bourgs palestiniens ou d’empêcher
les travailleurs palestiniens de se
rendre en « Israël » (les territoires
occupés en 48).
>> N°5 - 11.01.16
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