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Palestine

Intifada al-Quds en Palestine :
Poursuivre le chemin de la libération

Rim al-Khatib


3ème Intifada à Jérusalem et en Cisjordanie exigée par les factions palestiniennes

Dimanche 15 novembre 2015

N°3 – Décembre 2015

« Al Hamdu Li Llah ! Ma fille a fait ce qu’il fallait faire. J’avais aimé que Ashraqat vive des jours meilleurs que ceux que nous avons vécus. Je suis très fier d’elle… L’occupant ne nous a rien laissé, hormis le fait de résister, même au moyen des ustensiles de cuisine, pour faire face à l’occupation et à sa tyrannie » (le père de la martyre Ashraqat Qatnani (16 ans), ancien prisonnier).

L’Intifada al-Quds se poursuit. Malgré les exécutions, les démolitions des maisons, les menaces d’expulsion, les états de siège, les blocus de régions entières, les arrestations et les tortures, les confiscations des corps des martyrs, pratiqués par les dirigeants de l’entité sioniste et leurs forces militaires et civiles, l’Intifada al-Quds reprend de plus belle, chaque fois que les sionistes et leurs collaborateurs prévoient sa fin. La visite-éclair de John Kerry, le ministre américain des affaires étrangères, n’a pu non plus mettre fin à la révolte palestinienne, d’autant plus que ses déclarations ont suscité la colère palestinienne, ayant accusé les Palestiniens de « terrorisme », au lieu de s’en prendre à l’occupation coloniale.

Si l’Intifada se poursuit, c’est parce que ses causes sont toujours là (occupation, colonisation, répression) et s’accentuent, les sionistes ne pensant qu’à sévir sauvagement , dans une fuite en avant où ils espèrent gagner du terrain, malgré tout. La colonisation se poursuit, notamment dans la région d’al-Quds et dans le Naqab occupé en 48, et malgré l’échec du partage officiel de la mosquée al-Aqsa, les colons protégés par la police sioniste ne cessent de la profaner, pendant que des fidèles sont interdits d’y entrer. Pensant pouvoir mettre à profit le climat international après les attentats terroristes à Paris, la direction sioniste a interdit le « mouvement islamique – branche nord » et 17 organisations sociales, médiatiques et de protection du patrimoine palestinien dans la partie de la Palestine occupée en 48. Mais l’unité des Palestiniens, que ce soit dans les territoires occupés en 48 ou ailleurs, a montré aux sionistes et à leurs stratèges que le peuple palestinien ne permettra pas d’isoler ni un mouvement, ni une région, ni une personnalité.

C’est bien l’unité palestinienne qui est la principale réalisation de l’Intifada. Unité entre les divers territoires occupés (67 et 48), entre les organisations et les partis autour de l’Intifada, unité du peuple palestinien (dans les territoires occupés et dans leur exil forcé). Même les officiels de l’Autorité palestinienne, comme Ahmad Qray’e, sont obligés de tenir un langage « fort » face à l’occupation, qui ne leur laisse aucun espoir pour poursuivre la voie de la négociation. Cette unité dans la lutte ne peut cependant masquer les divergences quant à l’objectif que certains recherchent, ni les moyens que d’autres utilisent, ni la capacité des uns et des autres à mobiliser et à participer à la lutte. Mais tant que les opérations et les affrontements se poursuivent, la voix reste celle de l’Intifada qui est en mesure d’estomper peu à peu les divisions, comme l’a exprimé et souhaité le mouvement du Jihad islamique en Palestine. Ce dernier est de plus en plus populaire, comme l’a montré un sondage effectué par « l’institut de recherche et d’études al-Watan » en Palestine, autour de l’Intifada al-Quds : 72% des personnes interrogées soutiennent la poursuite de l’Intifada, et 67,4% jugent nécessaire de former une direction nationale unifiée. Concernant l’action des organisations palestiniennes, 48,8% des personnes interrogées sont satisfaites du mouvement du Jihad islamique en Palestine, qui obtient le plus grand nombre de voix parmi les organisations citées, et sur le plan médiatique, la chaîne « Falastin al-Yom » obtient la préférence pour sa couverture des événements en Palestine, à cause précisément de leur attitude et leur ton unitaires.

Martyrs palestiniens tombés depuis mi-novembre :

87 – Ahmad Abu Aysh, 28 ans (Ramallah 16/11) ; 88 – Layth Manasra, 21 ans (Ramallah, 16/11) ; 89 – Mohammad Saleh, 24 ans (Ramallah 17/11) ; 90 - Shadi Rateb Arafa, 26 ans (al-Khalil, 19/11) ; 91 – Mahmoud Alayan, 22 ans (Anata, 19/11) ; 92 – Shadi Khassib, 32 ans (Ramallah, 22/11) ;  93 –Ashraqat Qatnani, 16 ans (Nablus, 22/11); 94 - Issam Thawabta, 31 ans (Bayt Fujjar, 22/11) ; 95 –   Hadil Awad, 16 ans (al-Quds, 23/11)  96 - Alaa Hashash, 16 ans (Nablus, 23/11) ; 97 - Jamal Taha, 22 ans (Qatana, 23/11) ; 98 - Mohammad Shawbaki, 21 ans (al-Khalil, 25/11) ; 99 – Ibrahim Daoud, 16 ans (Ramallah 25/11) ; 100 – Khaled Jawabra, 19 ans (al-Khalil 26/11) ; 101 – Samer Sarissi, 51 ans (Jénine, 26/11) ; 102 – Yahya Taha, 21 ans (Qatana, 26/11) ; 103 – Umar Za’aqiq, 18 ans ( Bayt Ummar al-Khalil, 27/11) ; 104 - Fadi Khassib, 25 ans (Bir Nabala Ramallah, 27/11) ; 105 – Bassim Salah, 38 ans (Nablus, 29/11) ; 106 - Ayman Abbassi, 17 ans (Selwan, al-Quds, 29/11) – 107 – Maram Hassouna, 20 ans (Tulkarm, 1/12) ; 108 – Ma’man al-Khatib, 16 ans (Bayt Laham, 1/12).

Résistance palestinienne et crimes sionistes :

Plusieurs opérations ont été menées par les résistants palestiniens, souvent très jeunes, en attaquant au couteau et à la voiture des colons et des soldats de l’occupation, sur des intersections de routes, devant des barrages installés par l’occupant ou dans des villes ou des colonies (Kiriat Gat) situées en Palestine occupée en 48. La participation de la région nord de la Cisjordanie, notamment de la région de Nablus, témoigne de l’extension de l’Intifada à toute la Cisjordanie, garantie de sa durée. Dans la région de Tulkarm, les étudiants de l’Institut Khaddouri affrontent régulièrement les soldats de l’occupation qui en ont arrêté des dizaines et blessé tout autant, et la région de Qalqylia assiste à des affrontements réguliers entre les Palestiniens et l’occupant. Il faut noter la combativité des réfugiés des camps palestiniens de la Cisjordanie, et notamment du camp de Qalandia, où des affrontements ont eu lieu à plusieurs reprises, et où des martyrs sont tombés, et où les sionistes mènent régulièrement des incursions brutales pour arrêter les jeunes et détruire les maisons.
Dans la ville d’al-Quds, outre les fidèles qui continuent à protester devant la mosquée al-Aqsa et dans la vieille ville contre leur interdiction de prier dans la mosquée, les opérations se poursuivent, de même que les affrontements entre la population et les forces sionistes, malgré l’isolement des bourgs et quartiers par des blocs de ciment ou des barrages. Les affrontements entre les jeunes insurgés et les sionistes se poursuivent en plusieurs endroits, en Cisjordanie, dans les bourgs d’al-Quds, près du barrage « frontalier » qui ronge les terres de la bande de Gaza, et dans les territoires occupés en 48, où la décision d’interdire le mouvement islamique – branche nord et 17 organismes civils a provoqué la colère, les journées de grève et les manifestations. Dans les camps de réfugiés palestiniens dans l’exil forcé, éloignés de tout affrontement avec les sionistes, les nombreuses manifestations internes dans les camps, les rassemblements et des initiatives de soutien à l’Intifada attestent de l’unité palestinienne, par delà les divergences idéologiques et politiques.

Le nombre de sionistes tués a dépassé la vingtaine, depuis le début de l’Intifada al-Aqsa en octobre dernier, et l’occupant a dénombré plus de 300 blessés, graves ou légers, par suite des opérations de la résistance. Celles-ci comprennent, outre les coups de poignard et l’écrasement par voiture, les jets de pierre et de cocktails molotov et les tirs de feu.

Les organisations nationales et islamiques palestiniennes essaient de structurer la révolte, en appelant à des manifestations et affrontements aux points de « rencontre » avec l’occupant, souvent les vendredis, comme pour la journée de mobilisation pour récupérer les corps des martyrs, qui s’est déroulée le vendredi 27 novembre, ou la journée de mobilisation en solidarité avec l’enfant prisonnier Ahmad Manasra, dont l’histoire résume la sauvagerie de l’envahisseur. Dans la bande de Gaza, les manifestations regroupent la plupart des formations de la résistance et les rassemblements hebdomadaires devant le siège du CICR maintiennent la mobilisation sur une des questions les plus cruciales du mouvement de libération palestinien, celle des prisonniers.

Dans les territoires occupés en 48 dénommés « Israël », l’interdiction du mouvement islamique – branche nord et 17 institutions sociales a suscité la colère des Palestiniens. Le Haut comité de suivi des masses arabes, qui rassemble tous les partis, les maires des villes, bourgs et villages palestiniens et les associations, a décidé une journée de grève générale, suivie d’un ensemble de manifestations locales, et une manifestation générale qui a eu lieu à Umm al-Fahem, et qui a rassemblé près de 50.000 Palestiniens de l’intérieur. La mobilisation se poursuit jusqu’à la levée de l’interdiction. De nombreuses initiatives sont prises, dont celle des étudiants de « Abna’ al-Balad » qui ont gelé leur inscription à l’université de Haïfa, pour protester contre l’interdiction du mouvement islamique.

Les crimes sionistes se multiplient . La plupart des Palestiniens assassinés l’ont été de sang-froid, les militaires n’ont même pas envisagé de blesser et d’arrêter les Palestiniens « suspectés » ( ?) de vouloir mener une opération. Mais même lorsqu’ils sont arrêtés ou blessés, gisant au sol, l’occupant, que ce soit les soldats ou bien les colons, les ont exécutés, croyant pouvoir arrêter l’Intifada de cette manière et dissuader les jeunes de les attaquer. Non seulement l’occupant refuse de soigner les blessés, mais il interdit aux ambulances du Croissant Rouge Palestinien de parvenir jusqu’à eux, les abandonnant au sol jusqu’à se vider de leur sang, ce qui correspond également à des exécutions. De plus, une campagne virulente contre le Croissant Rouge palestinien, contre la presse et les médias palestiniens, est menée par l’institution sioniste, qui les accuse de soutenir les insurgés et d’inciter « à la haine ». Le Croissant-Rouge palestinien a signalé que l’occupant a mené 277 agressions sur ses équipes depuis début octobre. Il a blessé 131 secouristes et endommagé 76 ambulances, et interdit 70 fois à leurs équipes de secourir des blessés. Et l’occupant a fermé trois stations radiophoniques à al-Khalil pour « incitation » et menacé d’autres situées dans d’autres villes, si elles ne modifiaient pas leur ton.

Les hordes de colons menacent les Palestiniens, tout en saccageant leurs voitures, leurs biens et leurs champs. Dans le nord, aux abords de Nablus, les colons ont menacé les familles de subir le même sort que la famille Dawabche, immolée vive par des colons que l’entité sioniste a refusé de poursuivre. Dans le reste de la Palestine, les colons écrasent les Palestiniens (bébé de 2 ans blessé suite à une tentative d’écrasement près de Beer Nabala, le 15 novembre), les attaquent par bandes dans les rues, essaient de kidnapper des enfants et des jeunes, actes ignorés par la majorité des médias occidentaux. Dans la ville d’al-Khalil, les soldats sionistes ont mené des incursions dans les écoles et les maternelles, pour arrêter des enfants, âgés de moins de 10 ans, accusés de lancer des pierres. Plusieurs de ces enfants arrêtés ont été relâchés ensuite, mais emmenés dans les centres d’interrogatoire situés dans les colonies et interrogés en l’absence de leurs parents.

Pour compléter le tableau de la répression coloniale, les membres du Knesset sioniste ont approuvé un projet de loi autorisant à détenir des enfants âgés de moins de 14 ans, dans des centres « spécialisés ». Des dirigeants tels que Liberman appellent à assassiner des dirigeants de la résistance, à envahir la Cisjordanie, à expulser les familles des résistants, à supprimer les autorisations de travail dans les territoires occupés en 48 et les colonies en Cisjordanie, fournis par l’occupant. Chaque jour, les appels hystériques des dirigeants de cette entité coloniale montrent leur impuissance à enrayer la révolte palestinienne, ce qu’ont d’ailleurs confirmé le chef militaire de l’entité et son premier ministre, qui ont affirmé qu’il devient de plus en plus difficile de contenir la révolte, surtout lorsque les attaques sont menées en solitaires et ne sont pas préparées.

Pour les sionistes, tout acte palestinien, à moins de collaborer, est passible de sauvagerie (arrestation ou exécution). Le bras de la répression s’est étendu jusqu’aux territoires occupés en 48 où des Palestiniens ont été arrêtés pour avoir diffusé les nouvelles de l’Intifada et des vidéos « subversives » sur leurs pages facebook et récemment, 12 Palestiniens ont été arrêtés à Haïfa, accusés de détention d’armes.  Dans la ville d’al-Quds, où les divers quartiers palestiniens ont été quadrillés, l’institution sioniste a envoyé l’unité de police, Mabat 2000, chargée de la surveillance technologique, qui a installé 400 caméras dans les divers quartiers.

L’utilisation par l’entité coloniale des « musta’ribin » (unités spécialisées pour infiltrer et assassiner) dans les manifestations et rassemblements palestiniens rappelle ce qui s’était déjà passé durant la première Intifada. Ces « escadrons de la mort » infiltrent les manifestants mais ces derniers commencent à les repérer, par la manière dont ils laissent tomber leurs chemises, pour cacher leurs armes. Ces escadrons sont responsables de l’assassinat de Abdallah Shalaldeh et de l’enlèvement de Azzam Shalaldeh, dans l’hôpital public d’al-Khalil, où 8 membres de leurs unités ont pénétré en force, faisant croire à une urgence médicale.

L’appareil sioniste a arrêté plus de 2400 Palestiniens depuis le début de l’Intifada, dont la moitié sont des mineurs, principalement de la région d’al-Khalil. Il a également arrêté des dizaines de Palestiniens considérés comme « meneurs » de l’Intifada, des dirigeants d’organisations comme Omar Barghouty, ancien prisonnier libéré, âgé de 62 ans. Il était recherché par les sionistes depuis le 22 octobre dernier, lorsqu’ils ont investi l’hôpital public à Ramallah, où il était soigné. Les sionistes ont arrêté ses enfants et menacé d’arrêter son épouse s’il ne se rendait pas aux forces de l’occupation. Les sionistes ont également arrêté un dirigeant du mouvement du Jihad islamique en Palestine, Wahid Abu Maria, dans la région d’al-Khalil, ancien prisonnier libéré, qui avait mené la grève de la faim contre la détention administrative et que les sionistes tiennent en partie responsable de l’extension de la révolte dans la région d’al-Khalil.
Accusant les transports routiers de la ville de Nablus de transporter les manifestants jusqu’au barrage de Huwwara, les sionistes ont confisqué 8 bus de la compagnie Al-Tamimi.

Dans la ville d’al-Quds

La municipalité de l’occupation poursuit les bourgs palestiniens, notamment les boutiques et les petits commerces, pour les fragiliser et les obliger à fermer. C’est l’objectif visé par la multiplication des impôts et des contraventions qui pleuvent incessamment.
Sous le prétexte de rechercher les lanceurs de pierre, les forces sionistes mènent des incursions dans les clubs de sport comme dans les écoles et les centres sociaux, laissant derrière elles des dégâts matériels importants. Le club de Al-Tur a été la cible de la terreur sioniste, où du matériel a été confisqué.
Le théâtre madissi al-Hakawati a reçu la menace de fermeture par l’occupation, qui poursuit l’épuration ethnico-religieuse de la ville d’al-Quds. Depuis l’occupation de la partie Est de la ville en 1967, et notamment depuis l’Intifada al-Aqsa en 2000, l’occupant a fermé des dizaines de lieux culturels palestiniens.
Les hordes de colons poursuivent la profanation de la mosquée al-Aqsa, quotidiennement, rassemblant entre 30 et 100 colons à chaque fois. Elles ont mené une marche nocturne le 11 novembre, autour des portes de la vieille ville, donnant l’occasion aux forces de l’occupation de fermer certaines zones.
Les forces de l’occupation ont agressé les Maqdissies inscrites sur la liste « noire », c’st-à-dire interdites d’entrée dans la mosquée. L’occupant a interdit à sheikh Abdel Rahman Bkayrat d’entrer dans la mosquée pour trois mois.
Parmi les 17 institutions interdites par l’occupant, figure l’agence de presse maqdissie Qpress, très active pour informer sur la situation dans al-Quds. L’occupant montre une fois de plus qu’il craint les médias qui rapporte la vérité.
Des affrontements ont eu lieu aux abords du camp de She’fat, le 12 novembre, à la sortie des élèves des écoles, lorsque le barrage des sionistes a été fermé pour les empêcher de passer.
Une manifestation de la population de Jabal al-Mukabbir a eu lieu le 13 novembre pour réclamer la récupération des corps de 11 martyrs maqdissis et la suppression des blocs de béton qui encerclent le bourg.

Colonisation et purification ethnico-religieuse

Les dirigeants sionistes poursuivent la colonisation dans la ville occupée d’al-Quds. Netanyahu a approuvé le plan de construction de 454 unités de logement colonial dans la colonie de « Ramat Shlomo » et la colonie « Ramot ». Ces colonies sont implantées au nord de la ville occupée sur des terres considérées palestiniennes par les résolutions internationales.
Un tribunal sioniste a ordonné la démolition de deux appartements dans la partie Est de la ville d’al-Quds, sous le prétexte qu’ils ont été construits sans permis. Ces appartements construits depuis 21 ans, appartiennent à la famille Siyam. A Silwan, l’occupant a délivré des avis de démolition pour 10 appartements et autres bâtiments. Dans la vallée du Jourdain, menacée par l’épuration ethnique totale, les soldats sionistes ont confisqué des tentes et des puits d’eau, et en ont détruit d’autres, pour empêcher les Palestiniens d’y vivre.
Dans la région du Naqab, située au sud de la Palestine occupée en 48, le village non reconnu d’Al-Araqib a été visé pour la 91ème fois par la destruction. Les sionistes prévoient la construction de plusieurs colonies, ayant pour objectif la judaïsation entière de la région.
L’occupant a mené des travaux de démolition sur des centaines de dunums cultivables en vue de construire une colonie, au nord- ouest de Ramallah, sur les terres du village al-Mazraa al-gharbiya. Le village est entouré par la colonie Telmond et une caserne militaire.

Déclarations et communiqués

Les événements marquants de ces deux semaines sont l’interdiction du Mouvement Islamique – Branche nord, dirigée par sheikh Raed Salah, par la direction sioniste, la visite de John Kerry, le ministre américain des Affaires Etrangères, en Palestine occupée et sa rencontre avec Netanyahu et Mahmoud Abbas, et l’intensification de l’Intifada al-Quds.
-Sheikh Khodr Adnan a appelé à la reconstruction des maisons démolies par l’occupant, en signe de résistance. Il a rappelé que la démolition des maisons vise à affaiblir les citoyens palestiniens, et c’est pourquoi il faut résister en les reconstruisant.
-Ripostant aux vagues d’arrestations menées par l’occupant, sheikh Khodr Adnan a rappelé que ces arrestations, qui touchent notamment les prisonniers libérés, sont signe de défaite de l’ennemi, qui ne parvient pas à stopper l’Intifada. Il a ajouté qu’il ne fallait pas s’attendre à ce que le gouvernement Netanyahu accorde quelque chose, car les droits s’arrachent.
-Le FPLP a dénoncé la répression sioniste visant ses membres dans les camps palestiniens de la Cisjordanie (Dhayshé, Ayda et She’fat), dans un communiqué du 19 novembre.
-Dr. Jamal Amrou, membre du haut conseil islamique dans al-Quds a déclaré que l’interdiction du mouvement islamique – branche nord est un pas supplémentaire dans la neutralisation par les sionistes de toutes les parties ayant un lien avec la mosquée al-Aqsa.
-Ismaël Haniyé, adjoint du chef du bureau politique du mouvement Hamas, a déclaré qu’il est nécessaire de poursuivre la pression sur l’occupant pour récupérer les corps des martyrs. Il a ajouté : « Nos martyrs sont notre fierté et la fierté de la nation, nous ne les oublierons pas, notamment les femmes et les jeunes filles de Palestine ».
-Il a également déclaré que l’Intifada a fait échec à la théorie sioniste de la dissuassion et que l’Intifada n’a pas encore montré tout ce qu’elle peut faire.
-Manuel Msallam, membre du conseil islamo-chrétien pour le soutien aux lieux saints a déclaré que l’Intifada al-Quds est bénie, car elle maintient vive la question palestinienne. Il a affirmé que « L’Intifada est comme le poumon dont a besoin l’humain pour respirer, la patrie a besoin d’un poumon, l’intifada est nécessaire pour réclamer les droits palestiniens ».
-A l’occasion de la commémoration de la décision de partage de la Palestine, le 29 novembre 1947, le mouvement du Jihad islamique en Palestine a publié un communiqué affirmant que la terre de Palestine est une et indivisible, et toutes les décisions ayant entraîné l’occupation par les sionistes sont nulles. Il a ajouté que l’Intifada bénie montre que les ayant-droits sur cette terre n’abandonneront pas leurs droits, et que l’insistance de cette nouvelle génération est encore plus ferme pour récupérer la terre et le droit.
-Le Mouvement du Jihad islamique dénonce dans un communiqué, la poignée de main entre le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le premier ministre sioniste, à Paris, lors de la conférence sur l’environnement. Tout en considérant ce geste déplacé et humiliant pour les familles des martyrs tombés au cours de l’Intifada, le mouvement craint que ce geste ne soit une introduction à des rencontres et négociations prochaines.

Analyses 

1-Ahmad Sadeq (éditorialiste dans al-Istiqlal, Gaza, Palestine) a écrit : « je ne pense pas qu’il y a un Etat dans le monde qui blesse un individu et qui le laisse saigner jusqu’à sa mort, mis à part cette horrible occupation sioniste, qui tire sur le Palestinien, qu’il soit jeune, enfant, fille, ou même vieillard, et qui le laisse des heures perdre son sang jusqu’à ce qu’il meurt. Le crime sioniste a atteint son paroxysme, et les moyens de tuer témoignent du nazisme et du danger que représente cette entité. »

2-Dr. Walid Qitati, de Gaza, écrit à propos de la crise existentielle de l’entité sioniste, soulignant que cette entité a relié la sécurité à l’invasion des colons et à la colonisation, qui sont les trois éléments permettant le maintien du projet sioniste en Palestine. Cela s’applique également aux colonies implantées en Cisjordanie, qui sont utilisées pour assurer la sécurité et la domination militaire de la Cisjordanie, pour élargir les colonies et accueillir d’autres colons. C’est pourquoi la stratégie de la résistance globale doit frapper la principale assise sur laquelle s’appuie l’entité coloniale, qui est la sécurité. Cette stratégie a réussi à Gaza, de laquelle se sont retirés les sionistes et où ils ont démantelé leurs colonies. Malgré la différence du point de vue stratégique et religieux entre la Cisjordanie et Gaza, dans la doctrine sioniste, la libération de la Cisjordanie est possible et réaliste si la résistance à l’occupation devient globale et se manifeste sous divers aspects (économiques, politiques, médiatiques) aux côtés de la résistance, pour parvenir à mettre l’occupant dans une impasse sécuritaire, qui pourrait menacer toute son existence. Il se retirerait de la Cisjordanie pour maintenir sa présence en Palestine occupée en 48, jusqu’à une date ultérieure. Dans ce cas seulement, lorsque l’entité sioniste se sentira en crise existentielle, elle se retirera de la Cisjordanie. Avant d’y arriver, la route est longue, semée de sacrifices, de martyrs, de blessés, de détenus, de maisons démolies et de familles en désastre. Mais nous n’avons pas d’autres chemins.

3- Concernant la visite de Kerry en Palestine occupée, Hani Masri a résumé en quelques phrases ce qu’en ont pensé toutes les organisations de la résistance palestinienne, à savoir que Kerry est venu pour essayer de trouver une voie d’entente entre l’Autorité palestinienne et l’entité sioniste, pour retrouver le calme qui régnait plus ou moins avant le début de l’Intifada. Et il a lamentablement échoué. N’ayant rien d’autres à proposer, puisque les USA ne souhaitent pas ouvrir la voie des négociations, pour l’instant, Kerry est reparti bredouille.

Solidarité et défections

Si la république islamique en Iran et le Hezbollah n’ont pas manqué une occasion pour affirmer leur solidarité avec le peuple palestinien en lutte et l’Intifada al-Aqsa, que ce soit dans des conférences ou des allocutions télévisées, sayyid Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hezbollah, a tenu à s’entretenir avec le père de la martyre Ashraqat Qatnani, 16 ans, exécutée par un colon, affirmant que la martyre occupe dans son cœur une place aussi importante que son fils martyr Hadi. Ce geste symbolique traduit le soutien indefectible du Hezbollah et de sa direction à la lutte palestinienne. Le soutien du peuple algérien, qui se manifeste quotidiennement de mille manières et mille voies, n’a pas cessé depuis le début de l’Intifada, comme le soutien affirmé par les peuples en Tunisie, au Maroc, au Liban, qui ont assisté à des dizaines de manifestations et de rassemblements, malgré la situation critique de certains pays. En Jordanie, les antisionistes poursuivent leurs rassemblements hebdomadaires commencés il y a quelques années, pour réclamer la fermeture de l’ambassade sioniste et l’expulsion de l’ambassadeur. En Turquie, les dirigeants ont affirmé leur solidarité avec le peuple palestinien.

D’autre part, il semble bien que le régime jordanien ait approuvé la décision sioniste d’interdire le mouvement islamique – branche nord, présidé par sheikh Raed Salah, comme l’a sous-entendu ce dernier, qui a accusé « un régime arabe » ayant participé à l’entente Kerry –Netanyahu concernant la mosquée al-Aqsa.
Le prince saoudien Turki al-Fayçal a accordé une interview au quotidien sioniste Haaretz, qui n’est pas à son premier geste de normalisation avec l’occupant. Il y déclare œuvrer pour la « paix » avec l’entité sioniste. Selon un média arabe, le milliardaire saoudien al-Walid bin Talal aurait déclaré qu’il soutenait les occupants sionistes face au peuple palestinien.
Les Emirats arabes unis auraient accepté d’échanger une mission diplomatique avec l’entité coloniale, en cette fin de mois de novembre, selon les journaux sionistes.
Contrairement à son prédécesseur, le chef de l’Eglise copte a accepté de se rendre dans al-Quds occupée, sous occupation sioniste. L’Eglise copte avait maintenu jusque là une attitude de refus systématique de normaliser les relations avec l’occupant.

Dans la presse sioniste :

Dans Haaretz, la présidente du Bloc « le camp sioniste » au Knesset, Mirav Mikalei écrit le 17/11/2015 que le monde entier devrait s’unir pour combattre Daech. Concernant la Palestine, elle conseille d’avancer vers un règlement de la question palestinienne, car « le désespoir et la démoralisation aident le terrorisme daechien ». Daech, plus que jamais, a transformé le règlement avec les Palestiniens en élément stratégique important pour la sécurité d’Israël et de ses citoyens. « Pour faire partie de la guerre contre Daech, et du monde occidental, et de cette alliance, Israël doit avancer vers un règlement politique avec les Palestiniens ».

>> N°2 - 15.11.15
>> N°1 - 28.10.15

 

 

   

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Source : Rim al-Khatib

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