MADANIYA
Le lobby pro saoudien aux Etats Unis 2/2
René Naba
Mercredi 27 mars 2019
Les Trois coups
de semonce américains à la dynastie
wahhabite
Depuis la guerre
anti soviétique d’Afghanistan
(1979-1989), qu’ils ont mené
conjointement en y impliquant les
«arabes afghans» enrôlés dans la légion
islamique d’Al Qaida, que la presse
occidentale désignait du vocable
flatteur de «combattants de la liberté»
avant de les stigmatiser du vocable
infamant de «terroristes islamistes»,
les relations américano saoudiennes ont
évolué en
dents de scie, en dépit d’une apparente
solidarité de façade.
En dépit d’un
important lobbying saoudien, les tirs de
semonce sans sommation, sont fréquents:
Le 1er coup de
semonce: l’épée de Damoclès de la
partition du Royaume
Quand le Pentagone
re dessine le Monde : «les Lieux saints
de l’Islam» sous supervision d’un «super
vatican musulman».
Sur fond d’un
climat chahuté, exacerbé par une vague
sans précédente d’islamophobie
occidentale, le parrain américain des
Saoudiens est entré subrepticement en
scène pour donner un magistral coup de
poing sur la table, qui y a retenti
comme un assourdissant coup de semonce.
Cauchemar de la
dynastie wahhabite, la menace de
partition de l’Arabie saoudite a été,
une nouvelle fois, brandie en pleine
guerre contre le terrorisme, d’une
manière publique, cette fois, par un
ponte de l’armée américaine qui a
préconisé carrément de soustraire les
lieux saints de l’Islam à l’autorité
saoudienne pour en confier la gestion à
un conseil international, en faisant
ainsi «une sorte de SUPER VATICAN
MUSULMAN»
De quoi saper
définitivement le fondement du
leadership wahhabite sur la sphère
musulmane
Ci joint
l’intégralité de l’analyse du capitaine
Ralph Peters dans la revue militaire
américaine, AFJ (Armed Forces Journal),
Juin 2006:
«La cause
principale de la large stagnation du
monde musulman réside dans le traitement
réservé à la Mecque et à Médine
considérés comme leur fief par la
famille royale saoudienne. Les lieux
saints de l’Islam soumis au contrôle de
la police d’Etat de la part d’un des
plus bigots et oppressifs régimes au
monde ont permis aux Saoud, de projeter
leur croyance wahhabite à la fois
intolérante et disciplinée au-delà de
leurs frontières. […]
«Imaginez comme le
monde musulman se sentirait mieux si la
Mecque et Médine étaient dirigés par un
Conseil représentatif tournant issu des
principales écoles et mouvements de
l’Islam dans le monde au sein d’un Etat
sacré islamique -une sorte de super
Vatican musulman -où l’avenir de la foi
serait débattu au lieu d’être
arbitrairement fixé», tance Ralph Peters
dans des propos lourds de conséquences,
préconisant de lever le tabou de la
sacro-sainte frontière inamovible.
«Nous parlons de
difformités énormes faites par les
hommes qui n’arrêteront pas de générer
la haine et la violence tant qu’elles
n’auront pas été corrigées», ajoute-t-il
en proposant la création «sur la côte
Ouest, d’un «Etat sacré islamique», avec
détachement de la province de Hassa, sur
la côte du golfe arabo persique, dont la
population est majoritairement chiite
pour l’intégrer à un «Etat chiite
arabe», vestige d’un Irak littéralement
explosé».
Sans ambages, par
le biais d’une publication des forces
armées américaines, l’Amérique disait
vertement son fait à son poulain et
plaidait pour une remise en cause des
accords Sykes-Picot (1916), portant
partage des zones d’influence entre les
anciennes puissances coloniales, la
Grande Bretagne et la France au
lendemain de la 1er guerre mondiale, à
l’occasion du dépeçage de l’Empire
ottoman.
La mise en œuvre de
ce plan aurait signé l’arrêt de mort du
royaume en ce qu’il constituait son
dépeçage au bénéfice de ses rivaux
régionaux: L’Etat chiite arabe se
substituerait ainsi à l’Arabie saoudite
en tant que le chef de file pétrolier du
Monde arabe avec de considérables
réserves pétrolières et gazières.
Outre le triangle
énergétique (Dammam-Dhahran-Al-Khobar),
il engloberait la production off-shore
de la région de Hassa ainsi que la
région de Bassora (Irak) et les
provinces arabes iraniennes, détachées
de Téhéran, riches en hydrocarbures
jouxtant le Chatt el-Arab (Arabes
chiites du Khouzistan et Arabes sunnites
du Bouchir). De plus, Riyad perdrait ses
provinces du Sud (Jizrane, Najran et
l’Assir) au profit du Yémen, territoires
acquis en 1934 lors du Traité de Taëf,
et qui ont conservé leur identité la
yéménite.
Enfin, la Jordanie
aurait bénéficié d’une façade maritime.
Bonus au Royaume au titre de sa loyauté
absolue et inconditionnelle à
l’Amérique. Revanche posthume des
Hachémites, délogés de La Mecque par
leurs rivaux wahhabites avec l’aide
anglaise.
La docilité de
l’Arabie saoudite à l’égard des menées
américaines s’explique ainsi pour une
large part par la crainte d’une nouvelle
partition du Royaume, une menace
régulièrement brandie en catimini par
Les Etats-Unis et théorisée précisément
par la revue militaire américaine, AFJ
(Armed Forces Journal), en juin 2006,
dont le point capital de ce texte révèle
la volonté de réformer l’Islam afin de
l’adapter aux principes occidentaux.
Une sorte «d’Islam
des Lumières» élaboré au cœur de cet
Etat sacré islamique permettant de
rayonner sur l’ensemble du monde
musulman et de remodeler les esprits
afin qu’ils épousent pleinement la
philosophie mondialiste.
Un «Islam des
lumières» dont le chantre absolu n’est
autre que le philo-sioniste bien connu
Bernard Henry Lévy, le parrain des
oppositions libyenne et syrienne dans la
destruction de leur propre pays. Dans
cette perspective, l’avènement d’un
«Islam des Lumières» pourra ainsi,
enfin, être célébré au sein du camp
occidental par la mise en œuvre du
pernicieux protocole de validation d’un
islam domestiqué à l’ordre israélo
américain.
2 ème coup de
semonce: La Golden Chain List
Quinze ans après le
raid du 11 septembre 2001, les Etats
Unis visiblement dotés d’une mémoire
d’éléphant se sont livrés à une
opération oblique de déstabilisation de
l’Arabie saoudite, en remettant en
circulation la «Golden Chain List», la
liste des philanthropes saoudiens du
terrorisme islamique afin d’amener le
Royaume saoudien à plus de souplesse
dans le dossier syrien.
Le mode opératoire
est identique, immuable. Il est de
notoriété publique que la justice
américaine se mobilise à chaque
rendez-vous de l’histoire qui sert les
intérêts américains. La FIFA, Laurent
Fabius de même que Daech et les
«philanthropes» saoudiens en ont fait
l’amère expérience.
A – FIFA
La justice
américaine a ainsi lancé un
spectaculaire coup de filet contre les
dirigeants de la FIFA, le 27 mai 2015, à
quelques heures du congrès de
l’organisation et de l’élection de son
président. Neuf dirigeants de la FIFA
ont été inculpés pour des faits de
corruption par un tribunal fédéral à New
York.
La date de ce coup de filet n’a pas été
choisie au hasard. Les enquêteurs ont
attendu que les personnes concernées
soient réunies à Zurich à l’occasion de
leur congrès annuel pour les arrêter et
les extrader dans une même opération.
B- Laurent
Fabius
Il en a été de même
pour Laurent Fabius carbonisé en direct
par ses amis américains incommodés par
son rôle de «bad cop» tant dans les
négociations sur le nucléaire iranien
que sur un éventuel règlement politique
en Syrie.
Les révélations de
la presse américaine sur les frasques
casinotières de l’aîné des Fabius,
Thomas, -sur des faits intervenus en
2013, mais fuités le 29 octobre 2015 à
la veille de la première conférence
multilatérale de Vienne sur la Syrie-,
ont retenti comme un rappel à l’ordre
américain renvoyant à ses pénates le
paternel de l’enfant prodige. En lui
suggérant de se préoccuper de ses
affaires domestiques plutôt que de se
trémousser dans la gestion des affaires
du Monde, ils lui montraient par là-même
le chemin de la sortie.
C – Daech et les
armes chimiques
Ibidem pour Daech
qui a eu droit à son retour de bâton, le
12 Février 2016, jour de la double
rencontre de Munich entre Sergueï Lavrof
(Russie) et John Kerry (États-Unis) pour
la relance des pourparlers de paix sur
la Syrie, et de la rencontre de
Bruxelles entre les membres de la
«coalition internationale contre le
terrorisme», -en présence de la Turquie
et de l’Arabie saoudite. Washington a
laissé fuiter ce jour là, via le
directeur de la CIA, John Brennan en
personne, le fait que Daech disposait de
la capacité de produire et d’utiliser
des armes chimiques en Syrie.
Cette fuite
nullement fortuite paraissait destinée à
peser sur les parrains du djihadisme
planétaire en vue de les conduire à
assouplir leurs positions pour une
reprise des pourparlers sur la Syrie
alors que les forces gouvernementales
syriennes se lançaient à la conquête
d’Alep (Nord de la Syrie) pour boucler
la frontière syro-turque.
http://www.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/17679-daech-islamique-utilise-armes-chimiques-affirme.html
Les
«Philanthropes» Saoudiens de la «Golden
Chain List»
À deux semaines de
la reprise des pourparlers de paix sur
la Syrie, à Genève, en 2016, une note de
l’administration américaine transmettait
à la Banque du Liban une liste de 17
comptes suspects, réclamant le relevé
bancaire des titulaires de ces comptes
en recommandant à la Banque centrale
libanaise de faire preuve de «prudence
et de précaution de la part des
établissements bancaires du Liban dans
leur rapport avec cette clientèle»,
indique le quotidien libanais Al
Akhbar».
Voir à ce propos:
http://www.al-akhbar.com/node/250963
Luxe de perfidie,
cette liste des dix-sept personnes a été
remise à Beyrouth, le 5 janvier 2016, à
la Banque Centrale du Liban, non à la
Banque Centrale saoudienne à Ryad.
Cf sur ce lien, la
résurrection de la Golden chain List
https://www.madaniya.info/2016/03/01/LA-RESURRECTION-DE-LA-GOLDEN-LIST-QUINZE-ANS-APRES/
Pourtant pour
s’épargner les foudres américaines et
écarter les soupçons sur son possible
rôle de parrain financier du terrorisme
islamiste, l’Arabie saoudite avait mis
en faillite la firme Ben Laden, le
conglomérat de la famille du fondateur
d’Al Qaida, en lui imputant la
responsabilité d’une chute de grue à La
Mecque. De concert avec son allié du
Qatar, le Royaume a en outre obtenu de
Jabhat An Nosra de Syrie, la filiale
syrienne d’Al Qaida, de renoncer à sa
franchise et de se doter d’un nouveau
nom dans une opération classique de
blanchissement sur le modèle opéré en
France tant par Elf Aquitaine désormais
Total, ou encore le parti gaulliste,
passé du RPR, à l’UMP aux «Les
Républicains» (LR), au gré des scandales
politico financiers qui ont émaillé la
vie politique française.
Mais le souffle du
boulet est passé si près des têtes
dirigeantes saoudiennes que le clan
wahhabite a mis en route un lobby pro
saoudien aux Etats-Unis sur le modèle de
son exemple israélien AIPAC, avec pour
nom SAPRAC (comité des relations
saoudo-américaines). SAPRAC a passé
contrat avec plusieurs agences de
communications et de relations publiques
en vue de conjurer le sort, d’améliorer
l’image de l’Arabie saoudite aux
États-Unis et de faire pièce à la timide
détente amorcée entre les États-Unis et
l’Iran, depuis la conclusion de l’accord
sur le nucléaire iranien le 14 juillet
2015, sous la présidence de Barack
Obama.
L’Arabie Saoudite
avait eu recours à ce procédé, en 2001,
sous l’impulsion du Prince Bandar Ben
Sultan, l’ancien chef du djihadisme
planétaire pro-saoudien, pour amortir le
choc de l’implication de quinze de ses
nationaux dans le raid du 11 septembre
2001. En 2001, l’opération charme des
saoudiens avait réussi en ce que le feu
américain s’est détourné sur l’Irak et
par effet de boule à la création de
Daech. L’homme qui dirige ce lobby
saoudien n’est autre, paradoxalement,
que Salmane Al Ansari, un des plus
fervents partisans de la collaboration
du royaume avec Daech. Comprenne qui
voudra. Comprenne qui pourra.
3ème coup de
semonce: La ponction américaine ou la
neutralisation de la LOI JASTA
La Loi JASTA,
adoptée en septembre 2016 par le Congrès
américain, lors de la phase terminale de
la mandature de Barack Obama, autorise
les ayants droits américains à
poursuivre le Royaume saoudite pour sa
responsabilité implicite dans les raids
talibans contre les symboles de
l’hyperpuissance américaine, le 11
septembre 2001.
Au total, le
préjudice américain est estimé à près de
trois trillions de dollars (trois mille
milliards de dollars). La Mairie de New
York, réclame à elle seule un
dédommagement de 95 milliards de dollars
en compensation de la destruction des
tours du World Trade Center, des
destructions annexes et les pertes
humaines des services publics (pompiers,
policiers).
Empêtrée en Syrie
et au Yémen, en proie à une vive
agitation intérieure, le Roi Salmane
visait, en contrepartie de l’accueil
triomphal réservé à l’artisan du Muslim
Ban, à avaliser par l’administration
américaine les mutations successorales
intervenues au sein de la dynastie
wahhabite, notamment l’intronisation de
son fils, Mohamad Ben Salmane, comme
prince héritier au mépris de la loi de
primogéniture qui régit la dévolution du
pouvoir au sein de la dynastie
wahhabite.
Un «deal win win»,
selon les concepteurs de cette
transaction, le propre fils du Roi,
Mohamad Ben Salmane et la garde
rapprochée de Donald Trump. Un deal
assorti d’un important contrat militaire
de l’ordre de 300 milliards de dollars
sur dix ans, destiné à renforcer les
capacités balistiques et navales du
royaume saoudien face à l’Iran, tout en
«préservant la supériorité militaire
israélienne dans la zone» selon un
membre de l’administration américaine.
Ce contrat, dont la
première tranche de 100 milliards de
dollars a été finalisée à l’occasion de
la visite officielle du président
américain à Ryad devrait permettre de
maintenir un considérable bassin
d’emploi au complexe militaro industriel
américain.
La transaction
militaire de l’ordre de 300 milliards de
dollars représentait en fait 10 pour
cent de la somme globale, à titre de
dédommagement provisoire des citoyens
américains du fait du raid du 11
septembre.
L’objectif
sous-jacent de ce «contrat du siècle» a
été de neutraliser les effets de la Loi
JASTA. Hasard ou coïncidence? La
transaction a entrainé une mise en
veilleuse de ce contentieux, à tout le
moins le long de la mandature de Donald
Trump. Un «deal win win», comme ils se
le disent.
La guerre de
Syrie, une guerre de substitution à
l’Iran
La guerre d’Iran,
une guerre de compensation à l’échec du
camp atlantiste en Syrie
Au-delà du verbiage
sur la démocratisation du Monde arabe,
l’objectif initial de la guerre de Syrie
(2011-2019) était de mener une «guerre
de substitution» à l’Iran en vue de
briser le maillon intermédiaire de l’axe
de la contestation à l’hégémonie
israélo-américaine dans la zone: la
Syrie, qui est par ailleurs verrou du
ravitaillement stratégique du Hezbollah
libanais dans sa confrontation avec
l’Etat hébreu au sud Liban, de surcroît
ultime pays arabe du champ de bataille
avec le Liban en état de belligérance
avec Israël. Un objectif éminemment
israélien auquel l’Arabie saoudite a
souscrit sans sourciller
Huit ans plus tard
et 70 milliards de dollars injectés sur
le champ de bataille pour la réalisation
de cet objectif, à l’arrière-plan du
déferlement de près de 200.000
djihadistes accourus des quatre coins de
la planète shootés au captagon, la
guerre de Syrie a débouché sur
l’implantation de la première base
navale de la Chine sur le littoral
syrien depuis la nuit des temps, d’une
base aérienne russe à Hemeymine, dans le
centre de la Syrie, en superposition à
la base navale de Tartous et la double
implantation de l’Iran et du Hezbollah
en Syrie notamment à proximité du Golan,
élargissant ainsi considérablement les
lignes de confrontation israélo-arabes
du sud Liban à la frontière
syro-jordanienne, pour la première fois
depuis la guerre d’octobre 1973.
Avec des dommages
collatéraux supplémentaires pour le
pacte atlantique: l’annexion de la
presqu’île de Crimée par la Russie et le
rapprochement de la Turquie, unique pays
musulman membre de l’OTAN, avec les
rivaux des occidentaux dans la zone, la
Russie certes mais aussi et surtout
l’Iran.
Situé à l’exact
opposé des buts de guerre initiaux du
conflit de Syrie ce résultat laisse
pantois. Il a conduit les Israéliens,
aiguillon de la stratégie américaine, à
opter pour une nouvelle ligne mire:
l’Iran, dont l’accession au rang de
«puissance du seuil nucléaire» a servi
de référence aux pays du tiers monde
victimes de l’unilatéralisme
israélo-américain.
Comme auparavant
pour l’Irak et la Syrie, la dynastie
wahhabite, fidèle à sa servilité
légendaire à l’égard des Etats Unis, a,
là aussi, souscrit à la guerre à
outrance contre l’Iran.
Ainsi donc, après
avoir instrumentalisé les
pétromonarchies dans le combat contre
les réformes démocratiques des pays
arabes (1950-1960), puis dans la lutte
contre le communisme (1970-1980),
l’Amérique s’est ainsi appliquée à les
enrôler à nouveau dans un combat contre
un «triple fléau»:
- Le terrorisme,
qu’elle a largement suscité par son
alignement inconditionnel sur Israël
et sa longue négation des
aspirations légitimes du peuple
palestinien;
- L’intégrisme,
qu’elle a elle-même nourri pour
faire barrage au nationalisme arabe
et au communisme;
- L’Iran chiite,
enfin, quand bien même la menace
nucléaire iranienne est postérieure
de soixante ans à la spoliation de
la Palestine.
A deux reprises au
cours du dernier quart de siècle, les
pays arabes ont participé à des guerres
lointaines par complaisance à l’égard de
leur allié américain, parfois au
détriment des intérêts à long terme du
Monde arabe, s’aliénant même un allié
naturel, l’Iran, son voisin millénaire,
dans la plus longue guerre
conventionnelle de l’époque
contemporaine, la guerre Irak-Iran
(1979-1989), sans pour autant bénéficier
de la considération de leur
commanditaire américain.
Via les «Arabes
Afghans», lors de la guerre anti
soviétique d’Afghanistan (1980-1989), le
Royaume a récidivé, œuvrant activement à
l’implosion de l’Union Soviétique, alors
que ce pays était le principal
fournisseurs de huit (8) pays arabes du
champ de bataille et leur soutien
(Egypte, Syrie, OLP, Irak, Algérie,
Libye, Soudan et Somalie), et que ses
affidés djihadistes n’ont jamais tiré le
moindre coup de feu contre Israël,
pactisant, au contraire, avec l’Etat
Hébreu, l’usurpateur de la Palestine,
dans la destruction de la Syrie;
Mieux, les
pétromonarchies passés sans coup férir
du protectorat britannique à l’imperium
américain, et qui n’ont jamais mené de
surcroït une guerre de libération
nationale, ont massivement contribué à
la destruction des pays arabes, (Libye,
Syrie, Yémen, auparavant l’Irak)
affaiblissant considérablement le Monde
arabe, au bénéfice de ses rivaux
régionaux: Israël, la Turquie et l’Iran
Au vu de ce bilan, toute la question est
de savoir si l’alliance entre
l’extrémisme wahhabite et l’ultra
sionisme sera bénéfique pour la zone ou
maléfique. Quoi qu’il en soit, au vu des
états de service de la dynastie
wahhabite, la «laisse d’or» de la
servilité lui revient de droit.
Pour le plus grand
déshonneur des Arabes et des Musulmans,
dont elle est censée être le chef de
file au plan spirituel.
Sur le même thème,
ci joint pour le lectorat arabophone :
le lobby d’Abou Dhabi aux Etats Unis
Version arabe :
https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=https://www.madaniya.info/wp-content/uploads/2019/02/saud-part-2.pdf
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