MADANIYA
Le lobby pro saoudien aux Etats Unis ½
René Naba
Mercredi 20 mars 2019 L’auteur dédie ce
texte à Raif Badaoui et son épouse
Ensaf, icône de la résistance saoudienne
à l’absolutisme monarchique, blogueur et
créateur en 2008 du site «Free Saudi
Liberals», sur lequel il militait pour
une libéralisation morale du Royaume
Wahhabite. Accusé d’apostasie et
d’insulte à l’islam, il est emprisonné
depuis juin 2012. Il a été condamné à
1.000 coups de fouet et 10 années de
prison. Son avocat Waleed Abu Al Khair
est également emprisonné.
Arabie saoudite/
Etats Unis: Une relation sado masochiste
L’alliance entre
les Etats Unis et l’Arabie saoudite est
à proprement parler une alliance contre
nature, en ce qu’elle scelle, sur la
base du pétrole, une alliance
antinomique entre l’une des plus
anciennes démocraties du Monde et un
royaume théocratique, le plus
obscurantiste de la planète.
Pis, cette alliance
débouchera sur une triangulation entre
les Etats Unis, Israël, et l’Arabie
saoudite d’une grande perversité en ce
que le plus petit état du trio, Israël,
dictera constamment sa volonté aux Etats
Unis, la première puissance militaire de
la planète, laquelle en obtempérant
répercutera ses oukases au chef de file
du Monde musulman, une communauté de 1,5
milliards de croyants.
En apparence
paritaire, matérialisée par le pacte de
Quincy, l’alliance saoudo américaine
traduit en fait une relation sado
masochiste, en ce que «le gardien des
lieux saints de l’islam» souscrit sans
sourciller aux ordres de son maître
américain, tandis que le chef du Monde
libre, à défaut de souscrire en catimini
à toutes les turpitudes du pétrolier,
l’exonère à tout le moins publiquement
de sa responsabilité directe, comme ce
fut le cas lors du raid du 11 septembre
2011 contre les symboles de
l’hyperpuissance américaine.
Pour aller plus
loin à propos du Pacte de Quincy, cf ce
lien :
https://www.renenaba.com/le-pacte-de-quincy/
A – Bandar Bush
Illustration de
cette singularité, deux pointures
saoudiennes se sont distinguées au cours
du dernier quart de siècle au sein du
cénacle diplomatique de Washington,
auprès des deux présidents américains
les plus ouvertement perméables aux
arguments des Saoudiens:
Bandar Ben Sultan,
le propre fils de l’inamovible ministre
saoudien de la défense pendant un quart
de siècle, Sultan Ben Abdel Aziz, auprès
de Georges Bush jr, si intime avec le
président américain par ailleurs
héritier de la grande dynastie
pétrolière du Texas, qu’il fut surnommé
«Bandar Bush».
Si intime que le
«Great Gasby» du cénacle diplomatique de
Washington prendra la liberté de
s’installer sur le coude d’un canapé du
bureau ovale pour recueillir, en
primeur, bien avant les autres alliés de
la coalition, la décision des Etats Unis
d’envahir l’Irak, le 20 mars 2003, alors
que les troupes américaines avaient dejà
engagé leur offensive. Une photographie
par son photographe personnel et non par
celui de la Maison Blanche immortalisera
cet instant de connivence.
Chez les Bush, le
pétrole arabe est une affaire de
famille, cf ce lien :
https://www.courrierinternational.com/article/2004/03/01/chez-les-bush-le-petrole-arabe-est-une-affaire-de-famille
L’invasion de
l’Irak en 2003, présentée comme une
opération en représailles au raid
taliban du 11 septembre 2001 contre les
symboles de l’hyperpuissance américaine,
apparaitra rétrospectivement dans les
annales internationales, comme le
premier cas de représailles par
substitution de l’Arabie Saoudite, dont
l’Irak en sera la victime collatérale
d’un jeu de billard à trois bandes en ce
que le commando terroriste était
constitué de 15 membres de nationalité
saoudienne sur un total de 19.
Son frère, le
général Khaled Ben Sultan, interface du
général Norman Scwharzkoff, commandant
en chef de la coalition internationale
lors de l’opération «tempête du désert»
contre l’Irak, en 1990-1991, a
ponctionné, lui, en toute impunité,
l’intendance du corps expéditionnaire
occidental de 4 milliards de dollars à
titre de rétro commissions sur le
ravitaillement des troupes.
Bandar se
contentera de moins. Il percevra une
dime d’un milliard de dollars dans les
transactions militaires de son pays avec
les puissances occidentales (le contrat
Toronado avec le Royaume Uni). Sans
doute, au titre de contrepartie au
sacrifice des troupes occidentales pour
la défense du Royaume et de contribution
à la vie luxuriante de l’ambassadeur
saoudien à Washington.
https://www.lemonde.fr/international/article/2007/06/07/bae-systems-aurait-verse-un-milliard-de-livres-de-pots-de-vin-a-un-prince-saoudien_919926_3210.html
Quand le «born
again» s’en est allé vers l’oubli
politique, au terme d’une double
mandature calamiteuse pour les Etats
Unis, le dandy saoudien, propulsé à la
tête du djihadisme planétaire, versait
dans l’alcoolisme, avant de sombrer dans
l’éthylisme, vaincu par son rival
régional dans la guerre de Syrie, le
Hezbollah libanais.
La confrontation
entre le cappo di tutti cappi et Hassan
Nasrallah, sur ce lien
https://www.renenaba.com/sous-la-syrie-le-hezbollah/
B – Khaled Ben
Salmane, la 2me pointure: le propre fils
du roi, un pilote membre de la coalition
anti Daech
Quinze ans après,
sous Donald Trump, le Roi d’Arabie
saoudite a choisi comme ambassadeur son
propre fils, le prince Khaled Ben
Salmane Ben Abdelaziz (28 ans), pilote
de l’armée de l’air, membre de
l’escadrille ayant bombardé les
positions du groupe islamique Daech dans
le cadre des frappes organisées par la
coalition internationale menée par les
Etats-Unis.
Mieux Donald Trump
a réservé son premier déplacement à
l’étranger, au Royaume, le 19 Mai 2017,
marquant l’adoubement de l’artisan du
«Muslim Ban» par les pétromonarchies
sunnites. Le «Muslim Ban», mesure phare
de l’administration, est le décret anti
immigration signé par le président
américain le 30 janvier 2017 interdisant
aux réfugiés et à sept pays musulmans
d’entrer sur le sol américain.
La caution du
gardien des Lieux Saints de l’Islam à
l’égard de la politique xénophobe du
président américain, dans un geste qui
va à l’encontre du tollé suscité par
cette mesure tant sur le plan intérieur
américain et que sur le plan
international, s’est accompagnée d’une
abdication des pétromonarchies à l’égard
de la question palestinienne et sa
substitution par un pacte tacite entre
Les Etats Unis, l’Arabie saoudite et
Israël face à l’Iran.
A noter que le
prince Khaled sera exfiltré de
l’ambassade saoudienne à Washington et
nommé vice-ministre de la défense dont
le titulaire n’est autre que son frère
aîné le Prince héritier Mohamad
Ben Salmane, pour sa probable
implication dans l’assassinat du
journaliste saoudien Jamal Khashoggi et
remplacé par la princesse Rim Bint
Bandar, la propre fille de Bandar Bush.
Une
triangulation d’une grande perversité
Les ambassadeurs
d’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes
Unis sont ainsi donc les deux diplomates
qui ont l’accès le plus facile à la
Maison Blanche, sous la présidence de
Donald Trump, bénéficiant même d’une
sorte de préséance sur les représentants
de l’Otan et se situent juste derrière
l’ambassadeur d’Israël.
L’Etat hébreu
constitue en fait un plafond de verre
infranchissable, malgré toutes les
courbettes des pétro monarques, malgré
toutes les couleuvres qu’ils avalent à
journée faites.
Leur primauté
s’arrête là où commence le passe droit
israélien en raison de la puissance du
lobby juif américain, le plus puissant
au monde au sein du plus puissant pays
du Monde. Jamais lobby n’a autant mieux
exercé son emprise sur un état dans les
annales internationales au point que le
lobby juif américain constitue un cas
d’école de captation absolu de pouvoir.
L’Arabie Saoudite
vit donc ainsi sous un régime de
«souveraineté limitée» invariablement
sous les fourches caudines des Etats
Unis, au-delà d’Israël, conditionnée par
les impératifs stratégiques des
Etats-Unis, eux-mêmes sur conditionnés
par les impératifs hégémoniques
israéliens sur la zone. Une
triangulation d’une grande perversité.
Le discours
disjonctif américain
L’Arabie saoudite
est certes l’artisan de deux plans de
paix pour le règlement du conflit
israélo-arabe, mais les Etats Unis n’ont
jamais daigné faire pression sur Israël
pour qu’il prenne en compte les offres
de paix saoudiennes et sauver ainsi la
face du meilleur allié arabe des Etats
Unis.
C’est Israël qui a
introduit la course aux armements
atomiques au Moyen Orient et cela depuis
soixante-dix ans et refuse de se
soumettre aux contrôles prévus par le
Droit International. Mais c’est l’Iran
qui constitue l’unique danger nucléaire
de la zone. Durant toute cette période,
l’Arabie saoudite ne s’est jamais
plainte de la possession par Israël de
l’arme atomique, ni à chercher à imposer
un contrôle international de son usage.
Il en est de même
du péril chiite, suscité par les
Américains en décapitant les deux
adversaires idéologiques -et sunnites-
de l’Iran chiite révolutionnaire, les
Talibans, en Afghanistan, en 2001, et
l’Irak baasiste et laïc de Saddam
Hussein, en 2003. L’Iran est ainsi
devenue une puissance régionale redoutée
non pas tant sous l’effet d’une
politique volontariste, mais par effet
d’aubaine consécutive à la politique
erratique américaine.
Les guerres
croisées des États-Unis en Irak pour le
compte d’Israël, depuis 2003, la guerre
d’Israël au Liban contre le Hezbollah
pour le compte de l’Amérique, en 2006,
constituent de parfaites illustrations
de l’intrication d’Israël dans la
stratégie américaine.
L’exemple le plus
criant est l’important contrat militaire
de l’ordre de 300 milliards de dollars
sur dix ans, -conclu en 2017 entre les
Etats Unis et le Royaume saoudien
destiné à renforcer les capacités
balistiques et navales du royaume
saoudien face à l’Iran-, tout en
«préservant la supériorité militaire
israélienne dans la zone» selon un
membre de l’administration américaine.
Trois cents milliards sans pouvoir
parvenir à la parité avec Israël.
Le 2me exemple est
la transaction sur la fourniture de
réacteurs nucléaires à usage pacifique à
l’Arabie saoudite. Promise par Donal
Trump au Roi Salman, cette transaction
sur 18 réacteurs d’une valeur de 150
milliards de dollars se heurte néanmoins
à une vive opposition au Congrès du fait
du loby juif américain, quand bien même
la dynastie wahahbite a scellé une
alliance souterraine avec l’Etat Hébreu
face à l’Iran, le voisin millénaire des
Arabes.
Le 3 me exemple: Le
retrait unilatéral américain de l’accord
international sur le nucléaire iranien
Le retrait
américain de l’accord international sur
le nucléaire iranien ne résulte pas
d’une décision stratégique de Donald
Trump, mais répond largement à son souci
d’honorer d’une créance électorale, de
s’acquitter d’une dette en quelque
sorte, à l’égard de trois milliardaires
américains hyper pro-israéliens: le
casinotier Sheldon Adelson, Bernard
Marcus, (immobilier) et Paul Singer,
fondateur du fonds «Elliot Management
Corporation», réputé pour sa rapacité au
point d’être qualifié de «fonds
vautour». Sheldon Adelson, un proche du
premier ministre israélien Benyamin
Netanyahu et ses deux autres collègues
ont largement financé la campagne
présidentielle de Donald Trump.
Eli Clifton
soutient que Donald Trump se heurtait à
une vive résistance des personnalités
importantes de son proche entourage (le
ministre de la Défense, James Mattis, le
président de la commission des Affaires
étrangères de la chambre des
représentants, Ed Ross- Républicain de
Californie, de même que les trois
principaux alliés européens de
l’Amérique (Allemagne, France, Royaume
Uni), ainsi que plus des 2/3 des
Américains qui ne s’imaginaient pas que
le président allait se retirer de
l’accord sur le nucléaire iranien, selon
un sondage CNN effectué mardi 8 Mai
2018, le jour même de l’annonce du
retrait américain.
Sheldon Adelson et
Bernard Marcus sont deux membres de la
coalition de Likoud du Parti
Républicain, autrement dit des adhérents
au parti d’extrême droite israélienne au
sein d’un parti américain.
Leur pari sur
Donald Trump leur a généré de
substantielles retombées: Alliance
totale des Etats-Unis avec Israël,
transfert de l’ambassade des Etats Unis
vers Jérusalem, prélude à
l’officialisation de la mort du projet
de création de deux Etats: Israël-
Palestine.
Dans ce contexte,
il est important de rappeler la position
du tandem Adelson Marcus sur l’Iran: Le
casinotier préconisait un bombardement
nucléaire préventif assorti d’une menace
de changement de régime à Téhéran, en
prélude à des négociations portant sur
la renonciation définitive de l’Iran à
son programme nucléaire.
Bernard Marcus a,
pour sa part, résumé sa position, dans
une interview à Fox Business en 2015 par
cette formule lapidaire: «l’Iran c’est
le diable».
CF Eli Clifton:
Follow The Money-Three Billionaires
paved way to Trump’s Iran deal
withdrawal. Mays 8 2018
https://lobelog.com/three-billionaires-paved-way-for-trumps-iran-deal-withdrawal/
L’argumentaire
saoudien et le réseau lobbyiste saoudien
aux Etats Unis
L’argument de base:
Le golfe Arabo-Persique, dont les
sous-sols renferment les deux tiers des
réserves pétrolières connues dans le
monde, demeure pour longtemps un espace
géostratégique de première importance,
qu’il convient de garder sous contrôle
coûte que coûte.
Tel un leitmotiv,
cet argument répété inlassablement par
le lobby saoudien a fini par porter,
allant droit au cœur des partisans d’une
politique étrangère belliqueuse
justifiant par là même l’absence de
solution de rechange au partenariat
entre Washington et Riyad.
Le lobby pro
saoudien profite à plein de ce que
l’anthropologue Janine Wedel appelle
l’avènement du «gouvernement de
l’ombre».
Depuis la
révolution néolibérale de la décennie
1980-1990, observe-t-elle dans son livre
Shadow Elite (Basic Books, 2009), les
administrations successives ont
méticuleusement privatisé les fonctions
du gouvernement en les sous-traitant à
des «compagnies, des agences de
consultants, des think tanks et d’autres
prestataires non gouvernementaux». «Ces
intervenants privés, ajoute-t-elle, sont
parties prenantes du travail
gouvernemental, impliqués dans tous les
aspects de la gestion des affaires
publiques ainsi que dans la conception,
l’adoption et la mise en œuvre des
lois.» Alors qu’autrefois la mise en
application des décisions fédérales
incombait presque exclusivement aux
agents de la fonction publique, à
présent les trois quarts de ce travail,
mesuré en termes d’emplois, sont confiés
à des contractants externes.
La pratique était
connue depuis longtemps, mais elle s’est
propagée comme un feu de brousse depuis
les premières années de la présidence de
M. William Clinton (1993-2001).
Le Général David
Petraeus, Anthony Cordesman, et Brooking
Institution parmi les bénéficiaires
américains des subventions pétro
monarchiques:
Le Centre pour le
progrès américain (CAP) a bénéficié
d’une subvention d’un million de dollars
de la part d’Abou Dhabi. Ce think Thank
a été fondé par l’ancien directeur de
campagne d’Hillary Clinton, John
Podesta, dont le frère Tony est dûment
enregistré comme lobbyiste pro saoudien.
Les deux frères opèrent désormais en
tandem au sein du «Podesta Group».
Le chroniqueur du
Washington Post David Ignatius est un
bon exemple de courroie de transmission
entre groupe d’intérêts et monde des
médias. Ses détracteurs l’affublent des
sobriquets d’«apologiste en chef de la
CIA» et de «majorette de l’Arabie
saoudite».
Le Conseil de
l’Atlantique (Atlantic Council) a reçu
2 millions de dollars en 2015 de la part
des Émirats arabes unis et de
bienfaiteurs proches de Riyad. Le
général David H. Petraeus, ancien
commandant du Centcom, est membre de son
conseil de direction.
Le Centre d’études
stratégiques et internationales (CSIS) a
eu droit à 600.000 dollars en 2015 de la
part de Riyad et d’Abou Dhabi. Anthony
Cordesman, une des figures du CSIS est
un ténor du réseau pro saoudien à
Washington. Ex-conseiller du sénateur
républicain John McCain, ce vétéran du
Pentagone, du département d’État et du
ministère de l’énergie a surtout la
réputation d’être un savant sérieux,
dont les travaux sur le marché
international de l’énergie sont
largement respectés. C’est donc une
recrue de choix.
A noter que durant
la phase finale du projet de loi JASTA,
c’est-à-dire après son vote par le
Congrès américain et dans l’attente du
veto du président Obama, le Centre
d’études et des affaires des médias à la
Cour royale saoudienne a signé un
contrat avec la société «Squire Patton
Company Boggs LLP» pour les services
juridiques, d’un montant de 100 000
dollars par mois. Ce contrat prévoyait
que la société offre ses services
juridiques, entre le 19 Septembre 2016
et le 30 Septembre 2017, sans compter
«une assistance stratégique et juridique
sur la politique étrangère et les
questions relatives au gouvernement des
Etats Unis
Un constat identique a avait été signé
avec «SRG LLC, Relations
gouvernementales et lobbying», d’une
valeur de 45.000 $ dollars par mois,
s’étalant du 18 Septembre au 18 Décembre
2016, en vue de convaincre les
responsables de la politique américaine
d’apprécier «la valeur du partenariat
privé américano-saoudien et l’importance
de l’Arabie dans la garantie des
intérêts économique et sécuritaire
sensibles des États-Unis ».
La liste serait incomplète si l’on
oubliait de mentionner la Brookings
Institution (21,6 millions de dollars de
dons en provenance du Qatar depuis 2011,
et au moins 3 millions des Émirats
depuis mi-2014), deux des plus
belliqueux états de la zone.
Enfin, une mention
spéciale pour le New York Times, qui
pendant 70 ans à assumer un rôle
laudateur en faveur du royaume saoudien,
se pâmant avec constance devant toutes
les réformes même les plus
insignifiantes décidées au compte-goutte
par le plus obscurantiste régime de la
planète.
Pour aller plus
loin sur ce sujet, cf à ce propos
http://www.jadaliyya.com/Details/34727/Seventy-Years-of-the-New-York-Times-Describing-Saudi-Royals-as-Leading-Reform
Pour aller plus
loin sur le lobby saoudien aux
Etats-Unis, cf ce lien
https://www.monde-diplomatique.fr/2017/07/LAZARE/57670
Daniel Lazare, auteur de «The Velvet
coup: The constitution, the Supreme
Court and the decline on American
Democracy». Verso Londres 2011.
Version arabe :
https://docs.google.com/viewerng/viewer?url=https://www.madaniya.info/wp-content/uploads/2019/02/saud-part-1.pdf
Le sommaire de René Naba
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