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Vu du Droit

Actualités: trois petits mouvements d’humeur

Régis de Castelnau

Lundi 3 juin 2019

J’ai constaté que mon ami Olivier Berruyer reprenait tranquillement des statuts Facebook pour en faire des articles sur son site. Cela m’a donné des idées, il faut savoir de temps en temps céder à sa paresse. Quand Ambroise de Rancourt ou Mathieu Morel, pour ne citer qu’eux publient des trucs chouettes sur Facebook, je leur demande de faire un peu de cosmétique avant publication. Mais finalement, foin de précautions, autant garder la spontanéité de l’expression sur les réseaux, le résultat peut être plaisant, et en tout cas différent des pensums juridico-juridiques.

Je vais donc publier ici trois petits mouvements d’humeur, l’un relatif aux résultats des élections européennes où tout a déjà été dit ailleurs, une pique adressée au procureur de Paris, et une autre aux syndicats de policiers qui pleurnichent.

Battre Macron ? Caramba encore raté !

J’étais intervenu pour dire qu’à mon sens le seul véritable politique enjeu de ces élections était d’infliger une défaite à Emmanuel Macron qui avait lui-même transformé cette consultation en référendum. L’espoir était de parvenir à l’expression d’un rapport de force permettant d’envisager un départ à brève échéance. Grâce au ralliement empressé de la bourgeoisie française qui choisit toujours ses petits intérêts contre ceux de la Nation, Macron quoique second va pouvoir poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route que lui ont dictée les grands intérêts.

Le FN ripoliné RN se tient suffisamment bien pour faire la démonstration qu’il est incontournable. En ce qui concerne les autres listes politiquement significatives, il y a bien sûr la confirmation de l’effondrement de ce que l’on appelait « la gauche ». Le PS avait mis une girouette, néo-conservateur avéré dont on ne voit pas très bien ce qu’il fout là tant l’objectif est opaque. Il a pris la rouste qu’il méritait et que lui promettaient toutes ses trahisons depuis 30 ans. Il y a, véritable crève-cœur, le pauvre Parti « communiste » français, qui nous envoie un adjoint zélé d’Anne Hidalgo à Paris, lequel affiche un slogan inepte emprunté de surcroît à François Hollande, défend des positions eurôlatres et a ramé pour tenter d’atteindre le glorieux objectif de 3 % et récupérer ainsi, à défaut d’élus, les sous qu’il a dû avancer. L’objectif exaltant étant à l’évidence de grappiller quelques voix dans la perspective des négociations pour les municipales de l’année prochaine. Échec ridicule sur toute la ligne. Dupont-Aignan est à l’étroit, coincé entre LR et RN, Benoît Hamon, le Jean Moulin du kebab biterrois continue à s’enfoncer dans la vase. Reste LR et son brillant jeune premier qui, s’il a redonné fierté à quelques militants, s’est imaginé, l’ingénu, que les lodens-barbours pouvaient aimer leur pays plutôt que leur argent. On dirait bien que pour lui et son parti, la messe est dite…

Les guignolades vertes se poursuivent. Les petits-bourgeois urbains repus ont voté Yannick Jadot nouveau sauveur officiel de planète. Et au passage Michèle Rivasi qui incarne à la perfection le charlatanisme irrationnel de ces politiciens qui n’aspirent qu’à une chose, les gamelles. Jadot a donné toute les garanties au Capital sur ce point. Comme ses prédécesseurs il sera récompensé le moment venu par un maroquin. Il a fait 13 %, c’est-à-dire moins que la vieille baderne Cohn-Bendit en 2009. Cela annonce un score du type Eva Joly aux prochaines présidentielles (2,5 %).

Enfin, quelques mots sur LFI confronté à un effondrement par la ligne « union de la gauche » voulue par Jean-Luc Mélenchon à rebours de celle plus « populiste » qui lui avait permis d’approcher les 20 % à la dernière présidentielle. Il semble que le tribun considérant que Macron incarnait la droite malgré la présence massive autour de lui de cadres du PS, a imaginé le scénario peu probable d’une reconstitution de l’union de la gauche sous sa direction. Cela ressemble à une stratégie en forme d’impasse, et ce d’autant que pour tirer l’attelage LFI on a viré les candidats du mouvement pour choisir à l’extérieur une candidate aux convictions politiques très gauche inconsistante et proposé rien de moins que d’organiser des « ateliers populaires d’écriture » pour rédiger des projets de directives européennes ! On imaginait Jean-Claude Juncker et Pierre Moscovici terrorisés. Beaucoup de ses militants, dont des proches de Jean-Luc Mélenchon, écartés ou en désaccord sont partis. Djordje Kuzmanovic a créé un parti dont le nom « République Souveraine ». Un autre militant a spectaculairement choisi d’appeler à voter RN . Comme il est d’origine serbe lui aussi le grand leader l’a élégamment traité d’«oustachi », oubliant que ceux-ci étaient croates. Les sondages nous disent que près de 60 % des électeurs de Mélenchon en 2017 sont prêts à voter pour le RN !

Notre ami Jean-Luc n’est pas sorti des ronces.

Galéjades.

Le procureur du tribunal de grande instance de Paris galège. Il vient d’annoncer solennellement que certains des policiers violents que l’on voit à longueur de vidéos se comporter comme des nervis contre gilets jaunes et manifestants pacifiques seront, peut-être, éventuellement, on ne sait jamais, faut voir, un jour peut-être, si on a le temps, poursuivis.

On va rappeler que le titulaire de ce poste récemment nommé a été choisi après une procédure bizarre d’Emmanuel Macron s’immisçant dans le processus pour la première fois dans l’histoire de la République. Marchant sur les brisées de son prédécesseur déjà fort accommodant avec la macronie, il a prouvé que l’on pouvait faire mieux (pire ?) dans la protection du pouvoir.

Serait-ce faire preuve d’insolence de lui poser une question ? Les magistrats qui ont ordonné des gardes à vue illégales constituant autant de séquestrations arbitraires lourdement sanctionnées par le Code pénal, seront-ils poursuivis pour cela ? Il est vrai que cela serait peut-être amusant de le voir pratiquer une auto-poursuite ! Car comme le Canard enchaîné nous l’a appris, c’est ce même procureur qui a rédigé e-mails et instructions demandant aux membres du parquet de veiller à la prolongation des gardes à vue dont ont été l’objet des manifestants pris au hasard, et contre lesquelles on ne pouvait rien retenir. La raison était simple, éviter qu’ils retournent manifester. Joli strike Monsieur le procureur, avec ces deux infractions relevant de l’application de l’article 432-4 du Code pénal, séquestrations arbitraires, et actes attentatoires à la liberté de manifestation.

On va continuer à faire preuve d’un peu de mauvais esprit en précisant qu’on aimerait bien  que le procureur de Paris redevenu soudain loquace avec ses coups de règles sur les doigts de Castaner et Collomb, nous explique pourquoi le MoDem et son patron François Bayrou sont depuis deux ans tranquilles comme Baptiste alors même qu’il est avéré qu’ils ont commis un joli paquet d’infractions avec ce qui apparaît comme la mise en place d’un détournement de fonds publics. Dont pour les mêmes faits le RN et LFI ont fait l’objet des soins aux petits oignons du parquet et du pôle financier. Sans parler bien sûr de François Fillon. Et puis au passage ce serait sympathique de nous donner des nouvelles judiciaires de Benalla, de Richard Ferrand, de Muriel Pénicaud, d’Ismaël Émelien, d’Alexis Kholer, et autres préfets et sans oublier les hauts fonctionnaires menteurs.

Pardon ? Ah ce n’est pas pareil ? Ceux-là font partie du système Macron, le parquet de Paris ne va quand même pas les poursuivre. Sinon à quoi ça servirait que Macron ait choisi lui-même le titulaire du poste de patron de celui-ci.

On se disait aussi…

Quand Macron « nique la police ».

Voilà que les syndicats de policiers sont trop fâchés. Complètement asservis (à une exception près) au pouvoir macronien, ils ont tout justifié de la violente répression policière dont a été victime le mouvement des gilets jaunes. Il fallait les entendre éructer, dénoncer, applaudir les violences policières, réclamer des sanctions contre les manifestants, applaudir à la répression judiciaire. Applaudir Macron lorsqu’il disait que « dans une démocratie il est inacceptable de parler de violences policières », et défendre bec et ongles tous les policiers que l’on voyait sur des centaines de vidéos se comporter comme les derniers des nervis.

Il est fort probable, que le pouvoir leur avait dit : « vous pouvez y aller, la brutalité gratuite, les violences illégales, les insultes, des arrestations abusives, avec Castaner c’est open bar. L’IGPN fera semblant, et vous ne risquez rien. » Au point que le préfet de police de Paris a immédiatement sauté, parce que profitant du fait que Macron faisait le kéké devant les caméras aux sports d’hiver et que le ministre de l’intérieur était toujours en boîte à cuver sa vodka en galante compagnie, il avait essayé pour une fois d’y aller mollo. « Non mais qu’est-ce que c’est que cette moule, il est là pour tabasser les manifestants, Monsieur a des états d’âme démocratiques et prend des précautions. Allez dehors ! »

Oui mais chers amis syndicalistes, le problème c’est que toute cette violence répressive ça a fini par se voir, et à ce point ça la fout mal. Plusieurs institutions internationales, des ONG, et la presse étrangère ont fait état de leur stupéfaction. On pouvait y lire que le pays des droits de l’homme avec son freluquet de président piétinant gaiement les même droits de l’homme justement cela faisait quand même désordre. Surtout en faisant passer les libertés fondamentales d’expression et de manifestation à la trappe, et étalant sans vergogne devant les caméras une violence policière complètement débridée.

Alors, sans crainte de contradiction, Macron essaye de remettre quelques dorures à son blason en parlant de « violences policières » et en disant que les méchants policiers vont être punis.

Eh oui, amis syndicalistes, vous allez être les dindons de la farce. Alors vous hurlez au charron genre : « non mais ce n’est pas ce qui était prévu ». Et en brandissant la vieille excuse du tortionnaire : « non mais, on avait des ordres ! » Vous pensiez pouvoir y aller franco et taper gaiement sur les crânes, tabasser, éborgner, blesser, faire amputer, gazer, nasser, rafler, séquestrer etc. etc. en oubliant qui étaient ceux qui vous donnaient les ordres. Et pourquoi ils vous les donnaient.

Alors on va vous dire, qu’on n’est pas dupe de la petite combine de Macron pour essayer de se refaire une beauté. Non plus de cette petite décimation judiciaire pour vos brutes les plus voyantes qui se prépare.

Mais on ne va pas vous plaindre, non franchement non.

 

 

   

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Source : Vu du Droit
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