Revue de presse
Syrie : Des conséquences de
l’accord russo-turc
du 22 octobre 2019…
Mouna Alno-Nakhal
Jeudi 28 novembre 2019
Cet article, probablement
incomplet, est dédié à mes amis Syriens
arméniens déterminés à ne pas quitter
Alep et, plus particulièrement, à S.K.
qui se reconnaîtra.
Dernièrement, suite à la lecture
d’un article intitulé « Qui peut
protéger les Arméniens de Syrie ? »
publié par le site Mondialisation.ca, je
lui ai envoyé un message lui demandant
son avis à propos d’une information qui
a retenu mon attention : « Des
sources bien informées ayant
connaissance des résultats des
négociations récentes entre Recep
Erdogan et Vladimir Poutine ont indiqué
que la sécurité de la diaspora
arménienne de Syrie était à l’ordre du
jour de la rencontre. Les autorités
turques doivent encore le confirmer
officiellement, mais il existe de
nombreuses preuves indirectes mais
solides en faveur de cela. Les chefs
militaires turcs se sont déclarés prêts
à rencontrer les dirigeants de la
diaspora arménienne de Tall Abyad pour
discuter de la possibilité d’entamer la
reconstruction de l’église chrétienne
locale endommagée lors du bombardement »
[1].
La réponse
fut la suivante :« Ce ne
sont là que des paroles creuses. Ils ont
condamné les Arméniens de Tall Abyad à
une nouvelle errance et puisqu’ils ont
l’intention d’intégrer cette ville dans
leur prétendue « ceinture de sécurité »,
demande-toi pour qui comptent-ils
reconstruire cette église. Tous sont à
mettre dans le même panier, les Turcs
aussi bien que les Russes, sans parler
de tous les autres. Chacun travaille
dans son propre intérêt et veut sa part
de la galette syrienne. Les Russes aussi
ont eu leur part dans les événements
ayant suivi le génocide des Arméniens en
1915. Dieu seul sait dans combien de
temps nous verrons la fin de cette sale
guerre… un temps encore lointain. »
Réponse à
laquelle je m’attendais en ce qui
concerne les autorités turques.
Cependant, pour avoir récemment traduit
la réponse du président Bachar al-Assad
aux questions des Syriens sur la
situation du Nord de la Syrie [2], cette
réponse m’oblige à revenir sur les
doutes suscités par l’accord russo-turc
du 22 octobre 2019, doutes que le
président ne semble pas avoir levés.
Pour
commencer : En quoi les Russes ont-ils
eu une part dans les événements ayant
suivi le génocide des Arméniens en
1915 ?
Sans remonter
trop loin dans l’histoire du génocide
des Arméniens, la réponse réside sans
doute dans les traités successifs signés
après la Première Guerre mondiale. En
effet, alors que le « traité de Sèvres »
du 10 août 1920 instituait une Arménie
indépendante dans le Nord-Est de la
Turquie et que le gouvernement kémaliste
turc menait sa guerre d’indépendance
dans l’objectif de sa révision, la
République socialiste fédérative
soviétique de Russie lui a cédé, par le
« traité de Kars » d’octobre 1921, le
territoire arménien occupé un an plus
tôt par les troupes kémalistes.
Certes, le
traité de Kars avalisait le « traité d’Alexandrople »
du 2 décembre 1920, signé à l’issue de
la guerre arméno-turque, obligeant la
République arménienne à céder à la
Turquie 60% de son territoire acquis,
entre autres, grâce au traité de
Sèvres ; mais le territoire de Kars,
attribué à l’Empire Russe par le
« traité de San Stefano » de 1878, était
peuplé de Turcs Meskhètes, de Géorgiens
et d’Arméniens survivants du génocide de
1915; lesquels en ont été expulsés et
remplacés par des Turcs et des Kurdes.
Pour rappel,
mis à part le Sandjak d’Alexandrette
syrien, ce n’est qu’en juillet 1923 que
le « traité de Lausanne » a remplacé le
traité de Sèvres et dessiné les
frontières de la Turquie actuelle,
renonçant à demander l’indépendance de
l’Arménie et du Kurdistan [3].
Or,
l’actuelle République d’Arménie a
déclaré son indépendance le 21 septembre
1991 [4], tandis qu’un siècle plus tard,
le Kurdistan fait office de bombe à
retardement pour diviser le reste de ce
que les puissances victorieuses
n’avaient pas jugé utile de diviser à
l’époque.
Ensuite :
En quoi les Russes seraient-ils à mettre
dans le même panier que les Turcs en ce
qui concerne le Nord de la Syrie ?
Le 5 août
2019, l’écrivain turc et correspondant
de l’Agence d’information syrienne SANA
en Turquie, Hosni Mhali, publiait un
article prémonitoire sur Al-Mayadeen,
sous le titre : « Une zone de sécurité
turque : dans quel but ? ». En voici un
large extrait :
« L’armée
turque se prépare à envahir l’Est de
l’Euphrate sur une profondeur de 30 à 35
Kms, tandis que la partie américaine lui
répond : « 15 Kms vous suffiront ! » ;
comme si le retrait de quelques Kms des
milices kurdes armées vers le sud allait
résoudre le problème [Kurde] que les
Turcs qualifient de « menace
terroriste ». Et, comme si l’éventuel
accord américano-turc sur cette
prétendue « zone de sécurité » ne se
ferait pas aux dépens de l’État syrien
dont le problème au niveau de cette même
zone est justement créé par des Kurdes,
lesquels ont prouvé à Afrin leur manque
de loyauté à l’égard de Damas.
En effet, en
janvier 2018, le président Poutine a
donné le feu vert à l'armée turque pour
envahir Afrin, ville syrienne que les
Kurdes ont refusé de remettre à l'Armée
syrienne [suite à la bataille baptisée
cyniquement par les Turcs : « opération
Rameau d’olivier »].
Alors qu’en
août 2016, date du 500ème
anniversaire de la bataille de « Marj
Dabiq » [Bataille qui a eu lieu le 24
août 1516 à 44 Kms au nord d’Alep, entre
les Mamelouks et les Ottomans ; la
victoire de ces derniers ayant établi
leur suprématie sur la Syrie et l’Égypte
qui feront partie de l’Empire ottoman
jusqu’à sa chute, avec instauration du
califat ottoman par le Sultan Sélim 1er,
suite à l’abolition du califat
abbasside ; NdT], M.
Poutine avait déjà donné un premier feu
vert à cette même armée turque qui est
entrée à Jarablos, à Al-Bab et à A’zaz,
trois villes du Nord-Ouest syrien [par
l’opération militaire baptisée cette
fois-ci « Bouclier de l’Euphrate »].
Si bien
qu’actuellement [août 2019] les forces
turques et avec elles, 50 000 miliciens
armés appartenant à diverses factions,
contrôlent une bande frontalière
syro-turque d’environ 350 Kms
correspondant, en pratique, à une sorte
de « zone de sécurité » pour la Turquie.
Par
conséquent, une incursion turque à l’Est
de l’Euphrate, cette fois avec le feu
vert des États-Unis, créera une
situation nouvelle par la présence de
troupes turques à l’intérieur du
territoire syrien et étendra la première
zone de sécurité le long de la frontière
commune de Qamichli à Afrin, non loin d’Idleb,
également contrôlée par les Turcs.
Poutine et
Trump ont donc reconnu à la Turquie le
droit de combattre le terrorisme, puis
le droit de combattre les Kurdes, mais
tous, y compris la Turquie, s'opposent à
toute action militaire syrienne à Idleb
où sont rassemblés 20 000 miliciens
armés du Front al-Nosra, lesquels sont
internationalement reconnus en tant que
terroristes.
Et le
président Poutine n’a donc pas eu la
chance d'influencer Erdogan, que ce soit
à Idleb ou à l’Est de l’Euphrate, en
raison de la relation organique complexe
entre Erdogan et toutes les factions
islamistes désormais présentes en
Syrie ; relation qui fait qu’il reste le
principal acteur en raison de ses
orientations religieuses au travers
desquelles il a voulu faire revivre le
califat et le sultanat ottoman à la
faveur dudit Printemps arabe. Ce qui
explique le soutien de la Turquie à
toutes les factions armées, dont les
Turkmènes, ainsi que l'opposition
d'Ankara à toute action militaire contre
elles, à l'ouest ou à l’est de
l'Euphrate, tant qu'Erdogan prétendra
être « le protecteur des opprimés
musulmans et islamistes contre tous
leurs oppresseurs ».
L’Occident a
évidemment joué un rôle non négligeable
dans cet état de fait par la promotion
assidue de l’expérience de l’AKP [le
Parti turc de la Justice et du
Développement mené par Erdogan] en tant
« démocratie laïque islamique », dont ne
subsistent que les contradictions, parmi
lesquelles la carte sans cesse évoquée
par Erdogan du « Pacte national de
1920 » [ou Misak-I Millî en turc].
Laquelle carte intégrait le nord de la
Syrie et faisait dire à certains qu’il
espérait l’annexer, comme Atatürk avait
annexé le Sandjak d’Alexandrette syrien
[correspondant à peu près à l’actuelle
province turque du Hatay] en 1938, et
comme Bülent Ecevit avait pris le
contrôle du nord de Chypre en 1974.
Par
conséquent, nul ne sait quand, comment
et qui pourrait obliger le président
Erdogan à retirer ses forces du
Nord-Ouest ou du Nord-Est de la Syrie,
suite aux incursions successives de
l’armée turque, associées à la présence
des mercenaires armés et des forces
françaises et britanniques dans la
région Nord-Est. Et ce, en sachant que
tous travailleront à concrétiser le
projet de partition de la Syrie en
soutenant les milices séparatistes
kurdes, marxistes-léninistes, mais qui
n’ont foi qu'en Donald Trump…
Quant à la
région Nord-Ouest, la solution est
retardée en raison des bénéfices
escomptés par le président Poutine de
son partenariat avec la Turquie, aux
dépens de la Syrie, dont la crise
restera à l’évidence soumise aux vents
venus d’Astana, de Sotchi et de Genève,
tant que la clé restera antre les mains
d’Ankara avec l’accord de Moscou et de
Washington, sans que la Syrie, l’Iran et
surtout le Hezbollah libanais ne posent
problème à Israël… » [5].
En quoi
cet article d’Août 2019 était-il
prémonitoire?
Ce texte
était certes prémonitoire en ce qui
concerne les accords ayant surpris le
monde deux mois plus tard. Il y eut
d’abord l’accord Trump-Erdogan, du 7
octobre, autorisant la Turquie à lancer
« prochainement » une incursion
militaire dans le nord de la Syrie en
l’assurant que les États-Unis ne la
soutiendront pas, mais contre laquelle
ils n’interviendront pas. Incursion qui
a effectivement eu lieu le 9 octobre
sous l’appellation encore plus cynique
de « Source de paix », mais laquelle n’a
été condamnée ni par la Russie, ni par
les États-Unis au Conseil de sécurité
réuni en urgence le 10 octobre. Et, il y
eut ensuite l’accord Poutine-Erdogan du
22 octobre résumé par la carte
ci-dessus :
Résultat :
Aujourd’hui Tal-Abyad, Ras al-Aïn, Aïn
Issa, Tal Tamr, Hassaké, Qamichli, etc.
souffrent à leur tour mille martyrs,
malgré l’héroïsme de l’Armée arabe
syrienne et le soutien aérien des forces
russes. Par conséquent, en dépit de la
plaidoirie du président Al-Assad en
faveur de la moralité de la politique
russe, et en dépit du soutien
incontestable politique puis militaire
de la Russie depuis le début de la
guerre sur la Syrie, les citoyens
syriens, parfaitement conscients du fait
qu’un dirigeant doit avant tout servir
les intérêts de son pays, ne comprennent
pas comment les Russes passent des
accords avec un personnage aussi
notoirement voleur et menteur
qu’Erdogan, pour ensuite reconnaître,
une énième fois, qu’ils ont été trompés.
Pour s’en convaincre, il suffit de
suivre les déclarations de M. Sergueï
Lavrov et de Mme Maria Zakharova.
Quant aux
Russes, est-ce le seul moyen qu’ils ont
trouvé pour défendre leur propre
sécurité nationale du terrorisme qui les
a durement frappés par le passé et dont
le maître à penser est désormais
Erdogan ? Pensent-ils qu’en accordant à
Erdogan un bout de la Syrie, même
provisoirement, il rejoindra leur camp
en abandonnant le camp adverse ?
Croient-ils que les réfugiés syriens
qu’Erdogan prétend vouloir rapatrier
dans cette prétendue zone de sécurité,
au prix d’un énième nettoyage ethnique,
sera peuplée par des citoyens paisibles
simplement turcophiles ? Ou alors, comme
tous leurs « partenaires », ils ne
souhaitent pas une guerre qui les touche
de plein fouet ; alors, à défaut de
pouvoir l’arrêter, autant la laisser se
dérouler sur une petite surface en terre
syrienne, néanmoins équivalente à la
surface du Grand Liban. Auquel cas,
qu’est-ce qui leur garantit que
l’instabilité sera ainsi circonscrite en
Syrie ? Et de quel côté se tiendront-ils
au cas où la « résistance populaire »
évoquée par le président Al-Assad se
mettait en marche ? La Syrie a choisi
son camp depuis des décennies : celui de
la Russie. Mais, une grande puissance
a-t-elle à choisir un camp ?
Le plus
révoltant est qu’au milieu de tout cela,
le poignard des dirigeants séparatistes
kurdes pourra encore faire couler
beaucoup de sang syrien, depuis que
Trump a clairement déclaré qu’il
confisquerait le pétrole syrien au
profit des Kurdes qui l’ont tellement
mérité aujourd’hui, après avoir
tellement démérité « pour ne pas avoir
aidé les États-Unis en Normandie » !
D’où une autre conséquence rapportée par
Mme Dima Nassif, journaliste syrienne
correspondante d’Al-Mayadeen TV :
Israël
vole le pétrole syrien sous couverture
américaine et avec l’aide des FDS
Les véhicules
blindés américains, rendus dans l’Est
syrien près de la frontière irakienne,
circulent dans les champs pétro-gaziers
d’Al-Omar, d’Al-Tanak, d’Al-Jafra et de
Koniko ; les champs pétroliers
représentant les deux-tiers des réserves
de la région, estimées aux environs de
2,5 milliards de barils. Il semble donc
que la bataille pour le pétrole syrien a
mûri. Mais les candidats à la bataille
sont multiples. En effet : Washington
n’est pas seul sur le terrain, la
société israélienne GDC a commencé sa
prospection de pétrole dès juillet
dernier, après avoir reçu le feu vert
d’Ilham Ahmed, la coprésidente du
« Conseil démocratique syrien », via un
document autorisant cette société à
disposer du pétrole syrien. Il y est
prévu que les ventes de pétrole
atteindraient les 400 000 barils,
ramèneraient aux FDS dix millions de
dollars par mois et seraient contrôlés
par l’OFAC, organisme de contrôle
financier dépendant du Département du
Trésor des États-Unis. [Document
initialement publié par le quotidien
libanais Al-Akhbar, puis information
confirmée par le destinataire Moti
Kahana sur Twitter, [6]].
Moscou, qui
accuse Washington de voler le pétrole
syrien et de l’acheminer vers
l’étranger, a poussé les forces des
garde-frontières syriens à se déployer
dans les régions proches des puits
pétro-gaziers de Rmeilan, d’Al-Malikiyé
et d’Al-Qahtaniyé dans les environs de
Hassaké, en préparation de leur retour
sous le contrôle de l’État syrien.
Quant à
Ankara, elle a refusé la proposition de
Washington concernant le partage du
pétrole syrien en échange de la
cessation de ses opérations militaires
contre les FDS. Et Erdogan a prétendu
« préférer l’humain au pétrole », malgré
le fait établi que les citernes de
pétrole pompé par Daech ont traversé,
pendant des années, le territoire turc
en direction du port de Ceyhan en
Turquie.
Aujourd’hui
et depuis qu’Ankara a été écartée des
champs de pétrole, les convois du
pétrole se dirigent vers le sud,
traversent l’Irak et la Jordanie, sous
la surveillance de l’armée américaine,
pour finir en Israël.
Cependant, il
ne faudrait pas croire que Washington a
laissé sur place 600 soldats américains
uniquement pour le pétrole. Ce faisant,
elle cherche à priver Damas d’une
importante ressource financière pouvant
servir à reconstruire ce que les années
de guerre ont détruit. Du même coup,
Damas deviendrait l’otage des forces
régionales et internationales, serait
obligée d’importer son énergie et, par
conséquent, serait incapable de
renouveler son industrie et de perpétuer
l’autosuffisance qui a protégé son
indépendance depuis des décennies.
Ainsi, la
nouvelle carte stratégique du pétrole
est destinée à faire pression sur Damas
économiquement et politiquement en
l’obligeant à des concessions dans le
cadre des négociations sur la
Constitution syrienne pour, entre
autres, l’établissement d’une région
autonome kurde ; ce que Damas
n’acceptera jamais, comme l’a affirmé le
président Bachar al-Assad.
La lutte pour
le pétrole rendra la bataille militaire
pour la récupération de la totalité de
la géographie et des ressources
syriennes plus coûteuse pour Damas.
Pour
finir : Quel rapport avec les
négociations sur la Constitution
syrienne ?
Quand la
solution militaire n’est pas
envisageable, il ne reste que la
solution politique si le désir de
règlement de la crise est réel, comme
c’est le cas pour la Russie. Or,
certains analystes pensent que le camp
ennemi de la Syrie, dont Erdogan, voient
dans l’échec de ces négociations une
perte sèche pour la Russie, du fait
qu’il se répercutera sur les processus
d’Astana et de Sotchi.
Or, ce soir,
27 novembre, la télévision nationale
syrienne a annoncé qu’aucune avancée n’a
été obtenue au troisième jour de la
deuxième session, de 5 jours, des
réunions de la Commission
constitutionnelle tenues à Genève sous
les auspices de l’ONU ; la première
session s’étant réunie le 30 octobre
dernier. Le tiers-bloc de l’opposition
désignée ouvertement par « le groupe du
régime turc » persiste dans son refus
d’approuver l’agenda de travail et de
considérer comme acquises les constantes
indiscutables d’un État souverain et
indépendant.
Mon amie
d’Alep a probablement vu juste. Cette
sale guerre durera jusqu’à… un temps
encore lointain.
Mouna Alno-Nakhal
27/11/2019
Notes :
[1][Qui
peut protéger les Arméniens de Syrie ?]
[2][Bachar
al-Assad répond aux questions des
Syriens sur le Nord du pays]
[3][Le
Traité de Lausanne de 1923 – Wikipedia]
[4][La
république d’Arménie a déclaré son
indépendance le 21 septembre 1991]
[5][Une
zone de sécurité turque : dans quel
but ? par Hosni Mhali / Al-Mayadeen]
[6][Un
Israélo-Américain gère les puits de
pétrole du nord-est de la Syrie]
[7][Vidéo
Al-mayadeen : Israël vole le pétrole
syrien sous couverture américaine et
avec l’aide des FDS ; par Dima Nassif]
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|