Syrie
Syrie / Astana : Qui participera
et dans quel but ?
Mouna Alno-Nakhal
Mercredi 18 janvier 2017
L’accord tripartite conclu entre
la Russie, l’Iran et la Turquie ayant
abouti au plan de cessation des
hostilités garanti par la Russie et la
Turquie, entré en vigueur le 29 décembre
2016 à minuit, adopté à l’unanimité par
le Conseil de sécurité sous la
résolution 2336 du 31 décembre, n’a pas
empêché l’escalade des attaques
terroristes sur l’ensemble du territoire
syrien. Comme si chacun des pays
souteneur de la guerre « sur » la Syrie,
par le biais du terrorisme
international, tenait à rappeler qu’il
réclamait sa place à la table des
négociations et, surtout, sa part du
butin avant la prochaine réunion à
Astana fixée au 23 janvier.
Certes, les
Nations Unies ont fini par parler de
« crime de guerre » commis par
on-ne-sait-qui comme l’a prétendu M. Jan
Egeland, chef du groupe de travail de
l’ONU sur l’aide humanitaire en Syrie,
devant plus de 5,5 millions d’âmes
privées d’eau à Damas, 6 millions disent
certains, du fait de l’afflux des
déplacés vers la capitale, plus sûre.
Bientôt six
ans de destructions, de malheurs, de
froid, d’obscurité, de déchirures, de
sanctions, dans pratiquement toutes les
régions du pays et on-ne-sait-qui commet
des crimes de guerre, malgré les preuves
qui s’accumulent. En revanche, nul
besoin de preuves pour accuser le
gouvernement syrien, quand ce n’est pas
la Russie, le Hezbollah, l’Iran ou
l’Armée syrienne qui tue les siens ?
Une armée
syrienne que l’administration US
sortante s’est empressée de classer, ce
12 janvier, sur la liste noire de l’OFAC
[Office of Foreign Assets Control] pour
utilisation d’armes chimiques, toujours
sans preuves, sinon le monde entier le
saurait, avec des sanctions
ministérielles à la pelle portant sur 18
officiers supérieurs, dont le Colonel
Souheil Hassan al-Hassan [1],
héros national surnommé le « Tigre » par
le peuple syrien, et les agences des
Forces de l’air, des Forces de défense
aérienne, de l’Armée syrienne, des
Forces navales et de la Garde
républicaine !
Ceci, alors
que les chefs de groupes terroristes
armés, tels Ahrar al-Cham, Jaïch
al-Islam, Harakat Nour al-Din al-Zenki,
Brigade Sultan Mourad, etc. se préparent
à se diriger vers Astana.
QUI SONT LES
PARTICIPANTS ?
Le 14
janvier, Russia Today précisait
que des sources moscovites avaient
informé la presse que « les discussions
concernant les participants à la réunion
d’Astana étaient en cours et que toute
information à ce sujet devait passer par
une déclaration commune à la Russie,
l’Iran et la Turquie ». Ceci, suite aux
déclarations du ministre turc des
Affaires étrangères, Mouloud Jawich
Oglou, disant que Moscou et Ankara
avaient décidé d’inviter les États-Unis,
alors que le Département d'État
américain avait déclaré la veille ne pas
avoir reçu d’invitation officielle [2].
Le lendemain,
15 janvier, le bruit a couru que
l’administration Trump avait reçu une
invitation de la part de Moscou.
L’ex-ministre et ambassadeur syrien,
Mahdi Dakhlallah, interrogé à ce
sujet par la chaîne Al-Ikhbariya [6]
a répondu que logiquement, une
invitation « officielle » de la part de
Moscou n’était possible qu’à partir du
moment où M. Trump était investi dans
ses fonctions, ce qui n’exclut pas que
des contacts téléphoniques aient eu lieu
entre MM. Trump et Poutine.
Le 12
janvier, dans un article de M. Firas
al-Choufi intitulé « La délégation
d’Ankara à Astana : une hégémonie des
Fréres ! », le quotidien libanais
Al-Akhbar publiait une liste de 44 noms
qui aurait été proposée par la Turquie.
Une liste qui révèle une nette
prédominance des chefs de factions
militaires reconnus comme partisans des
Frères Musulmans et de l’AKP [le parti
turc au pouvoir], avec une
quasi-exclusion des chefs de factions
dépendant de l’Arabie saoudite [3].
Parmi les
participants, nous notons : Moaz al-Khatib
et Anis al-Abda, respectivement ex et
actuel chefs de ladite « Coalition
Nationale Syrienne » [CNS] ; Burhan
Ghalioun, ex-chef du Comité National
Syrien devenu CNS sous la présidence de
Moaz Khatib ; Mohammad Allouche, membre
du bureau politique de Jaïch al-Islam et
donc homme de main des Saoudiens [4] ;
autant de noms sympathiques aux oreilles
des Français puisqu’ils ont été
accueillis, à tour de rôle, sous les ors
de la République en tant que
représentants du peuple syrien qu’ils
ont massacré pour les avoir rejetés. Ce
qui est étrange est l’absence de
représentants de « Armée Syrienne
Libre » [ASL], le seul délégué qui
pourrait en faire partie étant étiqueté
« armée libre de Idleb ». Comme quoi
l’ASL est aussi l’armée d’Erdogan, une
bannière dont il couvre tantôt Daech,
tantôt al-Nosra ou d’autres factions et
qui ressurgira probablement quelque
part.
L’auteur
conclut que cette liste, plus les
combats en cours à Al-Bab, [important
fief de Daech au nord de la Syrie]
éclairent les ambitions cachées derrière
l’engagement de la Turquie dans la
recherche d’une solution en Syrie :
-
Un bénéfice politique en
travaillant à incorporer les Frères
Musulmans dans l’État syrien comme
le clame Labib al-Nahas, le chef du
bureau politique de « Ahrar
al-Cham » figurant sur la liste de
la délégation à Astana.
-
Un bénéfice géographique en
utilisant l’« Opération Bouclier de
l’Euphrate » [ayant abouti à envahir
le nord de la Syrie, dont Jarablus
sous prétexte d’en chasser Daech,
mais qui n’a fait que le remplacer
sans un seul coup de feu] afin d’imposer un canton contrôlé
par les Frères Musulmans, lesquels
remplaceraient les combattants de
Daech à Al-Bab. Témoin en serait la
récente déclaration d’Abou Bakr al-Baghdadi,
le chef de Daech, traitant les
Frères Musulmans de « Frères du
Diable » et appelant ses partisans à
mener des attaques en Turquie de
peur qu’elle ne procède de la sorte
non seulement en Syrie, mais dans
toute la région.
-
Pression sur les États-Unis
pour qu’ils cessent de soutenir les
Kurdes.
Ce qui pose
la question du retournement de la
Turquie, lequel « n'est et ne sera pas
complet » selon M. Issam Nouman,
ex ministre libanais, [5]. Dans
son article du 9 janvier, Erdogan joue
sur plusieurs tableaux à la fois :
-
Au nord de la Syrie : il
aurait accordé à Poutine la sortie
du Front al-Nosra d’Alep, mais
voudrait être payé en retour par la
non participation des Kurdes syriens
aux négociations d’Astana.
-
A sud de la Syrie : il aurait
suggéré à ses amis de la prétendue
opposition syrienne modérée de
publier un communiqué affirmant que
les groupes armés sévissant à Wadi
Barada faisaient partie de l’ASL qui
a signé l’accord tripartite, non du
Front al-Nosra qui en est exclu. Ce
faisant, il espérait que Damas,
obligé de réagir, serait accusé
d’avoir rompu l’accord en bombardant
la prétendue ASL à Wadi Barada et,
du même coup, d’avoir détruit les
installations d’Ain al-Fijeh,
coupant l’eau et assoiffant Damas.
Mais il n’avait pas prévu que le
Front al-Nosra publierait un démenti
affirmant, par un communiqué, qu’il
était bel et bien présent à Wadi
Barada et contrôlait la source d’Ain
al-Fijeh. Une information qui
aura certainement échappé à M. Jan
Egeland.
DANS QUEL
BUT ?
Question
posée à M. Mahdi Dakhllah,
ce 15 janvier, par la journaliste de la
chaîne Al-Ikhbariya qui demandait à
savoir à quoi pouvaient s’attendre les
Syriens de cette réunion d’Astana où la
Turquie devenait garante de la cessation
des hostilités, alors qu’une escalade
des actions terroristes était
incontestable sur tous les fronts et que
les précédents accords russo-américains
n’avaient pas été respectés [6].
Nous résumons ses explications comme
suit :
En septembre
2016, MM. Kerry et Lavrov étaient
arrivés à un accord intitulé : « Terms
of Reference for the Joint
Implementation Group ». Un accord
qui établit, entre autre, un Centre
d’information conjoint [JIC] où les
experts militaires russes et américains
devaient notamment travailler ensemble
pour identifier les groupes terroristes
et coordonner leurs frappes.
[NB : Ici,
nous ouvrons une parenthèse pour
rappeler que les USA avaient témoigné
une certaine réticence à publier
l’accord Kerry-Lavrov dans sa version
intégrale, amenant Moscou à demander
instamment à Washington de rendre
publique la totalité des documents [7].
Nous n’avons pas trouvé le texte sur les
sites officiels consultés. Voici un
extrait du texte publié sous un lien du
Washington Post :
« The
purpose of the JIG is to enable expanded
coordination between the United States
and the Russian Federation beyond the
established safety of flight procedures.
The participants, through the JIG, are
to work together to defeat Jabhat al
Nusra and Daesh within the context of
strengthening the Cessation of
Hostilities (CoH) and supporting the
political transition process outlined in
UNSCR 2254. The United States and the
Russian Federation, hereafter referred
to as "the participants", intend to act
in accordance with these terms of
reference. Unless otherwise stated, the
participants will conduct their efforts
through the JIG » [8]].
Et M.
Dakhlallah poursuit : l'objectif du JIG
devait permettre une coordination
élargie entre les États-Unis et la
Fédération de Russie au-delà des
procédures de sécurité établies pour
l’aviation, les participants à cet
accord devant travailler, par le biais
du JIG, à la défaite de Jabhat al Nusra
et de Daech dans le cadre du
renforcement de la Cessation des
Hostilités et soutenir le processus de
transition politique tel que décrit par
la résolution 2254. Les États-Unis et la
Fédération de Russie, en tant que
« participants », entendent agir
conformément à ces conditions et
mèneront leurs efforts à travers le JIG.
Un accord qui
n’a pas été respecté du côté américain,
John Kerry ayant reconnu que c’est
l’opposition du Pentagone, et notamment
du ministre de la Défense Ashton Carter
qui l’a fait voler en éclats [9],
notamment par la prétendue bavure du 17
septembre sur les positions de l’Armée
syrienne à Deir el-Zor.
Or, c’est
justement cette mésentente au sein même
des institutions US et la période de
transition présidentielle qui ne
s’achèvera que le 20 janvier, qui ont
fait que le « drapeau » a été remis à la
Turquie, afin qu’elle poursuive les
négociations avec la Russie, sur les
mêmes conditions ou « termes de
référence » du JIC, plus trois autres
conditions :
-
la Turquie s’engage à
combattre le Front al-Nosra,
-
les États qui souhaitent
combattre le terrorisme doivent le
faire en coordination avec l’Armée
syrienne,
-
le combat contre le terrorisme
est la priorité des priorités.
Naturellement, c’est à contrecœur que la
Turquie a dû accepter ce transfert parce
qu’elle vit une grave crise interne, que
le terrorisme la frappe à son tour, et
qu’elle n’est plus aujourd’hui aussi
solide qu’en 2012/2013. Il n’empêche que
par cet accord tripartite, elle
s’engage, pour la première fois, à
combattre le Front al-Nosra et c’est le
point le plus important, étant donné que
le monde entier s’accorde pour combattre
Daech. Ajoutez à cela que cet accord
ouvre des perspectives qui ne se
résument pas à la Syrie, mais concerne
aussi la Russie, la Crimée, la Géorgie,
l’Arménie, etc. Par
conséquent, la vraie bataille
aujourd’hui consiste à amener la Turquie
à tenir cet engagement, à fermer ses
frontières aux terroristes venus du
monde entier, et à l’impliquer dans une
solution qui prolonge la cessation des
hostilités, afin que nous puissions,
nous Syriens et nos alliés, nous
consacrer à combattre le Front al-Nosra
et Daech à la fois. Ce n’est donc pas
« la solution politique », laquelle
revient au dialogue entre Syriens dans
de futures étapes, mais une solution sur
le terrain militaire.
En effet, les
13 factions armées, qui ont signé
l’accord tripartite et dont les
représentants sont censés se rendre à
Astana, sont à 90% d’obédience turque.
Autrement dit, en pratique, les vraies
négociations auront lieu avec la
Turquie, les factions armées n’étant
qu’une façade. Et, nonobstant les
déclarations tonitruantes des uns et des
autres, ils ont signé et donc accepté la
priorité de la lutte contre le
terrorisme, l’État syrien étant le
partenaire essentiel dans cette lutte.
C’est le but.
Si ce but est
atteint, le premier point de la première
étape de la solution lancée par le
Président Bachar al-Assad le 6 janvier
2013 [10], sera concrétisé :
« Les
États concernés, régionaux et
internationaux, s’engagent à cesser de
financer, armer, et héberger les
combattants armés ; parallèlement à
l’arrêt des opérations terroristes de
ces derniers. Ceci, facilitera le retour
des Syriens déplacés vers les lieux de
leur résidence d’origine, dans le calme
et la sécurité. Ce n’est qu’ensuite que
nos forces armées mettront fin à leurs
opérations militaires, tout en se
réservant le droit de riposter au cas où
la sécurité de la patrie, des citoyens,
des entreprises publiques et privées,
serait menacée de n’importe quelle
attaque ».
Car en
pratique, les « États concernés… »
passent par la Turquie. Ensuite, il
faudra concrétiser le deuxième point de
cette première étape :
« Trouver
une procédure pour s’assurer que toutes
les parties respectent le précédent
engagement avec, en particulier, le
contrôle des frontières ».
Par
conséquent, si les trois conditions
supplémentaires à l’accord Kerry-Lavrov
citées plus haut sont réunies, cela
signifiera que notre combat contre le
terrorisme est devenu une priorité pour
tout le monde et bénéficiera d’une
couverture internationale. C’est sur ces
points là que la Russie concentre ses
efforts dans ses discussions avec la
Turquie, la Syrie étant présente à
travers l’Iran et la Russie.
Mais le
problème le plus important des
discussions entre la Russie et la
Turquie est : que faire des centaines de
milliers de terroristes étrangers
présents en Syrie ? Où iront-ils ? La
Tunisie ne veut pas de ses terroristes
et se prépare à les sanctionner [11].
Le même problème se pose à la Russie
avec les Tchétchènes, à la Chine avec
les Ouïghours, à l’Égypte, etc.
Certes, la
trêve appliquée à certaines régions, du
fait de cet accord, pourrait permettre
aux groupes armés autres que Daech et le
Front al-Nosra de se renforcer, mais ce
sont tous des petits groupes de
mercenaires à la solde de la Turquie, de
l’Arabie saoudite, et d’autres pays,
dont la politique étrangère est dictée
par Washington.
Ce ne sont
que des mots, me direz-vous, mais les
mots préparent souvent les actions. Pour
exemple : la cellule MOM de soutien aux
terroristes à Antakya est toujours
opérationnelle et la base d’Al-Othmaniya
aussi. C’est pourquoi, nous attendons
des actes et non des paroles.
Et puis ce 16
janvier, M. Nasser Kandil,
rédacteur en chef du quotidien Al-Binaa,
est revenu sur ce sujet dans son
émission bihebdomadaire de 60 minutes [12].
Il est d’accord avec M. Dakhlallah sur
le fait que les négociations auront lieu
avec la Turquie derrière une façade
syrienne.
Mais, pour
lui, il est clair que la Turquie
n’optera pas pour un camp ou l’autre à
Astana, étant donné que depuis l’annonce
de la cessation des hostilités, elle
tente de se soustraire à ses engagements
en lançant des accusations contre l’Iran
et le Hezbollah.
Astana n’est
qu’une étape qui lui permettrait de
poursuivre deux objectifs. D’une part,
elle contente l’Arabie saoudite, Israël
et son nouveau président Trump. D’autre
part, elle se garde de perdre la
coopération de la Russie, dans la mesure
où cela convient à Trump et lui réserve
une place à la table des négociations, à
laquelle l’Arabie saoudite et Israël ne
sont pas conviés.
Le succès de
la Russie à Astana serait dangereux pour
la Turquie, car il l’oblige à
définitivement abandonner le Front al-Nosra
et ceux qui le soutiennent, ce qui
mènerait à un gouvernement d’union
nationale en Syrie et des élections qui
écarteraient ses inféodés.
Elle ne
prendra donc pas de risques en tranchant
pour un camp ou l’autre car ses deux
problèmes principaux sont entre les
mains des États-Unis, non de la Russie
ou de l’Iran : les Kurdes et Ftahallah
Gülen. Elle attendra que la nouvelle
administration Trump lui donne
satisfaction sur ces deux problèmes,
avant de négocier directement avec
Washington et combattra Daech et le
Front al-Nosra, en coopération avec
Moscou, si tel est son bon vouloir.
Sinon elle optera pour Moscou.
Synthèse
proposée par Mouna Alno-Nakhal
16/01/2017
Notes :
[1] Treasury
Sanctions Syrian Officials In Connection
With OPCW-UN Findings Of Regime’s Use Of
Chemical Weapons On Civilians
https://www.treasury.gov/press-center/press-releases/Pages/jl0701.aspx
[2]
مصدر روسي:
دعوة أطراف مفاوضات أستانا يتم عبر إعلان
روسي تركي إيراني مشترك فقط
https://arabic.rt.com/news/858665-%D9%85%D8%B5%D8%AF%D8%B1-%D9%81%D9%8A-%D9...
[3]
وفد أنقرة
إلى الأستانة: طغيان «إخواني
http://al-akhbar.com/node/270784
[4] Les 44
noms des participants présumés de la
délégation garantie par la Turquie
http://al-akhbar.com/sites/default/files/pdfs/20170112/doc20170112.jpg
[5]
مقامرة
أردوغان
http://www.al-bi
aa.com/archives/article/155019
[6] Vidéo /
Al-Ikhbariya [M. Mahdi Dakhlallah]
https://www.youtube.com/watch?v=RGTRcZHSvGc&feature=youtu.be
[7] La Russie
et les Etats-Unis arrachent un accord
sur la Syrie
https://fr.sputniknews.com/international/201609101027692664-russie-usa-syrie-treve/
[8] Terms of
Reference for the Joint Implementation
Group
https://drive.google.com/file/d/0ByiEVtktOonCeTktT2lzTlR6MXM/view
https://www.washingtonpost.com/r/2010-2019/WashingtonPost/2016/07/13/Editorial-Opinion/Graphics/terms_of_reference_for_the_Joint_Implementation_Group.pdf
[9] Details
of Syria Pact Widen Rift Between John
Kerry and Pentagon
https://www.nytimes.com/2016/09/14/world/middleeast/syria-john-kerry.html?_r=0
[10] Le président al-Assad
lance une solution politique de la crise
en Syrie.
http://www.mondialisation.ca/le-president-al-assad-lance-une-solution-politique-de-la-crise-en-syrie/5318025
[11] Les
Tunisiens unanimes : « Non au retour des
terroristes » !
http://www.tunisiefocus.com/politique/tunisiens-unanimes-non-retour-terroristes-163536/
[12] Vidéo /
Top News Nasser Kandil du 16 janvier
2017
https://www.youtube.com/watch?v=fjibu--Pz6o
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
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