Syrie
La Syrie qui résiste et son
devenir
Ghaleb Kandil
Mardi 8 octobre 2019
« On a vérifié une fois de plus
dans notre histoire, que l’État, pourvu
qu’il soit l’État, est le guide et le
rempart de la nation ».
Charles de Gaulle
Ni vacarme,
ni tintamarre, du côté de la forte
présence politique syrienne sur la scène
des combats stratégiques à l’Est ; les
Syriens tenant bon face au blocus
colonial et aux sanctions, continuant à
construire et à résister, tandis que
l'Armée arabe syrienne, fin prête à se
battre sur tous les fronts et contre
toutes les coalitions, renforce ce
qu'elle a accompli ces derniers mois en
attendant le signal du Haut-commandement
pour une nouvelle opération de
libération du territoire national.
Certes, les
difficultés sont nombreuses, mais la
volonté nationale syrienne est
inébranlable, telle qu’elle a été
récemment exprimée par son ministre des
Affaires étrangères, Walid al-Mouallem,
lequel a annoncé la détermination de
l’État syrien à expulser tous les
envahisseurs et à étendre sa
souveraineté sur tout son territoire
national, citant nommément et sans
détours les envahisseurs sioniste,
américain, français, britannique et
turc ; comme s’il annonçait le
commencement de l’épisode final et le
plus difficile.
Un nouvel
épisode, alors que les masques de la
propagande fabriquée par l’Occident, les
Pays du Golfe et la Turquie sont tombés,
révélant une agression initialement
conçue par les États-Unis, les sionistes
et leurs suivistes régionaux sous forme
d’une prétendue révolution qui aurait
ensuite évolué vers ce qu’ils ont tenté
de faire passer pour une « guerre
civile ».
Mais, la
solidité et la fermeté de l’État syrien
lui ont permis de démanteler
l’environnement virtuel créé par un
marketing médiatique intensif diffusant
des images trompeuses et falsifiées,
d’où la découverte progressive de
certaines vérités devant l’opinion
publique syrienne, arabe et
internationale. Puis, les équations
ayant commencé à changer après des
années de sacrifices, de martyrs, de
souffrances et de difficultés, les
Syriens ont pu rectifier ces
contre-vérités grâce à la cohésion du
peuple, de l'armée et de son commandant
dans leur bataille pour la défense de
leur patrie et de son indépendance ;
patrie effectivement menacée comme
l’avait d’emblée diagnostiqué le
président Bachar al-Assad.
Nombre de
plans ciblant tous les pays de la région
arabe ont ainsi été repoussés. Et, suite
à l’échec des tentatives de soumission
de la Syrie, l’alliance des
colonisateurs-sionistes s’est retrouvée
dans un grand pétrin, vu les
modifications de l’environnement
stratégique du fait des évolutions sur
le terrain syrien.
En effet,
avec la présence de plus en plus
importante des forces alliées russes, la
matérialisation effective de la
fraternité arabo-iranienne [une
fraternité pas nécessairement reconnue
par tous les pays de langue « arabe »,
évidemment ; NdT] et l’implication
efficace de tous les partenaires de
l’axe de la Résistance, notamment au
Liban, au Yémen et en Irak, les
planificateurs occidentaux craignent
désormais les conséquences de cette
évolution sur l’équilibre des forces
dans la région et dans le monde, ainsi
que sur l’avenir de nombreux conflits en
cours.
Les
planificateurs ont particulièrement peur
de l’impact de ce nouvel environnement
sur la sécurité de l'entité sioniste,
elle-même ligotée par les équilibres
dissuasifs et habitée par son angoisse
existentielle face à une future guerre
d’où qu’elle vienne, comme le déclarent
ses chefs militaires. Une angoisse
d’autant plus tenace que la Syrie, qui a
récupéré ses forces, pourrait monter en
puissance et expulser les armées
étrangères de son territoire, auquel cas
elle aurait défait l’Empire américain,
l’OTAN [Organisation du Traité de
l'Atlantique Nord] et l’entité
sioniste à la fois.
La résistance
syrienne se maintient avec toutes ses
difficultés et ses interférences. Et
probablement que de nombreuses surprises
sont en cours de préparation, grâce à la
gestion intelligente du conflit
associant sens politique, volonté
farouche d’une indépendance souveraine
et disposition au sacrifice dans ce but.
Quiconque
voudrait bien se rappeler des formules
politiques et médiatiques décrivant la
situation syrienne, constaterait qu’elle
se sont effondrées pour laisser place
aux constantes affirmées dans le
discours prononcé par la Syrie et son
Président dès les premiers jours :
priorité à l’éradication du terrorisme ;
souveraineté de l’État sur l'ensemble du
territoire national ; les solutions
doivent être purement syriennes, issues
d’un dialogue entre Syriens et mises à
exécution sous contrôle de l’État
syrien.
Autrement
dit, quiconque examine les textes
récemment adoptés, concernant le
processus politique en Syrie, peut
identifier le vainqueur final du plus
dangereux conflit mondial ; un conflit
d’une grande complexité par la
combinaison de guerres par procuration
et de guerres directes d’invasions
coloniales ; un conflit au cours duquel
a été atteint le summum de toutes sortes
de tromperies, de falsifications et de
mensonges qui durent encore. Mais la
vérité syrienne, tel le soleil du
Levant, brille avec force et ne peut
être réfutée.
Et la Syrie,
forteresse résistante solidaire de ses
grands alliés mondiaux et régionaux,
transforme les équations et écrit une
nouvelle page de son histoire glorieuse.
Ghaleb
Kandil
07/10/2019
Traduit de
l’arabe par Mouna Alno-Nakhal
Source :
New Orient News
http://www.neworientnews.com/index.php/news-analysis/72990-2019-10-07-05-25-31
Monsieur Ghaleb Kandil est
le Directeur du Centre New Orient News
et membre du Conseil national de
l’audiovisuel au Liban (CNA) chargé des
relations arabes et internationales.
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