Syrie
Vos mensonges signifient une seule
chose :
l’Armée syrienne avance !
Bachar al-Assad
Mercredi 7 mars 2018
À la demande du Royaume-Uni et
suite à une convocation décidée à
l’issue d’un vote, dans la matinée du 2
mars courant, le Conseil des droits de
l’homme tenait, dans l’après-midi même,
un « débat urgent » sur la situation en
Syrie.
Un débat auquel ont participé
une cinquantaine d’États membres et
d’observateurs du Conseil, ainsi que des
représentants de plusieurs ONG, afin
d’examiner un projet de résolution
soumis par le Royaume-Uni en raison de
la détérioration de la situation des
droits de l’homme dans la « Ghouta
orientale » ; projet aux termes duquel
« le Conseil condamnerait fermement
toutes les violations du droit
international humanitaire et les
violations flagrantes, généralisées et
systématiques des droits de l’homme et
des libertés fondamentales en République
arabe syrienne ».
Il a été
décidé que le Conseil se prononcerait
sur ce projet et sur huit amendements
présentés par la Russie et l’Afrique du
Sud ce lundi 5 mars.
Mis à part
les prises de position des membres
permanents du Conseil de sécurité des
Nations Unies, désormais connues de tous
les observateurs, nous notons les
précisions suivantes dans le
compte-rendu destiné à l’information [1] :
-
« La
Syrie doit être traduite devant la
Cour pénale internationale » ! Ceci,
en conclusion du plaidoyer du
jordanien et Haut-Commissaire des
Nations Unies aux droits de l’Homme,
M. Zeid Ra’ad al-Hussein.
-
Tout
en compatissant avec les souffrances
du peuple syrien et condamnant toute
violence à l’encontre des civils, le
Venezuela, Cuba, l’Iraq et la Chine,
qui s’étaient opposés à la
convocation de ce débat, ont estimé
que le Conseil avait tendance à la
politisation des questions des
droits de l’homme, ce qui risquait
de saper sa crédibilité.
-
L'Afrique du Sud a déploré que le
Royaume-Uni, membre permanent du
Conseil de sécurité, en présentant
aujourd’hui un tel projet, veuille
faire « sous-traiter » son mandat
par le Conseil des droits de
l'homme. Cela n’est pas acceptable
et ne doit pas être accepté.
L'Afrique du Sud a également déclaré
que si les membres du Conseil de
sécurité estiment que des armes
chimiques ont été utilisées en
Syrie, ils doivent tomber d’accord
sur le fait que la Convention sur
l’interdiction des armes chimiques
[CIAC] est la base légale pour
aborder de cette question.
Pour le
Royaume-Uni, il est donc évident que
seule l’histoire de la Ghouta damascène
pose un « problème humanitaire » ; une
histoire pourtant tellement bien
racontée, en partie, par Le Monde, le 27
février 2018 [2]. Elle se
résumerait à dire que les prétendus amis
soucieux du peuple syrien négocieraient
depuis des mois pour la conclusion d’un
« accord de réconciliation entre les
rebelles et le régime, les premiers
baissant les armes en échange d’une
forme d’autonomie ».
Une
« forme d’autonomie » non seulement pour
les terroristes du Front al-Nosra, une
fois qu’ils auraient quitté la Ghouta
orientale pour accepter de tous se
regrouper dans la province d’Idlib ;
mais aussi, pour les terroristes de
Jaych al-Islam [obédience saoudienne]
dans la Ghouta orientale, une fois
réglées leurs querelles réelles ou
simulées avec ceux de Faylaq al-Rahmane
[obédience qatarie].
Ceci, sans
reparler des « administrations
autonomes » proposées dans la partie Est
d’Alep par l’émissaire onusien, M.
Staffan de Mistura, pour les terroristes
qui ont martyrisé les Aleppins pendant
des années. Et, sans parler d’autres
formes d’autonomie pour des Syriens
kurdes à l’Est de l’Euphrate et des
Syriens turkmènes, ou autres fans
d’Erdogan au sein de ladite « armée
libre » [ASL], à l’Ouest de l’Euphrate.
C’est dans
ce contexte que le Président de la
République arabe syrienne répond aux
questions des journalistes, dans la
soirée du 4 mars 2018 [NdT].
1. Al-Fadaiya
TV (Mme Alissar Maala) : Monsieur le
Président, ces derniers temps, nous
observons une fréquence accrue des
visites des délégations iranienne et
russe. Cela indiquerait une coordination
accrue, ou est-ce pour répondre aux
rumeurs de désaccords entre les alliés ?
Le
président Al-Assad :
Comme c’est clair pour tous, il y a
actuellement une attaque médiatique et
politique. Je ne veux pas dire qu’elle
est inédite, parce que des précédents
ont surgi de temps à autres, en fonction
des circonstances, accompagnés d’un
soutien continu aux terroristes et d’une
offensive militaire et sécuritaire
permanente sur la Syrie, depuis des
années.
Une attaque
menée sous des slogans humanitaires, aux
titres de la défense des civils ou
autres ; slogans repris par les médias
et les responsables occidentaux ; la
campagne actuelle visant principalement
à mobiliser le terrorisme et les
terroristes, suite aux récents coups
répétés [qu’ils ont subis].
Nous nous
rencontrons d'abord pour traiter de la
situation actuelle, suivre les résultats
de la Conférence de Sotchi et, en même
temps, discuter de la réunion tripartite
turco-irano-russe qui se tiendra dans
quelques jours au sujet de la situation
en Syrie. Vu les circonstances, il est
normal qu’il y ait plus de coordination
et une fréquence accrue des rencontres
entre les responsables syriens, iraniens
et russes.
2. Al-Alam
TV (M. Houssein Mourtada) : La
Résolution 2401 stipule un cessez-le-feu
immédiat, mais nous observons que les
obus continuent à tomber sur Damas, en
particulier, tandis que l’Armée syrienne
a initié une opération en direction de
la Ghouta orientale. Qu’est-ce que cela
signifie ?
Le
président Al-Assad :
Abstraction faite de la terminologie
utilisée dans les [textes des]
résolutions internationales, l'Armée
syrienne ne mène pas une agression pour
qu’elle ait à cesser une opération.
L’Armée syrienne travaille à rétablir la
stabilité et à défendre le peuple syrien
confronté au terrorisme.
Par ailleurs,
la formulation première de la résolution
en question [le projet de la résolution
2401], et non sa formulation définitive,
a été conçue pour protéger les
terroristes à partir du moment où les
troupes de l’Armée syrienne ont commencé
à se rassembler autour de la Ghouta
orientale.
Mais,
indépendamment de qui a présenté le
projet de cette résolution au Conseil de
sécurité, lorsqu’elle a été adoptée dans
sa formulation actuelle, inattendue par
les États occidentaux, à commencer par
les États-Unis, car relativement
avantageuse du fait qu’elle permet de
protéger les civils tout en continuant à
lutter contre le terrorisme, des ordres
ont été donnés aux terroristes pour
qu’ils continuent à pilonner Damas.
Telle est la vérité.
La preuve en
est le délai, de quelques jours, entre
son adoption et le nouveau projet de
résolution présenté par la délégation
britannique [du 24 février au 2 mars,
NdT]. Le précédent projet n’ayant pas
répondu à leurs attentes, ils sont à la
recherche d’un autre. Et, entre les
deux, il est indispensable que les gangs
de terroristes poursuivent leurs frappes
sur les civils innocents.
Qu’est-ce que
cela signifie ? Cela signifie une seule
chose : nous continuerons à lutter
contre le terrorisme. Nous ne venons pas
de juste commencer à le faire dans la
Ghouta orientale. Nous avons commencé à
lutter contre le terrorisme partout et
dès le premier jour. Nous avons commencé
à Alep… Nous avons commencé à Homs… Nous
avons commencé à Deir ez-Zor… Et
l’opération de la Ghouta orientale est
la poursuite de cette lutte contre le
terrorisme partout où il se trouve.
Mais, il semble que la programmation de
ces résolutions coïncide, la plupart du
temps, avec l’état de dépression des
milices armées ; ce qui fait qu’il est
habituel qu’un projet de résolution
arrive pour les protéger d’une part, et
relever leur moral d’autre part.
3. Al-Fadaiya
TV ( Nizar Al-Rafi’) : Monsieur le
Président, les pays occidentaux disent
que cette dernière résolution de l’ONU
concerne uniquement la situation
humanitaire, c'est-à-dire secourir et
acheminer les aides. Qu’en pensez-vous ?
Le
président Al-Assad : La
situation humanitaire telle que
présentée, de temps à autre et à tous
les niveaux en Occident, est un mensonge
stupide équivalent à la stupidité des
responsables occidentaux qui ne cessent
de le répéter. Personne n’y croit.
Plus
précisément : de quand daterait
l’histoire humanitaire de cet Occident ?
De l’époque du néo-colonialisme ? De la
Deuxième Guerre mondiale, quand des
millions sont tombés en Union
soviétique, sans que les Occidentaux ne
les aident et ne se décident à débarquer
que lorsqu’ils ont pensé que la Russie
pouvait la gagner ? De la guerre de
Corée dans les années cinquante ?
Et dernièrement, de la guerre en Irak ou
en Syrie ?
Que fait
quotidiennement l'alliance occidentale
de Deir ez-Zor à Raqqa jusque Hassaké ?
Des massacres ! Rien qu'en février, il y
a eu plus de quatre massacres contre des
civils. Par conséquent, l’humanité dont
il s’agit est un terme parmi tant
d’autres remplissant le « Dictionnaire
politique occidental » ; le dictionnaire
des mensonges. Mais, vu l’expérience
acquise à force de faire avec, non
seulement pendant la guerre mais depuis
des décennies, nous avons la capacité de
traduire ces termes. Pour nous, dans la
logique occidentale, le terme
« humanitaire » signifie une seule chose
en Syrie : l’Armée syrienne avance !
Par
conséquent, toute personne qui ne
souhaiterait pas perdre son temps à
saisir, des nouvelles du jour, ce qui se
passe sur le terrain en Syrie, peut se
contenter de rechercher, sur Internet,
combien de fois ce terme [humanitaire]
est répété par les responsables
occidentaux dans leurs médias
respectifs. Une nette augmentation de sa
fréquence signifie que les choses vont
dans le bon sens sur le terrain ; c’est
là l’unique explication.
4. Al-Mayadeen
(Mohammad Al-Khodr) : Monsieur le
Président, nous sommes au 6ème
jour de trêve de la Ghouta orientale. Il
n’empêche que les violations continuent
ainsi que les tirs d’obus. Plus
important encore est le fait qu’aucun
civil n’en est encore sorti. Combien de
temps va-t-elle durer ?
Le
président Al-Assad :
Tant qu'il y a des personnes et même une
seule personne -nous pensons qu’elles
sont une majorité- qui veulent quitter
le verrou du terrorisme pour rejoindre
le giron de l’État, il faut maintenir
une trêve leur ouvrant la voie, afin
qu’elles passent vers les régions sous
autorité de l’État.
Il n’y a
aucune contradiction entre la trêve et
les opérations de combat. Les avancées
de l’Armée arabe syrienne dans la Ghouta
orientale, hier et avant-hier, ont eu
lieu au cours de cette trêve. C’est
pourquoi, comme je viens de vous le
dire, la Résolution [2401] est positive
par certains aspects. Elle permet, à la
fois, de prendre en considération la
situation humanitaire, dans un objectif
humanitaire, tout en gardant l’objectif
de frapper les terroristes. C’est
pourquoi, nous devons poursuivre les
opérations parallèlement à l’ouverture
d’une voie de sortie aux civils.
5. Al-Ikhbariya
TV ( Rana Ismaïl) : Les discussions vont
bon train à propos de l’usage de
substances chimiques toxiques par le
Gouvernement contre les civils,
notamment dans la Ghouta orientale et
Idlib. En parallèle, nombre de
responsables occidentaux -je parle des
États-Unis, de la Grande-Bretagne et de
la France- ont menacé de lancer une
attaque militaire contre le Gouvernement
syrien en cas de confirmation. Que
répondez-vous à ces accusations ? Les
prenez-vous au sérieux ?
Le
président Al-Assad :
Désormais, le terme « chimique » fait
aussi partie du dictionnaire occidental
des mensonges. Je crois que nous en
avons entendu parler pour la première
fois en 2012. Depuis, ils n’ont cessé
d’en reparler. Aujourd’hui, six ans
après, où sont les résultats réels de
l'utilisation d'une telle arme de
destruction massive ?
Son
utilisation est censée nous avoir
conduits à nombre de massacres avec des
milliers ou, au minimum, des centaines
de morts. Ce qui n’a pas eu lieu, ni
quand la Syrie possédait l’arme
chimique, ni quand elle y a renoncé.
Comment serait-il logiquement possible
que, dans ce genre de guerre, une telle
arme puisse être utilisée sans même
nuire aux civils des zones contrôlées
par l’État ou à l'Armée syrienne ? C'est
illogique, militairement incorrect, en
plus du fait que nous avons clairement
renoncé à ces armes en 2013 et qu’il
existe une organisation chargée de
vérifier cette réalité ; laquelle a mené
son enquête. S’il existait la moindre
preuve, elle l’aurait fait savoir. Mais
il semble qu’ils contribuent à des
organisations auxquelles ils ne font
fondamentalement pas confiance.
Ajoutez à
cela que la plupart des fonctionnaires
occidentaux ont parlé de l'utilisation
d'armes chimiques, avant de déclarer
quelques jours plus tard qu’ils n’en
avaient pas la preuve. Autrement dit,
ils ont sapé leur propre crédibilité en
contredisant leurs propres accusations.
C’est pourquoi je répète que ce discours
est tout simplement du chantage.
Bien sûr que
nous le prenons au sérieux, car c’est un
discours qui leur sert habituellement de
prétexte pour lancer des frappes sur
l’Armée syrienne, comme cela s’est passé
lorsqu’ils ont bombardé l’aéroport d’Al-Chaayrate.
Nous sommes au cœur de la guerre. Il est
normal que nous prenions tout au
sérieux.
Et bien sûr
que l’Occident cherche depuis le premier
jour de la guerre de quoi justifier une
guerre totale sur le pays. Mais
j’affirme que cette arme n’existe pas et
que ce mensonge, ou cette supercherie,
ne peut pas passer.
6. SANA (Waël
al-Houeïja) : En plus de la destruction
des infrastructures, les massacres
commis contre les civils par la
Coalition internationale, menée par
Washington, se répètent dans les
gouvernorats de Deir ez-Zor et de Raqqa,
sans la moindre condamnation. Comment
l’expliquez-vous, Monsieur le Président
?
Le
président Al-Assad :
Comme je viens de le dire, la Coalition
internationale perpétue les massacres
contre les civils, contre les Forces
arabes syriennes ou contre les Forces
qui combattent Daech aux côtés de
l’Armée syrienne.
Depuis que
les coalisés ont pénétré illégalement
l’espace aérien syrien et ont lancé
leurs frappes illégitimes, quelqu'un,
parmi-nous, aurait entendu parler d’une
seule action efficace qu’ils auraient
menée contre Daech ? Ont-ils frappé une
seule de ses positions ? Certainement
pas ! Autrement dit, nous pouvons dire,
en toute simplicité, que cette coalition
constitue la force aérienne de Daech,
quel que soit le nom qu’elle se donne.
D’un autre
côté, qui est censé les condamner ?
Parler d’une condamnation internationale
suppose d’en appeler aux organisations
internationales. Dans une large mesure,
ils les contrôlent toutes. Au minimum,
ils peuvent les empêcher de prononcer la
moindre des condamnations contre eux.
C’est ainsi qu’ils ont empêché toute
condamnation contre les bombardements de
civils à Damas, à Alep et ailleurs.
Est-il pensable qu’ils permettent une
condamnation à leur encontre ? C’est
quelque chose qui ne risque pas
d’arriver. Et je pense que c’est la
fonction naturelle de la Coalition.
Maintenant,
nous pouvons dire que le jeu se fait
cartes sur table et que tous les masques
portés au début de la guerre sont
tombés. Chacun joue ouvertement sa
partition.
Maintenant,
l’Occident soutient Daech et défend
Daech, le Frontal-Nosra et les
organisations extrémistes terroristes
similaires, sans aucune honte, sous des
titres qui ne sont même plus
convaincants pour son opinion publique.
C’est
pourquoi, comme par le passé, nous ne
devrions pas nous attendre, ni à
présent, ni à l’avenir, à ce que
l’Occident ait un lien quelconque avec
le droit international, la morale ou
l’humanité.
7. Al-Alam
TV (Houssein Mourtada) : Dernières
questions, Monsieur le Président.
Comment voyez-vous les tentatives
turques pour entrer dans Afrin et
l’occuper ? Dans quel but les Forces
populaires y entreraient ? Et enfin,
soyons réalistes, cette région est hors
l'autorité de l'État depuis plusieurs
années. Qu’est-ce que cela implique ?
Comme l'Etat
syrien l'a déjà déclaré, les tentatives
d'invasion turques sont une agression,
il n'y a pas d'autre vision possible et
même pas de synonyme : il s’agit d’une
agression de la Turquie contre la Syrie.
Et plus
qu’une agression, il s’agit d'une
question liée à ce qu'Erdogan cherchait
depuis le début de la crise. Il tentait
de créer une zone tampon pour qu’elle
serve de base aux terroristes -qu’il
protège- afin de les lancer à l’attaque
de l’Armée syrienne, de l’État et du
peuple syriens.
À l'époque,
l'administration américaine ne l’avait
pas autorisé à y aller alors que, comme
vous le savez, dans toutes ses
déclarations, il n’a cessé d’implorer
les États-Unis pour qu’ils créent cette
zone tampon et lui permettent de jouer
ce rôle ; leur refus étant dû au fait
qu’ils considéraient que ladite « armée
libre » [ASL] était capable d’exécuter
les missions qui lui avaient été
confiées par l’Amérique et les États
occidentaux.
Mais après la
libération de Homs, il y a déjà quelques
années, suivie de la libération d’Alep,
le rôle de la Turquie est devenu
nécessaire. La Turquie a donc commencé à
peser ouvertement de tout son poids et
de celui des terroristes. Et puis, la
libération de Deir ez-Zor a fait que son
intervention militaire est devenue
indispensable, dans le but de rebattre
les cartes.
En effet, il
est interdit à l’axe de la lutte contre
le terrorisme, Syrie-Iran-Russie, de
remporter la victoire. Il faut qu’il
reste noyé dans les problèmes et qu’une
une longue opération le mène jusqu’à son
épuisement. C’est pourquoi, il a fallu
que la Turquie intervienne.
Par
conséquent, tous les titres qui
circulent à propos des Kurdes, ou
d’autres, restent de simples titres, car
la vérité est que lorsqu’Erdogan a
soumis le projet de la zone tampon, le
sujet des Kurdes ne se posait pas. Il
n'y a pas de lien entre les deux. Il
parle du problème kurde au nord-ouest,
mais n’en parle plus au nord-est. Où est
la différence ? Ce sont là des manœuvres
qui témoignent de sa duplicité, sans
plus.
Quant à
l’entrée des Forces populaires dans
Afrin, il est normal que toutes les
franges de la société s’unissent à
partir du moment où il y a une agression
étrangère et que l’Armée arabe syrienne
est occupée à combattre le terrorisme
ailleurs. Normalement, ce combat est du
ressort de l’Armée, mais les
circonstances que nous traversons
imposent qu’il y ait une Armée qui se
bat, des Forces populaires qui se
battent, et qu’il y ait une coordination
entre les deux.
Merci
Monsieur le président.
Merci à vous.
Dr Bachar
al-Assad
Président de
la République arabe syrienne
04/03/2018
Transcription et traduction par Mouna
Alno-Nakhal
Source :
Présidence syrienne
https://youtu.be/gTNgqeyhuL0
Notes :
[1] Le
conseil des droits de l’homme tient un
débat urgent sur la situation dans la
Ghouta orientale, en République arabe
syrienne
https://www.unog.ch/unog/website/news_media.nsf/(httpNewsByYear_en)/BEBA83FCCBAD883CC12582440065ABCC?OpenDocument
[2] Syrie :
Échec des tractations secrètes sur la
Ghouta orientale
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/02/27/syrie-en-marge-des-bombardements-echec-des-tractations-secretes-sur-la-ghouta-orientale_5263140_3218.html
[3]
PS : À l’heure
où nous achevons cette traduction, nous
apprenons que le Conseil des droits de
l'homme a approuvé le projet de
résolution du Royaume-Uni par 29 voix
pour, 4 voix contre, et 14 abstentions.
D’après le correspondant d’Al-Mayadeen à
Genève, le Conseil a rejeté tous les
amendements proposés par la Russie. En
revanche, il n’a pas fait de
commentaires sur les amendements
proposés par l’Afrique du Sud.
http://www.almayadeen.net/news/politics/863054/%d8%
Le sommaire de Mouna Alno-Nakhal
Le
dossier Syrie
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