Syrie
Syrie / Il est temps pour certains
de
sortir de leur déni de la réalité
Walid al-Mouallem
Lundi 1er octobre 2018
Il n’y a pas de partie de vie qui ne
contienne de leçon. Si tu es en vie, il
y a des leçons à apprendre.
[Nietzsche].
Allocution
de Monsieur Walid al-Mouallem, ministre
syrien des Affaires étrangères et
vice-Premier ministre, devant la 73ème
Assemblée générale des Nations Unies :
Madame la
Présidente de la 73ème
session de l’Assemblée générale des
Nations Unies,
J’ai le
plaisir de vous féliciter, vous et votre
pays ami, l’Équateur, pour votre
élection à la présidence de l’actuelle
session de l’Assemblée générale des
Nations Unies, et de vous souhaiter
succès et réussite. Je remercie aussi
votre prédécesseur pour son rôle dans la
direction de la session précédente,
ainsi que son Excellence, le Secrétaire
général des Nations Unies, pour les
efforts consentis en vertu de la Charte.
Madame la
Présidente, Mesdames et Messieurs,
À chaque fois
que nous venons participer à cette
importante rencontre internationale,
nous portons avec nous l’espoir de voir
chaque endroit de ce monde devenir plus
sûr, plus stable et plus prospère. Et
aujourd’hui, nous sommes plus que jamais
attachés à cet espoir, convaincus que la
volonté des peuples ne peut que
l’emporter.
Un espoir et
une confiance résultant de plus de sept
années douloureuses au cours desquelles
notre peuple a enduré du fléau du
terrorisme, sans céder ni se soumettre
aux terroristes ou à leurs souteneurs de
l’étranger. Au contraire, les Syriens
ont relevé les défis et ont résisté,
partant de leur absolue certitude que
cette bataille est celle de la défense
de leur existence, de leur passé, de
leur avenir, et qu’ils finiront par la
gagner tôt ou tard.
Contrairement
aux désirs et aux paris de certains et
en dépit de plus des sept années de
cette sale guerre, nous voici,
aujourd’hui, annoncer au monde que la
situation sur le terrain est devenue
plus sûre et que notre lutte contre le
terrorisme est sur le point de
s’achever, grâce à l’héroïsme, à la
solidarité et à la détermination du
peuple syrien et de son Armée, grâce
aussi au soutien des alliés et des amis.
Aujourd’hui,
nous sommes toujours déterminés à
poursuivre cette bataille sacrée jusqu'à
purifier tout le territoire de la
souillure du terrorisme, sous toutes ses
formes, et de toute présence étrangère
illégale, sans nous préoccuper des
attaques, des pressions extérieures, des
mensonges ou allégations, promues et
toujours en cours de promotion, pour
nous dissuader de poursuivre cet
objectif, car c’est notre devoir et un
droit non négociable, exactement comme
ce fut le cas lorsque nous avons
déraciné le terrorisme de la majeure
partie du territoire syrien.
Madame la
Présidente,
Alors que les
gouvernements de certains pays nous
refusaient le droit, garanti par les
conventions internationales, ainsi que
le devoir national de lutter contre le
terrorisme et de protéger notre peuple
sur notre territoire et à l'intérieur de
nos frontières, ils ont formé une
coalition internationale illégale,
dirigée par les États-Unis, sous
prétexte de combattre le terrorisme.
Mais cette coalition a tout combattu
sauf le terrorisme. Contrairement à ses
dires, il a été prouvé que ses objectifs
s’accordaient avec ceux des groupes
terroristes quant à la propagation du
chaos, des assassinats et des
destructions.
Une coalition
qui a complètement détruit la ville de
Raqqa, les infrastructures et les
installations nécessaires aux services
publics, qui a commis de nombreux
massacres de civils, y compris des
enfants et des femmes ; autant de crimes
de guerre au regard du droit
international. D’autre part, elle a
fourni, à maintes reprises, un soutien
militaire direct aux terroristes en
plein combat contre l’Armée syrienne ;
si bien que le nom le plus adéquat qu’on
puisse lui attribuer est : « Coalition
de soutien au terrorisme et aux crimes
de guerre ».
Les
dimensions et les causes de la situation
en Syrie sont indissociables de ce qui
se passe sur la scène internationale :
un conflit entre deux axes ; l’un qui
tente de répandre la paix, la stabilité
et la prospérité dans le monde, qui
promeut la culture du dialogue et de la
compréhension mutuelle, qui respecte le
droit international et qui croit au
principe de non ingérence dans les
affaires des autres États ; l’autre qui
tente d’imposer le chaos dans les
relations internationales, qui adopte
avec insistance une mentalité
colonialiste et hégémoniste au service
de ses intérêts étriqués, quitte à user
de sales moyens, tels le soutien du
terrorisme et les blocus économiques
afin de soumettre les peuples et les
gouvernements qui refusent ses diktats
et tiennent à l’indépendance de leurs
décisions nationales.
Ce qui s'est
passé en Syrie est censé avoir enseigné
beaucoup de leçons à ces derniers États,
mais il n’y a de leçons à apprendre que
pour celui qui est en vie. C’est
pourquoi, Mesdames et Messieurs, au sein
de cette organisation internationale,
nous devons définir nos choix clairement
et sans équivoque : défendrons-nous le
droit international et la Charte des
Nations Unies en nous tenant du côté de
la Justice, ou bien nous
soumettrons-nous à la pulsion
hégémonique et à la loi de la jungle que
certains tentent d’imposer à cette
organisation et au monde ?
Mesdames et
Messieurs,
Maintenant
que la situation est devenue plus sûre
et plus stable, grâce à ce qui a été
accompli contre le terrorisme, et alors
que le gouvernement continue à
travailler à la réhabilitation des zones
dévastées par les terroristes et au
retour d’une vie normale, le terrain est
désormais prêt au retour volontaire des
réfugiés syriens dans leur pays. Un pays
qu’ils ont quitté à cause du terrorisme
et des mesures économiques unilatérales
ayant ciblé les bases fondamentales de
leur vie. Et effectivement, nous avons
commencé à assister au retour de
milliers de Syriens qui s’étaient
réfugiés à l’étranger.
Depuis cette
tribune, je veux annoncer que le retour
de chaque Syrien est une priorité pour
l’État syrien, que les portes sont
ouvertes à tous les Syriens présents à
l’étranger pour un retour volontaire et
sécurisé. De plus, j’affirme que ce qui
vaut pour les Syriens présents sur le
sol de la patrie vaut aussi pour ceux
qui se trouvent à l’étranger, et tous
sont sous l’autorité d’une même loi. Le
gouvernement syrien, aidé par le
gouvernement de la Fédération de la
Russie, que nous remercions, ne ménagera
aucun effort pour faciliter le retour de
ces réfugiés et répondre à leurs besoins
fondamentaux. C’est pourquoi, un comité
spécial a été constitué pour les aider à
rentrer chez eux et à retrouver une vie
normale.
Mais, bien
que nous ayons invité la communauté
internationale et les organisations
humanitaires à contribuer à la
facilitation de ce retour, certains pays
occidentaux, dans la droite ligne du
sale rôle qu’ils ont joué depuis le
début de la guerre sur la Syrie,
continuent à lui faire obstacle, en
semant la peur parmi les Syriens, en
usant de faux prétextes et en politisant
ce dossier strictement humanitaire, afin
de s’en servir comme d’une carte qui
leur permettrait la mise à exécution de
leur propre agenda politique, en
subordonnant le retour des réfugiés au
processus politique [de règlement de la
crise syrienne].
Et
aujourd'hui, alors que nous écrivons le
dernier chapitre de la crise en Syrie,
les Syriens sont déterminés à unir leurs
forces pour supprimer les effets de la
guerre terroriste et reconstruire leur
pays de leurs propres mains, avec
l’expérience et les compétences de leurs
propres cadres et spécialistes restés au
pays ou contraints de partir à
l’étranger, du fait des opérations
terroristes.
Quant à nous,
tout en nous félicitant des initiatives
des États et organismes n’ayant
pas participé à l’agression contre la
Syrie ou ayant adopté une approche
claire et explicite contre le
terrorisme, nous réaffirmons que la
priorité de la participation aux
programmes de reconstruction du pays va
aux pays amis qui nous ont soutenus dans
notre guerre contre le terrorisme. Les
États qui posent des conditions
restrictives préalables à leur
participation ou qui continuent à
soutenir le terrorisme ne sont pas les
bienvenus et sont indésirables.
Madame la
Présidente,
Parallèlement
à nos progrès dans la lutte contre le
terrorisme et les deux dossiers
concernant la reconstruction et le
retour des réfugiés, nous tenons à faire
avancer le processus politique tout en
préservant nos constantes nationales,
lesquelles correspondent essentiellement
à la souveraineté de la République arabe
syrienne, à son indépendance, à l’unité
de son territoire et de son peuple ; le
peuple syrien étant l’unique ayant droit
pouvant décider de l’avenir de son pays,
sans aucune ingérence étrangère ; le
terrorisme n’ayant pas sa place sur le
territoire syrien.
C’est en
partant de ces constantes que nous avons
déclaré à plusieurs reprises notre
disposition à accueillir favorablement
les initiatives pouvant aider les
Syriens à mettre fin à la crise, et que
nous nous sommes engagés avec ouverture
et positivité dans les Pourparlers de
Genève, le Processus d’Astana, la
Conférence de Sotchi pour le dialogue
national entre Syriens. Mais
l’obstruction venait toujours d’autres
parties qui refusaient de négocier et
pariaient sur le terrorisme et les
ingérences extérieures.
Néanmoins,
c’est dans un esprit positif que nous
abordons les résultats de la Conférence
de Sotchi, lesquels reviennent à former
un comité chargé de discuter de la
Constitution actuellement en vigueur.
Nous avons présenté une vision pratique
et globale de la formation de ce comité,
de son mandat, de son mécanisme
d’action, et nous avons déjà remis la
liste des participants proposés par
l’État syrien.
Dans cette
optique, nous assurons que le domaine et
le mandat de ce comité se limitent à
discuter des articles de la Constitution
actuelle, de telle sorte que le
processus soit mené, jusqu’au bout, sous
direction syrienne et reste la propriété
de la Syrie ; l’Envoyé spécial [des
Nations Unies] pouvant jouer un rôle de
facilitateur.
Et, nous
disons avec insistance qu’aucune
condition ou déduction préalables ne
peuvent être imposées aux travaux de ce
comité, pas plus que d’éventuelles
recommandations qui en résulteraient.
S’agissant de Constitution, le comité
est absolument maître de lui-même, et
tout ce qui a trait à la Constitution
est affaire de Syriens et décidé par des
Syriens. Par conséquent, nous
n'accepterons aucune idée menant ou
susceptible de mener à une ingérence
dans les affaires intérieures de la
Syrie. Nous insistons aussi sur le fait
que le dernier mot appartient au peuple
syrien pour tout ce qui concerne la
Constitution ou toute autre question
touchant à la souveraineté. Et nous
réaffirmons être disposés à travailler
activement avec les pays amis au
lancement des travaux de ce comité,
conformément aux limites et principes
mentionnés précédemment.
Parallèlement
aux initiatives internationales que je
viens d’évoquer, la roue des
réconciliations locales a bien
fonctionné. Elles ont aidé à stopper
l’effusion de sang et à éviter les
destructions dans de nombreuses régions
syriennes. Elles ont contribué au
rétablissement de la stabilité et de la
normalité et ont ainsi permis aux
habitants des régions concernées de
rentrer dans les foyers qu’ils avaient
abandonnés du fait du terrorisme. C’est
pourquoi nous leur avons toujours donné
la priorité et c’est pourquoi nous
restons concentrés là-dessus.
Mesdames et
Messieurs,
La bataille
que nous avons menée contre le
terrorisme, en Syrie, était non
seulement une bataille militaire, mais
aussi une bataille de civilisations ;
une bataille opposant une culture de la
destruction, de l’extrémisme et de la
mort, à une culture de la tolérance et
de la vie. D’où mon appel, depuis de
cette tribune, à combattre la culture du
terrorisme et de l’extrémisme jusqu’à
l’assèchement de leurs sources et de
leur financement et aussi, jusqu’à
application des résolutions du Conseil
de sécurité, notamment la résolution
2253(2015). En effet, malgré son
importance, le combat militaire contre
le terrorisme est insuffisant; car,
telle la peste, le terrorisme pourra
revenir et se propager rapidement pour
nous menacer tous, sans exception.
Madame la
Présidente,
Nous
considérons que l’utilisation d’armes
chimiques en tout temps, tout lieu,
toutes circonstances est condamnable et
absolument inacceptable. C’est pourquoi
la Syrie s’est débarrassée de la
totalité de ses armes chimiques et s’est
acquittée de toutes ses obligations
envers l’OIAC [Organisation pour
l’Interdiction des Armes Chimiques] ; ce
que cette organisation a affirmé à
maintes reprises. Malgré les tentatives
permanentes de certains États
occidentaux pour politiser son travail,
nous n’avons jamais cessé de coopérer
avec cette organisation dans toute la
mesure du possible.
Malheureusement, chaque fois que nous
avons annoncé être prêts à accueillir
des équipes d’enquêteurs professionnels
et objectifs, pour qu’elles vérifient
les allégations concernant le recours
aux armes chimiques, ces États les ont
bloquées en sachant parfaitement que les
résultats des enquêtes iraient contre
leurs visées et leurs intentions cachées
et malveillantes à l’égard de la Syrie.
Des
accusations déjà formulées et des
scénarios préfabriqués sont prêts pour
relancer une agression, exactement comme
cela a eu lieu lorsque les États-Unis,
la France et le Royaume-Uni ont mené
leur brutale agression sur la Syrie, en
avril dernier, sous prétexte qu’elle
aurait utilisé des armes chimiques ;
sans enquête et sans preuve, en
violation flagrante de la souveraineté
syrienne, du droit international et de
la Charte des Nations Unies. Une
accusation soutenue pendant que ces
mêmes États ignoraient délibérément
toutes nos informations documentées
concernant les armes chimiques détenues
par les groupes terroristes et les cas
où ils les avaient utilisées, pour
continuer à accuser le gouvernement
syrien et justifier n’importe laquelle
de leur agression dissimulée contre la
Syrie.
Le principal
outil utilisé pour tromper l'opinion
publique, fabriquer toutes leurs
allégations et leurs romans mensongers à
cet effet, était l’organisation
terroriste des « Casques blancs » mise
sur pied par les Services du
renseignement britanniques sous couvert
de l’action humanitaire. Mais il a été
prouvé que les membres de cette
organisation sont le bras armé du
Front-al Nosra, affilié à Al-Qaïda.
En dépit de
toutes leurs allégations, nous sommes
déterminés à libérer chaque pouce de
notre territoire, sans nous préoccuper
des bannières noires des terroristes ou
des mises en scène de leurs casques
blancs.
Mesdames et
Messieurs,
Dans une
récente mise scène de cette guerre
terroriste sur la Syrie qui dure depuis
2011, la province de Sweida, située au
sud de la Syrie, a subi en juillet
dernier des attentats terroristes
féroces menés par des éléments
daechistes. Il convient de s’arrêter
longuement devant le fait que ces
terroristes sont venus de la région
d’Al-Tanf, située près de la frontière
jordanienne, là où sont présentes les
Forces américaines. Une région devenue
le refuge des reliquats de Daech,
lesquels se cachent dans le camp pour
réfugiés d’Al-Roukbane et bénéficient de
la protection des Forces américaines
présentes dans la zone.
Par ailleurs,
c’est dans le cadre de leur exploitation
du terrorisme que les États-Unis avaient
relâché des terroristes retenus à
Guantanamo avant de les envoyer en
Syrie, où ils sont devenus, de fait, les
dirigeants de l’organisation Front
al-Nosra et d’autres organisations
terroristes.
En même
temps, le régime turc continue de
soutenir les terroristes en Syrie,
poursuivant ainsi l’approche adoptée
depuis le premier jour de la guerre,
entraînant et armant les terroristes,
faisant du territoire turc une base et
un point de transit pour les terroristes
se rendant en Syrie. Lorsque ces
terroristes ont échoué à respecter son
agenda, le régime turc est passé à
l’agression militaire directe sur nombre
de villes et villages du nord de la
Syrie. Mais toutes ces pratiques ayant
visé la souveraineté, l’unité et
l’intégrité territoriale de la Syrie, en
violant le droit international, ne nous
empêcheront pas de reprendre nos
territoires, que ce soit par des
opérations militaires, que ce soit par
les réconciliations locales.
C’est parce
que nous nous sommes favorables à toute
initiative susceptible d’éviter
l’effusion du sang des Syriens et de
contribuer à rétablir la sécurité, dans
n’importe quelle région touchée par le
terrorisme, que nous nous sommes
félicités de l'accord concernant la
province d’Idleb, conclu à Sotchi le 17
septembre dernier. Un accord qui est le
résultat de consultations intensives
entre la Syrie et la Russie avec une
pleine coordination entre les deux pays.
Nous
affirmons que cet accord est encadré par
des dates butoirs et fait partie des
accords précédents sur les zones de
désescalade définies par le processus
d’Astana. Nous espérons que sa mise en
œuvre mènera à la liquidation du Front
al-Nosra et d’autres organisations
terroristes et contribuera à éliminer le
reste de terroristes sur le territoire
syrien.
Toute
présence étrangère sur le territoire
syrien, sans le consentement du
gouvernement syrien, est illégale et
constitue une violation flagrante du
droit international et de la Charte des
Nations Unies, ainsi qu’une atteinte à
notre souveraineté nationale. Il sape la
mission de liquidation du terrorisme et
menace la paix et la sécurité
régionales. C’est pourquoi, nous
considérons que les forces étrangères
présentes illégalement en Syrie, y
compris les forces américaines,
françaises et turques sont des forces
d’occupation. Elles seront traitées sur
cette base et doivent, par conséquent,
se retirer immédiatement et sans
condition.
Mesdames et
Messieurs,
Israël occupe
toujours une partie, précieuse à nos
cœurs, de notre territoire au Golan
syrien. Et notre peuple souffre toujours
de ses exactions répressives et
agressives au point de soutenir les
organisations terroristes, qui
sévissaient dans le sud de la Syrie, et
d’intervenir militairement et
directement pour les protéger et lancer
des attaques répétées sur le territoire
syrien. Comme nous avons libéré le Sud
syrien, nous sommes déterminés à
récupérer tout le Golan syrien occupé,
jusqu’à la ligne du 4 juin 1967.
La Syrie
demande à la communauté internationale
d’agir efficacement pour mettre un terme
à toutes ces pratiques, obliger Israël à
appliquer les résolutions de l'ONU -à
commencer par la résolution 497(1981)
relative au Golan syrien occupé- et pour
permettre au peuple palestinien
d'établir son État indépendant avec
Jérusalem pour capitale et le retour des
réfugiés palestiniens, conformément aux
résolutions du droit international.
Toutes les
procédures contredisant ou amputant ces
droits sont invalides, inacceptables, et
menacent la paix et la sécurité de la
région ; notamment, la loi raciste dite
« loi de l’État-nation » adoptée par
Israël, la décision de l’administration
américaine de transférer l’ambassade des
États-Unis à Jérusalem et sa décision
d’interrompre le financement de l’UNRWA.
La Syrie
condamne fermement la décision de
l’administration américaine de se
retirer de l’accord sur le nucléaire
avec l’Iran -ce qui prouve, une fois de
plus, son désengagement et son mépris
des traités et accords internationaux-
et réaffirme sa pleine solidarité avec
les dirigeants et le peuple de la
République islamique d’Iran. Nous sommes
confiants dans sa capacité à surmonter
les conséquences d’une telle attitude
irresponsable de l’administration
américaine.
Dans ce même
contexte, nous soutenons le gouvernement
et le peuple vénézuéliens face aux
tentatives interventionnistes
américaines dans leurs affaires
intérieures et, une fois de plus, nous
appelons à la levée des mesures
économiques unilatérales imposées au
peuple syrien et à tous les peuples
indépendants de ce monde, en
particulier, les peuples de la
République démocratique de Corée, de
Cuba et du Belarus.
Madame la
Présidente, Mesdames et Messieurs,
En
conclusion, je dis que tous devraient
réaliser que la Syrie, avec le soutien
de ses alliés et de ses amis, gagnera sa
bataille contre le terrorisme et qu’il
faut traiter avec elle sur cette base.
Il est temps
pour certains de sortir de leur déni de
la réalité, d’abandonner leurs
dernières illusions, de voir les choses
de manière objective et raisonnable et
de réaliser qu’ils n’obtiendront pas par
la politique ce qu’ils n’ont pu obtenir
par la guerre. Nous n’avons pas renoncé
à nos constantes nationales au plus fort
de la guerre pour y renoncer
aujourd’hui.
En même
temps, nous transmettons un message de
paix aux peuples du monde parce que nous
voulons la paix pour notre peuple. Nous
n’avons attaqué personne. Nous ne nous
sommes ingérés dans les affaires de
personne. Nous n’avons exporté le
terrorisme nulle part. Nous avons
toujours eu les meilleures relations
possibles avec les autres États. Et
aujourd’hui, alors que nous continuons
de travailler à la défaite du
terrorisme, nous continuons de soutenir
le dialogue et la compréhension mutuelle
pour servir les intérêts de notre peuple
et apporter sécurité, stabilité et
prospérité à tous.
Merci
beaucoup.
M. Walid
al-Mouallem
29/09/2018
Transcripion et traduction par Mouna
Alno-Nakhal
Source : [
vidéo / Al-Akhbariya]
https://www.facebook.com/Alikhbaria.Sy/videos/321054541782218/
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