Algérie Résistance
L’Algérie en photos : Valls,
Bouteflika, Khelil
Mohsen Abdelmoumen
Lundi 25 avril 2016
Une photo a fait trembler le
trône du clan Bouteflika
La scène « boulitique » en Algérie
est marquée par des évènements très
graves mais qui n’échappent pas à la
sphère de la médiocrité et de l’absurde
incarnée par le 4e mandat de Bouteflika.
Cheikh Chakib Khelil « el Sonatrachi »
comme il est désormais surnommé par la
majorité du peuple et surtout par les
utilisateurs des réseaux sociaux, fait
le marathon des zaouias, atteint d’une
véritable fièvre religieuse. Il est même
prévu qu’il poursuive son pèlerinage
dans les 48 wilayas, tant il a besoin de
légitimité.
Même Hamid Grine, la pute de la pub, s’y
met et entreprend lui aussi son tour des
confréries religieuses. D’autres, qui
n’ont jamais montré le moindre signe de
spiritualité, ont été atteint par le
même virus de zaouite aigüe et
entreprennent un périple dans les
zaouias. Comme je l’ai déjà précisé dans
un de mes précédents articles, le retour
de Khelil s’inscrit dans le cadre de son
intronisation comme futur président de
l’Algérie. Le fait de courir d’une
zaouia à l’autre est-il suffisant pour
faire de Chakib Khelil un candidat
crédible à la présidence ? Bien sûr que
non. La réapparition de Khelil en
Algérie se déroule selon un programme
bien établi. Il y a d’abord eu son
exfiltration des États-Unis, ou plutôt
sa fuite, de peur d’une extradition due
aux poursuites de la justice italienne,
puisque l’affaire ENI-Saipem jugée à
Milan présente de nouveaux éléments. Son
homme de confiance et sa boîte noire,
Farid Bedjaoui jusque là en cavale, sera
présent au tribunal, ce qui complique
sérieusement la position de Khelil qui
voit s’étendre vers lui l’ombre de la
justice, car Bedjaoui est le témoin-clé
de son implication. Bouteflika, avant
son premier mandat, avait lui aussi fait
sa promotion via les zaouias. C’est un
rituel propre à ce clan qui considère
que les zaouias – pas toutes,
heureusement – en participant à ce jeu
pervers d’allégeance envers des figures
du pouvoir, constituent un tremplin vers
le poste suprême. La Constitution
algérienne interdit pourtant d’utiliser
la religion à des fins politiques, mais
au diable les interprétations, Khelil
nous a affirmé la bouche en cul de poule
et la main sur le cœur qu’il n’a pas
d’ambition politique. Pourtant, on
n’entend et on ne voit plus que lui dans
un matraquage sans précédent pour nous
servir du Khelil à chaque heure du jour
jusqu’à remplir tout l’espace
médiatique. Cela s’appelle comment
fabriquer un président à partir de rien,
même s’il s’agit d’une crapule de la
pire espèce, le vide béant laissé par
Bouteflika étant rempli massivement par
l’incontournable Chakib Khelil. Nous
assistons à une sorte de « Chakib Khelil
pour les nuls » dans une campagne de
com. de type américain et qui a
d’ailleurs commencé sur CBS. Ceux qui
ont écrit le scénario, soit les
puissances occidentales et les
multinationales, à leur tête les
États-Unis, n’ont pas beaucoup de temps
pour configurer leur joker et
n’attendront pas 2019. Khelil est
l’homme du consensus des prédateurs
externes et internes, le seul
susceptible de préserver les intérêts
des uns et des autres. L’assassin
financier en gandoura blanche flambant
neuve dans laquelle il dissimule une
bouteille de Chivas, ne fait pas sa
campagne électorale que dans les zaouias,
mais sur les chaînes de télévision
off shore de Saïd Bouteflika et
d’Ali Haddad, en jouant les innocents
pieux et les bons pères de famille,
larmoyant sur la vie difficile que lui
et sa famille ont vécue aux États-Unis
où ils ont éprouvé toutes les peines du
monde à boucler les fins de mois, et
avouant au passage qu’il était « prêt à
servir son pays si on le lui
demandait ». Le saint homme ! Bientôt,
il marchera sur l’eau en full HD. Toute
cette mascarade méprisable est
l‘aboutissement du démantèlement du DRS,
Toufik et Khelil étant inconcevables sur
le même terrain.
Je rappelle tout de même à ceux qui
l’auraient oublié, que Chakib Khelil, le
nouveau sauveur de l’Algérie, bien avant
d’avoir mis sur la paille plusieurs
peuples d’Amérique Latine lorsqu’il
était à la Banque Mondiale, a préféré
foutre le camp aux USA lors de l’appel
du FLN aux étudiants et aux lycéens pour
qu’ils rejoignent la Révolution, que la
justice suisse lui demande des comptes,
qu’il est dans le viseur de la justice
italienne et qu’il a visité Panama en
2012 avec son comparse Bedjaoui, lequel
détient quelque 70 sociétés off
shore. Je suppose que cette visite
à Panama n’avait d’autre but que de se
recueillir dans une zaouia panaméenne ?
Mais malgré ses diverses magouilles à la
Sonatrach et sa gestion prédatrice
lorsqu’il était ministre de l’Énergie et
des Mines, Khelil ne craint pas la
justice algérienne, puisque le clan a
fait en sorte qu’il ne soit pas
inquiété. Quand Khelil se déclare
innocent et confie qu’il n’a jamais reçu
de convocation pour se présenter devant
la justice algérienne, il ment comme un
arracheur de dents. Il a reconnu
lui-même dans le journal El Watan
du 15 août 2013 avoir reçu la
convocation de la police judiciaire
d’Oran, et a déclaré que son médecin lui
avait interdit tout voyage pendant deux
mois, ajoutant que lorsque son frère lui
avait transmis la convocation, il avait
envoyé un mail au ministre de l’Énergie
et une lettre au ministre de la Justice,
joignant un dossier médical les
informant que son médecin lui avait
ordonné de ne pas se déplacer. Pas de
chance ! Khelil malade juste au moment
où la justice algérienne le convoque. Je
suis persuadé qu’il était navré de ne
pas pouvoir se présenter devant le juge.
Son duplex à la cité Chaabani où il
était domicilié n’a pas pu être
perquisitionné, les policiers trouvant
la porte blindée fermée et ayant reçu
l’ordre de ne pas y toucher. Ils n’ont
pu qu’y mettre des scellés.
On remarque aussi la sortie récente
plus que maladroite de Mohamed Bedjaoui
et, ce qui est impressionnant, c’est que
cet ancien juge et ministre des Affaires
étrangères algériennes, dont le neveu
est impliqué dans l’affaire ENI-Saipem,
prétend ne rien savoir à propos de
celui-ci. Tout en se plaignant d’une fin
de vie épouvantable en raison des
nombreuses critiques formulées à son
égard – on aurait presqu’envie lui
proposer un mouchoir et de lui offrir le
dernier magazine Playboy en
guise de consolation – il reconnait que
lorsqu’il était président du Conseil
Constitutionnel, il a introduit en
Algérie le marchand d’armes français
Pierre Falcone. Bedjaoui a beau formuler
des regrets, c’est un fait très grave
que d’avouer avoir introduit un
trafiquant d’armes impliqué dans l’Angolagate,
célèbre scandale qui a défrayé la
chronique fin des années 1990 où était
aussi impliqué le fils de Mitterrand.
S’il le reconnait lui-même, on comprend
mal que des perroquets ici et là se
mettent à caqueter de concert. Ces
gens-là s’enfoncent davantage tout en
croyant se défendre, car étaler dans la
presse le fait d’avoir pistonné en
Algérie un homme d’affaires véreux
doublé d’un trafiquant d’armes et qui
plus tard a été mouillé dans l’affaire
de l’autoroute Est-Ouest, ce n’est quand
même pas rien de la part d’un
ex-président du Conseil constitutionnel.
Cerise sur le gâteau, Bedjaoui affirme
que le DRS n’a pas fabriqué des dossiers
et couvre d’éloges le général Toufik en
disant de lui qu’il est une personne
« remarquable et estimable ». En
s’exprimant à travers Bedjaoui, le clan
se met lui-même en difficulté et devrait
de toute urgence accorder ses violons.
Chakib Khelil déguisé en vertueux,
c’est une photo qui choque au même titre
que celle du président de l’Algérie
filmé dans un état pitoyable aux côtés
de Manolo Valls le Gitan, fier comme un
paon. Quelle image désastreuse. Le gang
de Saïd Bouteflika a manœuvré en
laissant photographier un président
amoindri, bien loin de toute
« alacrité », image qui nous a tous
choqués, et cette photo poursuivra le
clan jusqu’à la fin de son règne. On ne
peut qu’éprouver de la pitié pour un
vieillard malade et fragile utilisé
malgré lui par une caste sans foi ni loi
et dépourvue de tout sens humain. Comme
l’a déclaré Hocine Khaldoune,
porte-parole du FLN, le chef de cabinet
de la présidence, Ahmed Ouyahia,
totalement acquis à Saïd Bouteflika, est
responsable de cette fuite, mais il a
pourtant été le premier à monter au
créneau en criant au complot de la part
de la France. Ya Hmimid, nous prends-tu
pour des imbéciles ? Ce n’est pas en
tant que chef de cabinet que tu as
poussé tes cris d’orfraie, mais en tant
que chef intérimaire de parti dans un
congrès régional du RND. Le clan qui
contrôle tout essaie de nous convaincre
que cette photo en gros plan a été prise
en catimini ? Allons donc ! Au
contraire, tout cela fait partie d’un
programme bien étudié. La situation avec
un vieux président inapte à exercer ses
fonctions est devenue intenable et il
est temps de sortir le joker américain,
le « pieux » Chakib Khelil envoyé en
mission. On ne peut plus faire un pas
sans tomber sur lui tant il est devenu
omniprésent dans la presse du clan et
s’introduit dans la vie des Algériens
avec la mine du chat qui attend son
heure pour dévorer la souris, en
commentant ici et là des faits
politiques. Sommes-nous censés scander
avec enthousiasme « One Two Three, Viva
Chakib Khelil ! » pour encourager une
équipe sans entraîneur ni arbitre ?
Votre mentalité de stade, gardez-la pour
vous. Pour vous les hydrocarbures, pour
nous la patrie. Je précise que Khelil
n’est pas présidentiable pour la bonne
raison que la nouvelle « Constitution »
stipule qu’il faut avoir 10 ans de
résidence en Algérie pour exercer des
fonctions officielles. Appliquez donc
vos propres lois scélérates ! Les
gangsters qui osent jouer les vierges
effarouchées en appelant à la
souveraineté ou qui se drapent d’un
habit blanc comme Chakib Khelil, se
comportent comme des voyous de la pire
espèce. Utiliser la religion à des fins
politiques, comme le fait Khelil en
achetant les indulgences, est un
stratagème éculé qui ne convainc aucun
Algérien. La vocation des zaouias n’est
pas d’offrir un cache-sexe ou une
caution pour X ou Y, ce sont des lieux
de retraite et de recueillement. Khelil
peut faire le tour de l’Algérie en mode
zaouia et en se transformant en « zaouai-man »,
ça le regarde et nous n’en n’avons cure.
Personne n’est dupe et Khelil ne sera
pas blanchi aux yeux du peuple pour
autant. L’incident de la Grand Poste
d’Alger où il a été caillassé par les
Algérois en est la preuve.
Ainsi que je l’ai souvent dit, la
maladie nous attend tous. Mais que fait
la famille Bouteflika en montrant leur
frère dans cet état ? Que cherches-tu,
Saïd ? Dis au peuple que tu es président
à la place de ton frère. Ne t’inquiète
pas, il n’y a ni opposition, ni voix
contraire. Tout le monde applaudira avec
tes amis de la presse et des partis que
tu as achetés. Assume et laisse ton
frère tranquille. Je sais que tu es un
homme dépourvu de morale, mais gouverne,
dirige, et cesse de te planquer derrière
un malade dont certains affirment qu’il
est atteint de la maladie d’Alzheimer.
Ton frère est président d’un pays qui
s’appelle l’Algérie, ce n’est pas un
individu qui ne représente que lui-même.
Si c’était le cas, tu pourrais l’exposer
au su et au vu de tous sans aucun
problème, même au musée Grévin si cela
te chante, mais il occupe la fonction de
chef d’État et représente toute une
nation. L’exhiber comme une bête de
foire est abject. Vous êtes tous
coupables, vous qui gravitez autour d’un
fauteuil roulant, d’abuser de la
faiblesse d’un vieillard amoindri pour
préserver vos intérêts. Mourad Medelci,
l’actuel président du Conseil
constitutionnel portera à jamais la
responsabilité de la non application de
l’article 102 de la Constitution qui
permet de destituer un président
incapable d’exercer ses fonctions.
L’histoire le jugera. Le mal que vous
avez tous fait au peuple est
inqualifiable et impardonnable, et le
fait de sortir les chiens pour aboyer
contre un prétendu complot de la France
est ridicule. Vous jouez tous sur la
fibre patriotique sans être des
patriotes, c’est un comble. Ce ne sont
que les sbires de Saïd qui ont gesticulé
lors du tweet de Valls, car il n’y a pas
eu de réponse officielle de l’Algérie à
la parution de cette photo, Sellal ne se
prononçant pas, pas plus d’ailleurs que
la famille révolutionnaire, les fils de
chahids et les anciens moudjahidines.
D’une photo à une autre, de celle du
journal Le Monde à celle du
tweet de Valls, on assiste à une suite
logique de la part des Français. Ramtane
Lamamra a rejoint le bal des faux-cul de
la mayonnaise en convoquant
l’ambassadeur de France suite à la photo
de Bouteflika dans Le Monde
concernant les Panama Papers. Au fait,
quoi de neuf par rapport aux otages
algériens au Mali ? Lamamra a oublié que
son incompétence nous a coûté Taher
Touati, le diplomate et représentant
militaire à Gao, tué par le MUJAO suite
à l’abandon de nos otages au Mali. Quid
concernant la Libye et sa partition
imminente qui se révèle un échec
flagrant de la diplomatie algérienne ?
Ni Lamamra, ni Sellal n’ont osé parler
de l’affaire du Sahara occidental avec
les Français. Personne n’a abordé le
sujet dans les discussions avec Valls
alors que tout est en faveur de
l’autodétermination, que ce soit le
secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon,
ou les instances de l’Union européenne
qui ont pris parti pour un référendum en
faveur de l’autodétermination.
Pourquoi ? Parce que vos amis français
pèsent de tout leur poids pour bloquer
le dossier. Il ne faut surtout pas les
froisser, car ceux qui ont le dossier
médical de Bouteflika gardent leur
capacité de nuisance. Nous sommes dans
la configuration d’un ministère des
Affaires étrangère bicéphale avec
Lamamra qu’on met au placard quand on
veut et Messahel qui tient le rôle de
ministre des Affaires étrangères,
sachant que ce Messahel est ministre de
la Ligue Arabe et des Affaires
maghrébines, le nom de ce ministère
étant en soi une aberration. Faut-il
rappeler que le Maghreb est gelé suite
au conflit algéro-marocain ? Quant à la
Ligue arabe, à quoi sert-elle à part au
concours de pets des dirigeants et rois
arabes ? Qu’est-ce que l’Algérie a à
faire avec les bédouins du Qatar et de
l’Arabie saoudite ? Quant on ne peut pas
gérer les affaires des patates, de la
sardine et de l’autosuffisance
alimentaire, et qu’on importe le blé de
France, la moindre des choses est de la
fermer. Quant à la France, elle est dans
l’optique des élections de 2017 et cela
me rappelle la façon dont Sarkozy avait
humilié l’Algérie en son temps. En
diffusant la photo de Bouteflika, Valls
a effectué une opération de com. bien
organisée qui vise l’élection
présidentielle en créant un buzz aux
dépends de l’Algérie. Vous croyez que la
France va prendre en considération ce
que dit Amar Ghoul ou Sidhoum Saïd ou
Ali Haddad ? Ou encore Louisa Hanoune ou
Ahmed Ouyahia ? La plupart sont
impliqués dans des affaires de
corruption et je peux les citer un par
un. Je suis d’ailleurs fatigué
d’énumérer leurs frasques et
malversations. Sidhoum Saïd el roumi
a placé des fonds des assurances de
la Cnas dans la banque El Khalifa et a
fait des affaires en Suisse. À quoi
riment ses déclarations ? On se demande
s’il connaît le poids des mots. Quand il
dit « nos frères français », de quels
« frères » parle-t-il ? Depuis quand les
Français sont-ils nos « frères » ?
Pauvre pays livré aux chacals et aux
hyènes, où les patriotes n’ont pas leur
place et où les lions sont traînés dans
la boue ou mis en prison… Par exemple,
la famille de feu Salah Boubnider,
colonel de l’ALN, chef de la wilaya II
historique, que j’ai personnellement
côtoyé, a été spoliée par le commandant
Azzedine. La famille du Colonel
Boubnider se plaint de la mauvaise
volonté de Farouk Ksentini, avocat de la
partie adverse, à restituer les sommes
volées. Et pendant ce temps, Ksentini
qui est aussi le président de la
CNCPPDH, n’arrête pas de donner des
leçons de droit à tout le monde.
Il est tout de même effarant de voir
comment ce clan a fait table rase de
toute valeur en détruisant les
fondements mêmes de la nation algérienne
sans aucun état d’âme. L’Algérie
d’aujourd’hui maltraite ses patriotes,
met ses braves officiers en prison,
honore les harkis, ces bougnoules de
l’ancien colon français, souille la
mémoire des martyrs et crache sur leur
serment. Madani Mezrag est reçu par
Ouyahia et l’administration du pouvoir
pourri interdit au parti de nos amis du
MDS de tenir leur congrès. Après quasi
soixante ans d’indépendance, ce pays
erre sans repères. On voit émerger des
mouvements séparatistes à l’image de
celui du Kurdistan : comment Ferhat
Mehenni, fils de chahid de la
Révolution, s’est-il transformé en
monstre séparatiste et ami d’Israël ?
Son père est mort pour l’Algérie et lui
ne croit pas en ce pays. Ma ghadnich
el dourou, ghadni el nakch li fih
(ce n’est pas la pièce de monnaie qui
m’a fait de la peine, mais les symboles
gravés dessus). Le MAK sert les intérêts
du pouvoir pourri en offrant une
diversion sur les véritables enjeux du
changement de régime. Tout comme les
islamistes d’Hamadache, il favorise
indirectement les desseins des
détenteurs du pouvoir et symbolise la
faillite du régime. Je rappelle
toutefois que le MAK de Mehenni n’a pas
la majorité de la population de la
Kabylie avec lui. Le clan maudit a fait
le lit du MAK, comme il
a fait le lit du terrorisme. Le MAK et
le terrorisme islamiste appartiennent à
la même matrice. Vous savez que Daech ne
peut rien faire en Algérie parce
que le peuple a rejeté le projet
islamiste alors que vous donniez
l’agrément au FIS. Vous avez magouillé
avec les islamistes, vous avez besoin
d’eux et vous les utilisez pour
prolonger votre règne, comme vous vous
servez de la religion en ce moment via
ce Chakib Khelil qui, directement de Las
Vegas et du Maryland, est en train de
nous faire le coup du « je suis pieux ».
Et vous croyez que nous allons nous
extasier et parsemer de pétales de roses
le chemin de Saint Chakib el Sonatrachi en
disant « Oh ! Mais c’est un pieux, on
l’a accusé à tort, c’est la zaouia du
DRS qui lui a monté une affaire » ? Tout
cela est de la poudre aux yeux alors que
le temps presse et que le pays va droit
dans le mur.
On assiste à des débats sans queue ni
tête menés par des gens médiocres qui
taxent leurs adversaires de traîtrise,
chantant en chorale leur bassesse en
accusant l’autre de conspiration au
service de l’ennemi extérieur. Ce n’est
pas un jeu ! Les menaces de la partition
de l’Algérie sont à prendre très au
sérieux et ce ne sont pas les mains de
l’étranger qui sont les plus
dangereuses. Comme l’a démontré
l’histoire de l’humanité, c’est la
trahison interne qui ramène l’ennemi
externe. Un pays qui n’est pas
colonisable ne sera pas colonisé. Tous
ceux qui s’opposent ne sont pas « les
mains de l’étranger », et n’espèrent pas
que le pays soit à feu et à sang, ce
sont des citoyens qui exigent un État
qui fonctionne normalement. Le moment
est venu de se poser les vraies
questions avant que le pays ne soit
emporté. L’incapacité du clan de
l’argent sale à diriger ce pays a
atteint ses limites. Ceux qui comptent
sur les puissances étrangères, quelles
qu’elles soient, doivent savoir qu’aucun
pays au monde ne peut être indépendant
si ses propres enfants ne le sont pas.
Ce n’est pas parce que les Occidentaux
ont besoin de l’Algérie comme
garde-champêtre, c’est-à-dire un
Pakistan dans la région, qu’ils vont
préserver le pouvoir actuel. Chacun
s’accommodera de la nouvelle situation
qui se mettra en place comme dans le cas
de Moubarak, allié des USA, comme Ben
Ali auquel Alliot-Marie voulait envoyer
le « savoir-faire » français, ou comme
Kadhafi qui n’a rien vu venir et qui a
fini sodomisé à coups de poignard dans
un égout après avoir été reçu avec faste
à Paris. Ces despotes ont-ils créé des
institutions, des États qui
fonctionnent ? Non. Ils ont fait de
leurs pays des monarchies, et
certainement pas des républiques,
pratiquant la langue de bois, embobinant
les peuples et régnant familialement en
voulant transmettre le pouvoir de père
en fils. Tous ces gens ont été détrônés
en deux temps trois mouvements. Il faut
que chacun fasse son autocritique et
situe sa propre responsabilité. Le clan
au pouvoir doit arrêter de jouer avec le
feu. Ceux qui ont des comptes et des
biens à l’étranger, qu’ils partent au
plus vite jouir de leurs biens et
cessent de nous mettre en danger. Ils ne
se rendent pas compte de la situation
périlleuse dans laquelle se trouve
l’Algérie et persévèrent à se cacher la
tête dans le sable. Le populisme et la
langue ne bois ne mènent qu’à la
catastrophe.
Les janissaires du pouvoir,
Ali Haddad, Ahmed Ouyahia, Amar Ghoul,
Sidi Said, Amara Benyounes et Louisa
Hanoune, aboient. Il ne manque que le
« derbouka-man » Saïdani.
Le tapis rouge a été déployé pour
accueillir la délégation française dans
l’aéroport d’Alger géré par des
entreprises françaises, tout comme elles
gèrent le métro, les tramways, l’eau,
etc. Après avoir organisé la promenade
d’Audin pour Manuel Valls et sa clique
de ministres, le clan a signé tous les
contrats que les Français voulaient au
nom d’un président malade et dans
l’impossibilité de discerner quoi que ce
soit, donc tous ces contrats sont
caducs. Suite au tweet de Valls montrant
l’état réel dans lequel se trouve
Bouteflika, l’orchestre qui a joué une
sonate en ré minable n’était pas au
complet. La chorale manque cruellement
de rythme, où est notre Mike Jagger
national, le drabki Saïdani,
le virtuose de la derbouka ? Trop occupé
sans doute à gérer ses affaires
immobilières en France après être passé
par la Chine où il a été reçu par
quelqu’un qui n’a pratiquement aucun
pouvoir, un vague responsable du PC
chinois. C’est dire comment la Chine
considère votre chef Saïd Bouteflika et
son mentor Bernard Bajolet. Retour en
France motus et bouche cousue, pas un
mot de l’aboyeur favori du clan depuis
plusieurs jours. Saïdani serait-il
aphone ? Non, il tient le rôle qui lui a
été assigné. Celui qui lui a dit de
taper sur Toufik lui a intimé l’ordre de
se taire aujourd’hui. Bouchouareb non
plus n’a pas osé rejoindre la chorale et
n’a pas ouvert le bec contre la France.
Un mot de trop, et la France saisit tous
ses bien et le dénonce au fisc. Et
maintenant ces vendus jouent les
patriotes devant le peuple algérien ?
Koun manfrafakch ya kaii nahsbak
madfaa (ô mon trou de cul, si je ne
te connaissais pas, je te prendrais pour
un canon). Qui donc a distribué en
veux-tu en voilà des contrats à la
France sinon Saïd Bouteflika, Ahmed
Ouyahia, Abdeslam Bouchouareb, Ali
Haddad, etc. dans les accords conclus
avec Bernard Bajolet et qui sont un
secret de polichinelle? Maintenant que
j’ai tout obtenu: ya bagra ma fik
hlib ! (ô toi la vache, il n’y a
plus de lait en toi). Cette opération de
faux patriotisme à géométrie variable
démontre surtout une panique face à ce
que pourraient révéler les Français
concernant les noms algériens des Panama
Papers qui n’ont pas encore été dévoilés
et qui sont certainement bien plus
importants que ceux qui ont été cités
jusqu’à présent. En outre, c’est au
retour en Algérie de Chakib Khelil,
l’homme de l’Amérique, que le cirque a
commencé, l’attitude du clan
s’inscrivant dans un changement de cap.
Nous assistons à une guerre entre le
lobby pro-américain et le lobby
pro-français, et cette guerre des clans
a poussé Saïdani à la mettre en
veilleuse. Cela signifie qu’il n’y a
aucun consensus interne autour de
Khelil, il n’est que l’homme d’un clan
et des multinationales, et qu’une lutte
sans merci oppose l’État-major et le
clan présidentiel.
Donc votre pièce de théâtre
patriotique, alors que vous êtes tous
impliqués dans des affaires de
détournement, est une vaste
couillonnade. Vous n’allez pas me
démentir sur l’entreprise de
Lamine Ouyahia et de son association
avec Takhout ? Vous n’allez pas me dire
que la société off shore
Green Light Limited de Rym Sellal
n’existe pas aux Seychelles ? Que
Bouchouareb n’a aucun compte à rendre à
la justice algérienne pour ses divers
comptes off shore et sociétés,
révélés dans les Panama Papers ? Tout
comme la fille d’Abdelmalek Sellal, ou
encore le kharay Haddad qui
pratique la surfacturation et l’évasion
fiscale et se paie des hôtels de luxe à
Barcelone ? Votre ministre de la Culture
n’a-t-il pas détourné le siège du
journal Echaab à Sétif
pour le transformer en habitation pour
lui et sa famille ? Nous avons tous les
noms. Vous êtes tous, sans exception,
impliqués dans les affaires et l’heure
de vérité est arrivée. Toutes les
affaires dans lesquelles vous avez
trempé et que j’ai dénoncées, personne
d’entre vous n’a pu les démentir. On se
demande si tous ces gens n’ont jamais
envie de la fermer. On a l’impression
qu’à chaque fois que quelqu’un ouvre la
bouche, ce qui en sort est nauséabond,
comme leur vie de cloportes. Certains
qui avaient pris leur jambes à leur cou
dès les premiers signes de la tragédie
(courage, fuyons !) et qui étaient loin
pendant la décennie du sang et des
larmes, se permettent de nous donner des
leçons de patriotisme, alors que nous,
nous étions en Algérie, et l’horreur que
nous avons vécue est inscrite dans notre
âme. Où étaient les Chakib Khelil, les
Bouteflika, et autres énergumènes à
cette époque ? Nous n’avons pas de pays
de rechange. L’Algérie est notre pays et
nous n’avons pas de double ou de triple
nationalité, quoique nous n’en voulions
pas à ceux qui ont une autre
nationalité.
Je connais personnellement la plupart
d’entre vous et je sais qu’aucun n’est
patriote. Ce n’est pas la peine de nous
faire des menaces avec Daech, c’est vous
qui avez mis le pays à terre. Les
Français ont misé sur le mauvais cheval
car le régime algérien actuel ne tiendra
pas le coup. Et ce n’est ni Saïd
Bouteflika, ni Ali Haddad, ni Ahmed
Ouyahia, ni Amar Saïdani, ni Sidhoum
Saïd qui désigneront le futur président
de l’Algérie. Le moment est arrivé de
passer aux choses sérieuses,
c’est-à-dire un État où les institutions
fonctionnent et où le président assume
ses fonctions. Les Algériens
aujourd’hui, au lieu de demander un pays
qui avance, demandent juste un président
qui soit capable de parler. La visite de
Valls aurait pu être traitée d’une autre
manière, vous auriez pu éviter la
rencontre entre lui et un président
inapte à tenir son rôle. Quand vous
accusez le général Benhadid, un général
qui a commandé des troupes, d’avoir
démoralisé l’armée avec ses propos et
qui est en prison sans être jugé,
l’image épouvantable de ce président
n’atteint-elle pas le moral de tout
Algérien, qu’il soit civil ou
militaire ? Qu’avez-vous fait de notre
dignité en bafouant celle du président
de l’Algérie? Comme disait Benhadid,
nous sommes l’armée. Ce n’est pas vous
ou vos enfants qui êtes en train de
protéger nos frontières. C’est notre
ANP, l’armée du peuple, et non Lamine
Ouyahia, ni Farès Sellal, ni Aghiles
Haddad, ni Farid Bedjaoui, etc. qui
roulent avec des milliards. Vous avez
constitué une caste, une véritable
ploutocratie. Saïd, je te l’ai déjà dis,
quand tu donnes l’ordre à tes chiens
d’aboyer, choisis-les mieux. Tu veux
faire une campagne contre la France,
chiche, fais-la. Personnellement, je
suis favorable à une rupture des
relations avec la France. Faites-le
donc. Gelez tous les contrats avec la
France, idem pour les autres compagnies
comme British Petroleum,
Halliburton, Anadarko ou
Statoil. Quand vous dites qu’il
faut régler les problèmes internes
algériens en Algérie, qui tapine pour la
France sinon vous ? Qui a financé la
campagne de Mitterrand, de Sarkozy et de
Hollande ? Malgré votre clownerie
patriotique, vous allez aussi donner de
l’argent sans aucun honneur ni état
d’âme pour la campagne d’un des futurs
candidats à la présidentielle française,
que ce soit Juppé, Valls, Hollande ou
Sarkozy. Qu’avez-vous à dire sur les
Pieds-Noirs qui recouvrent biens et
terres en Algérie ? L’assemblée
française a déclaré que les harkis
pouvaient revenir en Algérie, des
accords récents ayant été signés en ce
sens. À titre anecdotique, lors d’une de
mes rencontres avec le général français
François Meyer, responsable du
rapatriement des harkis, celui-ci m’a
confié qu’il avait reçu l’ordre de
laisser les harkis sur le quai. Et vous,
les bougnoules, vous avez signé des
accords pour que ceux qui sont installés
en France puissent revenir en Algérie
quand bon leur semble et que les
Pieds-Noirs récupèrent ce qu’ils ont
perdu, alors que le peuple algérien a
versé son sang pour reprendre ce qui lui
appartient aux colons. J’ai dit au
général Meyer que l’affaire des harkis
ne concernait en rien l’Algérie et était
une affaire purement franco-française.
La plupart d’entre vous n’a pas accès à
ce général avec lequel j’ai évoqué
longuement le cas des harkis et vous,
bande de bougnoules, vous vous mettez au
garde-à-vous devant des maires. Le
général nous a quand même laissé un
fameux paquet de harkis bien planqués !
Il m’a fait des confidences au sujet de
certaines personnes qui sont devenues
responsables en Algérie, et je l’ai
interrogé longtemps et sans gégène, lui
le soldat, le général français, et moi
le descendant de la glorieuse ALN et du
FLN historique. Chacun a choisi son camp
depuis longtemps. Je lui ai
demandé d’écrire les confidences qu’il
m’a faites et j’attends ses mémoires. Il
est toujours vivant et peut témoigner de
mes propos, et soulager sa conscience.
Mais je sais que le général français
protégera ses zouaves algériens, donc je
ne me fais aucune illusion sur une
vérité qui jaillira de la part d’un
général de France. Nous sommes la
résistance algérienne issue du
mouvementent national et vous, les
bougnoules, êtes les héritiers du
colonialisme et du néocolonialisme, de
la collaboration et de Pétain.
L’histoire jugera. Bernard Henri-Lévy
était déjà votre ami dans les années
1990, et il visitait l’Algérie sans
aucun problème. Aujourd’hui, il œuvre
pour un agenda international comme
vous-mêmes. Dans l’affaire des essais
nucléaires, la France a indemnisé les
victimes de Mururoa, pourquoi pas les
victimes algériennes ? Qu’avez-vous fait
pour réclamer une indemnisation pour les
nombreux algériens qui souffrent de
séquelles suite aux essais nucléaires de
la France à Reggane, où l’eau a été
contaminée et où les gens sont victimes
de cancers et de maladies vasculaires ?
De nombreux cas de maladies chez les
habitants de la région et chez les
soldats eux-mêmes ont été diagnostiqués,
sans parler des ravages sur la faune et
la flore. Les habitants de Tamanrasset
et d’Ain Mgel et les soldats algériens
postés là-bas, et notamment ceux qui y
ont fait leur service militaire, savent
de quoi je parle. Pourquoi le ministre
des Moudjahidine n’a-t-il jamais réclamé
les têtes de nos martyrs exposées comme
des trophées dans un musée français,
alors que le conservateur a affirmé
qu’elles pourraient être restituées si
l’on en faisait la demande ? Vous nous
gavez avec votre souveraineté alors que
vous déroulez le tapis rouge pour la
France et multipliez les courbettes,
bande de traîtres.
Vous constituez un pouvoir qui ne
peut en aucun cas défendre les intérêts
d’un pays et de son peuple. Vous n’avez
pas construit un État fort, vous n’avez
pensé qu’à vos propres intérêts.
Contrairement à ce que vous prétendez,
vous ne pesez sur rien du tout. Les
Occidentaux ont besoin de notre armée
pour veiller sur la stabilité du Sahel,
mais notre armée est-elle au service de
tel ou tel pays étranger ? Non, nos
enfants ne vont pas défendre des
intérêts étrangers. Les terroristes ont
été fabriqués dans les laboratoires
occidentaux, que les apprentis sorciers
assument. Je rends hommage à nos
soldats, aux bérets rouges qui sont
morts dans un attentat, et à toutes les
unités qui sont aux frontières et qui
font face à un déluge de terroristes,
que ce soient les percées de Daech au
sud ou les différentes opérations dans
nos montagnes. Une seule institution
fonctionne, c’est l’armée, les autres
sont en-dessous de tout. L’Algérie est
entourée d’ennemis multiples et vous
faites partie de ces ennemis. Il n’y a
rien de pire que des bougnoules qui
deviennent des colons. Les seuls qui
peuvent contrer leurs ennemis, ce sont
ceux qui ne les fréquentent pas. Ne
ramenez pas le loup dans la bergerie
pour ensuite crier au loup. Personne ne
vous croit. Votre premier objectif est
de préparer le terrain pour Chakib
Khelil, le deuxième est de garder le
président actuel au pouvoir le plus
longtemps possible, bien que le monde
entier ait vu dans quel état il est.
C’est à l’armée maintenant d’assumer ses
responsabilités et d’aller vers un
nouveau consensus avec les forces vives
du pays et les noms intègres qui
existent. Les voyous doivent céder le
pouvoir, on ne tiendra pas jusqu’en
2019. Scandale après scandale, quel sera
le prochain ? Combien de temps encore
allez-vous montrer un président dans cet
état ? Et vous osez nous dire qu’il
s’agit d’un complot des Français ? Qui a
ramené ces gens qui n’arrêtent pas de
défiler en Algérie les uns après les
autres ? Ce sont vos amis. Bouffez-vous
entre vous et noyez-vous dans la
mayonnaise.
Bouteflika est à nouveau évacué pour
des soins à Genève et les Algériens
reprennent le comptage des voyages
médicaux de leur président. La seule
évolution à laquelle le peuple assiste,
c’est le choix des hôpitaux suisses
plutôt que les français. Il s’agit
indéniablement d’un changement
d’orientation stratégique majeur de
l’État. Cela s’appelle les soins
helvétiques off shore et ceux
qui ne connaissent pas ça, ne
connaissent rien à la boulitique.
Maintenant que Bouteflika est encore
évacué, allez-vous à nouveau hurler au
complot ? Un complot organisé par les
Martiens, peut-être ? On a vu la même
vidéo lors de la visite de Serguei
Lavrov, ministre des Affaires étrangères
d’une grande puissance, la Fédération de
Russie. Pourquoi n’avez-vous pas parlé
d’un complot des Russes ? Nous aurions
pu développer d’autres partenariats,
comme le projet Desertec avec
l’Allemagne qui a été enterré. Un grand
pays comme l’Algérie manque-t-il de
perspectives en termes
d’investissements ? Si on avait un
pouvoir fort et des gens fiables, tout
le monde s’empresserait à venir investir
chez nous. Réveillez-vous, vous allez
nous emporter ! Vous allez faire de
l’Algérie un pays qui sera rasé de la
carte et personne ne pourra rien pour
vous. Ce ne sont pas les Américains qui
défendront l’Algérie, ni les Russes, ni
les français, ni les Egyptiens, ni les
Tunisiens ou les Chinois. Chaque État
défend ses intérêts. Personne d’entre
vous ne défend les intérêts de
l’Algérie. Khelil se prend pour le
nouveau prophète du pétrodollar en
faisant le tour des zaouias, l’Elvis des
zaouias, Viva Las Vegas ! Et la zaouia
du Club des Pins, c’est pour quand,
Chakib Khelil ? Vous n’allez pas visiter
la zaouia de Zouzou la coiffeuse ?
Saïdani se positionne en porte-parole du
FLN et n’ose pas dire un mot contre la
France. Chiche, Saïdani, ose prononcer
un mot contre tes maîtres français. Et
dire qu’il y a des gens qui défendent
ces types ! Vous avez humilié notre
nation, prononce un mot. Mais tu
n’oseras pas, les Français ont ton
dossier, ton maître Bajolet connaît tout
de toi. Ouyahia nous parle d’argent
sale ? C’est à tomber raide. Quel est
ton bilan comme chef du gouvernement et
directeur des cabinets de la
présidence ? À longueur d’articles, j’ai
cité des gens du pouvoir dont certains
sont liés à toi et qui sont impliqués
dans le détournement et la fraude, j’ai
cité les cas, publié des preuves, et tu
parles de sortir des dossiers ? Mais
sors-les ! N’hésite pas, au lieu de
menacer, et dis au peuple « voilà leurs
dossiers ». Mais tu n’as pas le courage
de les divulguer. Tu préfères les
causeries du samedi. Je le répète,
l’Algérie n’est pas votre propriété
privée ! C’est un devoir pour tout
patriote de se battre contre vous et
contre vos maîtres occidentaux, ceux qui
vous ont faits.
Vous êtes tous des gueux. Chacun
chante sa partition : Haddad qui veut
garder son fric et ses petites affaires
et a peur de la prison, Sidi Saïd qui
veut rester à la tête de l’UGTA ad vitam
aeternam, même s’il a cassé un syndicat
qui était la gloire de l’Algérie, celui
d’Aissat Idir qu’il a transformé en
cercle familial, ou Amar Ghoul qui est
et restera le scandale de l’autoroute
Est-Ouest. Nafssi nafssi (il
n’y a que moi qui compte). Vous avez
oublié que vous avez tous accusé le DRS
d’avoir ordonné au procureur général
d’accuser Chakib Khelil. Toi, Ouyahia,
tu as déclaré en tant que chef du
cabinet du président et en tant que chef
d’un parti qui ne représente rien au
niveau populaire, que c’est Toufik qui a
donné l’ordre à Belkacem Zeghmati de
lancer le mandat d’arrêt international.
Et toi, Ghoul, à cette époque, tu tapais
comme un forcené sur le DRS tout en nous
affirmant que tu jouais au foot avec le
général Toufik. Et maintenant, on change
de mélodie, c’est la France qui est
utilisée comme diversion pour mieux
placer le joker américain ? Quel jeu
pitoyable. Au diable la France, votre
mère-patrie et au diable vos maîtres
américains ! Au diable Ouyahia qui
considère que ceux qui ne sont pas avec
lui sont des traîtres. Traître à qui et
à quoi, à vos intérêts personnels ? Au
diable Amar Ghoul qui a fui la justice
et se permet d’insulter les gens. Je le
connais très bien, il a voulu me
corrompre. Le règne des Bouteflika a
ramené d’autres pourris comme Farida
Bessa. Celle-ci, très proche de Saïd
Bouteflika dans une relation trouble, a
placé son frère Djamel Bessa qui était
un modeste employé à la CNEP avant d’en
devenir le PDG. Cette Farida Bessa, de
simple journaliste à l’ENTV est devenue
directrice générale de la communication
à la présidence de la République et
prend ses anciens confrères de haut. Ces
arrivistes qui vivaient dans un quartier
populaire de Belcourt possèdent à
présent, par une opération miraculeuse,
l’empire « Bessa Promotion », une
société qui vend des résidences de luxe
et dont le chiffre d’affaire s’élève à
plusieurs milliards d’euros. Ces gens
sont un échantillonnage de ce qu’a
produit le règne Bouteflika. Combien y
en-a-il ? Min ayna laka haka ?
(D’où tiens-tu ça ?). D’où tiennent-ils
leur fortune en pleine période
d’austérité, quand on dit au peuple de
se serrer la ceinture, et au moment où
l’on instaure l’emprunt obligataire,
véritable hérésie qui consiste à
demander de l’argent aux citoyens ? La
belle trouvaille du génie de l’économie
Benkhalfa que cet emprunt obligataire !
C’est vous qui êtes des traîtres, tous,
sans exception. Je connais tout de vous
et j’écris contre vous, dans l’intérêt
de mon pays. Je n’écris pas pour plaire
à qui que ce soit, et que celui qui
n’est pas content se tape la tête au
mur. Quand j’entends l’énergumène qui
fait office de porte-parole du FLN dire
qu’il est prêt à faire un 1er
Novembre, voire plus, est-ce que tu sais
ce que tu dis, bougre d’abruti ? Le 1er
Novembre a été fait par des hommes, des
vrais, comme Ben M’hidi, Ben Boulaïd,
Krim Belkacem, pas des mauviettes comme
vous tous qui êtes le déshonneur de
l’Algérie. Ces martyrs nous ont légué
une patrie, et vous avez bouffé tout le
capital révolutionnaire en soixante ans.
Vous nous avez réduits à rien du tout,
bande de crapules. Que dieu vous
maudisse. Vous connaîtrez des fins pires
que vous n’imaginez. Toi, Saïd, ne crois
pas que tu finiras tranquille et que tu
échapperas au destin. Si tu as des
doutes, regarde ton frère, regarde ce
que tu as fait de l’Algérie avec la
complicité de tes valets.
Certaines rumeurs ont circulé
de la même manière que l’affaire Zéralda
et l’on parle à nouveau d’attentat
contre Saïd, sur fond de la mort du
président. Il s’agit de la continuité de
l’opération Zéralda où l’on avait évoqué
des coups de feu à la présidence. On a
vu ce que cela a donné, certains
généraux ont été limogés et mis en
prison. Saïd est passé maître dans l’art
de créer des tensions et de les régler.
Cette nouvelle rumeur sert de diversion
dans l’affaire Khelil, les fuites des
Panama Papers, et de la photo du
président. On joue sur la peur des gens,
les persuadant que le changement
deviendrait synonyme de chaos. Ce sont
des opérations qui sont souvent citées
dans les œuvres de Chomsky qui traitent
de la manipulation des masses. Le temps
presse, un consensus doit avoir lieu,
car sinon nous allons continuer à
encaisser d’autres photos et d’autres
situations déplorables et vous allez
continuer à nous en faire voir de toutes
les couleurs, parce que les gens comme
vous n’ont pas de limites. Nous avons
touché le fond. Quand on formule une
critique constructive et qu’on en
appelle au bon sens, vous restez dans le
déni et vous nous donnez des leçons de
patriotisme. Vous oubliez que vous êtes
des crapules, des gangsters et des
voleurs. Tout le monde vous connaît et
personne ne vous pardonnera. Votre
aveuglement est pathétique et relève de
la psychiatrie, c’est la raison pour
laquelle votre place n’est pas en
politique ni même en boulitique, mais
dans un asile. Vous êtes le mildiou de
l’Algérie. Et toi Saïd Bouteflika, ta
responsabilité est énorme. Quand je
pense – encore une photo ! – que tu as
osé aller polluer l’enterrement de
Mohamed Said Mazouzi qui est antinomique
de vous tous, ce brave révolutionnaire
et ministre intègre qui était dans la
continuation du 1er
Novembre ! Vous êtes les héritiers du
colonialisme et les valets du
néocolonialisme. Ceux qui méritent la
matraque, ce sont les Saïd Bouteflika,
les Khelil, Haddad, Bouchouareb, Ghoul,
etc. tous ces gangsters en col blanc qui
défigurent notre patrie, pas les
enseignants et les simples citoyens. Il
faut en finir avec la guerre des clans
et une fois pour toutes entrer dans la
seule évolution que l’Algérie aurait du
amorcer depuis longtemps, une Algérie
des institutions et pas de l’homme
providentiel et de l’informel qui
n’existe pas. Vous êtes étrangers à tout
bon sens, vous êtes contre-nature.
Maintenant, nous ne voulons qu’une
chose, c’est que vous preniez vos
cliques et vos claques et que vous
dégagiez à tout jamais. Le moment est
venu pour l’armée, je le répète, de
prendre ses responsabilités. C’est une
situation difficile, mais elle sera pire
encore si nous attendons. Il y a
beaucoup de travail à faire, et
malheureusement notre armée est
débordée. Le clan de Saïd en profite
pour se livrer à ses magouilles au
moment où nous avons des soldats qui
meurent, où le terrorisme et des armes
en provenance de Libye essaient
d’entrer. Où est ton mur, Saïdani ? On a
vu le mur de Gaza, celui de Berlin qui
s’est effondré, où est le tien pour
soutenir l’armée ? Vous jouez avec la
vie et l’honneur des gens. L’armée n’a
pas besoin de vous ni de votre soutien,
et l’Algérie non plus, bien au
contraire, elles se porteront mieux sans
vous. Vous ne défendez que vos intérêts,
vous êtes aveuglés par le pouvoir et
votre place est dans un asile
psychiatrique ou en prison, et vous
utilisez un vieillard affaibli pour
conserver vos acquis. Si Valls a montré
le président dans cet état, c’est parce
que vous le lui avez exhibé. Et vous
n’avez pas honte ? Toi qui a visité la
Chine, tu sais, Saïdani, ce qu’on fait
en Chine quand on nomme un responsable ?
On lui fait d’abord visiter les prisons.
C’est une pratique courante qui signifie
que si tu touches à l’argent public,
voilà où tu finis. Ce qu’il nous faut,
c’est un régime où si tu commets une
faute, tu reçois une balle dans la tête.
Tu touches à la caisse, une balle dans
la tête. Pas un d’entre vous ne
survivrait.
Les enfants du peuple sont aux
frontières, dans les montagnes, nos fils
vivent un stress quotidien et meurent
dans les attentats, et vous continuez à
piller, à festoyer dans le faste à Club
de Pins. L’Algérie doit passer à autre
chose. J’en appelle aux hommes intègres,
aux patriotes qui sont dans l’armée pour
en finir avec cette gabegie. Si on
n’arrête pas ces dérives, le pays va
s’effondrer. Il faut stopper cette
hémorragie. Plus personne ne supporte ce
qu’il se passe en ce moment. La seule
force qui existe en Algérie doit agir
avant que ces gens-là ne fassent
disparaître le pays en privilégiant
leurs intérêts personnels et ne nous
ramènent le dépècement. L’Algérie
traverse une crise sans précédent qui
menace son existence, jamais nous
n’avons connu une telle situation.
Jamais nous n’avons connu la présidence
mise à mal de cette façon, avec une
Constitution qui lui donne tous les
pouvoirs alors qu’il n’est plus capable
d’en exercer aucun. Est-ce que c’est
sérieux ? Il faut que l’armée assume à
nouveau son rôle historique en
conduisant l’Algérie vers une deuxième
République et vers un État qui ne soit
pas un état second dans lequel vous nous
avez tous plongés. Cela paraît un vœu
pieux, mais non, ce pays doit avancer
sans ceux qui sont des facteurs d’échec.
Lae clan des Bouteflika et leur
clientèle a échoué sur toute la ligne.
Quand on n’arrive pas à éviter une
visite humiliante à un président, c’est
la preuve que l’on n’est bon à rien, et
surtout pas à diriger un pays. Nous
sommes la risée de la planète et nous ne
pouvons que pleurer sur notre sort et
sur celui de notre patrie, et espérer
nous débarrasser de ceux qui nous ont
menés là où nous sommes. C’est aux
patriotes qui existent de prendre sur
eux, comme ils l’ont toujours fait, même
si la situation est difficile, sinon ce
sera le scénario du pire. Nous avons un
lien sacré avec notre patrie, et l’état
dans lequel elle se trouve nous fait
mal. Ce lien, vous, les gangsters en col
blanc, vous ne l’avez pas et que vous ne
l’aurez jamais. Vous êtes les
compradores, vous ne voyez l’Algérie que
comme un compte en banque, un bizness,
un trafic, de l’argent. Il n’y a aucun
amour du pays là-dedans. Des gangsters
ne peuvent pas avoir un pays. Votre
pays, c’est un casino à Monaco. Vous
pouvez vivre partout ailleurs, à
Barcelone, à Paris, au Maryland, ou à
Dubaï, du moment que vous puissiez jouir
de l’argent du peuple que vous avez
détourné. Partez. Le nouveau consensus
doit se faire, c’est une question de vie
ou de mort qui doit être réglée très
vite avant que l’Algérie tombe. Quelle
leçon allons-nous donner aux générations
à venir ? Qui a commis la faute ? Qui
nous a ramenés là ? Comment allons-nous
pouvoir éduquer nos enfants ? Notre
génération a été sacrifiée,
qu’allons-nous faire des autres ? Une
race de voleurs, de profiteurs, de
traîtres ?
Les pouvoirs faibles, sans un
arbitrage de poids, favorisent toujours
l’intervention étrangère, et dans ce cas
de figure, le destin de l’Algérie se
joue à l’extérieur. Ce sont les
puissances occidentales qui décident, et
les USA ont laissé les Français faire le
boulot pour ensuite rafler la mise comme
cela s’est produit en Libye.
Personnellement, je n’ai jamais cessé de
combattre les ennemis de l’Algérie : les
sionistes, les Français, que vous avez
tous accueillis. J’ai écrit sur Taubira
qui est venue vous sortir une nouvelle
fois l’affaire des moines de Tibhirine,
j’ai écrit sur Fabius en citant les
frasques de son fils dans les casinos,
et tant d’autres. Nous, on tenait tête à
Trévidic, au « qui-tue-qui », pendant
que vous receviez tous nos ennemis en
vous mettant à genoux, vous donniez tous
les projets à la France. Maintenant
bouffez-vous entre associés, ce n’est
pas notre histoire. Nous, notre
problème, c’est que notre pays avance et
qu’il ne s’effondre pas sur fond d’une
guerre de clans par la faute de quelques
voyous qui ne payent même pas leur
impôts, comme ce kharay d’Ali
Haddad et Cie. Je ne parle même pas de
Bouchouareb et de ses comptes
off-shore, il ne m’intéresse pas.
Vous êtes tous off shore. Vous
êtes un pouvoir off shore qui
place son argent dans des banques
off shore ! Vous cherchez à vous
refaire une virginité dans des zaouias
off-shore. Chez vous, la
politique est off shore, tout
est off shore ! Même la
religion est devenue off shore !
Le commencement de la résolution de la
crise est de vous faire dégager, car un
pouvoir comme le vôtre nous a ramenés
exactement où nous sommes. Et l’image de
Bouteflika avec Valls, nous ne sommes
pas près de l’oublier et ce n’est pas le
gitan Valls qui est coupable, on le
connaît, c’est un sioniste invétéré
comme Fabius est un autre sioniste, ou
comme la maire de Paris qui est aussi
une sioniste. Et vous les avez tous
reçus, y compris le chef des étudiants
juifs de France ! Aucun d’entre eux ne
nous fera de cadeau. C’est vous qui êtes
coupables ! La main de l’étranger, c’est
vous et celle qui blanchit Chakib Khelil.
L’ennemi du pays, c’est vous. Vous et
Daech, c’est le même combat. L’armée
doit jouer son rôle d’arbitrage et
d’accompagnement vers un État fort.
L’Algérie vous survivra. Toutes les
crapules qui ont humilié un peuple,
saigné un pays, le payeront. La
malédiction des martyrs vous poursuivra
tous et fera de vous des parias honnis.
Chacun portera le poids de ses
responsabilités devant l’histoire. Bien
d’autres nations ont essayé de casser ce
pays, nos ancêtres ont combattu pendant
des siècles et ont préservé l’honneur de
l’Algérie. On se demande si avec vos
doubles et vos triples nationalités,
vous avez encore en vous quelque chose
d’algérien. Rentrez dans vos loges, les
danseuses du ventre, nous ne voulons
plus voir vos tronches de truands.
Dégagez ! Ouste ! Allez au diable !
Mohsen Abdelmoumen
Published in Oximity, April 24,
2016:https://www.oximity.com/article/L-Alg%C3%A9rie-en-photos-Valls-Boutefl-1
Reçu de l'auteur pour
publication
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