Chronique
Qui donc va faire taire ce sinistre
Saïdani ?
Mohsen Abdelmoumen
Qui donc
commandite Saïdani ? Amin/New Press
Mercredi 15 janvier 2014
La nouvelle évacuation du Président vers
le Val-de-Grâce avait été prédite dans
un précédent article, présageant qu’elle
ferait couler beaucoup d’encre, ce qui
vient finalement de se produire. Peu
avant le transfert du président
Bouteflika à Paris, le sinistre Spoke,
ou le «bendirman» reconverti dans la
politique, s’est encore attaqué à
l’armée et au DRS, et l’on peut se poser
la question de savoir qui commandite ce
cloporte, puisque personne ne lui ferme
son clapet. Et dire que ce beggar
évoque un «pouvoir civil» tout en
critiquant la presse qui devrait, selon
lui, applaudir les mesures-chocs du
Président, lequel est absent la veille
de la convocation du corps électoral,
plaçant de facto tout le pays en otage
entre les mains d’une personne et d’un
clan. Saïdani et ses mentors continuent
donc à alimenter le feu de la fitna
au sein de notre pays en occultant les
périls que l’Algérie traverse sur le
plan sécuritaire, alors qu’elle est une
cible permanente, l’acharnement des
Français contre notre armée étant un
signe qui ne trompe personne. Sachant
aussi que le Makhzen continue à faire un
lobbying au niveau mondial contre notre
pays, nous avons droit à des crétins des
montagnes qui agressent le fait
politique et dont rien qu’à regarder
leur trogne nous mène au désespoir.
Sachez, Messieurs, que vous nous faites
honte ! Quand on pense que l’Algérie qui
a vu naître des Krim Belkacem et des Ben
Boulaïd, a attendu un pompiste muni
d’une gasba pour évoquer quel
type de gouvernance il nous faut ! Nous
souhaitons à cet individu une place aux
côtés de Khalifa pour l’argent qu’il a
détourné, car l’Algérie ne peut pas
avancer avec des cheyatine, et
nous formulons aussi le désir de voir
les députés Tliba l’hippopotame, Djemai
et la horde sauvage, bref tous les
corrompus, occuper la résidence d’Etat
de Serkadji, plutôt que le Club des
Pins. La première des réalisations du
futur président sera de favoriser un
pouvoir parlementaire fort après la
dissolution de l’assemblée actuelle
peuplée de boutiquiers et autres
maquignons gavés avec la rente et
l’argent sale. La nécessité d’une purge
est une tâche historique à laquelle il
faut s’atteler sans délai. Saïdani n’est
pas garant de nos frontières, il ne va
pas au casse-pipe comme nos soldats et
officiers qui continuent à être les
cibles des terroristes et qui déjouent
des attentats tous les jours que Dieu
fait. Est-ce trop lui demander que de
foutre la paix à notre armée et à nos
services de renseignement ? Quel bilan
vont-ils présenter au peuple, lui et ses
rapaces de copains, à part une Algérie
devenue un cabaret pour beggara,
pour des ânes bâtés qui se fichent de
l’avenir du peuple et de ses
préoccupations majeures ? Saïdani et sa
clique n’ont écouté que la musique de
leur estomac en pratiquant la danse du
ventre pour plaire, telles des
prostituées, au chef du moment.
Pourtant, la roue tourne et ils auraient
dû savoir que nul règne n’est éternel.
Si quelqu’un a des doutes, qu’il
contemple la déchéance qui s’étale sous
nos yeux. Des hommes restent dans la
mémoire et marquent l’Histoire, même
s’ils ne vivent qu’un instant, et l’on
pense à Ben M’hidi et ses camarades, et
à Che Guevara et ses compagnons. Quant à
d’autres, ils traînent d’hôpital en
clinique, sur fond d’une musique
malsaine égrenant les notes d’un
quatrième mandat qui n’a rien d’une
symphonie, diffusant en boucle un disque
rayé activé par un DJ mercenaire qui a
violé la politique et notre algérianité.
Nous en avons plus qu’assez des danses
du ventre, des comités de prostitution,
des colloques et congrès de la panse,
des maîtres «panseurs» qui polluent nos
espoirs et nos vies. Voir disparaître
ces vautours n’est pas seulement un vœu
pieux, nous souhaitons une charte
nationale, un programme d’assainissement
de l’Algérie, et la restitution de notre
patrie à sa jeunesse et à son peuple.
Nous avons attendu un communiqué qui
cloue le bec de Saïdani et nous avons
été servis : le Président passe le
Mawlid au Val-de-Grâce, dans le pays du
tombeur de ces dames, François Hollande,
dit «Flamby, l’homme au scooter». Qui
dit mieux ? Le moment est venu pour un
sursaut patriotique afin d’éjecter tous
les parasites de la sphère politique ou
plutôt du souk de la «boulitique». Nous
n’avons pas besoin de communiqués de
l’APS, ni des blagues pathétiques de
Sellal qui va nous resservir son plat
réchauffé du type «le Président va bien
et vous embrasse». Voyez-vous, Monsieur
Sellal, nous préférerions que le
Président nous le dise lui-même, sans
intermédiaire, car on nous a tellement
menti sur la maladie du Président que
nous, Algériens lambda, ne croyons plus
personne. Nous comprenons fort bien
qu’être la voix de X ou Y est un job
prometteur, mais vous êtes tous «out» et
bien loin des préoccupations populaires
des Algériens qui veulent une vie digne
pour leurs enfants. Nous ne vous
demandons pas d’être des Vladimir
Poutine ou des Mao Zedong, ni nul autre,
nous vous demandons juste de partir et
d’arrêter de nous prendre pour des
demeurés. Si échec il y a, il est
certainement symbolisé par le «gasbaman»
Saïdani qui est à lui seul la négation
de tout ce qui est progressiste, voire
humain, en nous, et l’on est amené à
s’interroger où il va organiser son
comité central dorénavant, lui qui a
fait ses preuves de bacchante et pas
n’importe où : au Moulin Rouge à Paris,
toujours Paris, non loin du Val-de-Grâce
! A l’instant où l’on apprend qu’un haut
conseil de l’armée vient de se tenir
pour étudier les répercussions de
l’évacuation du Président et de l’impact
d’un report de la convocation du corps
électoral, nous répétons que nous avons
toujours averti que la concentration du
pouvoir dans les mains d’une seule et
même personne, fût-elle le président de
la République, était néfaste pour le
pays et ne pouvait qu’affaiblir l’Etat,
d’où la nécessité de renforcer le rôle
des différentes institutions jusqu’ici
léthargiques. Sans nul doute, ceux qui
font leur boulot en Algérie, ce sont
l’ANP et le DRS, de ce fait devenus le
seul contre-pouvoir en assumant un rôle
qui n’est pas le leur et qu’ils
endossent contre leur gré en subissant
un cumul d’attaques de l’étranger à
l’exemple du reportage de TF1 sur
Tiguentourine, relayées par des
accusations et des insultes de la part
d’une bande de minables véreux locaux
dont l’unique ambition est de bouffer
dans la mangeoire. Et en plus, ces gras
du bide osent ouvrir leur bec. Alors,
Messieurs Sucre, Huile, Pois chiches et
Pétards, apôtres de l’import-import,
fermez-la ! Nous vous connaissons tous
et savons absolument tout de vos
malversations.
Nous sommes à mille lieues du président
Zeroual qui avait pensé à la limitation
des mandats et à la décentralisation du
pouvoir. Le péché mortel d’Abdelaziz
Bouteflika et sa malédiction proviennent
de ce 3e mandat et de son agression de
la Constitution qui limitait les mandats
à deux. Telle est la leçon majeure à
retenir du cas Bouteflika, et au lieu
d’inscrire son nom dans l’Histoire, il
vient de s’enregistrer comme patient
permanent de l’hôpital militaire de
l’ancienne puissance coloniale. Pendant
ce temps, on demande au peuple algérien
d’être patient et de respecter la loi,
alors que la clique des beggara
et leur gourou bafouent toutes les lois
et se donnent en spectacle en occultant
toute dimension stratégique dans leurs
démarches de gestionnaires de l’ennui,
de vendeurs d’autoroutes ou de sachets
de lait... Nous avons atteint un pic de
régression sans égale. Qui l’aurait cru
? Saïdani, le voleur du FNDA, attaque le
DRS et l’armée, lui qui a du mal à
formuler une phrase cohérente. Nos
ennemis doivent se réjouir de voir un
pays à l’histoire millénaire allant de
Jugurtha à Hassiba Ben Bouali, humilié
par des rapaces ventriloques qui ne
pensent qu’à leur poche et à leur
business mortel pour le pays, et qui
étouffent l’Algérie, son peuple et sa
jeunesse. Aujourd’hui, notre armée et
notre souveraineté nationale ne sont pas
seulement menacées par l’impérialisme et
sa force hégémonique qui veut nous
briser les reins une bonne fois pour
toutes, ni par nos voisins takfiristes
alliés des forces occultes, mais par le
pire ennemi, celui de l’intérieur
représenté par tout ce ramassis de
politicards vendus, par la presse caviar
et fruits de mer, par l’opposition
stérile, par les partis coquilles vides,
par les associations bidons du bide et
du vide, tous pourris jusqu’à la moelle
et qui gangrènent à l’unisson toute la
sphère politico-médiatique. Nous
n’aurons jamais de cesse de travailler
pour une Algérie débarrassée de cette
fange qui handicape tout développement
et tout débat, une Algérie qui, comme
son histoire nous l’a démontré, a su
déjouer les complots incessants et virer
les comploteurs. Tous ceux qui ont trahi
l’Algérie connaissent une fin indigne et
Saïdani n’aura plus qu’à aller se
produire au Moulin Rouge ou au Lido pour
une ultime danse dont l’unique
spectateur sera une chaise roulante
vide. Non, notre armée n’est pas un
punching-ball pour des vieillards qui
ont pris goût à l’intrigue ; non, notre
armée n’est pas un amusement pour des «gasbamen»
reconvertis du naftal à la «boulitique»
; oui, notre armée est garante de la
stabilité de notre territoire visé par
de vrais ennemis surarmés qui attendent
leur moment et non pas des poupées comme
ce Saïdani, et oui, notre armée est la
seule institution stable qui peut donner
des leçons de patriotisme aux escrocs de
tous bords en déficit de bilan et de
projet. L’ANP est une citadelle
imprenable, que ce soit par la
bourgeoisie beggara, arriviste
et compradore, ou par ses maîtres
impérialistes, et elle restera une arête
calée dans la gorge des salonnards
ridicules. Notre armée, c’est le peuple,
un peuple fier et brave issu d’une terre
arrosée du sang de ses martyrs. Quant à
la bande de requins avides de pouvoir et
d’argent qui a tracé son destin en
tournant le dos au peuple algérien, elle
disparaîtra tôt ou tard, et le plus tôt
sera le mieux ! Ces individus se croient
importants parce que des feuilles de
chou leur consacrent la Une alors que
leurs tronches nous dégoûtent ? Allons
donc ! Il est temps pour eux de chercher
un emploi à plein temps, car bientôt les
portables ne sonneront plus et la
panique va se propager dans leurs rangs.
Quand Saïdani rétorque à ses détracteurs
qu’ils sont chargés de mission, nous les
citoyens libres et indépendants, nous
lui rétorquons : et vous, Monsieur
Saïdani, au nom de qui parlez-vous et de
qui êtes-vous le chargé de mission ? Il
est indéniable que les aventuriers qui
ont voulu répandre et entretenir l’AVC
institutionnel ont échoué. Plus dure
sera leur chute et le peuple doit
réclamer ses droits. Tous ceux qui ont
contribué au pillage et à
l’affaiblissement de notre pays, qui ont
joué avec le feu dans un moment de
danger permanent, devront être jugés.
Que les voix des justes et des patriotes
intègres se lèvent contre les canailles
qui nous ridiculisent à travers le
monde. La fin des pharaons est très
proche, alors souffle, Amar, souffle
dans ta gasba. Nulle grâce à
Paris pour vous, Monsieur le Président,
hormis les feux de l’amour version
Hollande, annoncez donc votre départ de
la politique, nous ferons des économies
en annulant les concerts de gasba
et les zerda. Quant au frère du
Président, Saïd, qui n’a jamais démenti
ses liens avec Saïdani, alors que
celui-ci ne jure que par lui, s’il est
resté réellement honnête durant les
années de règne de son frère aîné, il
n’a qu’à reprendre son ancienne
profession, mais s’il a touché à
l’argent sale comme la jet-set pourrie
des beggara née sous le pouvoir
de Bouteflika, il rejoindra une de ses
résidences à Monaco ou ailleurs, car
rien ne stoppera la biologie, même pas
le bendir de Saïdani, et nous
lui disons avec résignation : «Prends
l’oseille et tire-toi.» Joseph Staline
disait : «Le pire ennemi de l’homme
politique, c’est son entourage.» A
méditer. «Âch man aâraf kadrou»,
n’est-ce pas Monsieur Bouteflika ?
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Publié le 16 janvier 2014
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