Algérie Résistance
Michael Yates : « Clinton est une
criminelle de guerre active et elle a
fait beaucoup de dégâts dans le monde »
Mohsen Abdelmoumen
Michael
Yates. D.R.
Vendredi 11 mars 2016
English version here:https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2016/03/11/michael-yates-clinton-is-an-active-war-criminal-and-has-done-a-great-deal-of-damage-in-the-world/
Mohsen Abdelmoumen :
Y a-t-il vraiment une différence entre
la candidate Hillary Clinton et le
candidat Bernie Sanders ?
Michael Yates : Ils
ont beaucoup en commun : ce sont des
politiciens de carrière, il y a beaucoup
de similitude dans leur manière
d’envisager la politique étrangère, y
compris le soutien pour l’État criminel
israélien, ils sont liés au parti
démocrate et incapables ou réticents à
critiquer le capitalisme lui-même.
Cependant, il existe de réelles
différences. Clinton est une criminelle
de guerre active et elle a fait beaucoup
de dégâts dans le monde, depuis sa
connivence avec son mari pour mettre fin
au système d’aide aux pauvres et
accroître considérablement la population
des prisons, jusqu’à faire des ravages
dans les nations du monde entier.
Elle est totalement redevable aux riches
financiers capitalistes et à leurs
institutions, et continuera à exécuter
leurs ordres si elle est élue. Et il
n’est pas étonnant que ces derniers les
aient rendus extrêmement riches, elle et
sont mari. Elle fera n’importe quoi pour
se faire élire. Sanders, en revanche,
est un homme de principes, du moins en
soutenant la population active aux
États-Unis et en se tenant à l’écart des
grands intérêts d’argent. Bien qu’il ne
soit pas socialiste, il soutient les
programmes sociaux-démocrates qui sont
un anathème pour Clinton, quels que
soient les mensonges qu’elle raconte
tout au long de la campagne. Sanders
fait partie d’une longue lignée de
politiciens populistes qui apparaissent
sur la scène de temps à autre aux
États-Unis. Il est immensément populaire
auprès de certains groupes, en
particulier les jeunes dont l’ascension
sociale a été sévèrement bloquée,
peut-être de façon permanente. Il est
toutefois fragilisé auprès des électeurs
noirs et il ne s’est senti concerné par
eux que lorsque ses premières
apparitions ont commencé à être
perturbées par des activistes noirs.
Cependant, bien que je sois sceptique
sur sa capacité à réaliser une
révolution politique, il est beaucoup
mieux que Clinton. Le problème se posera
dans le fondement de ce qu’il favorise
et sa radicalisation, quel que soit le
mouvement qu’il développe. Il y a une
raison pour que nous disions que le
parti démocrate est le cimetière des
mouvements radicaux naissants.
Comment expliquez-vous la
médiocrité qui caractérise le débat de
la présidentielle américaine ?
Nous avons une société dans laquelle
toutes les institutions importantes qui
ont soutenu la communauté et la
solidarité par le passé ont disparu,
détruites par l’offensive néolibérale et
par l’échec absolu d’entités telles que
le mouvement ouvrier à développer des
éléments sociaux indépendants et
radicaux. Nous nous retrouvons avec la
quasi-totalité d’entre nous qui pensent
qu’il vaut mieux se débrouiller tout
seul. Cela ouvre la porte aux plus bas
instincts humains qui peuvent prospérer,
permettant à ceux qui ont le pouvoir de
jouer sur ceux-ci, nous manipulant et
nous menant toujours plus loin dans la
division. Dans de telles circonstances,
les questions fondamentales sur la
nature de la société ne peuvent même pas
être posées, encore moins discutées et
analysées. Au lieu d’une politique
sérieuse, nous avons la politique du
spectacle et de la trivialité, et même
les actualités ressemblent à de la
téléréalité. Le système scolaire s’est
gravement dégradé, de sorte que les
étudiants n’apprennent presque rien de
l’histoire et des luttes des peuples
pour un monde meilleur. Gagnez de
l’argent, protégez-vous des prédateurs,
ne montrez pas de faiblesses, et ainsi
de suite. C’est un pays mûr pour un
Donald Trump, pour un régime
autoritaire. S’ajoutent au problème des
guerres sans fin qui génèrent et
vulgarisent une violence de la pire
espèce. Il n’est pas étonnant que la
jeunesse noire continue à être
assassinée dans nos rues. Pas étonnant
qu’il y ait la haine des étrangers, en
particulier les musulmans. Il y a ceux
qui s’opposent à tout cela et qui
offrent un espoir. Mais la barbarie est
en bon chemin ici. Et bien que la
campagne de Bernie Sanders ait galvanisé
de jeunes personnes, je doute que ce
soit suffisant pour combattre
l’ignorance virulente qui définit la
politique, les médias et tant d’autres
forces actuellement au travail. La
démocratie est devenue lettre morte.
Ainsi la médiocrité pourrait être un mot
trop généreux pour décrire le débat dans
les élections présidentielles.
Comment expliquez-vous
qu’avec l’échec du modèle capitaliste,
aucune force d’encadrement ouvrier n’a
pu voir le jour ?
L’échec du mouvement ouvrier remonte
à la période suivant la seconde guerre
mondiale, quand le milieu des affaires a
commencé son assaut sur les gains
réalisés au cours du New Deal de la
Grande Dépression. L’attaque de la
Guerre Froide contre les « Rouges » et
tout ce qu’ils représentaient, droits
des travailleurs, droits civils,
anti-impérialisme, résonnait dans les
syndicats les plus conservateurs et
parmi les opportunistes dans la plupart
des nouveaux syndicats ouvriers
industriels. Ces forces ont rejoint la
croisade anti-communiste, purgeant
impitoyablement leurs membres radicaux
et leurs dirigeants. Ensuite ils ont
traité avec des employeurs et lancé une
longue période de « coopération
syndicale patronale ». Pour ce faire,
ils ont dû détruire les mouvements de
base dans leurs propres syndicats, pour
se débarrasser des fauteurs de troubles.
En peu de temps, ils ont commencé à
imiter dans leur structure les mêmes
sociétés qui avaient été jadis leurs
ennemis acharnés. Et ils sont devenus de
très jeunes membres du parti démocrate,
aidés par les politiciens libéraux. Tout
cela a éloigné beaucoup de membres, qui
ont commencé à faire défection
politiquement. Alors, quand le « deal »
conclu avec les entreprises n’a plus
convenu aux patrons, quand la croissance
de la concurrence mondiale a menacé les
profits, les employeurs ont abandonné le
« deal » et sont passés à l’attaque.
Dépourvus de principes et cherchant à
sauver leurs propres positions
confortables, les dirigeants syndicaux
ont été incapables et peu disposés à
résister. Le reste est l’histoire, pour
ainsi dire. Un mouvement syndical vidé
de sa substance, avec peu de pouvoir et
un ennemi de classe affamé de plus de
concessions et de défaites syndicales,
et une fin de la résistance de la classe
ouvrière. Même la campagne de Bernie
Sanders sera incapable de renverser cet
état de choses. Je crains que la lutte
de classe réelle ne soit très éloignée
aux États-Unis. Qui parle de cela
maintenant ? Sanders parle de
« révolution » mais il a avili le sens
de ce mot sacré. Comme il a également
présenté un « socialisme » qui ferait se
retourner Marx et Engels dans leur
tombe.
Ne pensez-vous pas que la
vision révolutionnaire d’Henry Giroux,
un de mes intervenants dont les écrits
prolifiques sont très riches, est
indispensable en ce moment précis ?
Henry est un ami, et son travail a
grand besoin d’être largement lu,
discuté et suivi. Plutôt que de répondre
à cette question en détail,
permettez-moi de vous citer
l’avant-propos du dernier livre d’Henry
dans Monthly Review Press, America’s
Addiction to Terrorism (La
dépendance de l’Amérique au terrorisme),
que j’ai écrit. En voici le début :
Henry Giroux est un phénomène. Il a
écrit plus de soixante livres, il est
l’auteur de centaines d’essais, a
remporté de nombreux prix, et a été un
enseignant exceptionnel pendant près de
quarante ans. Son influence dans le
domaine de la pédagogie critique est
sans égale, et il a apporté des
contributions significatives à beaucoup
d’autres domaines aussi, incluant tant
des études culturelles que des études de
médias. Ce qui distingue l’écriture de
Giroux est une combinaison d’analyse
lucide et de critique incisive et à
juste titre intransigeante sur la
détérioration de la condition humaine
sous les assauts d’un capitalisme
moderne sauvage. Cependant, son examen
de cette sauvagerie ne se limite pas à
une description des attaques vicieuses
contre les travailleurs menées par les
entreprises et leurs alliés au sein du
gouvernement. Il ne se contente pas
d’énumérer les conséquences économiques,
politiques et sociales de ces agressions
telles que l’augmentation de la
pauvreté, la stagnation des salaires, le
chômage déraisonnablement élevé, la
détérioration de la santé,
l’accroissement stupéfiant de la
population carcérale, et une
augmentation générale de l’insécurité
matérielle pour ne citer que
quelques-unes. Au lieu de cela, il
transcende ceux-ci pour interroger les
plus subtils mais non moins dévastateurs
effets du capitalisme néolibéral, et
implicitement le capitalisme lui-même,
sur nos psychés et sur notre capacité à
résister à notre paupérisation
croissante.
Voici un lien vers l’avant-propos,
qui a été publié séparément:
http://monthlyreview.org/2016/01/01/on-henry-giroux/
Le Parti Démocrate américain
peut-il produire une radicalité
quelconque, et notamment de la part de
Bernie Sanders à qui on prête une vision
radicale ?
Non. Le parti démocrate n’est que le
second parti du capital. Il offre
parfois un visage plus humain que le
parti républicain, mais il est aussi
redevable au capital, en particulier le
secteur de la finance, que le parti
républicain. Et ses politiques diffèrent
à peine de celles de son supposé parti
rival. Les deux partis sont
agressivement pro-capitalistes,
nationalistes, et impérialistes, une
trinité hostile au changement radical.
Bernie Sanders court comme un démocrate,
en dépit de sa revendication d’être un
démocrate socialiste. Sans doute le
fait-il parce que cela donne à ses idées
une plus grande visibilité que s’il
courait pour le compte d’un troisième
parti. Cependant, une fois qu’il l’a
fait et une fois qu’il a dit qu’il
soutiendra la misérable Hillary Clinton
si elle obtient l’investiture, il a
montré qu’il ne projette pas de rompre
avec les démocrates. J’espère qu’il le
fera finalement, mais s’il le fait, il
perdra sa position au Sénat américain.
Mais en tout état de cause, le Parti
démocrate est immunisé contre une
transformation radicale. Il l’a toujours
été et le sera toujours. Vous pouvez
voir quelle position de facto Sanders a
tenu pour sa politique globale en tant
que sénateur du parti démocrate. Il est
devenu beaucoup moins radical et est
maintenant ce que nous pourrions appeler
un social-démocrate décent. C’est ce que
le monopole des deux partis sur la
politique aux États-Unis fait aux gens
qui s’y trouvent. Compromis sans fin
avec vos principes.
Comment expliquez-vous que
des syndicats ouvriers et estudiantins
progressistes se soient laissés séduire
par un sénateur démocrate, membre de
l’establishment ?
Les étudiants veulent sortir de la
dette étudiante onéreuse, et Sanders a
une position décente sur ce point. De
plus, des étudiants et des jeunes
diplômés généralement blancs, mieux
instruits, ont vu leur ascension sociale
bloquée puisque le marché du travail a
échoué à produire suffisamment d’emplois
de haute qualité et bien rémunérés.
Sanders promet de les aider, et ils
aiment ça. Sans doute aussi de nombreux
jeunes sont désabusés par le système
politique actuel qui les a laissés
tomber, et ils sautent sur l’occasion de
soutenir quelqu’un qui semble comprendre
leur aliénation et veut faire quelque
chose à ce sujet. Avec le travail,
Sanders a un bon dossier de soutien aux
travailleurs dans leurs luttes contre
les employeurs. Comme l’a dit un de mes
amis, journaliste du travail, activiste,
et membre de longue date du personnel de
syndicat :
(http://www.counterpunch.org/2016/02/19/labor-the-left-sanders-an-interview-with-steve-early-and-rand-wilson/)
« Bernie a non seulement invité les
Vermonters à voter « oui » dans des
élections de représentation syndicale
comme la campagne de CWA (ndlr :Communications
Workers of America) en 1994 parmi 1.500
travailleurs du centre d’appels de la
compagnie de téléphone, il voulait
organiser des réunions annuelles des
militants syndicaux locaux pour les
aider à développer des stratégies plus
efficaces de renforcement des syndicats.
Pour stimuler la nouvelle réflexion de
base, Sanders et son équipe ont invité
des orateurs du syndicat hors-État qui
ont fait partie des efforts nationaux
pour relancer un syndicat organisé. Il
est lui-même devenu le seul membre du
Congrès à avoir jamais discouru dans une
conférence du Labor Notes (ndlr :
mouvement ouvrier) national, et aussi à
avoir fait une donation au Labor
Notes. » Ainsi les ouvriers
progressistes voient maintenant la
campagne de Sanders comme le meilleur
moyen de relancer le mouvement ouvrier
en réunissant les activistes de base qui
tentent de démocratiser leurs syndicats
et communautés. Il y a des raisons
d’être sceptique que tout de cela mènera
dans une direction vraiment radicale,
anticapitaliste. Je deviendrai optimiste
quand je commencerai à entendre que les
militants ouvriers et étudiants parlent
et écrivent sur la nécessité de mettre
fin au patriotisme aveugle, au
nationalisme, à l’impérialisme, sur la
nécessité pour les travailleurs et la
communauté de contrôler la production,
et de mettre fin à la division
débilitante du travail dans lequel la
plupart sont confinés à des emplois
inutiles et abrutissants, une
planification nationale, une attaque
directe contre le racisme, et bien plus
encore.
L’impérialisme US et ses
alliés de l’OTAN s’apprêtent à
intervenir en Libye comme ils sont
intervenus en Irak, pensez-vous que
cette intervention sera utile ?
Il n’y a pas d’interventions
américaines et de l’OTAN qui soient
utiles. Tout d’abord, ils détruisent des
pays, comme les États-Unis l’ont fait en
Irak et dans beaucoup d’autres nations.
Puis, quand des choses terribles se
produisent en conséquence, ils disent
qu’ils continueront d’intervenir ou de
faire pareil à nouveau pour remettre les
choses sur la bonne voie. Ironie des
ironies ! La meilleure chose que les
États-Unis pourraient faire pour le
monde est de le laisser tranquille
pendant une longue période. Leur record
de destruction et d’assassinat de masse
est sans précédent dans l’histoire
humaine.
Avec ce qui passe dans le
monde, les guerres impérialistes et la
domination capitaliste sur fond de crise
systémique, ne faudrait-il pas relire
Karl Marx et en tirer les conclusions ?
Oui, bien sûr que nous devrions. Le
capitalisme fonctionne toujours autant
que Marx le disait. Les travailleurs
sont exploités, privés du plein fruit de
leur travail, et la plupart d’entre nous
travaillent pour soutenir la richesse de
quelques uns. Ça se passe dans presque
tous les pays du monde. Les paysans
continuent d’être dépossédés de leurs
terres. D’énormes réserves d’armées de
travail existent dans le monde entier.
L’impérialisme demeure un fait
fondamental de la vie. La violence
continue à être en bout de compte à la
base de l’exploitation. Les démocraties
bourgeoises semblent être le meilleur de
ce que nous pouvons faire. Le marché
règne encore. Bien sûr, Marx a écrit à
un certain moment dans le temps, et le
capitalisme a continué à développer de
nouvelles façons toujours plus
insidieuses et détournées de faire
chuter l’excédent des masses de
travailleurs. L’État est devenu plus
puissant et intrusif. La solidarité
internationale a été plus ou moins
bloquée par le nationalisme dans les
pays riches. L’hégémonie du capital
semble plus imperméable à la révolution
qu’elle ne l’était à l’époque de Marx.
Cependant, une lecture du Capital,
Livre 1, est toujours la meilleure chose
qu’une personne puisse faire pour
comprendre la nature du système et la
tâche ardue de le renverser. Une bonne
solution pour le romantisme libéral, que
le système peut être modifié par la
politique électorale et des réformes
socio-démocratiques graduelles et au
coup par coup.
Dans ce monde des ténèbres où
règnent les vieux démons capitalistes et
le minotaure impérialiste, ne faut-il
pas le bon vieux schéma de lecture
marxiste pour expliquer le processus
d’anéantissement actuel ?
Oui. M-C-C’-M’ est toujours la clé,
comme la théorie de la valeur du
travail. Et, très important, nous avons
besoin de voir que la notion
d’aliénation de Marx s’applique non
seulement aux êtres humains au travail
mais à notre relation avec la nature.
Marx était visionnaire concernant la
faille entre les humains et le monde
naturel qui se produit et s’approfondit
avec le capitalisme. Ici, les travaux du
rédacteur en chef de Monthly Review,
John Bellamy Foster, sont d’une grande
importance et doivent être lus et appris
par cœur par tous ceux qui ont commencé
à réaliser que le capitalisme sonne
littéralement le glas du monde naturel.
En outre, la dégradation quotidienne du
travail humain ne peut pas s’achever
dans le capitalisme, peu importe à
quelle hauteur sont les salaires ou le
nombre de réformes socio-démocratiques
qui sont faites.
Avez-vous un livre en
préparation, et quel en est le thème ?
Je n’ai pas de livre en préparation,
mais je viens juste d’en publier un en
février cette année. Son titre est
The Great Inequality (La grande
inégalité), et il a été publié par
Routledge. Le livre se compose d’un
ensemble d’essais qui examinent la
nature, l’étendue, les causes et les
conséquences de l’inégalité des revenus
et de la richesse en croissance rapide
aux États-Unis et dans le monde.
J’examine également les diverses
manières d’éradiquer le fléau de l’écart
grandissant entre le 1% et presque tous
les autres. Voici le lien Amazon pour le
livre :
http://www.amazon.com/Great-Inequality-Critical-
Interventions/dp/1138183458/ref=sr_1_1_twi_pap_1?s=books&ie=UTF8&qid=1457301049&sr=1-1&keywords=the+great+inequality+michael+yates
Interview réalisée par Mohsen
Abdelmoumen
Qui est Michael Yates ?
Michael Yates est un auteur
américain, éditeur et pédagogue. Il est
rédacteur en chef adjoint du magazine
Monthly Review, directeur éditorial de
Monthly Review Press, et professeur
émérite à l’Université de
Pittsburgh-Johnstown où il a enseigné
l’économie et les relations de travail
de 1969 jusqu’à sa retraite en 2001. Il
a écrit plusieurs livres, dont :
Wisconsin Uprising: Labor Fights Back
; The ABCs of the Economic Crisis:
What Working People Need to Know
(coécrit avec Fred Magdoff, Monthly
Review Press, 2009) ; In and
Out of the Working Class(Arbeiter
Ring, 2009) ; Cheap Motels and
a Hotplate: an Economist’s Travelogue(Monthly
Review Press, 2007) ; Naming
the System: Inequality and Work in the
Global Economy (Monthly Review
Press, 2002) ; Why Unions
Matter (Monthly Review Press,
1998 et seconde édition, 2009) ;
Longer Hours, Fewer Jobs(Monthly
Review Press, 1994) ; et Power
on the Job (South End Press,
1994). Il a également publié plus de 150
articles et critiques dans une grande
variété de revues, magazines et
journaux. Ses ouvrages ont été traduits
en dix-sept langues.
Published in English in American
Herald Tribune, March 11, 2016:http://ahtribune.com/us/2016-election/651-clinton-an-active-war-criminal.html
In Oximity:https://www.oximity.com/article/Michael-Yates-Clinton-est-une-criminel-1
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