Sputnik
Malgré toute la pression occidentale,
les citoyens russes soutiennent
massivement Poutine
Mikhaïl Gamandiy-Egorov
©
Sputnik. Ramil Sitdikov
Jeudi 26 février 2015
Coup
vraisemblablement raté pour les Obama,
Cameron et autres Merkel. Les sanctions
occidentales n’ont pas eu l’effet
escompté.
A savoir un large
mécontentement populaire qui dans le
meilleur des scénarios pour les élites
occidentales, aurait dû apporter un
changement violent de régime, à l'instar
du putsch anticonstitutionnel en
Ukraine.
Selon les données
annoncées par le Centre analytique russe
Levada (organisation indépendante
non-gouvernementale) suite aux sondages
menés au cours du mois de février, 86%
des Russes approuvent la politique de
leur président. Un pourcent de plus que
le mois précédent.
D'autre part,
Vladimir Poutine figure de nouveau en
tête des personnalités politiques et
publiques russes auxquels les citoyens
de Russie font le plus confiance. Le
ministre russe des Affaires étrangères,
Sergueï Lavrov, figure lui aussi parmi
les leaders…
Comme quoi très peu
de chances (si ce n'est dire aucune) que
le scénario du Maïdan kiévien puisse se
passer aujourd'hui en Russie. Cela ne
signifie pourtant nullement l'absence
d'une cinquième colonne à l'intérieur du
pays. Tout au contraire. Cette cinquième
colonne ultra-marginale, sponsorisée
généreusement et en premier lieu par les
USA (qui ne le cachent guère
d'ailleurs), est très majoritairement
composée de libéraux radicaux et d'ultra-nationalistes.
Voire du mixte des deux: comme l'un des
favoris de l'ambassade étasunienne à
Moscou, Alexeï Navalny, un mélange de
libéral pro-occidental et d'ultra-nationaliste
xénophobe. De tels personnages essaient
par tous les moyens de faire du bruit
pour attirer d'une part l'attention du
mainstream médiatique occidental en
qualité « de véritable opposition au
pouvoir russe » et puis créer des
provocations à l'intérieur du pays. Le
tout dans le pur objectif de justifier
l'argent reçu et venant des « fonds
occidentaux pour la démocratie » (Soros
& Co.) ou encore du Département d'Etat
étasunien, entre autres.
Mais rien n'y fait,
cela ne marche pas… Beaucoup, si ce
n'est dire trop, d'argent dépensé par
l'élite occidentale dans le but de
déstabiliser la Russie de l'intérieur.
Et l'effet désiré non seulement ne se
rapproche pas mais au contraire ne fait
que s'éloigner. Le message était
pourtant clair: mettre au maximum la
pression sur la Russie pour pousser les
Russes à se révolter contre leur
gouvernement. N'est-ce pas cela
l'allusion que faisait M. Obama il n'y a
pas si longtemps que cela encore?
Et pourtant. La
pression extérieure sur la Russie n'a
cessé de croitre depuis le ralliement de
la Crimée à la Russie et la guerre
civile dans l'ex-Etat ukrainien. Chute
du prix du pétrole, perte considérable
de la valeur du rouble face aux devises
étrangères: les Russes en très grande
majorité restent infaillibles. Pourquoi
et comment cela se fait? J'ai eu
d'ailleurs l'occasion de répondre
récemment à cette question sur l'antenne
de Cameroonvoice (radio camerounaise
panafricaine basée à Montréal). Les
raisons sont les suivantes: les citoyens
russes ne veulent pas que leur pays
arrive à la situation chaotique de leurs
voisins ukrainiens. D'autre part, les
Russes comprennent parfaitement que
certains désagréments du moment sont la
condition nécessaire pour le
renforcement encore plus important de
leur pays, aussi bien sur le plan
intérieur qu'extérieur. Et pour finir,
de plus en plus de gens se rendent
compte que le monde est véritablement
beaucoup plus vaste que le monde dit
occidental. Et comme quoi les vrais amis
de la Russie, partisans eux aussi du
monde multipolaire et ayant la même
vision de l'architecture des relations
internationales, ne manquent pas. Sans
oublier un autre fait très important.
Tout au long de l'histoire, les défis
extérieurs n'ont fait que renforcer et
cimenter la nation russe multiethnique
et multiconfessionnelle. Des cours
d'histoire que certaines devraient
revoir.
Tout cela et
d'autres choses encore font que le
gouvernement russe a le mandat de son
peuple pour poursuivre dans la voie
choisie et dont les principaux
leitmotivs sont la défense des intérêts
nationaux de la Russie, ainsi que de sa
souveraineté. Une souveraineté à
laquelle tellement de nations aspirent
et qui au vu des derniers événements ont
pris (ou prennent en ce moment même) le
destin entre leurs mains. Quant à
l'hystérie collective des élites
occidentales (politiques comme
médiatiques) et qui commencent dans
certains cas à atteindre le summum, elle
ne prouve qu'une seule chose: la Russie
et ses alliés vont dans le bon sens et
il en sera ainsi.
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