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La Voix de la Russie

Guinée équatoriale : le bon exemple pour l’Afrique ?

Mikhaïl Gamandiy-Egorov


© Photo : ru.wikipedia.org

Lundi 19 mai 2014

La Guinée équatoriale, ce petit pays d’un peu plus de 28 000 km2, situé au centre-ouest du continent africain, avec une population d’environ 800 000 habitants, attise les intérêts de toute part. Aussi bien au niveau continental que largement au-delà.

Ancienne colonie espagnole (d’où l’ancien nom de Guinée espagnole), le pays s’est libéré du colonialisme le 12 octobre 1968. Depuis, le pays a poursuivi sa grande marche en avant. Aujourd’hui, la Guinée équatoriale fait partie des pays les plus prospères du continent africain, notamment avec l’un des plus importants revenus par habitant. D’ailleurs, le pays est classé tout simplement premier en Afrique au niveau du PIB nominal par habitant. Il est également l’un des plus grands receveurs d’investissements étrangers sur le continent.

Certains diront que le succès de ce petit Etat est dû au pétrole et au gaz. Il est vrai que l’aspect énergétique ne joue pas le dernier rôle dans le développement de la Guinée équatoriale (le pays est le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, cinquième au niveau de tout le continent africain). Mais est-ce tout ? Après tout, on sait tous que la plupart des pays d’Afrique regorgent de ressources naturelles, mais très souvent cela profite peu (voire très peu) aux populations des pays concernés. D’ailleurs, cela est particulièrement visible dans les pays qui sont encore sous l’occupation néocoloniale, où très souvent les « élites » des pays en question « travaillent en étroite collaboration » avec les élites occidentales, économiques comme politiques. Le cas de la Françafrique est un exemple net et criant.

Qu’est ce qui rend donc la Guinée équatoriale si différente ? Probablement une approche panafricaine, une défense ardue de son indépendance et de sa souveraineté, à l’opposé d’un bon nombre de ses voisins. Ne serait-ce d’ailleurs pas la raison pour laquelle le chef de l’Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, est ardemment et constamment critiqué par les élites occidentales, politiques comme médiatiques ? Le président du pays est en effet un panafricaniste et il ne s’en cache pas. Il était par ailleurs un ami très proche du leader libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, assassiné en octobre 2011 par l’OTAN, et a ouvertement condamné avec quelques autres rares leaders africains (dont Jacob Zuma, le président sud-africain) cet acte barbare de l’interventionnisme impérialiste et néocolonial occidental. Il avait notamment déclaré : « Nous regrettons la disparition du colonel Mouammar Kadhafi. Prendre le relais de son combat panafricain est difficile ». En tout cas et effectivement, la Guinée équatoriale entend aujourd’hui reprendre le flambeau de la lutte panafricaine, malgré tous les défis que cela suscite.

Le succès du pays est également dû à une politique sociale adaptée, notamment via la construction d’un grand nombre de logements sociaux de qualité, destinés aux couches les moins favorisées de la population. Un grand accent est mis également sur l’éducation et l’enseignement, particulièrement chez les jeunes, censés devenir rapidement les nouvelles élites de leur pays et de leur continent. Les revenus issus du pétrole sont utilisés pour le financement de projets importants, que ce soit dans l’agriculture, l’éducation ou les nouvelles technologies.

Luc Michel, spécialiste de la géopolitique et notamment fin connaisseur de la Libye, estime que la Guinée équatoriale représente effectivement aujourd’hui un nouveau modèle de développement pour l’Afrique. En outre, il croit en les capacités du pays à reprendre le flambeau du panafricanisme, après la chute de la Jamahiriya libyenne.

Mais reste un problème majeur auquel la Guinée équatoriale fait déjà face. Celui de l’interventionnisme occidental, si bien connu en Afrique. Tout leader patriote et panafricain représente toujours une cible de choix pour les élites politiques et financières occidentales. Les exemples de la Côte d’Ivoire et de la Libye n’en sont que des preuves supplémentaires. Les leaders équato-guinéens le savent parfaitement et avouent que plusieurs tentatives de coups d’Etats, instigués de l’extérieur, ont été avortées durant les dernières années. Financement et formation de mercenaires, tentatives de déstabilisation : les pays changent, les techniques restent les mêmes. Mis à part l’aspect panafricaniste qui est très important, pourquoi encore les Occidentaux (pas les peuples mais bien les élites), veulent autant en finir avec cet Etat ?

Pour la simple et bonne raison que « certains » trouvent encore « anormal », y compris aujourd’hui au XXIème siècle, qu’un Etat africain disposant de ressources colossales puisse se « permettre » de les gérer lui-même et d’en faire profiter sa population, et non des populations étrangères extracontinentales. Reste à croire en la clairvoyance des leaders de la Guinée équatoriale, notamment via l’adoption de mesures efficaces, y compris en tissant des liens beaucoup plus solides (le processus est déjà en cours) avec les pays des BRICS et d’Amérique latine. La Guinée équatoriale pourra alors inspirer d’autres pays du formidable continent africain, encore sous le joug, afin qu’ils puissent se libérer pleinement, aller de l’avant et montrer au monde la capacité réelle de l’Afrique !

© 2005—2014 La Voix de la Russie
Publié le 23 mai 2014 avec l'aimable autorisation de l'auteur

 

 

   

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Source : La Voix de la Russie
http://french.ruvr.ru/...

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