Les habitants
des régions de Donetsk et de Lougansk
ont fait leur choix quant à leur avenir.
Celui de l’indépendance et du refus de
se soumettre au diktat néofasciste
imposé par des putschistes, adoubés par
l’Occident politique. Les Républiques
populaires de Donetsk et de Lougansk
sont désormais des réalités que certains
devront accepter, qu’ils le veuillent ou
non.
Les référendums sur
l’autodétermination des régions
concernées ont bien eu lieu, comme
prévu, le 11 mai. Et ce malgré les
attaques massives contre les villes
insoumises aux autorités putschistes
pro-occidentales, notamment via les
extrémistes néonazis du Praviy Sektor
(Secteur droit), « fer de lance » armé
du nouveau « gouvernement » ukrainien.
Sans oublier les énormes pressions
faites par les gouvernements
occidentaux, notamment sur la Russie,
afin que ces référendums ne puissent
avoir lieu.
Mais rien n’y fait, la
résistance antifasciste est allé
jusqu’au bout et célèbre déjà sa
première victoire importante. D’une part
grâce à la résistance ardue des forces
d’auto-défense qui ont résisté, et qui
résistent encore, face aux attaques
terroristes et actes de sabotage de la
part des extrémistes soutenus par les
élites occidentales. Et d’autre part
grâce au courage des habitants de ces
régions qui ont massivement répondu à
l’appel de s’exprimer quant à leur
avenir, et ce malgré les menaces venant
de Kiev et de l’Ouest ukrainien envers
les civils qui « oseraient » prendre
part aux référendums et soutenir
l’indépendance de leurs régions
respectives.
Passons maintenant aux
résultats. Dans l’ex-région ukrainienne
de Donetsk où la question du référendum
était la suivante : «
Soutenez-vous l’Acte d’indépendance de
la République populaire de Donetsk ? »,
plus de 90% des habitants ont opté pour
l’indépendance (avec un taux de
participation de près de 75%). En ce qui
concerne l’ex-région ukrainienne de
Lougansk, plus de 96% des habitants ont
choisi la voie de l’indépendance avec un
taux de participation également record
avoisinant lui aussi le chiffre de 96%.
Faut-il encore s’en étonner
? Probablement que non. Les régions les
plus travailleuses au sein de l’ex-Etat
ukrainien et de loin les plus
importantes du point de vue économique,
entretenant des liens plus que
privilégiés avec la Russie, ne pouvaient
accepter le diktat de ceux qui ont créé
le chaos dans un Etat qui autrefois
s’appelait l’Ukraine. Le fameux Donbass,
centre industriel et minier de premier
plan, a donc choisi la seule voie
légitime : celle de se séparer d’un Etat
qui menace et tue sa propre population,
en utilisant à cet effet des extrémistes
racistes et xénophobes, et qui sert des
intérêts géopolitiques étrangers.
Une bonne partie des médias
du mainstream parlent eux de régions «
séparatistes » ou « sécessionnistes »
pro-russes. Deux questions que l’on
devrait peut-être se poser là-dessus. La
première est celle que l’on a déjà
abordé : qui sont les séparatistes ? Ne
seraient-ce pas ceux qui via un putsch
armé extrêmement violent, ont pris le
pouvoir à Kiev après avoir occupé les
régions de l’Ouest, et qui ont tenté
imposer leur « vision » ouvertement
fasciste à ceux qu’ils considéraient
comme des « citoyens de seconde zone »,
à savoir de la Crimée et des régions du
Sud-Est ? Ne seraient-ce pas ceux qui
ont ouvertement déclaré que ceux qui ne
se soumettraient pas seraient écrasés ?
Ne seraient-ce pas ceux qui affirmaient
que les populations russophones et
russophiles d’Ukraine sont des traitres
à éliminer à tout prix, comme l’a
d’ailleurs montré la tragédie d’Odessa ?
Il est à penser que ce sont des
questions légitimes.
Au final, un autre point
qu’il serait important de noter. Puisque
certains parlent de l’aspect ethnique de
la crise. Eh bien, parlons-en. Si d’un
côté, il y avait effectivement ceux qui
s’étaient autoproclamés comme les «
représentants de l’ukrainité » et comme
étant des « Ukrainiens purs »,
principalement issus des régions de
l’Ouest, en l’occurrence les amis de
l’Occident politique, de l’autre il y a
ceux qui bien qu’étant russophiles, ont
toujours revendiqué une appartenance
mixte et multiethnique. Pour autant,
cela n’a jamais empêché des villes et
régions à majorité ethnique ukrainienne,
prendre fièrement position contre les
putschistes et leurs bras droits
néonazis.
Il suffit d’ailleurs de
prendre l’exemple de la courageuse ville
de Slaviansk, devenues l’un des
principaux bastions de la résistance
antifasciste, où les habitants
ethniquement Ukrainiens représentent
plus de 73% (les Russes étant un plus
que 23%) de la population totale… A
l’instar des autres villes voisines. Ou
la Crimée, qui après avoir choisie le
retour au sein de la Russie, a
immédiatement adopté trois langues
officielles : le Russe, l’Ukrainien et
le Tatar de Crimée à l’image des
principaux représentants ethniques de la
presqu’île (ce que l’Etat ukrainien
refusait toujours de faire).
Donc au final, même si
l’Occident politique et médiatique
refuse toujours (et refusera encore
certainement) de l’avouer, ne serait-ce
pas effectivement et mis à part les
enjeux géopolitiques, une confrontation
entre deux manières de voir son histoire
et son avenir ? Entre ceux pour qui des
sinistres personnages comme Bandera et
Choukhevitch, collabos nazis
responsables de pires crimes contre
l’humanité avec leurs maîtres, seraient
des « héros » et ceux pour qui les héros
sont ceux qui ont sacrifié leur vie pour
abattre la peste brune nazie. Et de la
même manière si certains regardent à
l’Ouest en espérant pouvoir occuper le
marché du travail d’une Europe en pleine
crise et qui ne leur ouvrira jamais ce
marché, on ne peut que dire que c’est
leur droit légitime. Mais de la même
manière, lorsque d’autres qui comptent
rester chez eux, être auto-suffisants et
avoir des relations fraternelles avec la
Russie, eux n’auraient pas droit au
choix ? Très « démocratique » comme
approche.
Les putschistes à Kiev sont
dos au mur. Leurs chefs aussi. Les
premiers ont détruit politiquement et
économiquement « leur » pays. Les
seconds, instigateurs habituels du chaos
global, ont voulu occuper les régions
stratégiques du pays (économiquement et
géopolitiquement parlant), se retrouver
aux frontières russes, et prendre une
revanche sur les plus ou moins récentes
victoires diplomatiques de la Russie sur
la scène internationale par la même
occasion. Au final ? Echec. Personne ne
pourra stopper les mouvements populaires
et démocratiques qui aspirent à défendre
leur liberté et leur manière de penser
jusqu’au bout.
Félicitations donc aux
habitants des dignes Républiques de
Donetsk et de Lougansk. Quant aux «
élites » occidentales, apprenez à
respecter vous-mêmes les « valeurs » que
vous aimez tant exporter aux autres,
notamment « la liberté et la démocratie
». Et surtout à ne plus s’allier avec
des extrémistes de tout bord, qu’ils
soient des intégristes salafistes ou des
néonazis racistes. Peut-être qu’alors
votre hypocrisie serait un peu moins
visible.
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