Ils déposeront
demain un projet de résolution au
Conseil de sécurité
Les Palestiniens
passent à l'action
Merzak Tigrine
Photo:
D.R.
Mardi 16 décembre 2014
Face à l’entêtement du Premier
ministre israélien de bloquer toutes les
initiatives de règlement du conflit, les
Palestiniens ont annoncé qu'ils
soumettraient demain à l’organe exécutif
de l'ONU un projet de résolution visant
à mettre fin à l'occupation israélienne
d'ici à deux ans.
Les événements s’accélèrent pour le
conflit israélo-palestinien avec
l’annonce de la soumission, demain à
l'ONU, par les Palestiniens d’un projet
de résolution réclamant la fin de
l'occupation israélienne d'ici à deux
ans, au moment où le secrétaire d'Etat
américain, John Kerry, rencontrait, hier
à Rome, le Premier ministre israélien
Benjamin Netanyahu.
Avant de devoir prendre leurs
responsabilités devant le Conseil de
sécurité de l’ONU, où les Etats-Unis
n’ont pas écarté l’éventualité de
recourir à leur droit de veto pour
bloquer les Palestiniens, les Américains
tentent par le biais de John Kerry
relancer le processus de paix
israélo-palestinien. En effet, le
secrétaire d’Etat américain multiplie
actuellement les entretiens en Europe,
où il a notamment abordé le sujet,
dimanche, avec son homologue russe,
Sergueï Lavrov, dans l’espoir de
convaincre ses interlocuteurs de se
rallier à sa thèse. Le chef de la
diplomatie américaine devait aussi se
rendre quelques heures, hier à Paris,
pour y retrouver les ministres français,
allemand et britannique des Affaires
étrangères, ainsi que la nouvelle chef
de la diplomatie de l'Union européenne,
Federica Mogherini. Il s'envolera
ensuite pour Londres pour y rencontrer,
aujourd’hui, le négociateur en chef
palestinien Saëb Erakat et le secrétaire
général de la Ligue arabe, Nabil El-Arabi.
Pendant ce temps, les Palestiniens sont
passés à l’acte en annonçant
officiellement, dans une déclaration de
Wassel Abou Youssef, un des dirigeants
de l'Organisation de libération de la
Palestine (OLP), que “la direction
palestinienne a décidé d'aller devant le
Conseil de sécurité, mercredi, afin de
voter le projet (demandant) la fin de
l'occupation israélienne”. Même si cette
initiative risque de se heurter au veto
américain, car Washington s'oppose à
toute mesure unilatérale de la part des
Palestiniens visant à obtenir des
Nations unies la reconnaissance d'un
Etat, jugeant qu'il doit être
l'aboutissement de négociations de paix,
les Palestiniens confirment leur
détermination à aller jusqu’au bout de
leur action. En réponse à une question
sur le projet de résolution que la
Jordanie avait fait circuler le mois
dernier au nom des Palestiniens et qui
réclamait d'ici à novembre 2016 un
retrait israélien de la totalité des
territoires occupés depuis 1967, un
responsable du département d'Etat a
déclaré : “Ce n'est pas la façon dont je
pense, il nous faut appréhender une
négociation très compliquée, en imposant
une échéance de deux ans.” Réagissant à
cette action palestinienne, Benjamin
Netanyahu a rejeté catégoriquement,
dimanche, l'idée d'un retrait de
Cisjordanie et de Jérusalem-Est d'ici à
deux ans.
“Nous sommes confrontés à la possibilité
d'une attaque diplomatique, autrement
dit, d'une tentative de nous imposer par
des décisions de l'ONU un retrait aux
lignes (frontières) de 1967 dans un
délai de deux ans”, a-t-il affirmé. “Un
tel retour amènerait les islamistes
extrémistes dans les banlieues de
Tel-Aviv et au cœur de Jérusalem”,
a-t-il estimé. “Nous le permettrons pas.
Nous le rejetterons fermement et de
façon responsable.”
M.T.
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Publié le 16 décembre 2014 avec
l'aimable autorisation de Liberté
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