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(In)Justice

Maryam Ramadan :
Mon père est un prisonnier politique

Marianne France

Jeudi 13 septembre 2018

Non seulement je suis sûre de son innocence, mais je suis persuadée au vu du dossier judiciaire et des faux prétextes avancés pour garder mon père en prison que les jugent savent qu’il est innocent. Ils subissent des pressions politiques et médiatiques. La justice française n’est clairement pas indépendante dans cette affaire. Mon père est un prisonnier politique

1. Qu’en est-il de la procédure judiciaire entamée à l’encontre de Tariq Ramadan ?

Mon père est mis en examen pour 2 plaintes alors qu’il est témoin assisté pour une troisième (ce qui veut dire qu’il n’y a pas d’élément crédible selon les juges) pour des faits qu’il nie catégorique ment depuis le début.
Son avocat a demandé une démise en examen pour les 2 premières plaintes en relevant qu’aucune preuve ni aucun fait ne pouvait être retenu contre son client. Les juges ont considéré qu’il était trop tôt pour prendre cette décision (l’avocat a fait recours). Il est à noter que les juges ne retiennent que les soupçons à charge et négligent, retardent ou simplement ignorent tous les éléments à décharge (mensonges, contradictions, incohérences, échanges entre les plaignantes, etc)
Le dossier s’écroule, mais mon père est encore en détention à cause d’une confrontation différée (prévue initialement le 18 juillet) qui aura lieu le 18 septembre avec la seconde plaignante.

2. Ses avocats dénoncent les conditions de détention. Pourriez-vous nous expliquer ces conditions.

Mon père est malade ; sa maladie est grave et dans les faits, incurable (sclérose en plaques). Elle s’est aggravée durant sa détention puisqu’il est désormais handicapé (se déplace avec un déambulateur), avec des maux de tête et des crampes intenses et constants depuis 7 mois et demi. Il ne reçoit pas les soins qu’il doit recevoir. Il est à l’isolement : seul dans sa cellule ou en promenade 24h/24 ce qui s’apparente à une torture non seulement physique mais aussi psychologique. Les juges ne retiennent que la première partie du rapport d’experts (mandatés par les juges) qui indiquent que son état est compatible avec la détention si certaines conditions sont remplies. Or elles ne le sont pas. Par exemple, les médecins en charge ont assuré que son état nécessitait 1à 2 séances de kinésithérapie par jour, il n’en reçoit que 2ou 3 par semaine ! Le traitement est inapproprié et dégradant. C’est grave. Son avocat, Me Emmanuel Marsigny, a demandé que soient respectées la présomption d’innocence et la dignité de Tariq Ramadan. Les juges s’en moquent. Par ailleurs, il ne reçoit pas tout son courrier et on sait aujourd’hui que 3 mois de courrier (de mars à mai) ont même complétement disparu !

3. Pourquoi les juges refusent-ils systématiquement de lui accorder une liberté provisoire ?

Les juges refusent la mise en liberté avec des prétextes qui changent et dont certains peuvent être qualifiés de stupides et même risibles. Ils ont d’abord dit que mon père « prétendait être malade ». Puis, qu’il avait menacé les plaignantes alors qu’il a fait un appel public à les respecter, à ne pas les insulter, et à respecter la justice (ceci dès le début de l’affaire entre octobre 2017 et janvier 2018, avant son incarcération). Les juges ont même affirmé que mon père « qui était suisse et égyptien » allait fuir en Egypte ! Tariq Ramadan n’a jamais eu la nationalité égyptienne (il a uniquement la nationalité suisse) et il est interdit d’entrée en Egypte depuis 20 ans pour des raisons politiques !!! Les juges ont également dit que mon père pourrait être un dangereux criminel qui pourrait récidiver. Les expertises psychologiques ont évidemment démontré le contraire et parler de récidive c’est clairement bafouer la présomption d’innocence qui fait de lui un innocent jusqu’à preuve du contraire. Refuser sa liberté provisoire sous prétexte de récidive suppose une prise en compte de sa culpabilité avant même un jugement !
Il faut ajouter que depuis le début du mouvement #MeToo Tariq Ramadan est le seul homme dont on n’a pas respecté la présomption d’innocence à travers le monde ! En France, notamment, tous sont libres.

4. Concernant l’enquête, comment évaluez-vous les arguments qui ont été avancés par les plaignantes ?

Les plaintes des accusatrices sont pleines de mensonges, de contradictions et d’incohérences. La première plaignante, Henda Ayari, a donné 3 versions différentes et a menti 2 fois en changeant la date et le lieu du présumé viol. Ses propres amis qu’elle a cités comme témoins, ainsi que son oncle et son fils disent qu’elle est mythomane. Sa famille a donné des photos et des vidéos du mariage où elle était le soir du soi-disant viol. La seconde plaignante, Paule-Emma A., (Christelle pour la presse) a menti en affirmant qu’elle ne connaissait pas la première plaignante. Elle a aussi changé 3 fois ses versions. Elle dit avoir rencontré 5 personnes (à l’hôtel, dans le bus, à la police) et personne ne confirme ses propos. Une amie à elle a témoigné : elle lui a dit qu’elle avait un plan pour faire tomber T.R. Paule-Emma A. est en relation avec des ennemis connus de mon père et elle fait partie d’un parti d’extrême-droite.

5. Croyez-vous toujours en son innocence ?

Non seulement je suis sûre de son innocence, mais je suis persuadée au vu du dossier judiciaire et des faux prétextes avancés pour garder mon père en prison que les jugent savent qu’il est innocent. Ils subissent des pressions politiques et médiatiques. La justice française n’est clairement pas indépendante dans cette affaire. Mon père est un prisonnier politique. Il gêne car il est libre, indépendant, et n’hésite pas à critiquer les politiques et les intellectuels français. On veut lui faire payer ses prises de position et ses « audaces » que l’on n’accepte pas de la part d’un musulman ou d’un Arabe !

6. Vous le savez bien, tout le monde dans la région suit cette affaire de très près depuis son déclenchement. Quel message voulez-vous transmettre à son public ?

Il faut tirer des enseignements des épreuves de la vie. Rien n’arrive par hasard, tout a un sens. Il faut s’en remettre à Dieu et Lui faire confiance. Il se peut que nous n’aimions pas une chose et qu’elle soit bonne pour nous. Dieu aime les patients. Personne n’est parfait et il y a des choses qui concernent chacun d’entre nous dans sa relation à Dieu. Et parmi les enseignements les plus importants de l’islam, il y a le fait de ne pas se mêler de ce qui ne nous regarde pas. Chacun a une relation personnelle et intime avec Dieu qui lui appartient. Maintenant, quant à la justice des hommes, elle nous regarde et doit être notre affaire. Nous ne devons pas accepter les injustices. On doit résister avec ses mains, sa parole et son cœur. On doit dénoncer l’injustice que subit mon père, ainsi que tous ceux qui sont discriminés à travers le monde. Il nous faut du courage et de la patience. La seule chose qui nous est interdite est la passivité et le silence complice avec l’injustice. C’est le message de mon père depuis 30 ans. Rester digne, défendre la justice, dire une parole de vérité, sans violence, avec calme et détermination. Avec courage.

Source: http://lakome2.com/...

 

 

   

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Source : MEDIAPART
https://blogs.mediapart.fr/marianne-france/...

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