Decodage
anthropologique de l'histoire
contemporaine
Le mythe de la
liberté et l'impérialisme démocratique 1
Réflexions sur l'inconscient religieux
de la politique mondiale
Manuel de Diéguez
Manuel de
Diéguez
Samedi 28 juin 2014
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1 - La bête et ses
miroirs sacrés
2 - Sur quel pied faudra-t-il
apprendre à danser ?
3 - Les instruments de notre
vassalité
4 - La nef des fous
5 - Les derniers goupillons
6 - Le vocabulaire des assassins
7 - Le plus malheureux des Dieux
uniques
8 - Le 6 juin 2014 et les
carnassiers de la Liberté
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1 - La bête et
ses miroirs sacrés
Comment se fait-il
que, sous les lambris et les lustres de
leurs palais, les chefs d'Etat du monde
entier s'entourent de gardes au casque
baissé jusque sur les yeux, au sabre
tiré du fourreau, la pointe levée devant
leur visage? Jusque sous la pourpre des
Républiques, l'or et l'acier rappellent
que nous sommes des animaux armés
jusqu'aux dents. Quand les
anthropologues de salon se souviendront
de ce qu'il n'est pas de nation digne de
considération qui puisse renoncer aux
symboles les plus éloquents de la
politique de la bête, ils comprendront
que l'héroïsme est toujours sanglant,
parce que ce bas-monde hume l'odeur des
carnages.
Mais, dans le même
temps, le simianthrope ne se veut pas
seulement teinté de rouge et bardé de
piques sur les champs de bataille. Cet
animal ne cesse de ruser avec son
effigie et d'en planter l' image
menaçante autour de lui - il lui faut se
rappeler sans se lasser que l'existence
qui lui appartient en propre, il ne la
partage avec aucune autre bête. Sa vraie
vie est toute intérieure, prétend-il,
donc mentale au premier chef et
nullement redoutable. Puisque les semi
évadés actuels de la zoologie jouent
avec leurs silhouettes apaisées et en
multiplient l'image adoucie dans les
miroirs mentaux dont ils s'entourent en
tous lieux, c'est que ce bimane n'est
pas seulement un guerrier, un tueur et
un carnassier: le plus souvent il se
contente d'afficher des banderoles, des
auréoles et des couronnes iréniques.
Aussi, ces ombres en représentation sur
les planches d'un théâtre fleuri
permettent-elles à grand peine de
distinguer l'histoire des épées de celle
des affaires.
2 - Sur quel pied
faudra-t-il apprendre à danser ?
Les Etats enlacés à
leur chef d'au-delà des mers sont des
plantons en tenue de service. Leur
employeur s'appelle le Traité de
l'Atlantique Nord (OTAN). Sont-ils,
pour autant, des acteurs en chair et en
os sur la scène du monde ou jouent-ils
seulement un rôle d'apparat sur les
planches d'un Continent définitivement
vassalisé? Lorsque, en mars 2014, la
Russie a retrouvé la Crimée dans le
cliquetis discret des armes et aux
applaudissements plus bruyants de la
population, il ne semble pas que les
endimanchés de l'histoire aient jugé
utile de déplacer leurs dentelles de
quelques pas au profit ou au détriment
de ces villages lointains. Mais ils
savaient, semble-t-il, que leur
souverain d'outre-Atlantique se
trouverait gravement offusqué par ce
remue-ménage. Aussi, dans toute
l'Europe, les lustres ont-ils tremblé.
C'est dire que le Vieux Monde n'est pas
livré seulement au jeu des masques et
des panaches de la servitude de ses
Républiques: les valets prennent au pied
de la lettre les histoires de sang qu'on
raconte à toute leur maisonnée.
Flottant,
oscillant, en suspens entre ses feintes
et le monde, pourquoi ce fuyard, ici des
ténèbres et là de la lumière, n'est-il
plus une bête entièrement sauvage? Parce
qu'il est embarrassé par son capital
génétique disjoncté. Aussi se
demande-t-il sans cesse à quel endroit
il se trouve arrêté entre sa tête et son
ossature. Ses comportements chaotiques
ne lui sont pas dictés entièrement par
la rigidité de ses uniformes, mais
également par la mobilité de ses
intérêts financiers bien compris.
Du coup, ce
marchand avisé se trouve coincé entre
les contraintes que sa domesticité lui
impose jusque dans ses chaumines et les
vaines rodomontades auxquelles il
s'exerce sur la scène du commerce
international. C'est ainsi que ce
négociant s'est vu rudement rappeler à
l'ordre en Ukraine. L'enfant indocile
n'avait-il pas prétendu qu'il lui
demeurait du moins permis de s'occuper
de ses propres affaires, et cela,
tenez-vous bien, de Brest au Caucase,
alors que ce vaste territoire se trouve
- à titre exclusif et depuis belle
lurette - dévolu à un affairiste plus
gros que lui?
Mais, dans le même
temps, ce marmot prétend livrer
effrontément, en grande pompe et en
toute innocence des navires de guerre de
sa fabrication à la Russie et conclure
en catimini des affaires pour son propre
compte avec le Soudan, l'Iran et Cuba,
ce qui le place sous la menace d'une
amende de dix milliards de dollars que
l'appareil des châtiments de son
souverain s'apprête à infliger à ses
vanteries. Mais alors, sur quel pied
devons-nous apprendre à faire danser la
vertu?
3 - Les
instruments de notre vassalité
D'un côté, nous
demeurons pieds et poings liés à la
machinerie judiciaire d'un chef du Bien
et du Mal campé à plusieurs milliers de
kilomètres de nos rivages, de l'autre,
nous enrageons dans nos berceaux et nous
tentons d'en briser l'osier. Que
ferons-nous de nos corbeilles tressées
quand nous serons devenus grands?
Certes l'animal
toisonné des forêts dont nous sommes
issus se trouve désormais scindé entre
ses sabres d'apparat et les langes de
ses démocraties. Notre armement brille
entre les mains de nos gardes de la
République, mais notre goupillon est
devenu celui de l'Eglise que nous
appelons la Démocratie. L'hostie qu'elle
nous présente sur ses autels est celle
de la Liberté. Mais le ciboire dans
lequel nous buvons ce breuvage est de
factures fort diverses : tantôt
encensoir, offertoire ou brûle-parfums,
tantôt bête du sacrifice, nous
retrouvons toujours et partout les deux
acteurs principaux de notre servitude,
le sabre et le saint suaire de la
Justice et du Droit dont notre maître se
fait les instruments de notre vassalité.
C'est pourquoi, nos
gardes du palais s'enveloppent d'un
étendard tricolore, tellement le
tranchant de nos armes et la gloire de
nos bannières font une alliance que nous
appelions l'Histoire. Décidément
nous appartenons à une espèce voyageuse
et parée d'une majuscule révérentielle.
Mais ce sera dans nos têtes qu'il nous
faudra partir en expédition.
4 - La nef des
fous
Embarquons sur la
nef des fous de la démocratie mondiale.
Pourquoi l'Amérique fait-elle semblant
de croire que la Russie, dont la
population s'élève à quelque cent
cinquante millions d'habitants
seulement, songerait à se lancer tête
baissée à la conquête du globe terrestre
tout entier ? Notre astéroïde ne
compte-t-il pas six milliards
d'habitants? Comment la Russie n'en
ferait-elle qu'une bouchée? Et puis, si
une folie de ce calibre existait
ailleurs que dans l'encéphale embrumé de
notre maître, pourquoi se contente-t-il
de placer de loin en loin quelques
gardes, sabre au clair et le casque sur
le nez aux frontières d'un ennemi aussi
redoutable?
Il est donc
démontré que notre souverain de là-bas
ne croit pas un traître mot de ce qu'il
nous raconte. Mais comment se fait-il
que, de son côté, la Russie rivalise
avec ces enfantillages et fasse semblant
de se trouver menacée par la prêtrise
défroquée qu'exerce la fausse démocratie
mondiale? Quel intérêt, pour un grand et
puissant Etat, de paraître prendre au
sérieux des guenilles, des chimères, des
fariboles ? Pourquoi feindre de pointer
des canons sur des épouvantails plantés
dans les champs?
Les métazoologues
qui ont collé nos effigies dans leurs
herbiers nous disent que le simianthrope
ne sait exactement ni ce qu'il croit, ni
ce qu'il ne croit pas, ni dans quelle
direction son navigateur
d'outre-Atlantique le fait ramer. Ce
flottement de la voilure de la bête l'a
conduite à recourir à des dérobades dans
lesquelles le réel et l'irréel se
laissent de plus en plus difficilement
séparer.
5 - Les derniers
goupillons
C'est ainsi qu'une
Europe privée de pilote croit le plus
sincèrement du monde et ne croit pas du
tout que l'OTAN soit un timon utile ou
nécessaire à la navigation entre la paix
et la guerre; c'est ainsi que ce
continent ignore ou affiche fièrement ce
que son capitaine lui fait dire. Cette
confusion mentale découle de ce que les
évadés partiels de la zoologie ne savent
que vaguement à quel point ils sont la
proie des songes qu'ils ont logés sous
le crâne de leur divinité. Depuis deux
siècles, le monde tout cérébral qu'ils
habitent ou désertent tour à tour est
celui d'une mythologie démocratique et
républicaine dont les auréoles
s'appellent la Liberté, l'Egalité et la
Fraternité. Ils se veulent confusément
les ouvriers et les rebelles de la
sainteté qu'ils habitent dans leur tête.
D'un côté, ils se
disent qu'ils se trouvent en sûreté dans
l'enceinte vertueuse de l'OTAN, mais,
in petto, ils ne savent contre quels
pécheurs il leur faut hisser les voiles,
de l'autre, les dirigeants d'une Russie
convertie aux droits de la raison ne
sont pas suffisamment initiés aux
méthodes et aux découvertes de la
métazoologie moderne pour savoir que
leur histoire et celle de toute
l'humanité ne sont qu'un songe éveillé
dont nos simianthropologues décryptent
les arcanes depuis plus d'un
demi-siècle. C'est pourquoi le Kremlin
se comporte encore en dormeur
mi-éveillé, mi-effrayé, mi-rieur. Tantôt
il s'indigne haut et fort qu'on le juge
redevenu aussi menaçant qu'au temps de
la guerre froide, tantôt il enrage de ce
que le gigantesque simulacre militaire
dont on l'entoure ne soit pas compris
par l'Europe des vassaux au titre d'une
fantasmagorie délirante, celle d'un
empire sur le déclin et qui se réfugie
dans d'ultimes attrape-nigauds.
Car le simianthrope
s'enivre à la fois à l'école de ses
armes et à celle de ses frasques, mais
toujours dans des proportions variables
et dont il ne connaît pas les dosages.
Personne ne croit que la Russie soit
menacée par des envahisseurs au sens
musculaire du terme, personne n'imagine
des nuées de fantassins en chair et en
os et des essaims de tanks qui
courraient occuper physiquement le
territoire de la Russie ou de la Chine;
et pourtant tout se passe comme si la
bête projetait son ossature et toute sa
charpente sur les lopins de l'ennemi.
Les armes de sa folie batailleuse ne
sont plus bardées de bouches à feu;
néanmoins l'imagination guerrière de la
bête la hisse encore à la hauteur de ses
canons de Marignan devenus seulement
plus obèses, et l'humanité se cherche
des repères du fabuleux quelque part
entre ses tonnerres devenus obsolètes et
ses derniers goupillons.
6 - Le
vocabulaire des assassins
La même duperie
s'offre au regard de nos métazoologues
en Asie: tout le monde sait que
l'Amérique consacre chaque année six
cent cinquante milliards de dollars à
fourbir les armes de guerre dont
l'univers mental des démocraties
messianiques se nourrit, tout le monde
sait que l'empire du mythe de la Liberté
fait naviguer de jour comme de nuit sa
flotte de guerre sur tous les océans du
monde à seule fin d'exorciser un ennemi
onirique, donc campé seulement dans les
têtes. Et voici que cette sotériologie
sanglante s'indigne ou feint de
s'indigner de ce que, cette année, la
Chine ait triché quelque peu sur le
montant de ses dépenses militaires- elle
aurait déboursé cent quatre vingt cinq
milliards de dollars au lieu des cent
quarante qu'elle avait prévus et
pieusement annoncés à ses confesseurs.
Pourquoi le grand
culpabilisateur américain peut-il, à lui
seul, jeter davantage de dollars par les
fenêtres que tous les autres Etats de la
planète qu'il cite à comparaître devant
son tribunal et pourquoi le modeste
dépassement d'un budget se trouve-t-il
dénoncé par le roi du gaspillage au
double titre d'une supercherie éhontée
et d'un sacrilège indigne du paradis de
la démocratie universelle, sinon parce
que la fascination accusatoire qu'exerce
un monde ensorcelé par son maître
culpabilise, en retour, l'encéphale naïf
de la bête, laquelle ne semble pas avoir
changé de candeur depuis le Moyen-âge?
Simplement, la cosmologie de la
Genèse a emprunté un autre
revêtement de l'innocence et du crime.
Car si le cerveau d'outre-Atlantique ne
croyait pas - mais seulement à demi - à
la légitimité de l'habillage punitif des
guerriers du ciel d'aujourd'hui et à la
validité des châtiments qu'ils infligent
saintement et si, de leur côté, la
Russie et la Chine ne croyaient pas
également à ces dévotion, et cela en
dépit des protestations véhémentes du
rationalisme qu'elles ont hérité du
marxisme, le simianthrope contemporain
ne présenterait pas peu ou prou le même
étalage de ses piétés qu'à l'âge du
fantastique religieux dont
s'alimentaient les cosmologies
primitives.
En réalité, c'est
le Dieu tartuffique de l'apocalypse de
Saint Jean en personne qui déambule sur
les planches d'un théâtre démonisé par
le nouveau Belzébuth, celui d'une
apocalypse nucléaire angélisée par la
démocratie d'un côté et par un mythe
religieux vieilli de l'autre. Mais
alors, comment voulez-vous que le
Créateur d'un cosmos vertueusement
flanqué de son enfer de tortionnaire
éternel n'ébouillante pas jusqu'au
dernier les damnés qu'il a enfouis sous
la terre? Comment mettre à mort la
moitié seulement des équipiers de la nef
des fous, comment faire briller de tout
l'éclat de la "vérité" du ciel une
portion congrue des casques, des glaives
et des cuirasses de la créature?
7 - Le plus
malheureux des Dieux uniques
Il faut donc que le
démiurge de la Genèse recoure, lui
aussi, à une sainte fraction seulement
de ses victimes et qu'il les arme des
glaives de leur ubiquité verbale, afin
de tenter de se rendre crédible à
l'école du fantastique de type
religieux, c'est-à-dire aux yeux encore
mal dessillés des piétons de son
dictionnaire. Une apocalypse terminale
d'un côté, un enfer des souffrances
expiatoires de l'autre, quels garants
verbaux de la justice idéale du plus
malheureux des dieux parfaits, celui de
son propre pénitencier! Une seule fois,
cet otage de son lexique a tenté de
prêter la main à son langage et de
mettre en branle sa puissance physique
sur nos pauvres charpentes; mais pour
cela, il lui a fallu déclencher le
génocide du Déluge. Or, son glossaire
céleste lui-même, tel qu'il est censé en
avoir dicté les vocables aux prophètes
de sa grammaire, nous apprennent que ce
laboureur de la mort s'en est mordu les
doigts et qu'il s'est juré, le pauvre,
de ne plus jamais recourir à ce genre de
syntaxe de sa sainteté musculaire sur la
terre.
Il en est ainsi de
l'Amérique, de la Russie, de la Chine et
de l'OTAN. Ces Etats en chair et en os
ne disposeront jamais ni du Déluge
charnel d'un vrai massacreur et dépeceur
de nos carcasses, ni des empires
souterrains d'un vrai tueur de notre
viande, ni des ressources d'une
apocalypse d'exterminateurs et de
broyeurs infernaux. Il leur faut donc
remédier à leurs handicaps corporels et
tenter de régner, eux aussi, par les
seules armes qui leur restent entre les
mains, celles du fantastique langagier
dont le monothéisme leur a enseigné le
maniement sous la terre. Aussi une
catastrophe boiteuse et une apocalypse
claudicante s'étalent-elles désormais
sous les yeux éberlués des premiers
métazoologues du vocabulaire trans-musculaire
que la bête et son ciel trucidatoire se
partagent.
8 - Le 6 juin
2014 et les carnassiers de la Liberté
Voyons de plus près
ce que nous disent les calendriers de
nos massacres oniriques. Nos armes de
guerre, qui s'étaient de plus en plus
mécanisées depuis notre migration de
l'âge de la pierre taillée à celui du
bronze ont changé peu à peu de stratégie
pour glisser, en quatre décennies
seulement, du règne des dieux de nos
songes proprement théologiques au
triomphe, non moins rêvé, de notre
langage de la mort sur les champs de
bataille nouveaux de la Démocratie, ceux
des carnassiers de la Liberté.
En 1969, le Général
de Gaulle avait échoué à libérer la
France et l'Europe du joug de la
Démocratie messianisée, celle dont les
Etats-Unis brandissaient sur nos têtes
le sceptre et les galons dorés. Georges
Pompidou s'était vu contraint d'ouvrir
la porte de l'Europe à l'Angleterre,
alors qu'il était évident à tout le
monde qu'en raison de ses gènes
insulaires, ce pays ferait farouchement
obstacle à toute tentative du Vieux
Monde de s'armer de l'épine dorsale
d'une politique militaire face à ses
rivages.
Aussi, en 1964, le
Général de Gaulle avait-il refusé tout
net de commémorer le vingtième
anniversaire du débarquement allié en
Normandie. Ecoutons-le: "La France a
été traitée comme un paillasson!
Churchill m'a convoqué d'Alger à
Londres, le 4 juin, il m'a fait venir
dans un train où il avait établi son
quartier général, comme un châtelain
sonne son maître d'hôtel. Et il m'a
annoncé le débarquement, sans qu'aucune
unité française ait été prévue pour y
participer. Nous nous sommes affrontés
rudement."
Mais, en 1974, le
Président Giscard d'Estaing et tout son
gouvernement avaient marché non moins
humblement que docilement à la rencontre
de son délivreur, M. Jimmy Carter,
lequel avait débarqué à la première
heure, ce matin-là, sur les côtes de la
Normandie afin de commémorer sous la
forme la plus vassalisatrice possible le
trentième anniversaire du débarquement
du 6 juin 1944. Et pourtant, quarante
ans plus tard, le 6 juin 2014, l'heure
de la revanche du Général humilié a
commencé de sonner: l'Europe vassalisée
a saisi cette opportunité stratégique
pour s'ingénier à retirer de la tête du
Président Barack Obama la tiare de la
souveraineté démocratique à
l'américaine, qui a fait de la statue de
la Liberté le symbole de
l'assujettissement de l'Europe.
Un demi siècle
après l'abaissement de 1944, une phrase
du Général de Gaulle à Alain Peyrefitte
prenait tout son sens prophétique: "Et
vous voudriez que j'aille commémorer
leur débarquement, alors qu'il était le
prélude à une seconde occupation du
pays? Non, non, ne comptez pas sur moi!"
Je poursuivrai le 4
juillet l'histoire du jeu du mythe de la
Liberté avec la servitude des peuples.
Reçu de l'auteur pour publication
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