L'art de la guerre
Pandémie du
virus de la peur
Manlio Dinucci

© Manlio
Dinucci - Capture
d'écran PalSol
Mardi 25 février 2020
Étant entendu
que le Coronavirus ne doit pas être
sous-évalué et qu’on doit suivre les 10
règles préventives du Ministère de la
santé, il faut adopter une 11ème
règle fondamentale : empêcher la
diffusion du virus de la peur. Celui-ci
est répandu surtout par la télévision,
en commençant par la Rai qui consacre
les journaux télévisés quasiment
entièrement au Coronavirus. Le virus de
la peur pénètre ainsi dans tous les
foyers à travers les chaînes de télé.
Tandis qu’elles lancent la plus grande alarme pour le Coronavirus,
elles taisent le fait que la grippe
saisonnière, épidémie beaucoup plus
mortelle, a provoqué en Italie pendant
la 6ème semaine de 2020
-selon l’Institut supérieur de la santé-
en moyenne 217 décès par jour, dus aussi
à des complications pulmonaires et
cardiovasculaires liées à la grippe.
Elles taisent le fait que -selon
l’Organisation mondiale de la santé-
meurent en Italie en une année du HIV/Aids
plus de 700 personnes (en moyenne deux
par jour), sur une total mondial
d’environ 770.000.
À propos de la campagne alarmiste sur le Coronavirus, Maria Rita Gismondo
-directrice de Macrobiologie clinique,
Virologie et Diagnostic de Bio-urgences
du laboratoire de l’Hôpital Sacco de
Milan, où s’analysent les échantillons
de contagions possibles- déclare :
“C'est une folie. On a transformé une
infection à peine plus sérieuse qu’une
grippe en une pandémie létale. Regardez
les chiffres. Ce n’est pas une
pandémie”. Mais la voix de la
scientifique n’arrive pas au grand
public, alors que chaque jour, de la Rai
service qui qui devrait public, aux
chaînes Mediaset et pas seulement, on
diffuse chez les Italiens la peur pour
“le virus mortel qui de Chine se répand
dans le monde”. Campagne de fait
correspondant à ce que déclare le
secrétaire USA au commerce Wilbur Ross
dans une interview à Fox Business : “Je
pense que le Coronavirus contribuera au
retour des emplois de la Chine aux USA.
En Chine il y a eu d’abord le Sars,
ensuite la peste porcine et maintenant
le Coronavirus”. Donc, commente le
New York Times, “la perte pour la
Chine pourrait être un gain pour
l’Amérique”. Autrement dit, le virus
pourrait avoir un impact destructeur sur
l’économie chinoise et, dans une
réaction en chaîne, sur celles du reste
de l’Asie, de l’Europe et de la Russie,
déjà touchées par la chute des flux
commerciaux et touristiques, à
l’avantage des USA restés économiquement
indemnes.
Global research, le centre de recherche sur la mondialisation
dirigé par le professeur Michel
Chossudovsky, est en train de publier
sur l’argument de l’origine du virus une
série d’articles d’experts
internationaux. Ceux-ci soutiennent
qu’”on ne peut pas exclure que le virus
ait été créé en laboratoire”. Cette
hypothèse ne peut pas être considérée
comme “complotiste” et exorcisée comme
telle. Pourquoi ? Parce que les
États-Unis, la Russie, la Chine et les
autres grandes puissances ont des
laboratoires où sont menées des
recherches sur des virus qui, modifiés,
peuvent être utilisés comme agents de
guerre biologique y compris sur des
secteurs ciblés de population. C’est un
domaine entouré du plus dense secret,
souvent sous couvert de recherche
scientifique civile.
Mais des faits émergent : la présence à Wuhan d’un bio-laboratoire où des
scientifiques chinois, en collaboration
avec la France, effectuent des
recherches sur des virus létaux, parmi
lesquels certains envoyés par le
Laboratoire canadien de microbiologie.
En juillet 2015, l’Institut
gouvernemental britannique Pirbright, a
breveté aux USA un “coronavirus
atténué”. En octobre 2019 le Johns
Hopkins Center for Health Security a
effectué à New York une simulation de
pandémie par coronavirus en prévoyant un
scénario qui, s’il se réalisait,
provoquerait 65 millions de morts. Mais
on ne simule pas la pandémie du virus de
la peur, qui se répand avec des effets
socio-économiques destructeurs.
Édition de
mardi 25 février 2020 de il manifesto
(La rubrique éditée sur l’édition
papier sera en ligne demain mercredi 26
février)
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