LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
Les contradictions internes
du bloc américano-occidental (II) :
Expulsions de diplomates russes. ʽLa
Belgique aboie
avec les loups de l'Otan, mais ne mord
pas Moscouʼ
Luc Michel
Samedi 31 mars 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 03 29/ « Au sommet
européen de vendredi dernier, le Premier
ministre Charles Michel a en effet « été
le seul à s'opposer à un renvoi de
diplomates russes à Moscou »
- De Morgen
(quotidien flamand, 30 mars 2018).
« Votre visite va servir au bien des
économies de nos deux pays »
- V.V. Poutine au premier ministre belge
(à Moscou, ce 31 janvier 2018).
« Expulsions de
diplomates russes: "La Belgique aboie,
mais ne mord pas"… », dit le quotidien
flamand De Morgen. Le Premier ministre
Charles Michel (MR) a annoncé que la
Belgique procéderait au renvoi d'un
membre du personnel diplomatique de la
mission russe. Sa décision d'expulser un
seul diplomate ne fait pas l'unanimité
et se heurte aux critiques de ceux qui y
voient un "compromis classique à la
belge". Décidément, le Belgique est bien
le maillon faible de l’UE et de l’OTAN !
* Lire la Partie I
de mon analyse :
LES CONTRADICTIONS
INTERNES DU BLOC AMERICANO-OCCIDENTAL :
LA BELGIQUE MAILLON
FAIBLE DE L’OTAN ET DE L’UE ?
sur
http://www.lucmichel.net/2018/03/27/luc-michels-geopolitical-daily-les-contradictions-internes-du-bloc-americano-occidental-la-belgique-maillon-faible-de-lotan-et-de-lue/
TOUTE LA PRESSE
BELGE S’INTERROGE SUR LA RETENUE BELGE
FACE AUX NOUVELLES SANCTIONS RUSSES
Après quelques
hésitations, et surtout beaucoup de
pressions des USA, de l’OTAN et de l’UE,
la Belgique a donc décidé de suivre
l'exemple des États-Unis, du Canada, de
l'Australie et de seize pays européens.
Elle expulse un ( !) diplomate russe,
mesure cosmétique, pour dénoncer
l'empoisonnement de l'agent Sergueï
Skripal et de sa fille Ioulia.
Selon le quotidien
fland ‘De Morgen’, « le diplomate russe
expulsé, dont on ignore l'identité, a 48
heures pour quitter le pays. L'OTAN a
également décidé de retirer
l'accréditation de sept membres de la
mission russe et de refuser
l'accréditation demandée pour trois
autres. En tout, il y a en Belgique 227
Russes munis d'un passeport
diplomatique, 103 assurent les contacts
bilatéraux entre notre pays et la
Russie. Les autres travaillent pour
l'Union européenne et l'OTAN’.
« Compromis à la
belge » ?
Charles Michel, le
seul à s'opposer à un renvoi de
diplomates russes à Moscou lors du
sommet européen de vendredi 23
marsdernier, « a finalement cédé aux
partis flamands du gouvernement,
favorables à l'élan de solidarité
occidentale. En n'expulsant qu'un seul
diplomate, il conclut toutefois un
compromis "à la belge". »
Désireux
de préserver ses efforts de diplomatie
déployés à Moscou en janvier dernier,
Charles Michel continue en effet à
plaider pour un « dialogue franc et
ouvert avec la Russie sur les sujets
d'intérêt général ». Si le gouvernement
parle d'un « signal fort », le
journaliste de la VRT (TV flamande)
Johan Depoortere estime qu'il s'agit là
« de pratiques diplomatiques dont le
sens lui échappe ». « C'est vouloir
aboyer, mais ne pas oser mordre »,
déclare-il au ‘Morgen’.
Le quotidien ‘De
Standaard’ estime également que « la
Belgique envoie un signal ambigu. D'une
part, elle fait preuve de solidarité
avec ses alliés occidentaux, d'autre
part la sanction n'est pas assez
importante pour rompre les relations
entre Bruxelles et Moscou ». Le journal
y voit « une manoeuvre destinée à
remporter un siège temporaire au Conseil
de sécurité des Nations-Unies en 2019.
La Belgique souhaite garder son rôle de
conciliateur ».
CETTE « NOUVELLE
GUERRE FROIDE » QUI GLACE LA BELGIQUE
Les États-Unis, le
Canada, l'Australie et seize pays
européens, dont le Royaume-Uni, la
France et l'Allemagne, annoncent le
renvoi de diplomates russes à Moscou
suite l'empoisonnement de l'agent
Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia
perpétré à Salisbury. Les représailles
contre la Russie replongent le monde au
temps de la Guerre froide, en fait la
« nouvelleguerre froide 2.0 » démarrée
en 2014 avec le coup d’état
pro-occidental de la Junte de Kiev et la
crise de Crimée consécutive.
Interrogé par ‘De
Morgen’, le professeur en politique
internationale David Criekemans
(Université d'Anvers) « voit la décision
de la Belgique d'un mauvais œil (…) Ce
qui s'est passé à Salisbury est
scandaleux, mais c'est un pas dans la
mauvaise direction. Elle contribue à un
climat déjà dégradé dans la direction
d'une nouvelle Guerre froide ». Il
s'agit pour lui d'une politique purement
symbolique, décidée sans enthousiasme
sous les pressions extérieures.
« Manifestement, la pression politique
de suivre nos pays voisins était devenue
trop importante », explique-t-il. Il
estime que « la Belgique aurait mieux
fait d'attendre la décision de
l'Organisation pour l'Interdiction des
Armes chimiques ».
POURQUOI LA
BELGIQUE HESITE A RENVOYER LES
DIPLOMATES RUSSES ?
« Pourquoi la
Belgique hésite à renvoyer les
diplomates russes », interroge ‘Le
Vif-L’Express’. Le quotidien ‘De Morgen’
se demande de son côté « pourquoi la
Belgique ne suit pas l'exemple de ses
partenaires européens, qui affichent
leur solidarité avec le Royaume-Uni ».
Au sommet européen de vendredi dernier,
le Premier ministre Charles Michel a en
effet « été le seul à s'opposer à un
renvoi de diplomates russes à Moscou ».
« Nous sommes de bons Européens, mais si
la Première ministre britannique
souhaite une opération coordonnée, elle
ferait mieux de la soumettre à l'Union
européenne », confie un proche du
gouvernement.
Toujours selon ‘De
Morgen’, « il y a plusieurs raisons à
l'hésitation de Charles Michel. Comme la
Belgique est un petit pays, elle ne
dispose guère de nombreux diplomates en
Russie. Si Poutine décide de renvoyer
autant de diplomates belges, cela
reviendrait à couper les ponts et les
efforts récents du Premier ministre de
se rapprocher de la Russie seraient
réduits à néant ». « De plus, la
Belgique abrite l'OTAN et les
institutions européennes, ce qui fait
qu'elle héberge également des diplomates
accrédités par ces organisations ».
Professeur en
politique internationale David
Criekemans (Université d'Anvers), salue
le « manque d'enthousiasme de la
Belgique » : « C'est une action
symbolique qui ne rapportera pas
grand-chose. Elle ne fera que renforcer
la méfiance mutuelle. Alors qu'il est
justement souhaitable d'entamer le
dialogue avec la Russie ». Pour le
professeur, « l'Europe aurait plutôt
intérêt à profiter du malaise économique
russe. Celui-ci offre des possibilités à
l'Europe qui doit assurer la sécurité de
l'importation de gaz et la stabilité du
continent ».
LES ÉTATS-UNIS ONT
FAIT PRESSION SUR LEUR « ALLIÉS »
EUROPÉENS POUR QU’ILS EXPULSENT LES
DIPLOMATES RUSSES
La réaction russe
en dit long sur les presions exercées
par Washington et l’OTAN sur les membres
de l’Alliance, et notamment la
Belgique … Pour la porte-parole du
ministère russe des Affaires étrangères,
l’OTAN est derrière l’expulsion des
diplomates russes des pays européens,
une mesure dont l’objectif est
d’affaiblir la Russie. « Ces mesures ont
été prises pour affaiblir la Russie. Ce
à quoi nous assistons fait partie d’un
plan de russophobie à long terme »,
avertissait Maria Zakharova,
porte-parole du ministère russe des
Affaires étrangères, ce 27 février. «
Nous sommes bien conscients que
l’Organisation du traité de l’Atlantique
Nord (OTAN) est derrière les
actions de l’UE. L’OTAN constitue
la toile de fond de la structure
politique de l’Union européenne », a
déclaré Zakharova à la chaîne de
télévision ‘Russia 1 ». « Ces mesures
ont été prises dans le but d’affaiblir
la Russie, et ce dont nous sommes
témoins, à présent, fait partie d’un
plan de russophobie à long terme. Ce
problème concerne non seulement la
Russie mais aussi son peuple »,
avait-elle ajouté.
Le ministre russe
des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov,
a accusé ce mardi Washington « d’exercer
des pressions sur ses alliés pour qu’ils
expulsent les diplomates russes »,
rapporte l’AFP. « C’est le résultat des
pressions et des chantages des
Américains, un outil dont se sert
Washington sur la scène internationale
», a-t-il déclaré en Ouzbékistan.
« Nous répondrons sans aucun
doute à cette action. Personne n’accepte
un tel comportement », a-t-il ajouté.
L’OBECTIF DE LA BELGIQUE :
« EXPLORER LES VOIES POSSIBLES D’UNE
RÉDUCTION DE LA TENSION EURO-RUSSE »
Une analyse (venant d’un professeur
conservateur) confirme notre grille de
lecture de la première partie de cette
analyse sur la « Belgique maillon faible
de l’UE et de l’OTAN ».
« Elle a expulsé un diplomate russe, et
elle ne pouvait décemment faire
davantage sous peine, en cas de
réplique, de réduire à peau de chagrin
la représentation diplomatique belge à
Moscou, qui ne compte que six membres.
En outre, il ne faut pas oublier que le
Premier ministre est allé en Russie
récemment avec comme message d’explorer
les voies possibles d’une réduction de
la tension euro-russe. C'est évidemment
mal parti avec cette affaire. Mais cela
reste l'objectif de la Belgique qui
souffre actuellement des contre-mesures
économiques qui ont été prises par la
Russie à la suite des décisions prises
par l'Union européenne. La Russie a
banni certains produits agricoles belges
de son territoire », conclut le Pr. de
Wilde (UCL), interrogé par ‘La Libre
Belgique’.
EN CONCLUSION :
UNE EUROPE FRACTUREE. MAIS PAS SUR QUE
SUR LE LONG TERME CELA SERVE LES BUTS
IMMEDIATS DE WASHINGTON ET DE LONDRES …
Je renvoie pour ces conlusions mon
lecteur au débat que j’ai eu sur
PRESS-TV (Télévision iranienne d’Etat
francophone) avec M. Bruno Guige
(un ex haut fonctionnaire français,
cassé, fait très rare, pour avoir
préféré ses convictions à sa carrière).
Un débat en phase, avec des analyses qui
se complètent …
* Voir sur PCN-TV/
PRESS TV DEBAT AVEC
LUC MICHEL:
BATAILLE
ASYMÉTRIQUE RUSSIE-EUROPE SOUS PRÉTEXTE
DE LA PROVOCATION DE L’AFFAIRE SKRIPAL
(28 MARS 2018)
sur
https://vimeo.com/262266182
(Sources : De Morgen - De
Standaard - Le
Vif-L’Espress – Website MAE russe – AFP
- La libre Belgique - EODE Think-Tank)
Photos :
Le premier ministre
belges à Moscou ce 31 janvier.
Cartes :
géopolitiques à la fois rivales et
complémentaire de la Russie et de l’UE :
Vers la Grande-Euasie de Vladivostk à
Reykjavik …
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe
Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie –
Géoidéologie –
Néoeurasisme – Néopanafricanisme (Vu de
Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical
Daily
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* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
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