LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Où va Israël ? (III) : Le Golan,
de butin de guerre annexe à enjeu
géostratégique
Luc Michel
Dimanche 25 février 2018
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour
EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2018 02 25/ « Des dizaines de
terroristes ont déjà fait part du
soutien d’Israël. De plus, 7 groupes
terroristes basés dans le Golan occupé
sont directement
soutenus par Tel-Aviv. Ils reçoivent
essentiellement des armes et de
l’argent pour continuer à déstabiliser
la région et maintenir le chaos
en Syrie »
- Haaretz (Israël,
19 février 2018).
« Nous assisterons
probablement à une guerre majeure entre
Israël et l’Axe iranien cette
année. La victoire de Bachar al-Assad en
Syrie donnerait la
possibilité aux groupes de résistance de
se préparer à une guerre contre
Israël »
- Major général
Nitzan Alon, commandant des
opérations de l’Armée israélienne.
Annexé par Israël
(au mépris des Lois internationales), le
Golan syrien a été tout
d’abord un butin de guerre. Mais il est
devenu aujourd’hui un
enjeu géostratégique et géopolitique
(riche en hydrocarbures et en
eau, la matière stratégique de ce XXIe
siècle), au cœur de la
confrontation entre la Syrie, le Liban
(avec en arrière-plan la
Russie et l’Iran) et Israël …
* Voir aussi sur
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ OU VA ISRAEL ? (I)
: LA DEGRADATION IRREVERSIBLE DES
RAPPORTS ENTRE MOSCOU ET TEL-AVIV
…
Sur
http://www.lucmichel.net/2018/02/23/luc-michels-geopolitical-daily-ou-va-israel-i-la-degradation-irreversible-des-rapports-entre-moscou-et-tel-aviv/
* Et : OU VA ISRAEL
? (II) : VERS UNE NOUVELLE GUERRE DU
LIBAN ?
Sur
http://www.lucmichel.net/2018/02/24/luc-michels-geopolitical-daily-ou-va-israel-ii-vers-une-nouvelle-guerre-du-liban/
Un article du
quotidien israélien ‘Haaretz’ a révélé
qu’Israël « avait changé sa politique
concernant le Golan », en renforçant son
soutien aux groupes
djihadistes terroristes qui sont en
guerre contre le gouvernement
syrien. Et ce, suite aux progrès
considérables des forces armées syriennes et
des combattants de l’Axe de la
Résistance, ainsi que la diminution
de la présence américaine en Syrie. Les
autorités israéliennes ont
estimé que « tôt ou tard », l’armée
syrienne, épaulée par les combattants
de la Résistance, « reprendrait le
contrôle de tout le Golan
occupé à la frontière israélienne ».
Israël doit-il s’attendre à de
plus grandes défaites dans la région ?
QUAND ISRAËL
APPORTE SON SOUTIEN A 7 GROUPES
DJIHADISTES SUR LES HAUTEURS DU GOLAN
CONTRE L’IRAN
Cet article du
quotidien israélien ‘Haaretz’ a donc
révélé « qu’Israël avait renforcé ses
soutiens aux opposants syriens ».
Les avancées de
l’armée syrienne et des combattants de
la Résistance sont considérables.
Ils ont progressé rapidement dans les
zones contrôlées par les
terroristes dans la Ghouta orientale de
Damas et dans le nord de la
province d’Idlib. Au fur et à mesure de
leur avancée, ils
renforcent leur position dans le sud de
la Syrie à proximité du Golan
occupé. Ce qui inquiète Israël au plus
haut point.
En ce qui concerne
les détails de l’accord conclu entre les États-Unis, la
Russie et la Jordanie sur la création de
zones de désescalade dans le
sud de la Syrie, ‘Haaretz’ a indiqué
qu’« Israël souhaite que ces
forces soient déployées à 60 km de la
frontière au-delà de la route
Deraa-Damas, mais cet accord stipule que
les forces armées
syriennes doivent être déployées à 5 km
du champ de bataille entre le
gouvernement et les terroristes ». « Les
autorités israéliennes ont
estimé que tôt ou tard, l’armée syrienne
épaulée par les combattants de
la Résistance reprendrait le contrôle de
tout le Golan occupé à la
frontière israélienne », a poursuivi
Haaretz.
Elizabeth Sourkov,
analyste politique américaine, a passé
un certain temps parmi les
terroristes syriens et a fait part dans
un rapport détaillé « des
multiples interventions israéliennes en
Syrie, ces derniers mois », et
ce, « en réponse, selon elle, aux succès enregistrés par
l’armée syrienne » : « Des dizaines de
terroristes ont déjà fait part du
soutien d’Israël. De plus, 7 groupes
terroristes basés dans le Golan
occupé sont directement soutenus par
Tel-Aviv. Ils reçoivent
essentiellement des armes et de l’argent
pour continuer à déstabiliser la
région et maintenir le chaos en Syrie »,
a précisé ‘Haaretz’.
ISRAËL SOUTIENT LES
TERRORISTES SYRIENS AU GOLAN, A QUNEITRA
ET DERAA
Les autorités
israéliennes « mettent en garde contre
l’éclatement d’une éventuelle
guerre entre Israël et l’axe de la
Résistance dans l’année en cours,
et ce alors qu’elles ne cessent de
renforcer leur soutien aux groupes
armés en Syrie ».
Le journal ‘Arutz
Sheva’ s’est penché dans un article sur
« les ingérences
israéliennes dans la crise syrienne dans
le but de maîtriser
l’influence de l’Iran dans la région »,
soulignant que Tel-Aviv « avait
recours, désormais, à un soutien sans
merci et explicite aux
groupes terroristes en Syrie ». En
allusion au rapport du journal
israélien ‘Haaretz’ sur le « soutien de
l’armée israélienne,
consistant à fournir fonds, armements et
traitements médicaux, aux
terroristes armés dans le sud de la
Syrie, y compris dans le Golan, à
Quneitra et à Deraa », ‘Arutz Sheva’ a
écrit : « Sept groupes terroristes
reçoivent directement des munitions, des
armements, de l’argent et
d’autres aides d’Israël. »
Elizabeth Sourkov,
chercheuse associée au ‘Forum for
Regional Thinking’ (FORTH),
titulaire d’une maîtrise en études sur
le Moyen-Orient de
l’Université de Tel-Aviv, a rapporté la
semaine dernière que «
l’armée israélienne était entrée dans la
bataille pour occuper Quneitra
ainsi que la région de Deraa le long de
la frontière entre la Syrie et
la Palestine occupée ». Selon elle,
Israël avait « également délivré
des armes et des munitions au groupe
terroriste baptisé Firqat
Ahrar Nawa près de Quneitra en Syrie à
la fin 2017 ».
Par ailleurs un
commandant de l’Armée israélienne n’a
pas « écarté la possibilité
qu’éclate une guerre en 2018 entre
Israël et les groupes de résistance,
soutenus par l’Iran » : « Nous
assisterons probablement à une guerre
majeure entre Israël et l’axe iranien
cette année », a déclaré le major
général Nitzan Alon, commandant des
opérations de l’Armée
israélienne, lors d’un entretien avec ‘Galatz’,
la radio de l’armée israélienne
ce 19 février. Il a déclaré que « la
victoire de Bachar al-Assad en
Syrie donnerait la possibilité aux
groupes de résistance de se
préparer à une guerre contre Israël ».
La rare interview d’Alon
avec la radio de l’Armée israélienne ‘Galatz’
est survenue un jour
après que le Premier ministre israélien,
Benyamin Netanyahu, eut émis
un avertissement similaire lors de la
‘Conférence annuelle sur la
Sécurité de Munich’, en Allemagne.
SELON ISRAËL, « LA
SYRIE ET LE LIBAN CONSTITUENT UN FRONT
UNI »
Selon Tel-Aviv, «
la Syrie et le Liban constituent un
front uni menaçant les
intérêts israéliens ». Le ministre
israélien des Affaires militaires a
déclaré ce 31 janvier, que « le
Hezbollah sacrifiait les intérêts du Liban,
sur le plan sécuritaire, sur l’autel des
intérêts et des objectifs de
l’Iran ». Lors d’un forum annuel de
l'Institut d'études de
sécurité nationale (INSS) à l'Université
de Tel-Aviv, le faucon
d’extrême-droite Avigdor Lieberman a
déclaré « qu’en cas de déclenchement d’un
nouveau conflit militaire, Israël
prendrait pour cible aussi bien
l’armée libanaise que le Hezbollah et ne
chercherait pas à les
distinguer ».
« Personne dans le
monde, ni à Moscou ni à Washington, ne
sera capable de nous faire
changer de cap vis-à-vis de l’Iran et du
Hezbollah et tous les projets du
Hezbollah visant à porter atteinte au
prestige d’Israël sur
l’échiquier international échoueront »,
a prétendu le ministre israélien
des Affaires militaires, qui a ensuite
menacé de « prendre pour cible
non seulement le Liban, mais aussi la
Syrie, qui constituent un
front uni ».
Dans une autre
partie de son discours, Avigdor
Lieberman a qualifié de « très mauvais »
l’accord nucléaire, signé en juillet
2015 entre l’Iran et les 5+1
(1). « L’accord nucléaire n’a pas
restreint les velléités
militaires de l’Iran d’autant plus que
ce dernier poursuit ses activités
nucléaires » (2), a-t-il prétendu. Les
alliés européens de Washington, dont
les membres du groupe 5+1, excluent
toute renégociation de
l’accord nucléaire et l’Union européenne
s’engage à honorer ce document
multilatéral.
Enfin, oncernant le
conflit israélo-palestinien, Avigdor
Lieberman a déclaré que « le
président de l’Autorité autonome
palestinienne Mahmoud Abbas ne
cherchait pas à parvenir à un accord,
mais à tuer le temps et à ralentir
le processus ». Avigdor Lieberman a
reconnu le plan d’Israël
d’implanter des ambassades dans tous les
pays arabes « modérés » et
d’établir des vols directs reliant ces
pays à Israël.
QUAND ISRAËL
DENONCE « LE CHIISME COMME SON PRINCIPAL
ENNEMI »
Pour Israël, les
Chiites représentent « la première
menace à abattre » (3). Tel-Aviv
qualifie les « chiites » comme étant un
camp qui se trouve « en
position de force ». C'est ce qui sort
du document de la « Nouvelle stratégie
des Affaires militaires de l’Armée
israélienne » que cite l’agence
de presse ‘Bahreïn al-Youm’. Une grille
de lecture au cœur de la
vision américano-israélienne de la
théorie « du choc des civilisations »
(Samuel Huntington, qui inspire la
droite radicale qui est la base
idéologique et sociale de Trump) (4).
Certains extraits
du document de la nouvelle stratégie
militaire israélienne,
distribué parmi les militaires il y
maintenant deux mois, et publiés par le
quotidien ‘Haaretz’, s’attardent sur le
« rôle « axial » de l’Iran
dans le renforcement de l’influence
chiite dans la région » et cela,
via des coopérations avec le Hezbollah
libanais. Tout le texte va
dans le sens d'une intensification de ce
qu'Israël qualifie « de
rivalités chiites et sunnites », qu'il a
su exploiter en Syrie dans le sens
de ses intérêts.
Le document évoque
également l’éventualité des «
affrontements armés sur les hauteurs du
Golan » qui pourraient être provoqués
selon Tel-Aviv « à
l’issue d’un déploiement des forces
armées chiites près des frontières » de
la Palestine.
En ce qui concerne
le conflit avec les Palestiniens,
l’armée Israélienne prévoit
« une intensification de la crise » mais
le qualifie de «
deuxième menace importante».
Le
document militaire conclut en attribuant
à Israël « une position de force face à ses
ennemis », et en y énumérant trois
raisons: « le soutien des
Américains qui ont menacé l’accord
nucléaire iranien, la faiblesse des pays
arabes due aux crises intérieures, et le renforcement des
capacités militaires israéliennes ».
Cette position de force reste
néanmoins très discutée, sinon Israël
n'aurait jamais décidé de frapper
directement le sud de la Syrie …
NOTES :
(1) Voir sur PCN-TV
sur YouTube :
LUC MICHEL : LE
NUCLÉAIRE IRANIEN
Sur
https://www.youtube.com/watch?v=a0XjMeGHaYQ
Et :
Sur EODE-TV/
LUC MICHEL (EODE) :
NEGOCIATIONS SUR LE
NUCLEAIRE IRANIEN A VIENNE/ SUR LA RADIO
IRANIENNE IRIB (24 NOV. 2014)
Podcast sur
https://vimeo.com/112676103
(2) Voir sur le
Site de PRESS-TV/
Emission complète «
Reportage »
L’Iran pourrait se
retirer de l’accord nucléaire (Rohani)
Sur
http://www.presstv.com/DetailFr/2017/08/17/532058/LIran-pourrait-se-retirer-de-laccordRohani
(3) Sur les
théories dites du « Croissant chiite » :
Cfr. Luc MICHEL sur
EODE/ GEOPOLITIQUE/ DE LA ‘DIAGONALE
CHIITE’ AU
‘BLOC SUNNITE’ :
VOICI LES STRATEGES SIONISTES DE
TEL-AVIV ET
WASHINGTON QUI
RELANCENT LE PROJET DU CHOC
CHIISME-SUNNISME AU PROCHE-ORIENT !
Sur
http://www.lucmichel.net/2017/02/18/eode-geopolitique-de-la-diagonale-chiite-au-bloc-sunnite-voici-les-strateges-sionistes-de-tel-aviv-et-washington-qui-relancent-le-projet-du-choc-chiisme-sunnism/
Notion extrêmement
polémique, niée par certains analystes,
mal comprise par
d’autres. Il y a souvent en effet une
incompréhension de ce concept
géopolitique vu du point de vue
américain. Certains croyant y voir la
définition d’un adversaire, notamment au
travers des déclarations de
dirigeants sunnites. C’est exactement
l’inverse, ce croissant étant à
l’origine conçu par ses partisans
américains, comme Zalmed Khalilzad,
comme un outil puissant pour fragmenter
le Monde arabe. C’est alors
un concept opératif « croissant chiite
versus arc sunnite ».
La géographie du
chiisme permet, sans aucun doute, de
dessiner une sorte de «
croissant chiite », allant de l’Iran au
Liban, en passant par l’Irak et les
alaouite de Syrie. « Mais il importe en
réalité d’étudier
l’ensemble de la géographie du chiisme
au Moyen-Orient et dans la partie
centre-occidentale de l’Asie centrale du
Sud. L’analyse géopolitique des
populations actuelles comme la recherche
prospective permettent d’en
tirer d’importants enseignements
géopolitiques, en prenant la juste
mesure du poids de l’Iran et de la
répartition religieuse dans la
région ». Comme précisé ci-dessus, le «
croissant chiite » concerne
donc, stricto sensu, l’Iran, l’Irak, et
le Liban via la Syrie. Mais, en
réalité, et les déclarations inquiètes à
ce sujet de dirigeants
arabes sunnites comme le Roi Abdallah de
Jordanie en 2004 ou Moubarak en
2006, l’ont alors montré, la question
portait sur les populations
chiites « de tous les pays ». Il importe
donc « de prendre la mesure
réelle du Chiisme, tout particulièrement
dans l’ensemble régional
formé des pays limitrophes ou proches de
l’Iran, et qui inclut le
Moyen-Orient et la partie orientale de
l’Asie centrale du Sud ».
Ce concept-projet
est celui d’un des hommes-clé des USA
dans la région,
l’ambassadeur afghan Khalilzad – un
chiite d’origine afghane et ce n’est pas un
hasard – qui fut notamment le proconsul
américain au Proche-Orient
après l’invasion de l’Irak, en tant que super-ambassadeur
de Bush pour la région. Proche de
Brezinski, il illustre combien la
politique étrangère américaine est
définie par des non-Américains de
naissance (Kissinger, Brezinski,
Albright, Khalilzad…).
Conseiller de Donald Rumsfeld, Khalilzad
voyait notamment à
l’origine dans les Talibans – création
de l’ISI pakistanaise et de
la CIA – « une force de stabilité pour
le pays et d’équilibre avec
l’Iran ».
(4) Sur
l’arrière-plan idéologique du régime
Trump :
Lire sur LUCMICHEL.
NET/
LE CAMPS TRUMP SE
LEZARDE (V) : LA FAILLE N’EN FINI PLUS
DE S’ELARGIR. BANNON QUITTE LE
SITE ULTRA-CONSERVATEUR ‘BREITBART NEWS’
…
Sur
http://www.lucmichel.net/2018/01/10/lucmichel-net-le-camps-trump-se-lezarde-v-la-faille-nen-fini-plus-de-selargir-bannon-quitte-le-site-ultra-conservateur-breitbart-news/
Et :
EODE/ OBSERVATOIRE
DES ELECTIONS/ DIVIDED STATES OF AMERICA
: ELECTION SENATORIALE TRES
CONTROVERSEE EN ALABAMA
Sur
http://www.lucmichel.net/2017/12/12/eode-observatoire-des-elections-divided-states-of-america-election-senatoriale-tres-controversee-en-alabama/
(Sources : Haaretz
– Fars – Times of Israel – Bahreïn al-Youm
- EODE Think-Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le
Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique –
Géoéconomie – Géoidéologie –
Néoeurasisme –
Néopanafricanisme (Vu de Moscou et
Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
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