LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY
Conférence de Varsovie (2) : vu des Usa
comment ʽla conférence de Varsovie a
échouéʼ ?
Luc Michel
Jeudi 21 février 2019
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) &
EODE/
Luc MICHEL pour EODE/
Quotidien géopolitique –
Geopolitical Daily/
2019 02 20/
« L'un des principaux objectifs des
États-Unis au Moyen-Orient est de
limiter l'expansion de l'Iran en tant
que puissance politique et militaire
dans la région. Focalisés sur l'Iran en
tant que source d'instabilité au
Moyen-Orient, les États-Unis ont de
puissants alliés, comme Israël et la
plupart des États arabes du Golfe. Mais
les importants alliés de Washington avec
l’UE ne sont pas d’accord pour dire que
Téhéran est à l’origine de toute
l’instabilité régionale, ce qui a été
mis en lumière cette semaine lors d’un
sommet attendu depuis longtemps à
Varsovie, en Pologne »
- Statfor (ce 14 février).
Suite à l’échec de
cette conférence « mort-née » selon
Téhéran, qui a eu lieu ces 13 et jeudi
14 février à Varsovie, le Think tank
américain ‘Stratfor’ (1) affirme que
« Washington n’a pas réussi, une fois de
plus, à atteindre ses objectifs
anti-iraniens ».
Ce Think Tank
influent (2), lié au Lobby
militaro-industriel US et au Pentagone,
basé au Texas, fournit aux journalistes
et décideurs « une nouvelle
compréhension géopolitique des grands
événements internationaux ». Depuis le
départ de son fondateur, le
géopoliticien US Georges Friedman (qui
dirige désormais ‘Geopolitical
Futures’), ‘Stratfor’ travailles surtout
à destination des décideurs économiques.
Dans un rapport ayant pour titre «
Moyen-Orient: aucun progrès pour les
États-Unis sur l’Iran à la conférence de
Varsovie » (3), il se focalise sur les
résultats obtenus par Washington à
l’issu de ce rendez-vous anti-iranien.
« L’ABSENCE D’UN
GRAND NOMBRE DE MINISTRES DES AFFAIRES
ETRANGERES DANS CETTE CONFERENCE ETAIT
DUE A LA NATURE ANTI-IRANIENNE DU
SOMMET » (STRATFOR)
« La réunion de
deux jours organisée à Varsovie par les
États-Unis sur la sécurité au
Moyen-Orient s'est terminée le 14
février. Des représentants de 60 pays
ont discuté des stratégies du
renforcement de la sécurité au
Moyen-Orient. Au menu de cette
conférence figuraient également des
consultations sur la promesse faite par
les États-Unis de dévoiler le soi-disant
plan de paix israélo-palestinien (Ndla :
auto-qualifié de « Deal du siècle »)
après les élections du 9 avril d’Israël.
Mais seulement un tiers des pays
participants ont envoyé leur chefs de la
diplomatie à la réunion. »
Autant d’absences
qui « soulignent les tensions
grandissantes entre l’UE et les
États-Unis, surtout depuis le retrait
américain de l’accord international sur
le nucléaire iranien et le
rétablissement des sanctions
unilatérales et extraterritoriales
américaines contre Téhéran ».
Pour le Think Tank
américain, « l’absence d’un grand
nombre de ministres des Affaires
étrangères dans cette conférence était
due à la nature anti-iranienne du
sommet ». Bien sûr, « des progrès ont
été accomplis dans l'amélioration des
relations entre les pays arabes du golfe
Persique et Israël, y compris la
rencontre entre le Premier ministre
israélien Benyamin Netanyahu et le
ministre des Affaires étrangères
d'Oman ». Le ministre des Affaires
étrangères de Bahreïn a également
annoncé qu'il « normaliserait » les
relations de Manama avec Israël.
Selon ‘Stratfor’,
« le Sommet de Varsovie, au lieu de
souligner la convergence et le consensus
sur les questions de sécurité au
Moyen-Orient, a mis l'accent sur la
divergence et le désaccord, plus
particulièrement, sur les arguments des
États-Unis sur la nécessité d’adopter
des positions obstinées et rudes à
l’égard de l’Iran. Une position qui n’a
pas reçu l'approbation d'un grand nombre
d'autorités européennes ».
« LES USA N’ONT PAS
REUSSI A FORGER UNE ALLIANCE
ANTI-IRANIENNE » (QUASSEMI, PORTE-PAROLE
DU MINISTERE IRANIEN DES AFFAIRES
ETRANGERES)
Le ministère
iranien des Affaires étrangères a
annoncé que tous les participants à la
Conférence de Varsovie, organisée par
les États-Unis, qui visait à rassembler
le soutien international contre la
République islamique d’Iran, savaient
bel et bien que ce serait un « échec
total ». La Conférence de deux jours,
qui a débuté mercredi 13 février dans la
capitale polonaise en réunissant les
délégations d’une soixantaine de
gouvernements, n'a abouti à aucune
décision contre Téhéran.
« Malgré
d’importantes tentatives de Washington
pour organiser un sommet inclusif et
forger une nouvelle alliance contre la
République islamique d’Iran, le faible
taux de participation et l'absence de
position anti-iranienne ont fait de la
déclaration finale de la conférence un
document inutile », a déclaré, vendredi
15 février, le porte-parole du ministère
iranien des Affaires étrangères Bahram
Qassemi. « Comment une conférence
intitulée "Paix et sécurité au
Moyen-Orient" peut-elle réussir quand
les principaux acteurs régionaux tels
que l'Iran, la Turquie, le Liban, la
Syrie, l'Irak et la Palestine n’y sont
pas présents et quand des pays majeurs
tels que la Chine, la Russie et de
nombreux autres pays européens et
non-européens étaient absents ou
représentés au plus bas niveau ? »,
a-t-il ajouté.
De nombreux pays
ont annoncé bien avant cet événement
très controversé qu'ils n’y
participeraient pas ou qu’ils y
enverraient des délégations au bas
niveau. Les États-Unis étaient
représentés à la fois par le
vice-président Mike Pence et le
secrétaire d’État Mike Pompeo. Cette
forte réticence a contraint les
États-Unis à revenir sur leur décision
initiale de placer l'Iran à l’ordre du
jour de la Conférence. En réaction aux
propos anti-iraniens du vice-président
américain, l’Allemagne a souligné
« qu’elle soutenait l’accord nucléaire
signé avec l’Iran ».
À la tribune de la
Conférence de Varsovie, Mike Pence et
Mike Pompeo ont critiqué l’Union
européenne pour « ne pas avoir suivi le
modèle de Washington » en se retirant de
l’accord nucléaire de 2015. Ils ont
appelé les autres signataires de cet
accord - le Royaume-Uni, la France, la
Chine, la Russie et l'Allemagne – « à
rompre les liens avec l'Iran et à se
joindre à la campagne de pression
politique et économique de Washington
visant à contraindre la République
islamique d’abandonner son programme de
missiles balistiques et de réduire son
influence régionale »
Bahram Qassemi a
déclaré que de telles remarques «
agressives » de la part des responsables
de la Maison-Blanche démontraient leur
échec. « Il est ironique que les
États-Unis organisent, d’une part, une
soi-disant conférence pour la paix et la
sécurité et qu’ils provoquent, d'autre
part, davantage de tensions et de
conflits dans le monde en se retirant de
l'accord sur le nucléaire et de nombreux
autres accords internationaux », a
réaffirmé le porte-parole du ministère
iranien des Affaires étrangères. «
Malgré toutes les politiques hostiles et
belligérantes des États-Unis et
d’Israël, le combat et la résistance
pour rétablir la paix et la stabilité
dans une région dépourvue de toute
présence étrangère se poursuivront. Que
les États-Unis prennent conscience, le
plus tôt possible, des réalités en cours
dans cette région délicate du monde et
qu’ils abandonnent leurs politiques
marquées de haine », a-t-il déclaré.
# VOIR AUSSI LA
PARTIE I DE CETTE ANALYSE :
* LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
LA CONFERENCE DE VARSOVIE
CONFIRME LE NOUVEAU RAPPORT DE FORCES AU
PROCHE-ORIENT
sur
http://www.lucmichel.net/2019/02/19/luc-michels-geopolitical-daily-la-conference-de-varsovie-confirme-le-nouveau-rapport-de-forces-au-proche-orient/
NOTES ET RENVOIS :
(1) STRATFOR, « un
think-tank et une société mondiale de
renseignements, fournit aux journalistes
et producteurs une nouvelle
compréhension des événements mondiaux
d’importance géopolitique ». Telle est
l’auto-présentation de STRATFOR, qui
affirme que « Notre perspective associe
renseignements et analyse pour donner
une meilleure compréhension de ce qui
est derrière ces événements, relier les
points entre eux, et prévoir ce qui va
arriver dans les prochaines semaines »
et que « STRATFOR est l’éditeur en ligne
de premier plan du monde des
renseignements géopolitiques. Notre
équipe mondiale de professionnels du
renseignement offre à nos membres un
aperçu des développements politiques,
économiques et militaires pour réduire
les risques, identifier les
opportunités, et rester au courant des
événements à travers le monde ».
Strategic
Forecasting Inc., plus communément connu
comme STRATFOR , est en fait une
entreprise privée basée au Texas, qui
recueille des renseignements pour les
sociétés et services des gouvernements
américain et étrangers. En raison de son
analyse et de ses prévisions précises,
STRATFOR « sert souvent comme source
pour les médias et continue de fournir
des mises à jour quotidiennes de
renseignements et des interviews
d’experts pour les sites médias locaux,
nationaux et internationaux. STRATFOR «
fournit des informations publiées et un
service de renseignement personnalisé
pour les particuliers, les entreprises
mondiales, et les services des
gouvernements américain et étrangers à
travers le monde. La liste des clients
de STRATFOR est confidentielle, mais la
liste de la publicité de la société
comprend 500 sociétés de Fortune et des
organismes gouvernementaux
internationaux. Les professionnels du
renseignement de STRATFOR apparaissent
régulièrement à des conférences et comme
experts en la matière dans les médias
grand public ».
STRATFOR a été cité
par des médias tels que CNN, Bloomberg,
Associated Press, Reuters, The New York
Times et la BBC comme « une autorité sur
les questions stratégiques et tactiques
». STRATFOR a aussi été diabolisée par
certains « théoriciens du complot » et
présenté comme une « CIA de l’ombre ».
C’est évidement une méconnaissance
fondamentale de ce qu’est le travail de
renseignement sur les sources ouvertes.
STRATFOR a été spécialement l’objet d’un
article en couverture dans BARRON
intitulée « The Shadow CIA » (Jonathan
R. Laing. « The
Shadow CIA ». Recherche
2007-09-17).
(2) Cfr. Luc
MICHEL, EODE THINK TANK /
LA GEOPOLITIQUE VUE
DES USA : LES ANALYSES GEOPOLITIQUES ET
GEOSTRATEGIQUES DE “STRATFOR
INTELLIGENCE” SUR EODE
sur
http://www.lucmichel.net/2015/02/11/eode-think-tank-la-geopolitique-vue-des-usa-les-analyses-geopolitiques-et-geostrategiques-de-stratfor-intelligence-sur-eode/
(3) Statfor, “Middle East: No Progress
for U.S. on Iran at Warsaw Summit”, Feb
14, 2019.
Photos :
Le ministre des
Affaires étrangères du gouvernement
démissionnaire du Yémen, Khalid al-Yamani
(à gauche), serre la main du secrétaire
d’État américain, Mike Pompeo, à la
conférence de Varsovie censé porter sur
la paix et la sécurité au Moyen-Orient,
le 14 février 2019 en Pologne.
Le ministre
saoudien des Affaires étrangères Adel
al-Jubeir à la Conférence de Varsovie.
(Sources : Stratfor – Reuters – EODE
Think Tank)
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* Avec le Géopoliticien de l’Axe
Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie –
Géoidéologie – Géohistoire –
Géopolitismes - Néoeurasisme –
Néopanafricanisme
(Vu de Moscou et Malabo) :
PAGE SPECIALE Luc MICHEL’s Geopolitical
Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
PAGE OFFICIELLE III
– GEOPOLITIQUE
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https://twitter.com/LucMichelPCN
* EODE :
EODE-TV
https://vimeo.com/eodetv
WEBSITE
http://www.eode.org/
LINKEDIN
https://www.linkedin.com/in/luc-michel-eode-600661163/
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