LUC MICHEL’S
GEOPOLITICAL DAILY
La politique cynique des Usa vis-à-vis
des Kurdes :
Washington va-t-il lâcher ses ʽalliésʼ
kurdes ?
Luc Michel
Vendredi 15 décembre 2017
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE/
Luc MICHEL pour
EODE/
Quotidien
géopolitique – Geopolitical Daily/
2017 12 15/ Chez les Kurdes de
Syrie, la peur est latente d’être lâchés
par Washington !
Washington a en
effet annoncé un futur « ajustement » du
soutien aux forces kurdes après
l’effondrement de l’EI et le
rapatriement de 400 Marines déployés en
Syrie …
La guerre en Syrie
a offert aux kurdes de Syrie une
semi-autonomie et la lutte contre les
jihadistes les a transformés en enfants
chéris des autorités américaines. Mais
aujourd’hui, les Kurdes syriens sentent
le vent tourner. Et le spectre des
alliés abandonnés par Washington en
Asie, au Vietnam notamment, hante ces
kurdes.
LE DESENGAGEMENT
DES AMERICAINS ET LA MENACE TURQUE
Washington a
annoncé un futur « ajustement » du
soutien aux forces kurdes après
l’effondrement du groupe jihadiste Etat
islamique et le rapatriement de 400
Marines déployés en Syrie. Avec un
risque de désengagement, une offensive
de la Turquie voisine est à craindre
selon des analystes et des habitants
kurdes, la montée en puissance des
Kurdes pendant le conflit ayant provoqué
l’ire d’Ankara.
« Nous avons peur
que les Etats-Unis nous lâchent après la
fin des combats contre l’EI », confie à
l’AFP Nada Abbas, professeure d’anglais
de 30 ans dans la ville de Qamichli,
grande ville à majorité kurde du
nord-est syrien. « Ce sera un cadeau
pour la Turquie car elle n’accepte pas
que les Kurdes aient leur propre force ;
elle nous attaquera », craint-elle.
Estimés à 15 % de
la population syrienne, les Kurdes ont
profité de la guerre civile importée
d’Occident en 2011 pour établir une
autonomie de facto dans les territoires
qu’ils contrôlent, dans le nord et le
nord-est du pays. En 2016, ils ont
auto-proclamé une « région fédérale » et
organisent désormais des élections
locales. Ils ont introduit la langue
kurde longtemps bannie dans les écoles
et ont créé leurs propres forces de
sécurité et surtout leur propre milice,
les Unités de protection du peuple kurde
(YPG). Le tout sous le commandemant du
PKK de Turquie.
‘UTILISES COMME UNE
CARTE’, JETES APRES USAGE ?
Considérées comme
un groupe « terroriste » par Ankara, les
YPG ont été la colonne vertébrale de la
lutte occidentale contre l’EI et
pensaient avoir en Washington un
partenaire indéfectible, alors que les
Etats-Unis ont mis sur pied une
coalition internationale
anti-jihadistes. « La menace de l’EI est
toujours présente, l’EI n’est pas fini
», martèle Nesrine Abdullah,
porte-parole des Unités de protection de
la Femme (YPJ), force kurde
exclusivement féminine, se référant aux
cellules dormantes et attaques
sporadiques des jihadistes.
« La Turquie est
aussi une menace pour le peuple kurde »,
poursuit-elle.
« Les forces de la
coalition doivent rester pour garantir
la sécurité et la stabilité », plaide la
responsable.
Mais, à présent,
les jihadistes en déroute ne contrôlent
plus que quelques portions du territoire
syrien et la donne pourrait changer. «
Nous avons peur des Etats-Unis »,
affirme Rafee Ismaïl, vendeur ambulant
d’accessoires à Qamichli. « Depuis
longtemps, ils nous utilisent comme
carte entre leurs mains. Quand nous ne
leur serons plus utiles, ils nous
oublieront », estime cet homme âgé de 37
ans. Pour lui, « après ce qui s’est
passé en Irak, nous nous sommes rendus
compte que nous (les Kurdes) étions
encore faibles ».
Washington a
dénoncé le référendum sur l’indépendance
organisé le 25 septembre dernier dans la
région autonome du Kurdistan irakien
(Erbil étant la capitale de la région
autonome du Kurdistan irakien). La
consultation a été rejetée par le
pouvoir central à Bagdad, dont les
troupes se sont ensuite emparées des
territoires disputés.
* Voir sur PCN-TV/
FABRICE BEAUR & LUC
MICHEL SUR PRESS TV (IRAN)/
DANS ‘LE DEBAT’
(18.10.2017):
GEOPOLITIQUE.
KIRKOUK & LA QUESTION DU KURDISTAN
sur
https://vimeo.com/238967613
POUTINE, « NOUVEAU
TSAR DE L’ORIENT » DEPLACE SES pIONS :
UNE PROTECTION
RUSSE POUR LES KURDES SYRIENS ?p;
Les kurdes pèsent
peu face au maintien des relations entre
Washington et Ankara, pays de très grand
poids dans l’Otan. Qui mène une
diplomatie opportuniste, un grand poker
menteur entre Trump et poutine au cœur
du grand jeu oriental.
* Voir sur PCN-TV/
LUC MICHEL :
CHRONIQUES GEOPOLITIQUES II (4)/
COUP DE POKER
GEOPOLITIQUE D’ERDOGAN EN SYRIE CONTRE
LES KURDES ET DAMAS
sur
https://www.youtube.com/watch?v=hXuCP3BgGug
Analyse
géopolitique de fond de Luc MICHEL, qui
analyse le coup de poker géopolitique
d’Erdogan en Syrie.
L’armée turque est
entrée en Syrie appuyée au sol sur les
soi-disants « rebelles » de l’ASL (en
fait les djihadistes pro-américains de «
l’Armée de la reconquête », ex Jabat
al-Nosra, c’est à dire al-Qaida en
Syrie) et par l’aviation de la Coalition
(USA et cie). Sa cible apparente :
Daech, sa cible véritable : le PYDD/PKK
kurde.
Moscou « gravement préocuppée », Damas « furieuse ».
Fin des
supputations sur un hypothétique «
rapprochement turco-russe » (sic) …
FILME PAR EODE-TV A
BRUXELLES
POUR LE MULTIPLEX
AVEC AFRIQUE MEDIA.
EXTRAIT DU
‘MERITE
PANAFRICAIN’ DU 19 AOUT 2016
SUR AFRIQUE MEDIA
PLUS
* Voir sur EODE
THINK TANK/ GEOPOLITIQUE/
QUEL SOI-DISANT
‘RAPPROCHEMENT TURCO-RUSSE’ ? ERDOGAN
REUSSIT SON COUP DE POKER OPPORTUNISTE !
sur
http://www.lucmichel.net/2016/08/24/eode-think-tank-geopolitique-quel-soi-disant-rapprochement-turco-russe-erdogan-reussit-son-coup-de-poker-opportuniste/
* Et sur LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
DUPLICITE TURQUE EN
SYRIE (II) : LA PRESSE D’ETAT IRANIENNE
S’INTERROGE SUR LE ‘GRAND JEU SYRIEN’
D’ERDOGAN
sur
http://www.lucmichel.net/2017/10/17/luc-michels-geopolitical-daily-duplicite-turque-en-syrie-ii-la-presse-detat-iranienne-sinterroge-sur-le-grand-jeu-syrien-derdogan/
En 2016, la Turquie
a lancé une offensive en Syrie contre
l’EI mais aussi surtout contre les YPG.
Alliée à la soi-disant ‘Armée Syrienne
Libre’, dont les forces sont en majeure
partie djihadistes (dont les avatars du
Jabbat al-Nosra, al-Qeida en Syrie). «
La principale menace pour les Kurdes en
Syrie, c’est la Turquie », confirme
Nicholas Heras, expert du Center for a
New American Security à Washington. Le
président turc Recep Tayyip Erdogan « a
été très clair à ce sujet, dès que les
Américains ne seront plus là, il prévoit
d’écraser les Kurdes de Syrie »,
avance-t-il.
Une perspective qui
pourrait jeter les Kurdes dans les bras
de la Russie, grand rival des Américains
dans la guerre complexe qui ensanglante
la Syrie. Moscou, un allié du
gouvernement syrien de Bashar al-Assad,
a montré des signes de soutien à cette
minorité, affirmant notamment que son
aviation avait effectué des dizaines de
missions de soutien aux milices kurdes
dans la lutte anti-EI, notamment dans
l’est.
« Les rapports
entre les YPG et l’armée russe
deviennent très spéciaux, souligne M.
Heras. La Russie, c’est une assurance
pour les Kurdes de Syrie si les
Etats-Unis venaient à les abandonner. »
Dans la région kurde syrienne d’Afrine
(nord), frontalière de la Turquie et où
l’EI n’a aucune présence, les Kurdes ont
bénéficié de formations militaires
russes.
« Pour une
protection face à toute offensive ou
occupation turque, Afrine peut compter
uniquement sur les Russes, pas sur les
Américains », conclut M. Heras. Là
aussi, Moscou bouscule toutes les lignes
géopolitiques …
L’EQUATION
TURQUIE-USA AU CŒUR DE LA QUESTION KURDE
Entre la Turquie et
les USA, proches complices dans le
soi-disant « printemps arabe », : Gülen
(l’ex allié islamiste d’Erdogan, qui a
rompu avec lui) et les Kurdes sont les
principaux points de discorde …
La Turquie et les
Etats-Unis, bien qu'alliés historiques
au sein de l'Otan, ont connu plusieurs
désaccords, mais les divergences sur le
prédicateur Fethullah Gülen et surtout
la question des milices kurdes syriennes
empoisonnent actuellement leurs
relations.
En septembre 2011,
six mois après le début de la révolution
de couleur made in USA contre le
gouvernement syrien, Ankara, encouragé
par les Etats-Unis, lâche Bachar
al-Assad et soutient la rébellion. En
2013, l'Otan déploie des batteries
antimissiles Patriot dans le sud de la
Turquie pour protéger le pays
d'éventuels tirs de missiles de Syrie.
Mais après la montée en puissance de
groupes jihadistes, et l’émergence du «
califat » de Daech, les dirigeants turcs
sont accusés avec raison « de fermer les
yeux sur les combattants étrangers qui
franchissent la frontière turque pour
gagner la Syrie ».
En 2015, la Turquie
est rattrapée par le conflit en Syrie,
avec, en juillet, un attentat meurtrier
attribué au groupe Etat islamique (EI).
Elle rejoint la coalition antijihadistes
dirigée par les Etats-Unis et met à
disposition sa base aérienne d'Incirlik
(sud). C'est le début pour la Turquie
d'une "guerre contre le terrorisme"
officiellement dirigée contre les
jihadistes et la rébellion kurde, mais
qui vise en fait surtout le Parti des
travailleurs du Kurdistan (PKK), en
guerre contre Ankara depuis 1984.
En août 2016, la
Turquie lance ainsi une opération
militaire dans le nord de la Syrie,
visant à lutter contre l'EI, mais aussi
à combattre les milices kurdes YPG
(Unités de protection du peuple kurde).
Les YPG, qu'Ankara considère comme
l'extension du PKK, sont la principale
composante de l'alliance kurdo-arabe
combattant l'EI en Syrie et soutenue par
les Etats-Unis. Fin avril 2017, la
Turquie irrite Washington en bombardant
en Syrie un QG des milices kurdes YPG.
Le 9 mai, Washington décide de fournir
des armes aux YPG, ce que la Turquie
juge "inacceptable".
Les questions qui
fâchent Erdogan : le sort de Gülen, la
question arménienne et les droits de
l’homme …
* Dans la nuit du
15 au 16 juillet 2016, une tentative de
coup d'Etat par une faction de l'armée
(près de 250 morts) bouleverse la
situation politique en Turquie, ainsi
que ses relations extérieures. Menée par
des forces laïques kémalistes, lle est
imputée à tord au prédicateur islamiste
Fethullah Gülen, installé aux
Etats-Unis. Occasion de se débarrasser
définitivement d’un ex-allié devenu
encombrant pour le régime autoritaire
d’Ankara. La Turquie lance des purges
sans précédent dans l'administration
turque pour chasser les sympathisants de
Gülen, qui nie pour sa part toute
implication dans le coup de force. Le
président Erdogan appelle, en vain,
Washington à extrader le prédicateur.
* En avril 2017,
Donald Trump qualifie le massacre des
Arméniens en 1915 d'"une des pires
atrocités de masse du XXe siècle", tout
en se gardant d'employer le terme de
"génocide". Colère de la Turquie, qui
dénonce la "désinformation" et les
"mauvaises définitions" de Donald Trump.
Lorsqu'il faisait campagne pour la
Maison Blanche en 2008, Barack Obama
s'était engagé à reconnaître le
génocide, un terme qu'il n'a cependant
jamais employé en tant que président.
* En avril 2016,
Barack Obama avait dénoncé "le chemin
très inquiétant" pris par Recep Tayyip
Erdogan en matière de liberté de la
presse en Turquie, au lendemain de sa
rencontre avec son homologue turc à
Washington. Les autorités turques sont
accusées de dérive autoritaire et de
répression contre des médias et
opposants turcs.
Au milieu de tout
cela et de l’action habile de Moscou, il
est douteux que Washington sacrifie
l’alliance turque, qui couvre les
frontières orientales de l’OTAN, pour
des kurdes qui ont cessé d’être utiles …
* Voir aussi LUC
MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GEOPOLITIQUES
ANTAGONISTES : SOUTIEN AU KURDISTAN OU
ALLIANCE TURQUE, LA QUADRATURE DU CERCLE
GEOPOLITIQUE POUR WHASHINTON
sur
http://www.eode.org/luc-michels-geopolitical-daily-geopolitiques-antagonistes-soutien-au-kurdistan-ou-alliance-turque-la-quadrature-du-cercle-geopolitique-pour-whashinton/
Photos :
Affiche de
propagande du PYD-PKK,
Affiche pour le
referendum du 25 septembre dernier au
kurdistan irakien.
LUC MICHEL (ЛЮК
МИШЕЛЬ) & EODE
* PAGE SPECIALE Luc
MICHEL’s Geopolitical Daily
https://www.facebook.com/LucMICHELgeopoliticalDaily/
* Luc MICHEL (Люк
МИШЕЛЬ) :
WEBSITE
http://www.lucmichel.net/
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* EODE :
EODE-TV
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