PCN-INFO
Comprendre
ce qui se passe en France (2) :
La ‘French-American Foundation’ matrice
de la collaboration française
Luc Michel
Lundi 13 janvier 2014
Luc MICHEL pour PCN-Info /
avec Agoravox - PCN-SPO – lucmichel.net
/ 2014 01 11 /
http://www.scoop.it/t/pcn-spo
www.lucmichel.net
« La Maison Blanche a affirmé
aujourd'hui que l'alliance entre les
Etats-Unis et la France restait "aussi
forte" qu'auparavant après la victoire
du socialiste François Hollande la
veille sur le président sortant Nicolas
Sarkozy. Evoquant les relations entre
Paris et Washington, le porte-parole du
président américain Barack Obama, Jay
Carney, a affirmé que "cette alliance
est aussi forte aujourd'hui qu'elle
l'était la semaine dernière"… »
- Le Figaro (7 mai 2012)
« Le Quai d’Orsay est une maison
pro-arabe, sûrement bourrée d’Arabes
déguisés et dans laquelle le dernier
snobisme était d’être arabisant et de
parler arabe ! »
- Nicole Guedj, présidente UMP de la
Fondation France Israël (sept. 2011)
La ‘French-American Foundation – France’
est la matrice de la collaboration
française avec l’Axe américano-sioniste.
C’est la principale organisation en
France qui se consacre à « renforcer les
liens entre la France et les États-Unis
».
Depuis 2005, son action se double
de celle de la ‘Fondation
France-Israël’.
« Depuis sa création en 1976, elle se
consacre à encourager un dialogue actif
entre les deux nations. L'objectif de
cette fondation est d'œuvrer à une
meilleure compréhension mutuelle entre
les deux pays et à la recherche de
solutions partagées (…) En 1975,
plusieurs personnalités politiques,
universitaires et économiques décidèrent
de créer un environnement d’échanges et
de débats afin d’approfondir la relation
entre la France et les États-Unis. La
naissance de la French-American
Foundation fut officialisée en 1976 à
Washington par les présidents Valéry
Giscard d’Estaing et Gerald Ford, lors
des célébrations du bicentenaire de la
Déclaration d’indépendance américaine. »
L’OUTIL DE VASSALISATION DES ELITES
FRANÇAISES :
LE PROGRAMME ‘YOUNG LEADERS’
L’outil de vassalisation des élites
française est l’organisation de
« séminaires pour des jeunes dirigeants
(Young Leaders) français et américains
issus de la politique, de la finance, de
la presse »,
« à fort potentiel de leadership
et appelés à jouer un rôle important
dans leur pays et dans les relations
franco-américaines ».
« Young Leaders » a été lancé en 1981.
« Il s’agissait de la première grande
initiative transatlantique visant à
renforcer les liens entre les deux pays
en encourageant la rencontre et
l’échange entre futurs leaders français
et américains (…) Plus de 30 ans après,
il continue de jouer un rôle-clé dans le
développement des liens
transatlantiques, rassemblant
aujourd’hui plus de 400 dirigeants issus
du monde de la haute fonction publique,
de l’entreprise, des médias, de l’armée
et de la recherche ».
Parmi les Young Leaders de précédentes
sélections : François Hollande,
Président de la République …
PARMI LES PERSONNALITES FRANÇAISES AYANT
PARTICIPE AU PROGRAMME « YOUNG LEADERS
» :
Henri de Castries (1994, président du
directoire du groupe Axa)
Emmanuel Chain (1999, journaliste)
Jérôme Clément (1982, président d’ARTE)
Laurent Cohen-Tanugi (1996, ancien
vice-président de Sanofi-Synthélabo)
Annick Cojean (2000, journaliste au
Monde)
Jean-Marie Colombani (1983, fondateur de
Slate et ancien directeur du Monde)
Matthieu Croissandeau (2002, rédacteur
en chef adjoint du Nouvel Observateur)
Jean-Louis Gergorin (1994)
Nicolas Gaume (1999, PDG de Mimesis
Republic et président du Syndicat
national du jeu vidéo)
Bernard Guetta (1981, journaliste à
France Inter)
François Hollande (1996, président de la
République française)
Erik Izraelewicz (1994, directeur du
Monde)
Laurent Joffrin (1994, PDG de
Libération)
Jean-Noël Jeanneney (1983, président de
la Bibliothèque nationale de France)
Alain Juppé (1981, maire de Bordeaux)
Sylvie Kauffmann (1998, journaliste au
Monde)
Yves de Kerdrel (2005, éditorialiste au
Figaro)
Anne Lauvergeon (1996, ancienne
présidente d’AREVA)
François Léotard (1981, ancien ministre
de la Défense)
Bruno Le Roux (1998, président du groupe
PS à l'Assemblée nationale)
Alain Minc (1981, conseiller politique,
économiste, essayiste et dirigeant
d'entreprise)
Arnaud Montebourg (2000, ministre du
Redressement productif)
Aquilino Morelle (1998, conseiller
politique au cabinet du président de la
République François Hollande)
Pierre Moscovici (1996, ministre de
l'Économie et des Finances)
Olivier Nora (1995, président des
Éditions Fayard)
Christine Ockrent (1983, journaliste)
Denis Olivennes (1996, président
d'Europe 1)
Valérie Pécresse (2002, ancienne
ministre de l'Éducation nationale)
Alain Richard (1981, ancien ministre de
la Défense)
Jacques Toubon (1983, député UMP)
Marisol Touraine (1998, ministre des
Affaires sociales et de la Santé)
Najat Vallaud-Belkacem (2006, ministre
des Droits des femmes)
… SANS OUBLIER LA ‘FONDATION
FRANCE-ISRAEL’
Il faut encore ajouter à tout celà la
création de la Fondation France-Israël,
version israélo-sioniste de la
‘French-American Foundation’.
Qui travaille de la même façon les
élites françaises en faveur d’Israël et
des intérêts sionistes. Et qui s’est
notamment chargé, avec sa présidente UMP
et le ministre Fabius, de purger le Quai
d’Orsay de ses diplomates pro-arabes,
issus de la ‘grande politique arabe’
initiée par le général de Gaulle …
La Fondation France-Israel, créée en
2005 et basée sur Paris, est « une
organisation bi-étatique à but non
lucratif visant à favoriser le
rapprochement entre ces deux pays.
Français et Israéliens ne se connaissent
pas assez. L'objectif de la fondation
est donc de construire de nouveaux
liens, plus forts, c'est-à-dire de
véritables synergies entre les deux
nations, dans tous les domaines de la
vie : artistique, culturelle,
économique, technologique et
universitaire. Il s'agit également de
développer des idées et des projets
ensemble, et, de ce fait, aider à la
transformation des préjugés culturels en
visant une meilleure compréhension entre
les deux sociétés civiles ».
Cette démarche s'inscrit dans le
prolongement des visites de 2008 par les
Présidents Nicolas Sarkozy et Shimon
Pérès, respectivement en Israël et en
France. Nicole Guedj est actuellement la
présidente de l'association et « reste
déterminée à mettre en place de
nouvelles initiatives d’amitié
franco-israélienne dans divers domaines
tels l'économie, la culture, les
sciences et l'éducation ».
DESARABISER LE QUAI D’ORSAY !
Les positions de Nicole Guedj doivent
être précisées. En septembre 2011, la
Fondation France Israël organisait un
dîner-débat au sein du Ministère des
Affaires étrangères sur le thème «
France- Israël : quelles sont vos
relations ? ».
De nombreuses personnalités ont répondu
présent : l’écrivain Marek Halter, le
journaliste Ivan Levai, la politologue
atlantiste Nicole Bacharan (membre du
conseil d’administration de RFI),
Frédéric Encel (ancien membre du
groupuscule extrémiste du Bétar
reconverti en
géopolitologue). En maîtresse de
cérémonie
: Nicole Guedj, ex-secrétaire
d’Etat dans le gouvernement Raffarin,
membre du bureau politique de l’UMP et
conseillère municipale à Paris.
Co-fondatrice de l’Union des patrons
juifs de France, avocate au barreau de
Paris …
Lors du débat, Nicole Guedj, a tenu « à
affirmer vigoureusement son point de vue
», en réponse à une remarque du
journaliste Ivan Levai, inspiré par le
concept - fréquemment débattu dans les
milieux pro-israéliens - de la «
politique arabe de la France », alors
agonisante. Aux yeux de ses détracteurs,
« le Quai d’Orsay serait un bastion
systématiquement pro-palestinien et
anti-israélien, voire anti-américain ».
Alors qu’elle anima pourtant sa soirée
dans les salons du ministère, Nicole
Guedj n’hésita pas ainsi à faire
connaître sa conviction intime -
curieusement passée sous silence par les
journalistes alors présent - selon
laquelle l’institution serait une «
maison pro-arabe, sûrement bourrée
d’Arabes déguisés et dans laquelle le
dernier snobisme était d’être arabisant
et de parler arabe ! »…
Il fallait donc « désarabiser » le Quai
d’Orsay. En 3 ans d’aventures militaires
et néocoloniales, de Tripoli à Damas, la
chose semble accomplie.
VOUS COMPRENEZ MAINTENANT ?
Tout est sans doute maintenant plus
clair. Nul besoin de la théorie du
complot – incapacitante et qui détourne
de l’action politique - ou des
élucubrations antisémites pour disséquer
la nature du Régime français. Il suffit
d’analyser les rapports de domination
impérialiste en France et ses outils de
vassalisation.
Vous comprenez-mieux maintenant comment
s’exerce la domination des USA en
France ? Comment l’Axe
américano-sioniste domine médias,
affaires et monde politique ?
Comment, renforcé encore par divers
lobbies, fondations et réseaux – dont le
lobby israélo-sioniste, le CRIF, ou
encore les réseaux atlantistes ou
neocons en France (revue de BHL ‘La
Règle du jeu’, etc) -, il impose à la
France une politique au service de
l’étranger et contraire à ses intérêts
fondamentaux et à ceux de la
Grande-Europe ?
Vous savez aussi pourquoi Paris avec
Sarkozy et Hollande s’est détourné de la
véritable politique de la France, celle
de l’Axe Paris-Moscou, celle du général
de Gaulle. Avec son « Europe de l’Altantique
à l’Oural », sa « Grande politique
arabe », son opposition à l’OTAN et au
« parti américain » (dixit de gaulle
lui-même).
Et bien entendu la situation est la même
partout en Europe. Ce qui existe en
France existe à Bruxelles, Rome, Berlin
ou Madrid. Ou encore au sein du
Parlement européen ou de l’OSCE …
Luc MICHEL
http://www.lucmichel.net/2014/01/11/pcn-info-comprendre-ce-qui-se-passe-en-france-2-la-french-american-foundation-matrice-de-la-collaboration-francaise/
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