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Tapie. Rendez l'argent !
Ou la fin d'une grande arnaque
politico-financière impliquant Sarkozy
et Lagarde directrice du FMI ...
Luc Michel
Vendredi 4 décembre 2015
Luc MICHEL/ 2015 11
04/
Avec Libé – PCN-SPO/
L’affaire Tapie rebondit, comme un
boomerang en pleine face de l’affairiste
français.
La cour d'appel de Paris a condamné ce
jeudi Bernard Tapie à rembourser plus de
404 millions d'euros obtenus en 2008
pour mettre un terme à son litige avec
le Crédit lyonnais sur la revente
d'Adidas en 1994 !
* Comment Tapie a fait fortune (et va
tout perdre).
Lire sur LUCMICHEL. NET :
TAPIE EMBLEMATIQUE DE CE QUE LE SYSTEME
FAIT DE PIRE …
sur
http://www.lucmichel.net/2013/07/14/tapie-emblematique-de-ce-que-le-systeme-fait-de-pire/
RETOUR SUR L’AFFAIRE TAPIE.
OU COMMENT L’AFFAIRISTE AVEC L’AIDE DE
SON AMI SARKOZY ET DE LA MINISTRE
LAGARDE (AUJOURD’HUI DIRECTRICE DU FMI)
AVAIT PENSÉ POUVOIR ROULER LA JUSTICE
FRANÇAISE …
Retour sur le scandale d’état «
Tapie-Lagarde-Sarkozy » :
Ce dossier judiciaire concerne
l’indemnisation de Bernard Tapie, qui
estime avoir été « arnaqué » par le
Crédit Lyonnais quand ce dernier a été
chargé de vendre Adidas. En 2008, un
"tribunal arbitral" avait condamné le
Consortium de réalisation (CDR, gérant
le passif de la banque) à verser 285
millions d'euros de réparations à
Bernard Tapie. Problème : Bernard Tapie
aurait probablement reçu moins d’argent
si la procédure avait emprunté la voie
règlement judiciaire. Or c’est la
ministre de l’Economie Christine Lagarde
qui a tranché. La polémique sur
l'affaire Tapie avait rebondi dès
septembre 2010 lorsque Le Canard
enchaîné (Paris) avait affirmé que l’ex
homme politique et patron de l’OM
empocherait effectivement 210 millions
d'euros de l'Etat et non entre 20 et 50
millions, comme l'avait assuré deux ans
plus tôt la ministre de l'Economie,
Christine Lagarde.
D'après un document que s'est procuré
l’hebdo français Marianne en février
2011, la procédure qui a permis à
l'homme d'affaires d'empocher la somme
de 220 millions d'euros dans le cadre de
l'affaire qui l'opposait au Crédit
Lyonnais n'est pas légale.Christine
Lagarde devrait avoir à se défendre de
son rôle dans cette affaire. D'après un
document que Marianne s'est procuré, la
Cour des comptes a ouvert un recours qui
remet en cause la procédure par laquelle
Bernard Tapie a reçu quelque 220
millions d'euros de la part de l'État en
septembre dernier, dans le cadre de
l'affaires qui l'opposait au Crédit
Lyonnais - alors banque publique - sur
la vente d'Adidas en 1993.
Sur le site Internet du journal
Marianne, le référé, scanné, est daté du
3 février 2011 et met en avant les
«dysfonctionnements caractérisés sur le
dossier Tapie/Adidas». Notamment, selon
ce document, ce n'était pas à l'État -
et donc aux contribuables français- de
payer cette somme à l'homme d'affaires,
ami de Sarkozy. Pour rappel, lors de
cette affaire, un organisme public,
baptisé CDR pour Consortium de
réalisation, a été créé et chargé de
gérer le passif du Crédit Lyonnais.
L'Établissement public de financement et
de restructuration (EPFR), qui chapeaute
le CDR, étant placé sous la tutelle de
Bercy. «La rédaction actuelle du
protocole (...) ne permet pas de fair
bénéficier le Crédit Lyonnais de la
garantie du CDR pour les contentieux
relatifs au groupe Bernard Tapie»,
peut-on lire dans le recours.
Ce document a été présenté le 8 février
2011 aux députés de la Commission des
Finances. Il a eu «l'effet d'une bombe»,
relate Marianne. En effet, ces députés
ont été écartés dans ce dossier, alors
qu'ils auraient du légiférer. Le
gouvernement aurait du saisir le
Parlement: il a donc un «défaut
d'autorisation législative». En réalité,
c'est Christine Lagarde qui a elle-même
validé la décision: «J'ai examiné tous
les aspects juridiques du dossier et en
conscience, je l'assume parfaitement, je
pense que c'était la bonne décision dans
l'interêt de l'Etat», avait-elle dit sur
Radio classique en septembre 2011.
En avril 2011, les députés PS – bien
oublieux du rôle joué par le PS et
Mitterrand dans l’ascension de Tapie -
saisissent la justice pour dénoncer la
gestion du dossier par Christine
Lagarde, en écrivant au procureur
général de la Cour de cassation. Leur
but ? Saisir la Cour de Justice de la
République, afin qu’elle étudie pourquoi
le gouvernement a privilégié une
procédure discrète et rapide pour mettre
fin à l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais,
en lieu et place d’un règlement
judiciaire, jugé plus strict.
Les socialistes évoquent donc un
"faisceau d'indices" qui tend à montrer
que les décisions prises "avaient pour
objet de favoriser des intérêts
particuliers au détriment de l'intérêt
public". Des doutes existent en effet à
tous les étages de la procédure. Les
neuf députés PS dénoncent également un
"faux et usage de faux", après avoir lu
le rapport d'information rendu public.
Dans l'avant-propos de ce rapport, le
président PS de la commission des
Finances de l'Assemblée, Jérôme Cahuzac,
indique que l'ex-homme d'affaires aurait
bénéficié d'un ajout de la mention
"préjudice moral", synonyme
d’indemnisations supplémentaires. Quant
au président du consortium de
réalisation (gérant le passif du Crédit
lyonnais), Jean-François Rocchi,
président du CDR, a nié être intervenu
en faveur de l'ex-homme d'affaires. Ce
dernier a par ailleurs été mis en cause
dans un rapport remis par la Première
chambre de la Cour des comptes au
procureur générale de cette institution.
Le président du groupe socialiste à
l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault – devenu
ensuite premier ministre - , a lui
expliqué sur Europe 1 que les députés
reprochaient à Christine Lagarde de ne
"pas avoir respecté la loi". "Il y a un
rapport de la Cour des comptes qui dit
clairement que le Parlement aurait dû
donner son autorisation à la procédure
autorisée par la ministre", a-t-il
développé. "Je pense que c’est une
décision qui a été prise au plus haut
niveau de l’Etat", a-t-il aussi
argumenté. "S’agissant de l’argent des
contribuables", les sommes mises en jeu
sont "exorbitantes", a aussi pointé
Jean-Marc Ayrault.
Le départ de Lagarde pour le FMI
ressemble dès lors à une exfiltration …
Mais il n’a pas arrêté la procédure en
cours, procédure qui avait par ailleurs
été au cœur des débats au FMI sur la
nomination de Lagarde. Certains
annoncent depuis « une honte nationale »
à venir pour la France. Lagarde
condamnée et chassée du FMI comme un
vulgaire DSK ! La défaite judiciaire de
Tapie ce jeudi n’inaugure rien de bon
pour l’arrogante directrice du FMI …
Luc MICHEL
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