Actualité
Un site juif américain révèle l’identité
du fabriquant
de la bombe qui a tué le
chef militaire
du Hezbollah Imad Moughniyeh
Leila Mazboudi
Samedi 26 septembre 2020 Un site juif
américain a dit connaitre l’identité du
fabricant de la bombe qui a tué le chef
militaire du Hezbollah Imad Moughniyeh
en Syrie en 2008.
« Le fabricant des
bombes est Noam Erez », avance le site
anglophone baptisé « Tikun Olam »
qui signifie en hébreux « Réparer le
monde ».
Selon ce site qui
parait à Portland dans l’Oregon, et se
présente comme étant spécialisé dans les
divulgations des secrets de sécurité
nationale israélienne, lors de
l’assassinat du chef martyr Imad
Moughniyeh, Noam Erez occupait le poste
de cadre supérieur du renseignement
israélien. Il était en charge de tout le
spectre opérationnel de l’organisation.
Et il était le représentant de Tamir
Pardo, qui était alors le numéro deux du
Mossad.
A en croire
l’auteur de l’article de Takun Olam,
Richard Silverstein, il a deviné cette
identité en se référant à l’ouvrage en
hébreu du journaliste israélien Yossi
Melman « Des espions imparfaits ».
Celui-ci signale la première initiale du
personnage auquel le Mossad a confié la
confection de la bombe qui avait été
déposée dans la voiture proche de celle
de Moughniyeh. Un certain N., qui
constitue la première lettre de Noam
Erez, selon Silverstein.
N’ayant pu succéder
à Tamir Pardo à la tête du Mossad après
2015, en raison du refus de l’épouse du
Premier ministre israélien, Sarah
Netanyahu qui lui aurait préféré Yossi
Cohen, il a depuis quitté le Mossad. Il
a alors rejoint son ex-patron Pardo pour
présider une startup de cybersécurité,
XM Cyber, dont le siège se trouve à
Seattle aux Etats-Unis.
C’est un coup de
pub pour le personnage et sa société, a
jugé l’expert palestinien pour les
questions israéliennes Alif Sabbagh pour
la télévision libanaise al-Mayadeen Tv.
D’autant que l’article étale les
compétences et de performances d’Erez.
« M. Erez a
commencé sa carrière de 30 ans dans le
renseignement israélien dans une
division d’opérations spéciales où il a
rapidement gravi les échelons, assumant
finalement le poste de commandant de la
division. Après avoir terminé avec
succès son mandat de commandant, M. Erez
a pris la direction de la division des
opérations technologiques, où il a
planifié et exécuté une stratégie de
croissance pour les cyber- capacités,
l’amenant à une position de leadership
mondial. À la suite de ce rôle, M. Erez
a occupé le poste de chef de cabinet, où
il a supervisé la planification
budgétaire à long terme, les ressources
humaines et la planification des
ressources de l’ensemble de
l’organisation », peut-on lire dans
l’article qui rapporte des extraits du
livre de Melman.
Selon Sabbagh, des
informations pareilles ne peuvent être
diffusées dans un livre paru en Israël
sans feu vert de la part de la censure
israélienne. Le fait de relayer les
information via une partie tierce, voir
des médias occidentaux, fait partie des
manœuvres manipulatrices israéliennes
pour envoyer des messages.
Dans ce cas, la question se pose sur les
réelles intentions des dirigeants
israéliens. Surtout dans un timing
pareil.
Israël est sur le
qui-vive depuis que la mort dans un raid
israélien contre l’aéroport de Damas, le
mois de juillet dernier, d’un combattant
du Hezbollah, dans l’attente des
représailles de la résistance.
Les responsables
israéliens voudraient-ils divertir le
Hezbollah, ou le narguer, ou se donner
l’allure de ne pas craindre sa prochaine
riposte en faisait preuve qu’ils peuvent
à tout moment dévoiler l’identité de
leurs responsables, sans paraitre
s’inquiéter.
Le vendredi, un responsable israélien
avait aussi avancé que la liquidation du
numéro un du Hezbollah sayed Hassan
Nasrallah était plausible. Une
information qui ne révèle rien de
nouveau.
Il en est de même
en révélant l’identité de Noam Erez, qui
n’est pas non plus un secret de
polichinelle. Sur la page qui lui
est consacrée sur le site de la startup,
lui-même ne cache pas son appartenance
aux renseignements israéliens pendant 25
ans.
Une autre
supposition n’est pas à exlcure:
quelqu’un au sein du renseignement
israélien voudrait se débarrasser d’Erez?
Selon Sabbagh, la
meilleure façon serait de le traduire
devant la justice internationale pour
l’assassinat de Moughniyeh. Quand bien
le livre de Melman, comme le rapporte
l’article de Takun Olam, argue que son
assassinat avait été décidé de concert
entre le Mossad et la Cia, pour son rôle
présumé dans les attaques contre le
siège des Marines à Beyrouth, et contre
l’ambassade d’Israël et le centre de la
communauté juive à Buenos Aires en
Argentine, rien ne justifie sa
liquidation de la sorte. Son assassinat
demeure un acte illégitime au regard du
droit international.
Source:
Divers
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