Al
Manar
Présence US illégitime en Syrie :
la
fabrication des alibis
Leila Mazboudi
Samedi 24 novembre 2018 Les stratégies de
mensonges ont toujours font partie du
discours politique américain. Surtout
quand les Etats-Unis entreprennent des
actions illégitimes dans le cadre de
leur impérialisme international. Dans ce
cas, ils évitent à tout prix d’avouer
les réels objectifs de leur entreprise
et disséminent leurs propres inventions.
Question de ne pas laisser libre champ à
ses réelles causes.
Le cas le plus
éclatant a été celui de l’invasion
contre l’Irak. Les vrais
desseins en étaient, entre autre et
surtout, l’occupation de ce pays riche
en hydrocarbures pour s’emparer de ses
richesses. Et s’assurer aussi qu’il ne
fera jamais partie de l’axe de la
résistance contre leur allié privilégié
israélien.
Bien sûr, jamais les Etats-Unis ne
l’afficheront. En revanche, ce qui a été
présenté comme objectifs a été les
accusations contre Saddam Hussein qu’il
possède des armes de destructions
massives et qu’il entretient des liens
avec Al-Qaïda. Bien avant les semblants
d’aveu des responsables américains, on
savait que ce n’était que des artifices.
Le cas le plus
récent de la tromperie étatsunienne
concerne la Syrie. Une nouvelle
stratégie factice est mise au point pour
justifier la présence militaire des
Etats-Unis dans ce pays.
Vu qu’elle n’est pas mandatée par le
gouvernement syrien, elle repose
uniquement sur le mandat onusien qui lui
a été accordé dans le cadre de la
résolution du Conseil de sécurité sur la
lutte contre Daech.
En fait, il ne s’agit que d’un leurre
destiné à camoufler les vrais objectifs
: renverser le pouvoir syrien et
empêcher la formation de l’axe de la
résistance, autour duquel tournent
l’Iran et la Syrie, en passant par
d’importantes forces irakiennes,
libanaises et palestiniennes.
Récemment, les
Etats-Unis ont été francs en réclamant
que le gouvernement syrien rompt ses
liens avec Téhéran, assurant qu’ils ne
quitteront la Syrie que lorsque les
iraniens auront fait de même.
Mais comme ils ne
peuvent paraitre vouloir imposer leurs
choix aux gouvernements souverains, sous
peine d’être accusés d’ingérence dans
les affaires des autres, surtout que la
présence iranienne est légitime,
contrairement à la leur, il leur faut
remédier.
« Daech en Syrie ne
pourrait être vaincue que lorsque l’Iran
aurait cessé d’exercer son influence sur
cette République arabe ». Ces propos ont
été tenus le vendredi 22 novembre par
l’envoyé spécial du secrétaire d’État
des États-Unis sur la Syrie James
Jeffrey. Ils illustrent le recours
abusif, voire arbitraire à la rhétorique
sur Daech pour s’accorder une certaine
légitimité.
Le chef de la
diplomatie russe Serguei Lavrov l’aura
constaté.
«Les États-Unis justifiaient leur
présence militaire en Syrie par la
nécessité de lutter contre Daech. A
présent, ils disent qu’il n’est pas
possible de vaincre Daech tant qu’Assad
restera au pouvoir et qu’il y aura une
présence militaire iranienne » sur le
sol syrien, a-t-il dit vendredi.
« C’est une thèse très étrange et
j’espère que vous ne le partagez pas»,
a-t-il ajouté devant un parterre de
participants de la conférence du
Dialogue méditerranéen lancé à Rome le
22 novembre.
Reste à savoir si
la communauté internationale est
consciente de la mythomanie américaine.
Ou alors lui serait-est complice. Ou
alors, elle a désormais l’habitude et la
subit comme une fatalité…
Source:
Divers
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