Russie politics
Covid : Macron veut confiner "l'ancien
monde"
... grâce à notre soumission
Karine Bechet-Golovko
Vendredi 30 octobre 2020
Sans aucune
surprise, Macron l'a annoncé : la France
doit être confinée, pour cause d'énième
vague d'un énième virus. Et partout de
s'indigner de "l'incompétence" de
ce Gouvernement, qui serait "dépassé"
par la situation. Vous pensez vraiment
qu'ils ne connaissent pas les saisons ?
Qu'ils n'ont pas accès aux statistiques
de l'INSEE ? Qu'ils n'ont pas noté la
disparition de la grippe et autres
maladies respiratoires virales ? Vous
pensez qu'ils ont arrêté
"l'optimisation" des hôpitaux ? Qu'ils
soutiennent l'économie locale, ancré
dans les territoires de notre pays, et
l'industrie nationale ? C'est serait, en
effet, plus confortable de penser ainsi,
de se réfugier encore et toujours dans
cette complaisance de la fausse
indignation. Mais il est urgent de
sortir de cette zone de confort qui nous
conduit, avec notre pays, à l'abattoir.
Après un premier choc de confinement
inattendu au printemps, qui a mis la
population en état de choc, avec une
pression psychologique sans précédent
depuis, les gens ont accepté le masque
omniprésent - "c'est pas grave",
puis le couvre-feu - "c'est toujours
mieux que le confinement", enfin le
confinement - c'est toujours mieux
que la mort ? Macron impose ce
nouveau monde d'une vie réduite au
biologique et la société au service du
transnational. Et pour l'instant, tout
se passe à merveille.
A force de tout accepter, sur le
mode du "ce n'est pas grave", "on
n'a pas le choix", "on peut faire
avec", les Français sont mis le dos
au mur. Evidemment, un certain
confinement est annoncé, mais
un confinement différent du précédent,
car il doit permettre la normalisation
de l'anormal, la mise à mort de la
société que nous connaissons, que nous
aimons. Il doit permettre le
"Nouveau monde" avec ses "nouveaux
hommes". Comme à chaque phase
totalitaire de l'histoire de l'humanité.
Nous avons eu avec l'homo oeconomicus,
l'homo sovieticus, voici l'homo ...
covidicus ?
Cette fois-ci,
les écoles sont ouvertes. Pas les
universités, le nouveau monde n'a pas
besoin de véritables cerveaux de ce côté
du monde, et pour assurer la
maintenance, l'enseignement à distance
est suffisant. Mais l'école, elle, est
un élément fondamental de la formation
de l'être humain. Formation idéologique.
Ainsi, dès le plus bas âge, il va
pouvoir apprendre "les gestes
barrières", il va pouvoir construire des
barrières mentales, puisque le Covid
a restauré le culte des murs. La
barrière du masque va devenir naturelle,
il ne fera plus de bisous (trop
dangereux), il n'aura plus de contact
physique (trop dangereux), il entrera
naturellement dans le virtuel -
l'isolement. Ainsi, le nouveau
monde va former une génération faible,
intellectuellement, psychiquement,
émotionnellement. Donc, une masse qui
sera facile à travailler, à manipuler, à
gouverner.
Les commerces "non-essentiels"
seront fermés. Ainsi, resteront
ouverts :
"Concrètement, les
commerces alimentaires, à savoir les
supermarchés, les épiceries ou encore
les boulangeries pourront rester
ouverts, tout comme les banques et
assurances, les bureaux de tabacs et
distribution de la presse, les
stations-services, les pharmacies, les
hôtels, les établissements de santé, les
pompes funèbres ou encore les garages et
autres lieux de réparation et entretien
automobile."
Donc, adieu
librairies (le livre est vraiment trop
dangereux), vêtements, bijoux, etc.
Mais, les grandes surfaces vendent des
livres, des bijoux, des vêtements ...
Quelle chance, le Gouvernement va
enfin pouvoir détruire le commerce local
au profit des grandes surfaces, va enfin
pouvoir achever l'économie nationale.
Car tout le monde ne perd pas à ce jeu
de suicide collectif. Par exemple, les
bénéfices nets de Microsoft ont augmenté
de 30% déjà cette année. Je ne vous
parle même pas des fournisseurs de
plateformes comme ZOOM, qui ont
littéralement explosé. Celui qui perd,
c'est le monde réel, celui qui nous
permet de vivre. Les petits
commerçants dénoncent cette
concurrence déloyale. Et les entreprises
qui fonctionnent doivent au maximum
passer au télétravail ... ou au chômage
partiel. Et bien sûr pas de loisirs :
vous n'êtes pas là pour ça. Restos,
bars, cinémas, théâtres, fermés. Pour le
reste, la soumission est la règle et le
retour des autorisations de
déplacement en est le signe visible.
La question n'est
pas simplement économique. Elle n'est
pas économique. On ne résoudra pas le
problème en devenant tous des IT
manageurs, des livreurs à domicile, des
"conseillers" sur plateformes
électroniques. En s'enfermant chez soi,
avant d'être enfermés dans un caveau.
Sur le mode du "il faut s'adapter".
La question est de savoir dans quel
monde nous voulons vivre ? La
techonologie fait partie de notre vie et
c'est normal, mais elle ne peut ni
remplacer, ni conditionner notre vie.
Le confinement a
été possible, car nous avons finalement
tout accepté jusque-là. Parce qu'aucune
opposition politique n'existe
réellement. Parce que les gens sont
abandonnés à eux-mêmes, sans aucune
structure pour les aider à garder la
tête haute.
Parce que ce monde
est vraiment global et qu'il a écrasé
l'humain. Sa force est de n'avoir laissé
aucun espace à la contestation
politique, seule la contestation
individuelle est possible, qui peut être
écrasée (amendes et privation de
liberté) et ne présente aucun danger
quant à l'exercice du pouvoir. Sa force
vient de ce qu'aucune force
intellectuelle réelle n'ait pu émerger
en tant que force, le conformisme est
trop puissant. Et ce ne sont
certainement pas des articles de blog
ici ou là, quelques déclarations
tonitruantes sur les réseaux sociaux,
qui vont renverser la vapeur.
Et quelle sera la
réaction cette fois ? Ce nouveau monde
est dans le réel, seule une action dans
le réel peut y mettre fin. Qui sera cet
Homme qui osera vivre l'Ultima Verba:
... Quand même
grandirait l'abjection publique
A ce point d'adorer l'exécrable trompeur
;
Quand même l'Angleterre et même
l'Amérique
Diraient à l'exilé : - Va-t'en ! nous
avons peur !
Quand même nous serions comme la feuille
morte,
Quand, pour plaire à César, on nous
renîrait tous ;
Quand le proscrit devrait s'enfuir de
porte en porte,
Aux hommes déchiré comme un haillon aux
clous ;
Quand le désert, où Dieu contre l'homme
proteste,
Bannirait les bannis, chasserait les
chassés ;
Quand même, infâme aussi, lâche comme le
reste,
Le tombeau jetterait dehors les
trépassés ;
Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans
la bouche,
Calme, le deuil au coeur, dédaignant le
troupeau,
Je vous embrasserai dans mon exil
farouche,
Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon
drapeau !
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