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Russie politics

Le Président d'Ossétie du Sud espère
l'intégration de son pays à la Russie

Karine Bechet-Golovko

Mardi 28 août 2018

En visite à Moscou, le Président d'Ossétie du Sud, Babilov, a déclaré que le rêve de sa vie, le sens de son combat politique sont d'aboutir à l'intégration de sa petite république à la Fédération de Russie, la réunion du peuple ossète, le retour à la mère Patrie. Pour autant, à la différence du soutien inconditionnel apporté au peuple kurde, la communauté internationale est ici totalement différente. L'intérêt de la Russie, vu la conjoncture internationale, ne serait-il pas d'écouter attentivement les revendications populaires?

Lors de la conférence de presse suite à la discussion entre les présidents russe et ossète, Babilov a déclaré à la presse:

"Je ne renonce pas et ne renoncerai pas à l'idée nationale - l'entrée dans la Fédération de Russie. Pour moi, c'est ce qui donne sens à ma vie, le but qui, je l'espère, sera atteint par le peuple d'Ossétie du Sud"

Cela intervient alors que la Géorgie, surfant sur la vague antirusse, s'était adressée à la CEDH contre la Russie, une fois déjà en raison des évènements de 2008 à l'occasion desquels la Russie n'a pas laissé la Géorgie massacrer les populations ossètes. Il faut rappeler que la Russie  a agi dans le cadre du mandat de l'ONU, octroyé suite aux affrontements extrêmement sanglants de l'automne 1991 dans cette région. Maintenant elle vient de déposer un autre recours contre la Russie pour occupation des territoires d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, persécutions des populations civiles, tortures, meurtres, etc. Tout cela serait réalisé dans le but de ne pas permettre le retour des habitants de nationalité géorgienne sur ces territoires.

Rappelons, qu'en ce qui concerne les Osséties du Nord et du Sud, il s'agit d'un seul peuple - ossète - divisé en 1922 à l'époque de la création de l'Union soviétique par les bolchéviques, qui ont fait de la l'ancienne Russie une fédération, et réparti alors entre deux territoires appartenant tous les deux à l'Union soviétique de part et d'autre d'une barrière montagneuse: il s'agissait d'une région autonome (Ossétie du Sud) dans la République socialiste de Géorgie et d'une république autonome (Ossétie du Nord) dans la RSFSR (la république soviétique russe). La question des frontières étatiques, finalement, s'est posée avec la chute de l'URSS qui a entraîné la division du peuple ossète entre deux pays, la Russie et la Géorgie. Le sentiment russe a toujours été dominant dans cette région, qui a immédiatement recherché son autonomie. 

Plusieurs référendums ont été organisés, même si le conflit s'est cristallisé à partir de 1988 lorsque la république socialiste de Géorgie a lancé un programme pour renforcer la langue géorgienne au détriment des autres peuples (comme ce fut le cas en Ukraine avec le Maïdan). 

Le premier référendum a eu lieu après la chute de l'URSS, en 1992. Puisqu'ils avaient été rattachés à une autre entité, mais appartenant au même Etat, l'URSS, avec la chute de celle-ci la population voulait se réunir et rentrer en Russie. Les résultats furent positifs à 99%, mais la Russie des années 90 était trop faible pour s'opposer à la volonté de la communauté internationale, son but à l'époque était d'en être reconnue. Toutefois, en 1993, la république d'Ossétie du Sud a adopté sa constitution, qui a été modifiée par référendum en 2001. Le troisième référendum a eu lieu en 2011, lorsque la république a fait du russe non plus une langue officielle, mais la langue étatique. Plus de 83% se sont prononcés pour la langue russe. Le 9 avril 2017 un autre référendum sur l'indépendance de l'Ossétie du Sud a eu lieu. A plus de 79%, la population est pour reconnaître la République d'Ossétie du Sud - Etat d'Alanie, comme Etat souverain et indépendant, fondé suite à l'expression de la volonté populaire.

 

Alors que la communauté internationale soutient largement la réunion du peuple kurde, étrangement, la réunion du peuple ossète passe à la trappe. Pourtant, l'intérêt de la Russie, aujourd'hui, n'est-il pas d'y réfléchir?

 

Les sanctions économiques sont arrivées à un stade tel, qu'elles ne peuvent plus être renforcées, elles ne peuvent être qu'élargie, sur un plan horizontal. Donc, cet instrument ne peut plus être dissuasif, il a épuisé toutes ses facultés de contrainte géopolitique, qui furent assez réduites déjà: la Crimée est et restera russe, Assad est toujours en place, pour ne prendre que ces exemples typiques. Sur le plan moral, l'Occident n'est pas en position de s'exprimer, à moins d'arrêter de soutenir les Kurdes et d'apporter son aide pleine et entière à Assad.

 

Le moment n'est-il pas arrivé pour la Russie, non pas pour une "réponse" - qu'elle soit symétrique ou asymétrique, peu importe - mais simplement pour considérer uniquement son intérêt national et la volonté des peuples. Puisque la communauté internationale a perdu tout sens moral, puisqu'elle a détruit le droit international, elle a créé un vide qui l'engloutie, il ne reste que les Etats. Enfin, ceux qui existent encore en tant que tel. Et la Russie en fait parti.

 

 

   

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Source : Russie Politics
http://russiepolitics.blogspot.fr/...

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